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Toi qui entre ici, abandonne tout espoir
 
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Welcome to the jungle

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Tiny Steve Obsession
Messages : 656
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Tiny Steve Obsession
Admin
Jeu 30 Juil - 15:16

Welcome to the jungle

ft. Bucky & Tasha


« la citation qui vous plaira. »
Plié, et deuxième. Inspire profondément. Arabesque... Bien... Fais bien attention à tes chevilles et viens sur la scène. Ca va être à toi.
- Ok Dennis.


Une fois mon échauffement terminé, je la salle de répétition pour retrouver les autres danseurs. Heureusement pour moi, le lac des cygnes est pas le ballet où la danseuse principale est le plus longtemps en scène. C'est surtout le prince qui est là tout le temps, même si j'en chie salement pour être impeccable sur mes passages. Et à force d'entendre la musique encore et encore, j'ai parfois une furieuse envie d'étrangler Tchaikovski, si il était pas déjà mort et enterré depuis un bail. J'en rêve même parfois la nuit, de cygnes, de foutus cygnes, de plumes blanches, et de cette musique...

Natasha à toi!

Je compte les mesures et fais doucement tourner mes chevilles pour les échauffer avant d'entrer en scène et enchaîner mes pas. Pointes. Arabesques. Entrechat. Je danse sans quitter Peter, qui joue le prince, des yeux, et on termine par le porté. Bien droite. Attention au moment où j'enchaîne avec une pirouette. Attention à mon pas chassé toujours un peu faiblard sur la fin du pas de deux. Et enfin ça y est. Le chorégraphe et le maître de ballet coupent la musique et j'attends deux secondes en silence avant d'avoir le verdict.

Natasha, t'aurais pas un peu grossi? Fais attention trésor... Ne mange plus rien jusqu'à demain si tu ne veux pas que ce pauvre Peter finisse sa performance en ayant une hernie...

Enfoirés. Je me casse le cul depuis que j'ai quatre ans, j'ai été entrainée au ballets du Kirov, une des écoles de danse les plus dures et les plus rigoureuses, et même là-bas on ne me parlait pas comme ça. Paire de cons. Je garde un visage impassible, avant de me remettre en position pour refaire mon enchaînement, m'appliquant au maximum pour qu'ils n'aient rien à me reprocher. Je sais qu'ils sont durs avec moi parce qu'ils ont une énorme pression sur les épaules. On sait que je suis la fille de l'ambassadeur, et ils ont une peur panique que les critiques disent qu'ils m'ont nommée seulement pour améliorer les relations diplomatiques entre l'Amérique et la Russie. Ils doivent montrer qu'ils m'ont choisie parce que j'ai un foutu talent et que je peux damer le pion à n'importe quelle crétine américaine blonde et trop bronzée.

Heureusement la répétition s'achève, et on s'applaudit tous poliment avant de retourner aux vestiaires. Et une fois loin des deux dragons, on se lance tous des sourires entendus alors qu'on se change et qu'on file aux douches. Il y a une petite tradition qui veut que la veille de la première, toute la troupe aille arroser ça. Histoire de se serrer les coudes et aussi évacuer la pression qu'on s'est mise depuis plusieurs semaines. Je passe une petite robe de couturier, mes bas et mes escarpins à talons avant de fourrer collants, cache-coeur et justaucorps dans mon sac. Et la moitié de la troupe monte dans la limousine, en direction du restaurant où les autres nous rejoindront bientôt. La table est bruyante et nombreuse, et on se marre à parodier le chorégraphe ou le maître de ballet, leurs intonation ou leurs remarques cinglantes qui remplissent nos coeurs de la joie la plus exquise. Vous allez voir, on va être magnifiques, et on ne vous le devra pas...

En attendant, c'est la fête. Une fois le dîner terminé, on retourne tous à la limousine, et bizarrement je vois un autre garde planté devant la limousine. Et une de ses manches retroussée laisse voir un bras en métal croisé sur sa poitrine, et des cheveux bruns en bataille qui lui arrivent jusqu'aux épaules. Il ouvre docilement la portière, laissant mes camarades s'engouffrer à l'intérieur, et je rentre la dernière après lui avoir lancé un sourire.

Cool le bras! Igor est malade?

Il hoche simplement la tête et retourne sur le siège conducteur une fois que je lui ai donné le nom du club où on va terminer la soirée. Durant tout le trajet on s'échauffe en ouvrant une bouteille de champagne que papa laisse toujours pour les fois où je prévois de sortir. On chante fort, et je leur apprends une ou deux chansons à boire en russe, avant que la voiture ne s'arrête. Les autres sont déjà là, et on entre tous. Le carré VIP est à nous, et les trente que nous sommes occupons bien l'espace. Les heures qui suivent? Endiablées et alcoolisées. Et ça change de pouvoir bouger comme ça, plutôt que sur des pointes de satin avec des tutus et des collants. On s'en fout d'être parfaits. On s'en fout d'être gracieux. L'essentiel est qu'on s'amuse.

Deux heures du matin, il est l'heure de rentrer. On se salue tous devant le club, et je me dirige vers la limousine alors que j'entends au loin les discussions des derniers d'entre nous. Je tangue sur mes talons hauts et souris en voyant la porte de la limousine s'ouvrir, et le nouveau garde m'ouvrir la porte.

Merci...

Il referme la porte sur moi, et je me mets à l'aise, abandonnant mes talons et m'enroulant dans mon manteau de fausse fourrure, avant de fermer les yeux. Ca sera dur demain, mais on s'en fout.. Et je ne les rouvre que quand je sens quelque chose me tirer, et que je retombe à genoux sur la moquette, levant les yeux vers le nouveau garde du corps qui m'attire vers lui.

Mais lâchez moi! Mais qu'est-ce que vous foutez là? Lâchez moi!


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Andréas
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Andréas
Sam 1 Aoû - 23:01
Welcome to the Jungle —




"Compris ? Tu la capture, tu la ramène à la planque. Mais surtout… Tu ne la tue pas. Tu peux l'endommager un peu, mais pas trop. D'accord ?"

Je lève les yeux vers l'agent face à moi, hochant simplement la tête pour ne recevoir qu'une légère tape sur l'épaule.   Je pousse un soupir et repose le dossier que j'étais en train de feuilleter, allant enfiler ma tenue de combat. Je ne comprends pas, d'habitude ce n'est pas le genre de missions qu'on me donne. D'habitude on me désigne une cible, on me glisse un flingue entre les doigts et on me dit "Tire." J'appuie sur la détente et c'est réglé. Juste un meurtre de plus et ensuite j'ai le droit de retourner dans mon caisson pour attendre la prochaine mission qu'on me confiera. Mais là… Là tout est différent. Là on me dit qu'il faut que j'aille enlever une danseuse de vingt-trois ans. Une fille sans importance qui ne servira que d'appât pour les intérêt d'HYDRA. Et ce n'est pas mon rôle. J'ai été entraîné pour tuer, pour massacrer… Pas pour kidnapper. Je termine de me préparer, laçant mes rangers avant d'y glisser une lame contre ma cheville. Je grimpe dans la voiture qui va m'emmener non loin de ma cible, ne cessant de me repasser le plan d'attaque en boucle. Elle va sortir de ses répétitions, elle sera sûrement accompagné… Et si je veux ne pas trop attirer l'attention sur moi… Va falloir que j'attende qu'elle soit un peu plus isolé. Il va me falloir être patient, quitte à devoir passer une partie de la nuit avec elle. La voiture s'immobilise et je descends sous le regard perçant de l'agent. Je sais que je n'ai pas le droit à l'erreur. Je sais que je n'ai plus le droit à l'incident de la dernière fois. Je sais que cette fois-ci, je ne peux pas laisser Captain America faire foirer ma mission. Je m'éloigne lentement,  marchant dans les rues, le visage découvert et couvert par une veste en cuir qui dissimule le haut de ma tenue. Il me faut quelques minutes avant d'arriver au point de rendez-vous. Je m'adosse à un mur non loin de la limousine qui attend devant la salle de répétition et observe ma cible. Un garde du corps, qui doit en plus servir de chauffeur, au vu de la place vide qui se trouve derrière le volant. Je l'observe fumer une petite minute avant de me lancer. Je m'approche de lui, les mains dans les poches pour atteindre mon arme. Il me regarde avec un air qui se fait de plus en plus méfiant à chacun de mes pas. Moins con que je le pensais. Seulement au moment où il tente de me faire comprendre que je ferais mieux de reculer, je lui assène un coup dans le sternum puis dans la gorge avant de le pousser dans la ruelle non loin de là. Simple. Bien trop simple.

Je le neutralise sans le moindre soucis et le déleste de son costume que j'enfile, non sans retrousser la manche gauche de la chemise. J'aime pas ça. Je perds en amplitude… Sans compter que le tissu se coince par moment entre les plaques de mon bras. Je remonte le tissu jusqu'à mon coude avant de soupirer. Tant pis, je ferais avec. Je noue maladroitement la cravate autour de mon cou avant de le soulever du mieux que je peux et de le jeter sur le siège passager. Je lui injecte une dose de tranquillisant puis referme la portière, pour venir m'installer sur le siège conducteur, désactivant rapidement le GPS. Bien. Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre la cible. Et pour m'occuper je fouille les poches de son costume. J'y trouve un portable que je démonte rapidement pour y casser la carte SIM, puis un paquet de clopes que je jette sur le tableau de bord, conte le pare-brise. Et alors que mes doigts se referment sur quelques réglisses, voilà que j'entends la portière s'ouvrir et que des rires emplissent l'arrière de la limousine. Elle n'est pas seule. Un soupire d'agacement m'échappe. Je me contente de démarrer quand j'entends une voix bien joyeuse me donner l'adresse du restaurant. Je crains n'avoir le choix. Une fois garé je quitte mon siège et les aide à sortir, tentant de repérer rapidement ma cible au milieu de ce petit groupe. Et je la vois, rousse, avec un sourire semblable à celui de la photo qui se trouvant dans le dossier. Bien. Je les regarde pénétrer dans le restaurant avant d'aller vérifier que mon autre prisonnier est toujours bien inconscient. Je claque une fois de plus la portière avant de m'adosser contre la limousine, croisant mes bras sur ma poitrine pour observer les passants, attendant simplement qu'elle se décide à sortir. Et de longues minutes plus tard, voilà que tous ressortent, s'engouffrant à nouveau dans la limousine. Je serre les dents. Je pourrais décider de me débarrasser d'eux… Simplement pour terminer cette mission au plus vite, mais à laisser trop de cadavres derrière soit… On finit par devenir une cible facile à son tour. Je m'attends à ce qu'elle m'ignore comme tout les autres, mais voilà qu'elle pose son regard dans le mien, un sourire aux lèvres, ses mots me faisant l'effet d'une gifle.

En moins d'une seconde, c'est comme si je revenais à une époque terriblement lointaine. À celle où je vois  un garçon penché sur mon bras, à me demander ce que je pense de ses mots sur mon avant-bras. "Tu penses qu'elle est comment ton âme soeur ? Je veux dire… Pour qu'elle te dise ça quand même ?" Je me souviens avoir été inquiet, m'être demandé ce que cette fille pouvait être pour me sortir un truc comme ça. Mon coeur cesse de battre. J'ai l'impression que sur mon avant-bras… C'était exactement ça. "Cool le bras !" Non. C'est pas possible. Pas possible… Ça ne peut pas être elle. Pas ma cible. Et de toute façon, je ne l'ai plus ce tatouage. Je n'ai plus d'âme soeur. Je ne peux pas en avoir une. Pas moi. Je me contente d'un simple hochement de tête,m'enfuyant rapidement derrière le volant, ne cessant de repenser à ses mots. "Cool le bras !" Non. Je ne peux pas. Je ne dois pas. Elle ne peut pas être ma cible et mon âme soeur. Et puis de toute façon, si ça ce trouve, ce n'était même pas ça qu'il avait d'inscrit sur ma peau, c'était autre chose, quelque chose qui n'avait rien à voir. Mais comment en être sûr ? Les mots ne sont jamais revenus sur le bras en métal…

C'est sans vraiment m'en rendre compte que j'arrive à les conduire là où ils veulent, ne cessant de ressasser les mots qui ont traversés les lèvres de la rouquine. Âme soeur. Pas âme soeur. Ma cible. L'idée ne cesse de tourner dans mon esprit fatigué. Ça aurait été tellement plus simple si elle m'avait simplement ignoré. Si elle n'avait pas prononcé le moindre mot. Ça aurait moins compliqué si ma seule mission avait été de la tuer… Et franchement, l'idée me traverse actuellement l'esprit. Je pourrais la tuer. Ça ferait taire toutes mes questions. Tout mes doutes. Mais je ne peux pas. Sinon j'échouerais et je ne peux pas me permettre de foirer une fois de plus. Je ne peux juste pas. Les heures passent et s'en m'en rendre compte, je n'arrive pas à penser à autre chose. Et bien rapidement voilà qu'ils sortent à nouveau. Seulement au lieu de s'engouffrer dans la limousine, tous reste agglutinés devant la boîte à tanguer tout en se prenant dans les bras. Merveilleux. Elle va être seule et vulnérable, vu la façon dont elle tangue sur ses escarpins. Je lui ouvre la portière et la laisse se glisser sur la banquette arrière. Tu ne devrais pas remercier celui qui va potentiellement devenir ton bourreau. Mais soit. Je referme la portière sur elle et retourne m'installer au volant. Je commence à rouler pendant de longues minutes, jusqu'à quitter ce quartier bien trop fréquenté, cherchant au maximum à me rapprocher du point de rendez-vous. Je finis par garer la limousine dans une rue déserte. Je défais rapidement ma cravate que j'abandonne sur le siège avec la veste, ne conservant que la chemise. Puis j'ouvre la portière et découvre ma cible, roulé dans un manteau comme un chaton le serait dans un panier. Je tends le bras et l'attrape par le col, commençant à la traîner comme si elle n'était qu'un vulgaire paquet de linge sale. Ce qu'elle est à mes yeux. Même si une part de moi ne cesse de se demander si elle n'est pas mon âme soeur. Arrête. Elle ne peut pas l'être. Pas elle. Elle est insignifiante. Ce n'est qu'une cible. Rien de plus. Une mission à exécuter. Rien de plus.

Seulement voilà qu'elle se débat lorsque ses genoux rencontrent la moquette de la limousine et que son regard croise le mien. Une peur des plus primaires saisit son regard alors que ses lèvres commencent à cracher des mots que je n'écoute pas. Inlassablement je la traîne hors de la limousine, la tenant toujours par le col de son manteau. Et quand elle arrive à mon niveau et qu'elle tente de me frapper, j'attrape simplement son poignet entre mes doigts, le serrant douloureusement.

"Ça ne peut pas être toi."

Ma voix est âpre, rauque et l'accent russe presque désagréable à écouter. Ma main gauche vient se refermer autour de sa gorge alors que je garde toujours son poignet prisonnier.

"Si tu te débats, je te ferais mal. Si tu hurles, je te ferais mal. Compris ?"

Je n'attends pas vraiment qu'elle me dise oui ou quoi, non. À la place je me contente simplement de la traîner à mes côtés, ne cherchant simplement qu'à la livrer à mes supérieurs.
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Jeu 6 Aoû - 9:10

Welcome to the jungle

ft. Bucky & Tasha


« la citation qui vous plaira. »
Alors que je tangue vers la limousine et que je m'installe à l'arrière, je visualise déjà mon réveil, dans quelques heures. Mal de crâne, cernes, envie de vomir sûrement... Je vais me tirer du lit en milieu de matinée et prendre une longue douche chaude, avant de demander à Sorsha de me préparer un petit déjeuner léger. Même si je vais mourir de faim, je me connais. Et en début d'après-midi je serai au studio, à m'échauffer sagement et à répéter pour la générale. Et demain soir le gratin de New York va se presser pour admirer le succès ou l'échec suivant de l'héritière des Romanov. Applaudir ou se moquer. Et j'ai peur de foirer. Peur de mettre des mois, des années d'entraînement, de discipline par terre en ratant un saut, ou un porté. En me rendant ridicule et en me grillant à tout jamais dans ce milieu... Mais pour ce soir je veux juste profiter du vin et du champagne qui coule dans mes veines. Oublier la pression et l'angoisse. Oublier mon père qui me regarde avec ses yeux de glace sous ses sourcils gris en me disant "Mon rouge-gorge, tu as accepté le rôle. Maintenant tu n'as plus le droit à l'erreur...'' Là je veux juste... dormir.

Sauf que je suis tirée de là par une poignée forte qui me fait tomber, luttant pour me faire sortir de l'habitacle moelleux et chaleureux de la limousine. Mais qui? Quoi? En une seconde un million de questions se bousculent dans mon esprit alors que je m'agrippe aux montants de la porte pour l'empêcher de me tirer de là. Qui est ce type? Qu'est-ce qu'il me veut? Quelle conne, mais quelle conne! J'aurais dû tiquer quand Igor n'était pas là à la sortie du restaurant! Pourquoi je me suis pas posé de questions à propos du chauffeur qu'on change en plein milieu de son service? Là maintenant, j'aurais envie de me gifler, mais je sens que l'autre risque de me faire bien pire. Mes pieds nus se posent sur le bitume trempé, et je me retrouve vraiment face à lui. Il est grand. Très grand. Je tente le tout pour le tout et j'essaie de le frapper, au moins pour me laisser le temps de me barrer en courant le temps qu'il réalise. Mais il a vite, trop vite compris mon geste et m'attrape le poignet. Avant de faire s'arrêter mon coeur quand il ouvre enfin la bouche. Non. Non c'est pas possible. Lui? Non. C'est une sale blague. C'est une sale blague du destin, je sais pas comment l'expliquer autrement. Lui? Mon âme soeur? Lui qui veut me tuer? Non. Non. Et pourtant cette phrase, écrite sur mon avant-bras, il est le premier à la prononcer. Plus jeune, je m'étais imaginé pendant des heures à quoi mon âme soeur pouvait ressembler. Et dans quelles circonstances il en viendrait à me dire ça. Cette phrase qui m'avait fait peur, parce qu'on avait une impression de dégoût. De déception. De regrets. Comme si mon âme soeur était... pas heureuse que ce soit moi. Pas heureuse de me trouver. Et effectivement, mon âme soeur est un ours qu'on a envoyé pour me tuer.

Et avant que je puisse réagir, sa main se noue autour de ma gorge et la serre, m'aboyant des ordres en russe, avant de continuer à me traîner derrière lui. Et je sens des larmes qui roulent sur mes joues alors que je le suis tant bien que mal. Je vais mourir. Je vais mourir à cause de lui, alors que le destin a décidé qu'on devrait passer notre vie ensemble. A son visage, je sais que ça ne va pas se finir comme ça. Qu'à vingt-trois ans ma vie va s'arrêter, sans avoir eu ma première du Lac des cygnes, sans...sans...non...il y a tellement de choses que je veux encore faire! Je peux pas mourir maintenant!

Qu'est-ce que vous me voulez? Pourquoi vous faites ça?

Je tente de suivre son rythme, alors qu'il me tient toujours fermement, quand un gémissement de douleur s'échappe brusquement de mes lèvres. Je m'arrête, relevant mon pied droit. J'ai marché sur du verre et je me suis coupée. Je vois déjà mon bas se colorer de rouge, avant de relever lentement les yeux vers lui.


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Andréas
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Andréas
Lun 10 Aoû - 12:39
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Ça ne peut vraiment pas être elle. Ma cible, fragile, éphémère et sans importance, ne peut pas être mon âme soeur. Elle n'est rien. Et de toute façon… Je n'ai plus cette marque. Elle était sur mon bras, avant que le métal ne vienne le remplacer. Je l'ai perdu, avec le reste. Ils m'ont dit que je ne pouvais pas en avoir, que j'étais au-dessus de ça… Et même si les mots ne cessent de tourner dans mon esprit tandis que je croise son regard apeuré, je sais que ça ne peut pas être elle. Elle est faible. Juste une chose que je dois remettre à mes supérieurs. Rien de plus. Une cible, une proie… Mais rien de plus. Rapidement le doute s'estompe dans mon esprit et je la force à me suivre, la tenant par son poignet que j'évite de broyer. Ils ont dit que je pouvais lui faire du mal, mais je doute qu'un os fracturé leur plaise. Elle doit rester entière. Un bleu sur sa peau ne sera pas gênant, une articulation broyée par contre… Je l'entends sangloter derrière moi alors que je nous rapproche de la voiture qui doit nous attendre quelques rues plus loin, jusqu'à ce qu'entre deux sanglots elle en vienne à me demander ce que je lui veux. Je m'arrête et me retourne, la regardant avec une pointe d'incompréhension.

"Moi ? Je ne te veux rien. Tu ne m'intéresses pas. Tu n'es rien à mes yeux. Ce sont mes supérieurs qui te veulent. Je ne fais qu'obéir aux ordres. Rien de plus."

Rien de personnel en somme. Sinon je ne serais pas là, quel intérêt aurais-je eu à faire tout cela si je n'obéissais pas à un ordre bien précis ? Aucun. Encore une fois… Je fais ce qu'on me dit de faire, sans me poser plus de questions que cela, c'est bien plus simple après tout… Car lorsque j'en pose trop… Je retourne dans la machine, et même si je ne sais pas ce qu'elle fait, je sais, je sens qu'il vaut mieux que j'en reste loin. Alors il est plus simple de se taire et d'obéir. C'est plus simple, tellement plus simple. Je prends une grande inspiration en croisant son regard, avant de me retourner et de recommencer à marcher. Seulement ses mots me reviennent, encore et toujours. Elle qui souriait en me disant ça, inconsciente et insouciante. Comme elle doit regretter actuellement sa propre idiotie. Mes bottes crissent sur le bitume humide et quelques secondes plus tard, voilà que je l'entends gémir puis boitiller difficilement derrière moi. Une fois de plus je me retourne et croise son regard, remarquant qu'elle s'est blessée. Je fronce les sourcils, observant son bas se teinter de sang. Un soupir m'échappe. La voiture n'est pas loin, je vais la porter… Par contre, il n'est pas certain qu'ils jouent les infirmières pour toi… Espérons pour toi que ce ne soit pas trop profond. Sans prévenir, je l'attrape et la bascule sur mon épaule, la portant comme si il n'était qu'un vulgaire sac. Ainsi je suis sûr qu'elle ne me causera pas de problème. Je reprends ma marche, toujours aussi silencieux.

Et au bout de quelques minutes, nous atteignons enfin la berline noir qui nous attends. La portière arrière s'ouvre et je l'y glisse avant de m'assoir à ses côtés. Je referme la portière et sans attendre le chauffeur démarre nous amenant jusqu'au point de rendez-vous. Je lui jette un rapide coup d'oeil avant de me débarrasser de la chemise qui me gêne me retrouvant de nouveau en tenue de combat. C'est mieux. Bien mieux. Je retrouve ma liberté de mouvements. Autre soupir de ma part alors que je la vois tenter d'ouvrir la portière de son côté.

"C'est inutile. Arrêtes. Tu perds ton temps."

J'appuie mes mots en attrapant son épaule que je serre quelque peu, lui faisant comprendre qu'elle ferait mieux de rester tranquille. Et pendant quelques minutes, ça marche, la voiture roule et je me contente simplement de l'observer, enfin du moins de la surveiller, ne cessant de me demander si ça peut vraiment être elle. Est-ce que… ? Était-ce vraiment les bons mots ? Je ne sais plus. Est-ce que c'est vraiment important ? J'en ai l'impression. Je pince les lèvres. Non ça ne peut pas être elle. Une cible, ma cible ne peut pas être mon âme soeur. C'est impossible. Je suis tiré hors de mes réflexions par la voiture qui s'immobilise. Ce n'est pas normal. Qu'est-ce qu'il fait ?

"Déjà ?"

L'homme me marmonne que non, c'est juste qu'on a un contre-temps, dont je dois m'occuper. Et vite. Je jette un dernier regard à notre captive avant de sortir.

"Tu te charges de la surveiller, si elle s'enfuit ce sera de ta faute."

Je referme la portière et gronde quand mes yeux se posent sur cet uniforme que j'ai déjà croisé. Captain America. Encore. Je serre les poings et croise son regard. Encore là où il ne faut pas. Je n'ai pas le droit d'échouer, et encore moins à cause de toi. Alors ce soir, il faut que je te fasse comprendre que je ne suis pas celui que tu nommes Bucky et que je ne suis pas de ton côté. Et si je dois te tuer pour te faire comprendre cela, je n'hésiterais pas à le faire. Je tire mon Glock de son holster et en fait sauter la sécurité.

"Tu ne devrais pas être là."

Je lève les bras et tire vers lui, faisant un pas vers lui alors qu'il bloque mes tirs à l'aide son bouclier. Je vide sans peine mon chargeur sur lui, sortant ma lame alors que je me retrouve à son niveau. Ma main gauche stoppe son bouclier avant qu'il n'arrive à me frapper avec. Je croise son regard et gronde une fois de plus.

"Je ne suis pas ton Buck. Je ne suis personne. Tu m'empêches de mener à bien ma mission… Et je ne peux pas échouer une fois de plus à cause de toi."
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Lun 17 Aoû - 8:37

Welcome to the jungle

ft. Bucky & Tasha


« la citation qui vous plaira. »
C'est un cauchemar, c'est un cauchemar et je vais me réveiller tranquillement installée dans mon lit, avec mon chat sur l'oreiller à côté, enroulée sous la couette en plumes, et je vais juste sourire en me disant à quel point ce rêve était dingue. Et je le raconterai aux autres pendant la répétition de cette après-midi. Sauf que la douleur dans mon pied me rappelle bien vite que c'est tout sauf un rêve. Que c'est la réalité, et que je suis en train de me faire enlever. Alors oui, bien sûr on m'a dit que vu la fonction de papa, ça serait possible que des gens me veulent du mal, et depuis toute petite j'ai eu l'habitude de vivre entourée de gardes mais jamais, jamais rien n'est arrivé. On n'a jamais rien fait contre moi, à part ce soir. Au point que je pensais... que c'était juste une sorte de conte comme ceux qu'on raconte aux enfants. Sauf que sa poigne de métal sur mon épaule est bien réelle, et j'ai du mal à suivre le rythme. Il me serre suffisamment pour que je n'arrive même pas à me dégager, et il n'y a strictement personne autour de nous. Personne à qui je pourrais demander de l'aide, pas de témoin, rien. Et quelque chose me dit que ça serait une mauvaise idée de hurler, parce que s'il m'assomme, dieu sait ce qu'il pourrait me faire alors que tant que je reste éveillée, j'ai peut-être une chance...

Mais mon pied rencontre du verre, et mon angoisse redouble. Comment je pourrais fuir si j'arrive à peine à marcher? Allez, ça va aller, je trouverai bien. Il le faut. J'ai à peine le temps de le regarder, une fois que je me suis arrêtée, qu'il m'attrape, et qu'il me balance sur son épaule comme si j'étais un sac à patates. Je suis bloquée sur son épaule. Mon âme soeur... Il est mon âme soeur et il va m'emmener. Peut-être même qu'il va me tuer. Non. Non. C'est pas comme ça que ça doit se passer! On est censés... rencontrer son âme soeur est censé être le plus beau moment de sa vie, mais pour moi, ça va être le dernier. Et je trouve ça tellement injuste... Des larmes continuent de rouler le long de mes joues alors que je suis bloquée. C'est étrange. Il sent la poudre et la graisse à fusil, comme Yuri quand il a fini de vérifier ses armes. Et aussi le cuir...

Il continue d'avancer comme si je ne pesais rien, comme s'il n'était pas encombré par le moindre truc, et je le sens enfin s'arrêter et ouvrir une portière. Il me laisse retomber sur la banquette, et je vois qu'on est à l'arrière d'une berline. Il vient s'asseoir à l'arrière, avec moi, avant de refermer la porte. La voiture démarre. Oh non. Maintenant ils sont deux. Y'a un chauffeur en plus. Tasha t'aurais dû essayer de te tirer plus tôt, alors que t'étais seule avec lui! Crétine! Après lui avoir jeté un regard, j'essaie d'ouvrir la portière, quitte à sauter de la voiture en marche, mais elle est verrouillée, et j'entends sa voix rauque qui s'élève simplement en me disant d'arrêter. Avant de me faire glisser un peu plus vers lui. Je soupire, m'enroulant un peu plus dans mon manteau, pleurant toujours en silence avec une boule dans la gorge. Ca y est, ils vont m'emmener. Ils vont m'emmener et ils me retrouveront jamais. Ou dans six mois quand un chien en promenade déterrera mes os dans une forêt. Ma seule chance, c'est qu'on m'utilise pour faire pression sur mon père... mais je peux pas le garantir. Je l'espère, simplement.

La voiture s'arrête brutalement et je redresse la tête, avant d'observer l'assassin au bras de métal. Quelque chose ne va pas, quelque chose qui contrarie leurs plans. Peut-être que... qu'on a découvert ce qui m'était arrivé? Peut-être qu'on a envoyé des gens pour me chercher? Pour me sauver? Mon coeur s'emballe à nouveau tout en priant pour que ce ne soit pas un simple pneu crevé ou un clodo allongé sur la route. Pitié. Pitié... sortez-moi de là... L'assassin quitte la voiture, mais il me claque la porte au nez. Je m'acharne sur la poignée de porte mais rien à faire, pour moi elle est bloquée. Dehors je commence à entendre des bruits de coups de feu, et ensuite des sortes de coups. On se bat là-dehors. Je me mets à hurler, à tambouriner mais je ne vois rien de là où je suis, à part un mur couvert de tags. Allez, allez... sortez-moi de là! Sortez-moi de là!

Au bout de longues minutes qui me donnent l'impression d'être des siècles, la portière est arrachée et je vois une silhouette se dessiner. Il porte un costume bleu nuit, avec une étoile argentée sur le torse, et il ôte son casque avant de se pencher vers moi.

Miss Romanov? Tout va bien, je suis là pour vous ramener...

J'attrape la main qu'il me tend et boitille jusqu'au trou béant qui était avant une portière, avant de me jeter contre lui, en larmes. Toute l'adrénaline redescend et ça me rappelle à quel point c'est pas passé loin. Pendant de longues secondes je reste juste là, à chialer comme une idiote, alors qu'il a gentiment passé ses bras autour de mes épaules.

C'est terminé Natasha. C'est terminé. Je vous ramène au SHIELD pour qu'on vous pose quelques questions, et vous pourrez rentrer chez vous...

Il se détache de moi et inspecte rapidement les alentours.

Allons-y.

Je pose mon pied valide sur le sol et essaie de faire un pas, mais il remarque tout de suite ce qui se passe. Ses sourcils se froncent.

Oh, vous êtes blessée. Vous permettez?

Oh que oui je permets. Je suis tellement chamboulée que je tiens à peine sur mes jambes de toute façon. Alors je hoche simplement la tête.Il passe un bras sous mes genoux et l'autre autour de mes épaules, avant de me soulever à son tour. Mais beaucoup plus délicatement, et surtout, comme un être humain et pas comme une cargaison. Il m'emmène vers un fourgon quelques mètres plus loin. Un black un peu plus vieux que moi et en tenue de combat attend près de la portière du chauffeur, inspectant les alentours, et sourit en voyant mon sauveteur s'approcher de nous.

Parfait Cap, la cible est récupérée. Fury va être super intéressé par ce qu'elle est l'autre auront à dire...Miss Romanov...

A cet instant mon sauveteur penche la tête vers moi.

C'est vrai qu'on a sauté la partie présentations officielles. Je suis Captain America, voilà Falcon et celui qui surveille notre prisonnier s'appelle Hawkeye. Venez...

Pendant que Sam se met au volant, Cap fait le tour du fourgon. Les portes arrière sont ouvertes et je vois un type avec un équipement d'archer sagement installé sur une banquette, qui surveille un type inconscient et ligoté. Je ne l'ai jamais vu avant. Sûrement le chauffeur, que je n'avais pas vu... Hawkeye me sourit et m'aide à m'installer près de lui, pendant que Cap ressort et referme les portes.

Vous en faites pas, on va vous ramener à la maison. Dans pas longtemps vous aurez un bon café devant vous, on va vous soigner tout ça, et vous pourrez même dormir un peu.
D'accord... merci... j'ai vraiment... j'ai vraiment cru que... que c'était fini pour moi...

Il me sourit à nouveau et le fourgon se met en route.


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Andréas
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Andréas
Jeu 20 Aoû - 16:46
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Non, non, non ! Ça ne devait pas se passe comme ça ! Il ne devait pas être là, ils ne devaient pas être là. Tout devait se passer sans le moindre accroc. Je n'avais qu'à récupérer la rouquine, la foutre dans la voiture et la ramener à la planque. Là on m'aurait dit que la mission était terminé et j'aurais pu rentrer à la base, j'aurais retrouvé mon caisson et j'aurais pu simplement oublier cette mission sans importance. Mais non. Il fallait qu'il revienne. Il fallait que Captain America débarque une fois de plus. Face à lui, ma main gauche refermé sur son bouclier je croise son regard et serre les dents alors qu'il recommence à me parler. Un grondement m'échappe quand il reprend son refrain inutile. Il ne cesse de me dire qu'il ne veut pas se battre contre moi, qu'il veut simplement m'aider et qu'il peut m'aider… Parce que je suis son Bucky, son meilleur ami de toujours. Je le repousse et revient à la charge, cherchant simplement à le faire taire. Tais-toi, tais-toi… Je ne veux pas entendre ça, je ne veux rien entendre. C'est plus simple quand je n'ai pas de questions à me poser, et ses mots en soulèvent bien trop. Il repousse chacun de mes coups et une certaine frustration et colère montent en moi. J'en ai marre. J'ai envie que ça prenne fin. Je change ma lame de main et je reviens à l'assaut. Et il ne cesse de répéter ce prénom. Bucky, Bucky…

"Arrêtes !"

Je hurle, baissant ma garde. Sans hésiter une seconde il en profite pour m'asséner un puissant coup de bouclier dans la mâchoire. Je recule, étouffant un grondement de douleur alors qu'un peu de sang envahit ma bouche. Je vacille alors qu'il revient à la charge. Sans trop comprendre, je me retrouve au sol, sentant le bord du bouclier appuyer sur ma gorge. Je serre les dents et tente de me débattre tandis qu'il appuie un peu plus. Je croise son regard et je suis presque surpris de voir qu'il semble désolé de faire ça. On dirait qu'il s'en veut, que ça lui fait mal de me faire ça. Je m'immobilise alors qu'il reprend d'une voix presque nouée.

"Bucky… Je t'en prie. Ne me force pas à te faire du mal… S'il-te-plait."

Pendant une petite seconde, oui je reste immobile, je me perds simplement dans ce regard que j'ai l'impression de connaître ses yeux bleus. J'ai l'impression de le connaître. Et étrangement, le prénom de Bucky ne me semble pas si étranger que cela. Un prénom s'échappe d'entre mes lèvres. Un prénom qui semble bien trop familier. Je ne sais pas ce qui me pousse à dire ça, et pourtant, cela glisse entre mes lèvres en un murmure.

"Steve…"

Quelque chose change dans son regard, mais surtout, je sens que la pression qu'il exerce sur ma gorge se fait plus légère. C'est ça. Baisse ta garde. Il hésite une seconde et il retire son bouclier de ma gorge. Grossière erreur. Je lui fauche les jambes et le regarde s'écrouler au sol tandis que je me relève, je tire mon autre arme et le tient en joue. Je croise son regard et j'y vois de la trahison. Je fronce les sourcils, il ne devrait pas ressentir ça, je ne suis rien à ses yeux. Je ne suis qu'un assassin, lui n'est rien pour moi, juste Captain America. Bucky. Il prononce une fois de plus ça alors que j'écrase sa cage thoracique du pied.

"Pour la dernière fois. Je ne suis pas ton Bucky."

Je m'apprête à presser la détente que j'entends un bruit derrière moi. J'ai à peine le temps de me retourner qu'un autre coup vient me cueillir à la mâchoire. Et pour la seconde fois de la journée, je me retrouve déstabiliser, je garde mon arme en main et tente de tirer sur mon second opposant. Je vide le chargeur dans le vide et serre les dents en constatant que Captain est de nouveau prêt à se battre. Et le pire dans tout ça ? C'est qu'ils se tiennent entre moi et la cible. Le chauffeur n'est plus à son poste. Les muscles de mes épaules se tendent alors que je les observe tout les deux. Je ne peux clairement pas rivaliser. Seulement, je ne peux pas me permettre d'échouer cette mission. Pas à cause de lui. Je jette mon arme au sol.

"Elle est ma mission.
- Et la nôtre c'est de t'empêcher de faire quelque chose que tu vas regretter par la suite Buck…"

Je serre les dents. Je suis clairement dans une mauvaise posture. Je n'ai plus qu'un revolver et je n'ai personne pour venir me prêter main forte. A moi seul, je dois neutraliser Captain America et son crétin de side-kick. Quelque chose en moi me souffle que je peux le faire, parce que je suis meilleur combattant que moi… Et le reste me dit que je ferais mieux de simplement de courir. Tant pis pour la gamine. Je sers les poings et les regarde avancer vers moi. Je ne suis pas Bucky. Je suis celui qui va les éliminer.

Mauvaise idée. Très mauvaise idée. C'était la pire des idées. Je crache un peu de sang par terre alors que mon souffle se fait plus court. Je m'appuie quelques instants contre le mur. Je n'aurais pas dû tenter de les affronter tout les deux. Quelques tâches apparaissent devant mes yeux. J'aurais dû fuir plus tôt… Seulement je ne pouvais pas abandonner ma cible… Là au moins, je pourrais dire que je me suis battu pour elle… Et que j'ai échoué. Un léger frisson dévale mon échine à cette simple idée… Non, je… Je ne peux pas revenir vers eux et dire que je n'ai pas réussis à la récupérer. Je n'avais pas le droit d'échouer, pas cette fois-ci. Je commence à trembler. Je dois y retourner. Il faut que je la récupère. Maintenant. Je préfère mourir face à eux que de retourner à la base sans elle. Je m'adosse au mur et tire mon arme de ma ceinture. J'ai peut-être de quoi tirer deux, ou trois coups. Pas plus. Je pousse un soupir. Je n'ai pas le choix. Elle est ma mission.

Il me faut remonter je ne sais pas combien de pâtés de maison avant de retrouver leur fourgon. Je fais rugir le moteur de la moto que j'ai réussis à voler et vient me coller non loin d'eux, laissant peut-être une ou deux voitures entre nous. Ouais. C'est bien eux. C'est bien la plaque. Pendant quelques minutes je les suis avant de les dépasser. Volontairement je reste bien devant avant de me retourner et de sourire au conducteur. Je sors  mon arme et tire deux fois dans les pneus, admirant le véhicule qui commence déjà à faire une sortie de route. On ne m'échappe pas. Jamais. Et la jeune femme va vite l'apprendre.
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Lun 24 Aoû - 12:16

Welcome to the jungle

ft. Bucky & Tasha


« la citation qui vous plaira. »
Enfin, enfin tout ça s'arrête. Le cauchemar est terminé. Ces trois types ont surgi de nulle part et sont venus comme des chevaliers servants me délivrer de cette espèce de brute épaisse psychopathe au bras en métal qui s'avère être... mon âme soeur. Le pire des cauchemars. Le colosse nommé Steve m'installe sur la banquette arrière du fourgon, en faisant attention à ce que mon pied ne touche pas le sol, et me laisse avec Hawkeye le temps de faire le tour et de monter sur le siège passager, à l'avant. Il me regarde avec un sourire, et tente de me rassurer.

Vous pouvez m'appeler Clint au fait. Clint Barton. Hawkeye... c'est plus comme un nom de scène.
- D'accord Clint. Merci... merci pour tout...
- C'est rien miss Romanov.
- Appelez moi Natasha...
- Ok Natasha... Je peux voir votre pied?
- Oui oui je vous en prie...


Il ouvre une petite trousse de soins qu'il ouvre sur le siège à côté de lui, puis il glisse sa main sous ma cheville et la relève pour que mon talon se pose sur sa cuisse. Il examine rapidement la plante de mon pied, sourcil froncé.

Ca vous dérangerait d'ôter votre collant?
- Oh non...


Je glisse mes mains sous ma robe et détache mes jarretelles, faisant glisser mes bas le long de mes jambes. Il attrape une sorte de compresse dont il déchire l'emballage, et tamponne doucement ma blessure.

Parfait... Bon, on dirait que c'est propre, et il n'y a pas l'air d'avoir de morceau de verre ou autre... Je vais vous mettre un pansement le temps qu'on arrive.
- Merci Clint.

Mes tremblements se calment petit à petit alors que le fourgon roule tranquillement dans les rues à moitié vides de New York. Ici je me sens en sécurité. Rien ne pourra plus m'arriver. Je baisse à nouveau les yeux quand je vois Clint commencer à enrouler une bande autour de ma plaie, faisant rouler le tissu entre ses doigts et autour de ma cheville. Pendant ce temps, je surprends la conversation de Captain et Sam installés juste devant.

- Alors c'était bien lui, t'en es sûr?
- Sam, c'était mon meilleur ami. Je le reconnaîtrai entre mille. C'était bien lui.
- Pourquoi HYDRA le réveille aussi souvent? Je veux dire, pendant...soixante-quinze ans on l'a peut-être réveillé une vingtaine de fois et là... ça fait deux en l'espace de trois semaines...
- Aucune idée. Mais plus ils le tiennent éveillé, plus on aura une chance de le prendre vivant, de le ramener, et de le sauver.
- Quelque chose me dit que ça va pas être simple. Il est bon, très bon.
- L'assassin parfait dont HYDRA avait besoin toutes ces années.
- Et qu'est-ce que tu comptes faire pour OH PUTAIN DE MERDE C'EST QUOI CA?
- Oh non.


Je me tourne vers eux et entends un, puis deux coups de feu. Clint se penche vers moi et glisse une main dans ma nuque avant de me tirer vers le sol, se penchant sur moi alors que je sens le fourgon s'arrêter brutalement, vacillant dangereusement à gauche et à droite, pendant que le chauffeur tente de garder plus ou moins la trajectoire. Mon coeur se remet à cogner dans ma poitrine alors que je suis recroquevillée sur le sol, les mains sur mon crâne, tremblant comme une feuille. C'est pas vrai. C'est pas vrai. Ca va pas recommencer. C'est pas possible... Enfin on arrête de bouger, et j'entends Steve et Sam qui ouvrent les portières, après avoir lancé à Clint.

Tu restes avec elle. Quoi qu'il arrive, il ne l'approche pas.
- Entendu.


Ils s'éloignent, et Clint se redresse un peu, pour attraper son arc, et se mettre en joue, face à la porte.

Natasha. Tu vas rester derrière-moi. Quoi qu'il arrive tu restes près du sol. Je les laisserai pas te toucher, ni t'emmener. On t'a promis de te ramener à ton père, c'est ce qu'on fera.

Je me contente de hocher la tête, recroquevillée dans mon coin, pendant que j'entends un bruit de bagarre dehors. Des cris, des coups, des choses qui tombent. C'est violent. Les minutes semblent durer des siècles quand enfin ça s'arrête. Puis les portes s'ouvrent. Pendant une seconde j'ai peur que ce soit lui, qu'il ait réussi à battre Captain America et Falcon, et qu'il vienne pour moi. Sauf que non. C'est Captain qui ouvre la porte et il tient mon âme soeur, celui qu'il appelle Bucky, aidé de Sam. Ils le forcent à grimper dans le fourgon, alors qu'il a les mains liées, et je frissonne en sentant le regard chargé de haine qu'il me lance alors qu'on le fait s'asseoir et qu'on lui lie les jambes.

Clint... le laissez pas m'approcher s'il vous plait...
- T'en fais pas, il fera rien...
- Barton, un autre fourgon est en route pour nous récupérer. Il sera là dans quelques minutes.
- Parfait Cap.


Je reste immobile, le plus loin possible de cette montagne de muscles et de glace qui me fusille du regard, pendant que Captain s'installe entre lui et Clint. S'il veut me toucher, il devra passer sur Steve et sur Clint. Ca me rassure un peu, mais pas totalement. Puis on entend enfin un crissement de pneus. Deux autres gardes plus Captain, font sortir "Bucky", puis Clint m'aide à faire de même. Et une fois dehors, je lève les yeux vers lui.

Est-ce que je... pourrais aller devant? Je... s'il vous plait.
- Bien sûr. Monte avec Sam. Il vaut mieux que Captain reste avec moi à l'arrière, juste au cas où...


On change de véhicule, et on laisse deux gardes près de l'ancien fourgon, sûrement pour le surveiller en attendant la dépanneuse. Le trajet se fait en silence, et je me contente de regarder le paysage défiler, mon front posé sur la vitre froide et mes mains gardant mon manteau autour de mes épaules. Tout s'est passé tellement vite, j'ai l'impression... de l'avoir rêvé. Et pourtant... pourtant on est en train de m'emmener je ne sais pas où, je me suis fait sauver par des sortes de justiciers qui m'emmènent dans une sorte de base secrète... alors que dans quelques heures je devrais être sur scène pour jouer le premier cygne... Après un long moment en silence, on atterrit devant un grand complexe perdu dans la forêt, et on s'arrête dans un parking souterrain. Une nuée de gardes vient s'occuper de tout le monde, moi y compris. Tout le monde se disperse, et je me retrouve accompagnée de deux femmes jusqu'à une salle d'examen comme à l'hôpital. Un médecin me fait me déshabiller, m'examine, inspecte le pansement fait par Clint et me dit que tout ira bien, et qu'il me faut juste une semaine de repos pour mon pied, le temps que ça cicatrise.

On m'emmène ensuite dans une chambre, petite avec un lit simple, une armoire, un bureau, et une petite salle de bains. On me tend un pyjama avec le logo du SHIELD et on m'annonce que je peux me reposer ici jusqu'à ce qu'on vienne me chercher pour m'interroger. Je soupire alors que je laisse ma robe et mon manteau retomber sur le sol, et que je passe le pyjama trop grand avant de m'asseoir sur le lit. A cette heure-là, je devrais être dans mon lit à l'ambassade, à me reposer avant les répétitions de tout à l'heure. Alors que là je suis dans un espèce de truc secret parce qu'on a voulu m'enlever. Et que ce psychopathe est coincé dans le même bâtiment... Je sursaute quand on toque à la porte et tourne la tête dans la direction du bruit.

- Oui?
- Natasha? C'est... Steve... Je... vous dérange?
- Non...entrez.


La porte s'ouvre et je vois ce colosse se glisser dans ma chambre. Il a encore son pantalon de costume, mais un grand pull a remplacé l'espèce d'armure qu'il portait, et il n'a plus son casque. Il fait tellement jeune quand on le voit comme ça. Il s'approche timidement de moi et tire la seule chaise de la pièce pour s'asseoir face à moi.

- J'aimerais vous... vous poser quelques questions... Si vous vous sentez prête.
- Oui allez-y...
- Vous savez pourquoi il s'en est pris à vous?
- Non... Il a simplement dit qu'il avait eu des ordres et qu'il devait les suivre.
- Il n'a rien dit d'autre?
- Rien...


Je l'entends soupirer, et il se frotte le visage avec ses immenses mains. Il a l'air épuisé, et déçu aussi...

- Vous le connaissez, non?
- Qui?
- Le type qui a voulu m'enlever.
- Oui... il y a... longtemps, on a été les meilleurs amis du monde...
- Et plus maintenant?
- C'est compliqué mais... on lui a fait quelque chose et il n'est... plus lui-même.
- Ok...
- Bon Natasha, je ne vais pas vous déranger plus longtemps.
- D'accord.
- Bonne nuit
- Bonne nuit Steve...


Il me lance un petit sourire triste avant de se relever, et se diriger vers la porte d'un pas lourd. Sauf que quand il est sur le point d'ouvrir la porte je le rappelle.

- Steve je...

Il se tourne lentement vers moi.

- Il... il y a autre chose. Je ne sais pas si c'est important mais je... enfin il... votre... Bucky... c'est...je crois que c'est...mon âme soeur...


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Andréas
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Andréas
Mer 26 Aoû - 12:46
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Ma mission. Ma cible. Mon âme soeur. Non, pas mon âme soeur. Ma mission. Ma cible. Elle n'est rien d'autre que ma mission. Si je suis éveillé aujourd'hui, c'est parce que je dois la capturer et la ramener à mes employeurs. Je dois la ramener à la planque, je dois prouver que je peux encore réussir une mission sans l'échouer. Je ne peux pas me permettre d'échouer à cause de lui, lui qui se promène dans son uniforme ridicule et qui ose prétendre me connaître, qui ose me dire que je suis son Bucky, son ami, son frère. Les crissements des pneus derrière moi me font grimacer alors que j'arrête ma moto brusquement, la laissant simplement tomber au sol quand je descends, engageant une autre balle dans la culasse de mon arme, marchant vers eux avec la détermination d'un homme qui n'a plus rien à perdre. Parce que c'est ma vie qui est en jeu. Si j'échoue, ils estimeront que je ne suis plus bon à rien, et comme les chiens qu'on doit piquer, j'aurais le droit à ma balle dans la nuque. Et un autre pourra prendre ma place. Je tire une première fois dans le pare-brise, manquant de peu Captain. Des ordres s'échappent du fourgon alors qu'ils sont deux à me faire face. Captain et son side-kick. Encore une fois. Ils tentent une fois de plus de me raisonner, mais je m'en fous. Ce n'est pas important. La seule chose qui l'est, c'est elle. Ma cible. Ma mission. Le reste ne devrait même pas être sur mon chemin. Je tire une fois de plus et gronde quand j'entends un cliquetis. Plus de balles. Merde. Je fais sauter le chargeur et le laisse retomber au sol. Je n'ai plus rien. Plus une lame, plus une balle. Juste mon bras et cette envie de sang qui bat furieusement dans mes veines. Tant pis. Ils ne sont pas armés. J'arriverais à me débarrasser d'eux d'une façon ou d'une autre. Je serre les poings et me jette au combat, sans vraiment réfléchir. Peu importe le nombre de coups que je prends, que j'encaisse, que je rends, il n'y a qu'elle qui occupe mes pensées. Si je frappe c'est pour elle, si je marche c'est pour elle, si je respire c'est pour elle. Ma mission, ma cible. Rapidement je me retrouve maîtrisé au sol, et plus je me débats plus ils me hurlent dessus de me calmer. Mais ils ne comprennent pas, ils ne peuvent pas. Je dois la retrouver, je dois l'emmener, je dois réussir ma mission. Un hurlement m'échappe alors que je tente une fois de plus de m'extraire de leur étreinte.

"Elle est à moi ! A MOI ! C'EST MA MISSION ! MA CIBLE !"

Puis les mots se meurent en de simples hurlements de rage et d'impuissance. C'est la mienne, ma cible, ma mission. L'un d'entre eux me porte un coup à la mâchoire, m'ordonnant de la fermer. Sonné je lui crache un peu de sang au visage tandis qu'ils m'attachent. Et quand je sens mon bras gauche se faire lourd, je comprends que j'ai échoué. Que c'est terminé. Impuissant je les laisse me traîner jusqu'au fourgon, me jetant avec elle. Mon regard croise le sien. Tu es à moi. Tu es ma mission. Je serre les dents et commence à tirer sur mes liens. A moi, a moi… C'est comme une subite obsession. Quelque chose brûle au fond de mon être. C'est ma chose et à la voir inaccessible, ça me rend fou. C'est ma cible, elle devrait être sous mon contrôle, je devrais avoir le droit de vie et de mort sur elle et maintenant c'est elle qui me regarde comme si j'étais la cible. C'est ça cache-toi derrière eux. Sois effrayé. Parce que tu sais que si je t'attrape… Tu es perdue. Le reste du monde disparait tant je me perds dans son regard. Elle est à moi. Et même si c'est la dernière chose que je ferais sur cette terre, je la tuerais. Puis ils l'emmènent loin de moi, et d'un coup… Je me retrouve seul avec Captain et un archer, qui tout deux m'observent. L'un semble si malheureux à me voir ainsi tandis que l'autre à ce même regard que je peux avoir. Celui qui transpire une envie de se débarrasser d'un élément gênant.

"Fais-le."

Je murmure ça et les deux me regardent sans comprendre. Lui hausse un sourcil, refermant ses doigts autour de son arc tandis que Captain est déjà là à me ressortir son vieux discours qui sonne comme une vieille rengaine. Seulement je ne lâche pas l'archer du regard. Allez. Essaye seulement. Donne-moi une occasion de me sortir de ça, commets l'erreur de penser que tu peux me tuer. Il hésite mais il ne le fait pas. Lâche. Je pose mon regard sur Captain et m'enferme dans un profond mutisme. Ils m'ont capturés. Tout ce que j'ai à faire, c'est attendre qu'ils me donnent une occasion de m'échapper. Alors je les laisse m'entraîner où ils veulent. Je me laisse manipuler, m'examiner sans broncher. Je passe devant les médecins qui me foutent à poil et qui comme ceux d'HYDRA me font d'innombrables examens, me faisant des prises de sang, testant mes réflexes, examinant mon bras. Alors même si je déteste ça, je les laisse faire. Ce sera vite terminé. Puis on me passe des vêtements qui ont une odeur  de désinfectant avant de m'escorter dans une cellule dans laquelle on me jette sans un mot. Que fais-je ici ? Qu'est-ce qu'on va me faire ? Est-ce qu'on va me torturer ? M'interroger ? Je n'en sais rien. Je m'installe dans un coin de ma cellule et attends. Ils finiront par revenir et là je saurais.

Une semaine passe. Une semaine où je fais des allers-retours entre des salles d'examens, les salles d'interrogatoires et Steve. Steve qui vient me voir sans cesse et qui tente de me faire parler, qui me raconte des choses qui n'ont aucune importance à mes yeux. Je croise son regard à chaque fois qu'il m'appelle James, ou Bucky, me disant que c'est lui, qu'il est là pour moi, pour m'aider. Qu'il va m'aider à me souvenir, à aller mieux. Sauf qu'il ne semble pas comprendre que je vais bien. Je vais bien. Je n'ai pas besoin de me souvenir de quoi que ce soit. Ce n'est plus important. J'avais ma cible, ma mission et j'ai échoué. Maintenant je ne suis plus qu'un homme qui attend la mort. Alors pourquoi se poser autant de questions ? Pourquoi vouloir tenter de me souvenir de certaines choses ? C'est inutile. Alors aujourd'hui, comme tout les jours, je le regarde sans rien dire, le laissant se fatiguer tout seul jusqu'à ce que las, il finisse par laisser les gardes m'emmener. Seulement je remarque qu'aujourd'hui, ils ne sont que deux pour m'emmener. Je hausse un sourcil et me laisse entraîner dans les longs couloirs sans rien dire.

Et voilà qu'elle apparait. Ma cible. Ma mission. Au travers de ses mèches rousses je vois son regard qui se teinte d'une peur sans non, et à voir ça, mon coeur s'emballe quand je sens un rush d'adrénaline courir dans mes veines. Tu es là. Tout à moi. Mes muscles se tendent. La colère, tout revient. C'est ma cible. Ma mission. Elle est à moi.

"A moi…"

Son regard se fige et avant que les gardes n'aient le temps de réagir, je leur échappe et je me jette sur elle. Mes doigts viennent saisir sa gorge et lentement, lentement je la soulève pour que son regard soit au niveau du mien. Son pouls bat contre la paume de ma main alors que j'entends sa respiration se faire laborieuse et que je la vois s'étouffer. Ça y est. Je te tiens. J'entends qu'on hurle autour de moi, qu'on m'ordonne de la lâcher mais je n'en fais rien. Elle doit mourir. C'est de sa faute si j'ai échoué.

"Tu es ma mission."

Je sens le canon d'une arme se presser sur ma nuque. Je peux mourir ce n'est pas grave, ni même important. Tout ce qui compte c'est qu'elle tombe avec moi. Après tout, n'est-ce pas le propre des âmes soeurs que d'être ensemble jusqu'à la mort ? Me semble que si.
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Ven 28 Aoû - 11:30

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« la citation qui vous plaira. »
Pendant de longues minutes je reste immobile, à fixer la porte sans vraiment la regarder après que Steve l'ait refermée derrière lui. Et petit à petit je sens mon souffle qui s'accélère, et mes épaules qui s'agitent. J'ai tenu. J'ai tenu jusque là mais maintenant que tout est terminé, que je suis enfin en sécurité et que le rush d'adrénaline est redescendu... j'en peux plus. En deux heures, en deux heures à peine j'ai été enlevée, on m'a sauvée, et je me retrouve dans une base ultra-secrète avec le tueur psychopathe qu'on a envoyé me tuer. Mes épaules s'agitent de plus en plus alors que je me laisse glisser dans les couvertures, le corps toujours agité de sanglots. Mon âme soeur. C'était mon âme soeur qui voulait m'enlever. Me tuer. J'ai eu la chance de le trouver. De le rencontrer, et finalement, c'est pire que tout. Parce que je sais qui c'est. Je sais qu'il existe. Et je sais que je pourrais jamais être heureuse avec lui. Ni même être avec lui tout court. Foutu destin. Tu t'es bien marré hein? J'étais trop gâtée et tu me l'as fait payer...

Je revois encore son visage, sa haine alors qu'il me regardait, en attendant que le nouveau fourgon arrive. Le regard qui tue. S'il avait eu des mitraillettes à la place des yeux, j'aurais été transformée en passoire. Mais pourquoi? Qu'il veuille m'enlever, qu'on lui ait donné des ordres, pourquoi pas mais... mais il avait l'air de me haïr du plus profond de ses tripes alors qu'il m'avait jamais vue. Et finalement je m'endors, épuisée.

Le lendemain j'ouvre les yeux, et je mets quelques secondes à me rappeler ce qui s'est passé. Eh non c'était pas un cauchemar. C'était bien réel. Dans quelques heures c'est la première et moi je suis ici, incapable de danser. De faire ce pourquoi je me suis entraînée toutes ces années. Heureusement, dès que je mets le pied dehors une femme du nom de Maria Hill s'approche de moi. Elle me dit qu'elle est une des chefs de la base, et propose de m'emmener visiter les lieux dès que je serais habillée. Elle envoie un des gardes qui l'accompagne me chercher une tenue d'entraînement, des baskets, et me montre les endroits importants. Je me laisse docilement emmener, même si j'ai peur qu'à chaque coin de couloir, je me retrouve face à lui. Et elle semble l'avoir remarqué car après quelques minutes elle pose sa main sur mon avant-bras et me sourit.

Natasha, vous ne le verrez pas. Il est dans une cellule au sous-sol, sous bonne garde...

Rien que ça. Il me fallait rien d'autre pour me détendre, et hocher la tête. Je découvre ensuite ce dédale de couloirs, cette immense fourmilière qui grouille de monde. C'est vrai qu'ici, il ne pourra rien me faire. Ici je suis sous bonne garde, avec des types armés tous les trois mètres, et les grands justiciers de cette planète. Je découvre les réfectoires, les bureaux, les salles informatiques et les gymnases. Et quand je reste de longues secondes à observer les recrues s'entraîner, je vois Maria sourire et les désigner d'un petit mouvement de la tête.

Vous pourrez vous joindre à eux si vous voulez. Après ce qui s'est passé, je comprends que vous ayez envie d'apprendre à vous défendre. Je suis sûre qu'on vous trouvera un professeur dès demain...
- Je... merci. C'est vrai que j'aimerais... savoir quoi faire si ça se reproduit de nouveau. Je veux plus jamais...me sentir aussi impuissante...
- Je comprends. Ne vous en faites pas. Vous n'êtes pas en prison ici.
- Au fait Maria... ce soir je...
- Oui. On a prévenu le ballet que vous aviez eu un accident de voiture, un chauffard ivre avait foncé dans votre limousine. Vous allez bien, mais vous êtes sous surveillance. Votre doublure prendra le relai.
- Merci... merci infiniment.


Peut-être que ce mensonge pourrait encore sauver ma carrière? Parce que je me doute bien que les directeurs de théâtre vont pas se bousculer si à chaque lever de rideau ils courent le risque qu'on s'attaque à moi, ou qu'on en blesse d'autres pour m'atteindre. Là... les accidents arrivent. Je hoche la tête et la suis sagement jusqu'à mon retour dans la chambre. Une fois là, mon père me dit qu'en accord avec les services secrets américains, j'allais rester une semaine à la base, le temps de s'assurer que ceux qui me voulaient du mal soient retrouvés.

Le lendemain c'est mon premier entraînement au combat. Krav-maga. Violent et intense, mais... curieusement excitant. Alors bien sûr je débute, mais ça change tellement de la danse où tout doit être grâce et beauté. Là, c'est efficacité et rapidité. Ca me plait, et je m'amuse presque. Steve est un bon professeur, qui prend le temps de tout m'expliquer, et de m'encourager. Une fois l'entraînement terminé je prends une douche, et après m'être reposée un peu, je profite d'un gymnase libre pour faire mes exercices. Ceux que je fais tous les jours depuis que j'ai quatre ans. Je sursaute en entendant la porte s'ouvrir, et souris quand je vois Clint qui s'approche de moi.

- Je te dérange?
- Pas du tout. J'essaie juste de pas rouiller.
- Ca doit te changer tout ça. Adieu les pointes et les tutus...


J'éclate de rire quand je le vois esquisser un entrechat et des pointes avec ses rangers.

- C'est vrai ce que Steve m'a dit?
- Comment ça?
- L'allumé de l'autre jour... Ton âme soeur...
- C'est vrai. Enfin je crois...
- C'est moche. Mais... si ça se trouve, c'est pas vrai. Ou...ptet que ça va s'arranger.
- J'espère ouais... ça remue, ce genre de nouvelles...
- Et si tu me montrais ce qu'on vous apprend, au ballet?
- Si tu insistes...


Pendant les jours qui suivent, je m'occupe. J'apprends à me repérer à la base. Steve me fait suer sang et eau mais il dit que je progresse bien. Clint m'apprend à tirer à l'arc, et on discute pas mal. Il est vraiment super, et j'ai l'impression d'avoir au moins un ami ici. Avec qui je parle d'autre chose que du psychopathe ou des entraînements. Et c'est justement en allant le retrouver pour une séance de tir que j'entends de l'agitation dans le couloir. En tournant le coin j'aperçois le fameux Bucky. Mon âme soeur. Entouré de deux gardes. Qu'est-ce qu'il fout hors de sa cellule? Je reste figée, attendant qu'il s'éloigne pour continuer. Sauf qu'il me voit. Son regard croise le mien et je sens la même haine, froide, dans ses yeux, à ses poings qui se ferment et ses mâchoires qui se serrent.

Et d'un coup tout bascule. En moins d'une seconde il est arrivé à repousser les deux gardes, et se précipite vers moi. Bouge. Tasha bouge. BOUGE PUTAIN. J'arrive enfin à réveiller mon corps, et je commence à tourner les talons pour fuir, quand je sens sa main qui m'attrape par l'épaule, et une seconde plus tard je suis dos contre le mur, avec sa main autour de ma gorge. Qui me serre. Mes pieds touchent plus le sol et j'essaie tant bien que mal de lui donner des coups de pied, de desserrer sa main, mais rien à faire. Tout ce que je vois c'est sa rage, et son souffle rauque entre ses mâchoires serrées. Non. Non... Il est supposé m'aimer. Il est supposé me rendre heureuse. Pas... pas me faire du mal. Pas me tuer! Et je lutte pour arriver à avaler un peu d'air, mes jambes pendant toujours dans le vide. Non... non... c'est pas possible. Ca peut pas... ça peut pas finir comme ça... Des étoiles commencent à danser devant mes yeux et je me sens partir...

Sauf que d'un coup je me sens retomber lourdement sur le sol, et par réflexe je commence à ramper, luttant pour recommencer à respirer, et toussant à moitié. Il faut que je m'éloigne. Il faut que je m'éloigne vite. Très vite. Des bras viennent me prendre et m'aider à me relever. Clint, qui me garde contre lui.

C'est bon. C'est bon. C'est terminé. C'est terminé...

Je me raccroche à lui alors que je jette un coup d'oeil. Steve est penché sur Bucky, son bouclier en main, et mon agresseur est inconscient sur le sol. Ils sont venus juste à temps. Mais si la prochaine fois ça arrive pas? Si la prochaine fois ils sont pas là? Il va me tuer. Tout simplement. Il va me tuer. Je lève les yeux vers Clint et le supplie.

Emmène-moi. Emmène-moi loin de lui. Je peux pas... je peux pas rester là. Pas avec lui.

Et à peine j'ai quitté le médecin que je fourre mes affaires dans un sac.


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Andréas
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Andréas
Lun 31 Aoû - 21:04
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Je vois dans ses yeux qu'elle ne va pas tarder à s'évanouir. Encore quelques secondes et ce sera bon. Quelques secondes et j'aurais accomplis ma mission. Ma dernière mission. Elle sera morte grâce à moi. J'aurais aimé que ça se termine autrement pour elle, qu'elle termine comme toutes mes autres cibles, d'une balle dans la tête. Ça aurait pu être rapide pour toi, si tu m'avais laissé faire. Mais non. Tu as préféré me fuir, et penser que tu serais en sécurité ici, simplement parce que j'étais en cellule. Grave erreur. Mes doigts se referment un peu plus sur sa gorge, alors que mon souffle se fait plus court. Tu as choisis de souffrir. Tout ça aurait pu être tellement plus rapide. Tellement plus simple. Ses yeux dont je ne vois plus que le blanc commencent à papillonner. C'est bon, c'est terminé… C'est finit…

Un coup puissant vient me cueillir à la tempe. Je chancelle non sans un grognement, relâchant ma victime. Et à peine ai-je le temps de me retourner, voilà que je reprends un autre coup de bouclier dans le menton. Déstabilisé, je m'écroule au sol, grognant quand je sens le genou de Steve se poser lourdement sur ma poitrine. Je tente de bouger et le dernier coup qu'il m'assène me fait sombrer. Et quand j'ouvre les yeux… Je suis de nouveau dans cette minuscule cellule. Coincé entre quatre murs, simplement allongé au sol et menotté. Comme si je n'étais vraiment plus rien. L'ai-je été à un moment ? Je ne pense pas. Je tente de remuer et alors que je tire sur mes liens, une voix s'élève derrière moi. Je m'arrête et soupire. Steve. Qui d'autre après tout ? Il est le seul à venir.

"On pensait que tu avais compris Buck. Que t'avais compris qu'on te voulait pas de mal, qu'on cherchait simplement à t'aider à te souvenir, à aller mieux… Tu sais que je me suis porté garant pour toi. J'ai assuré à tout le monde que maintenant que tu serais ici, entre de bonnes mains, tu ne serais plus une menace. J'y croyais Buck. Je croyais vraiment que t'avais finis par comprendre qu'on cherche juste à t'aider. Mais non. Il a fallut que tu te décides à terminer ta putain de mission… Est-ce que tu comprendras un jour qu'on s'en branle de la mission ?! Quelle n'est plus importante ?! Ils te considèrent comme mort Buck ! MORT ! Si tu n'étais pas là avec nous, tes copains d'HYDRA t'auraient déjà collés une balle dans la nuque ! T'es en vie parce que je crois en toi et parce que je sais que mon Buck est toujours là, quelque part !"


Je me retourne sur le dos et arrive à m'assoir pour l'observer. Il tremble, pas parce qu'il a peur, mais parce qu'il est furieux. Il serait dans ma cellule avec moi… Je pense qu'il me frapperait. Simplement pour tenter de me faire comprendre ce qu'il est à moitié en train de me hurler.

"Quand est-ce que tu comprendras que je veux simplement te sauver ? Les autres seraient prêt à te laisser moisir ici jusqu'à ce que tu en meurs… Mais je ne peux pas me résoudre à te perdre toi aussi… Con hein ?"

Par réflexe je fais non de la tête. Ce n'est pas idiot. Je peux le comprendre. Il a un rire amer, essuyant rapidement ses yeux avant de reprendre.

"Mais maintenant c'est trop tard. Ils voudront pas te laisser une autre chance. T'as manqué de tuer la fille de l'ambassadeur. Maintenant ils vont considéré que t'es vraiment une menace, que tu pourras jamais rien apporter au SHIELD et que pour le bien-être de tout le monde, t'es mieux ici…"

Il baisse les yeux et j'ai du mal à déglutir. Une part de moi souffre de le voir ainsi. Une part de moi a envie de quitter cette cellule et lui dire que ça va aller, que je vais arranger les choses, comme je le fais toujours. Parce que c'est mon rôle. L'autre part elle ne comprend pas d'où vient ce besoin de le faire.

"Le soucis c'est que j'ai pas envie de t'abandonner. J'ai pas envie de te voir passer la fin de tes jours ici… T'es mon frère Buck… Et je supporterais pas de te voir tout les jours, enfermés entre ses quatre murs… Mais c'est trop tard, pas vrai ? Si moi je crois en toi, ce n'est pas le cas des autres… T'es content ? T'as eu ce que tu voulais ? Ta place ad vitam eternam ici ? Tu te rends compte que tu vas passer le restant de tes jours à faire des aller-retours entre cette cellule et les médecins ? Qu'ils vont te filer des calmants pour être sûr que tu n'aie pas la force de te lever ? Que plus personne ne viendra ? C'est ça que tu voulais ?! Hein ?!"

Je reste silencieux une bonne minute. C'est la première fois que je le vois ainsi. Depuis que je suis enfermé, il a toujours tenté d'être gentil, de me ménager, d'acheter ma confiance. Mais là… Il est furieux. Non… Il est…

"Tu es déçu…"

Je murmure cela doucement, mon regard ne quittant pas le siens. Il ne m'en veut pas parce que j'ai faillis tué ma cible… Non. Il est déçu que j'ai tenté de le faire. Il est déçu que je n'ai pas essayé de l'écouter, d'aller mieux, d'être moins agressif. Il es déçu. Blessé. À cause de moi. Il a un rire désagréable.

"Oui. C'est ça. Je suis déçu. Déçu parce que je me suis mis dans une sale position juste pour ton cul. J'ai mis ma parole en jeu, en les assurant que tu ne serais pas une menace. Et après ce que tu vas faire, c'est sur moi que vont retomber toutes les conséquences. En fait, t'es bien chanceux d'être coincé ici. Ta situation peut pas vraiment s'aggraver. La mienne par contre…
- Steve…
- Laisse-tomber. Pour aujourd'hui j'en ai marre de me convaincre que Buck est toujours là."

Et il me laisse menotté ainsi dans ma cellule, seul. Je reste assis par terre, guettant le moindre bruit. Mais rien. Absolument rien. Ni traces de Steve, ni même des gardes. J'ai l'impression d'être à nouveau dans mon caisson, sauf que là… Je n'ai pas le plaisir d'être endormis pour tenter d'oublier le fait que le monde continue de tourner autour de moi. Je tente de me relever, tanguant sur mes jambes, posant mon front sur la vitre pour tenter de voir quelque chose. Mais il n'y a rien. Absolument rien.

Le lendemain je me réveille quand l'un des gardes appuie le canon de son arme contre mon épaule. J'ouvre un oeil et le regarde, la joue collé contre la vitre. Quatre. À nouveau. Je les observe sans rien dire, toujours menotté quand il commence à parler.

"Debout."

Il me faut plusieurs essais avant de réussir à me lever sans m'écrouler à nouveau, et une fois sur mes jambes, l'un d'entre eux m'attrape par le bras et me pousse dehors. L'air siffle entre mes dents alors que je les regarde.

"Les menottes me font mal.
- C'est pas notre problème. Selon les ordres on ne doit même plus te détacher. Avance."

J'hésite avant d'obéir, sentant le métal morde mon poignet droit. Steve avait raison. Ils commencent à me traiter comme Hydra pouvait le faire. Je ne suis plus important, ni même un être humain, je suis ramené à ma simple condition de prisonnier. Quelque chose que l'on surveille et qu'on doit abattre si jamais il pose le moindre problème. Je baisse les yeux. J'ai perdu mon droit d'être un être humain. Parce que j'ai trahis sa confiance. J'ai un pincement au coeur alors que l'on arrive devant les médecins. Immédiatement on m'allonge sur la table et les examens recommencent…  Jusqu'à ce que le médecin s'adresse aux gardes.

"Il risque d'être incapable de marcher, d'être désorienté et ce n'est pas impossible qu'il vomisse. Il faudra l'aider à retourner dans sa cellule et garder un oeil sur lui, qu'il ne s'étouffe pas."

J'écarquille les yeux, commençant à me débattre. Non. Non. Ça va être comme à HYDRA. Des plaintes commencent à s'échapper d'entre mes lèvres tandis que j'essaye de fuir l'aiguille, croisant le regard du médecin qui n'essaye même pas de me rassurer.

"Steve… S'il-vous-plait… Je veux voir Steve."

L'aiguille perce ma chair et quelques minutes plus tard, je me sens partir. Tout ne devient qu'un immense brouillard. Et quand je reprends conscience… Steve est là. Assis devant ma cellule. Je rouvre doucement les yeux, sentant ma joue qui est contre le sol complètement trempée. Je tente de bouger mais c'est douloureux. Mes épaules me semblent rouillées et les menottes sont toujours là. Je gémis faiblement alors qu'il se lève.

"Tu voulais me voir ? Pourquoi ? Pour me dire que ce n'est pas ce que tu voulais hein ?"

Sa voix est dure. Il est toujours contrarié. Mais ses yeux eux… Il a l'air triste de me voir dans cet état. Il tente de cacher sa peine derrière une certaine indifférence. Il croise les bras avant de reprendre.

"Je n'approuve pas ce qu'ils te font Buck. Mais tu ne leur à pas laissés le choix. Maintenant, si tu veux que tout s'arrange… Ça ne tient qu'à toi. Tu veux que ça change ? Tu es prêt à changer ?"

Je hoche doucement de la tête, regrettant ce geste qui m'arrache une violente migraine. Il a un sourire triste. Il ne me croit pas. Il a peur que je tente de le manipuler une fois de plus.

"Prouve-le alors. Demain on viendra te chercher. Ce sera ta dernière chance Buck."

*
Le prouver. Que je ne suis pas une machine à tuer. Ça a été long. Long et putain de douloureux. Long parce que personne à part Steve ne voulait me croire. Tout le monde me regardait comme si j'étais toujours le monstre capable d'abattre n'importe qui sans même hésiter. Douloureux parce que je me suis souvenu. Douloureux parce que je suis revenu à celui que j'étais avant. James Buchanan Barnes. Le sale gosse de Brooklyn qui faisait chavirer toutes les demoiselles d'un simple sourire. J'étais ça avant. Le beau garçon qui était toujours fourré avec Steve, à le sortir de situations pas possibles. J'étais son frère. Celui sur qui il pouvait compter, celui qui veillait sur lui. J'étais son Buck et il était mon Steve. Ça a été dur de se souvenir de ça, de me rappeler que j'étais autre chose qu'un simple assassin, qu'avant j'étais un mec bien et que maintenant… Je suis un mec bien qui a commis des actes impardonnables. J'ai tué. Sans remords, sans poser la moindre question. J'étais là pour appuyer sur la gâchette sans jamais me demander si ce que je faisais était la bonne chose à faire. Un hurlement m'avait échappé quand j'ai enfin retrouvé la mémoire. Parce que l'homme qui dormait pendant tout ce temps à dû constater que tout ceci n'était pas un mauvais rêve. Qu'il avait bien fait tout ça. James Barnes a du sang sur les mains. J'ai du sang sur les mains. J'ai tué parce que l'on me l'a ordonné. J'ai tué pour faire taire des témoins. Pour effacer des pistes. Et je l'ai fais. À chaque fois. Les premiers soirs je n'arrivais pas à dormir. Les premiers soirs je me soulais pour ne pas revoir le visage de mes cibles. La première semaine Steve a dû rester avec moi, à me consoler, à me dire que ce n'était pas moi, qu'on m'avait forcé… Et que maintenant ça allait s'arranger. Que ça allait aller. Puis la deuxième semaine, ils ont recommencés à m'entraîner. D'abord avec Steve, puis avec les autres. Soit-disant parce qu'ils avaient besoin d'apprendre à me faire confiance, à voir que j'étais plus une machine à tuer. Que j'étais redevenu un être humain. Sauf que je ne préférais rien dire. Je ne parlais qu'à Steve. Parce que je savais que lui ne me jugerais pas. Quoi que je dise. Et la troisième semaine… Ils parlent de me remettre sur le terrain, de refaire de moi un agent qui pourrait leur servir. Une fois de plus on me demande d'être le parfait soldat. On me demande de changer d'organisation, de devenir leur arme. D'être leur sniper d'élite. L'idée de refuser me traverse l'esprit, jusqu'à ce que Steve me fasse comprendre que je n'ai pas le choix, que pour mon propre bien, je ferais mieux d'accepter. Chose que je fais.

"T'es prêt Buck ? On a un débriefing dans cinq minutes."

Je hoche doucement de la tête, le suivant sans un mot, déjà vêtu de ce qui est désormais ma nouvelle tenue d'entraînement. Un simple t-shirt noir, un treillis, et des rangers. Ma première mission. C'est sur celle-ci que je dois prouver que désormais, on peut me faire confiance. On peut compter sur moi. Je pénètre dans la salle derrière Steve et me fige en voyant la rouquine, Natasha. Je me fige, le souffle court. Non. Non. Non. Je sens Steve poser sa main sur mon épaule alors que je suis déjà en train de me dire que je ferais mieux de me barrer d'ici, et vite.
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Jeu 3 Sep - 12:15

Welcome to the jungle

ft. Bucky & Tasha


« la citation qui vous plaira. »
Même si les mains autour de mon cou avaient été deserrées, et qu'on avait emmené le fameux Bucky, j'avais encore l'impression d'étouffer. Je pouvais plus, c'était trop. Il fallait que je sorte. Il fallait que je respire l'air frais, que je me barre de ces quatre murs, je pouvais plus continuer à respirer l'air confiné, à plus voir la lumière du jour, cantonnées dans les niveaux de sous-sol. Trop. C'était la goutte d'eau, et là, j'ai l'impression que si on me force à rester même que cinq minutes, je vais vraiment étouffer, asphyxier. Clint me suit, moitié me suivant, moitié me tenant alors qu'on retourne dans ma chambre, à peine mieux qu'une cellule de bonne soeur, son lit une place, un bureau, une armoire, une chaise, et c'est tout. Pas de fenêtres. J'attrape le sac qui sert à emmener le linge sale et je fourre dedans le peu de choses qui m'appartiennent vraiment : ma robe, mes escarpins, et mon manteau en fausse fourrure. Les bijoux que j'avais laissés sur le bureau, et c'est tout. Tout le reste vient d'ici, on me l'a prêté. Et ça me brûle presque de virer tout ça, de l'envoyer valser loin, comme un mauvais souvenir qu'on essaie d'effacer, dont on vire toute trace d'existence.

Maintenant je veux oublier. Je veux oublier tout ça, oublier cette semaine que j'ai passée ici. Parce que là c'est allé trop loin. Le destin m'a fait rencontrer mon âme soeur, et c'est quelque chose qui est pas donné à tout le monde. Sauf que c'était pas un cadeau, mais une foutue pomme empoisonnée. Parce que l'homme que je suis censée aimer, l'homme qui est censé être le mieux pour moi, me comprendre, me compléter, est un tueur froid et sanguinaire, lobotomisé, et qui semble avoir une foutue obsession, me tuer. Des larmes roulent le long de mes joues alors que Clint m'emmène jusqu'au parking, et je me laisse retomber sur le siège passager d'une des berlines noires anonymes qui s'alignent sagement.

Je comprends Tasha. Je comprends que tu veuilles partir. C'est sans doute mieux pour toi que tu te tiennes loin de tout ça. Et de lui, surtout...

Je hoche simplement la tête, reniflant un peu, alors que je me recroqueville sur la banquette. C'est tellement injuste. Tellement. Pourquoi moi j'y aurais pas droit? Pourquoi moi j'aurais pas droit d'avoir une personne qui m'aime et avec qui je serais heureuse jusqu'à la fin de mes jours? Pourquoi? J'ai fait quoi? J'ai tellement déconné dans une vie antérieure qu'on me serve la carte du "Tu vois ce type? Normalement il est celui qui te rendra heureuse, mieux qu'un film. Sauf qu'il est fracassé et pourra jamais t'aimer. Pire, c'est dangereux pour toi d'être dans la même pièce. Démerde-toi! xoxo, le destin."

Je me sens tellement mal à propos de ça. Tellement. Parce que maintenant je vais devoir continuer ma vie, la reprendre là où je l'avais laissée, en étant sûre que la personne qui est censée m'attendre quelque part existe, et moisit dans une geôle. Parce que je vais devoir accepter que... que jamais je... je ne trouverai le même bonheur avec quelqu'un d'autre. Et une partie de moi se promet de brûler une bougie devant une des vieilles icônes familiales pour me faire rencontrer juste... quelqu'un de bien.

Clint a la gentillesse de me laisser digérer ce qui s'est passé, même si je sens déjà la peau pulser autour de mon cou, et que je vais avoir de foutues marques dès demain. Mes parents comprendront, mais les autres? Peu importe, je trouverai bien un moyen... une excuse... j'étais bien arrivée à cacher mes suçons alors... ça pourrait passer. J'aurais jamais dû... j'aurais jamais dû sortir cette nuit-là. J'aurais jamais dû aller faire la fête une veille de première. Si j'étais rentrée après la répétition, Igor aurait encore été là, il m'aurait ramenée à la maison en me parlant de sa petite fille qui commence à aller à l'école et qui aimerait être danseuse comme moi. J'aurais dîné avec mes parents, on aurait peut-être regardé un film ou j'aurais skypé des amis restés à Moscou et puis... et puis je me serais endormie. J'aurais continué à vivre en imaginant que l'homme de ma vie m'attendait quelque part. Que tout était encore possible. Maintenant, c'est mort. Maintenant... il faut que je fasse avec.

Après une bonne heure de route on s'approche de New York et bientôt je retrouve le quartier des ambassades. Heureusement les gardes nous laissent entrer quand ils me reconnaissent, et il arrête la berline devant le perron de l'hôtel particulier qu'on occupe.

- Voilà... tu vas pouvoir reprendre ta vie. Fais attention...
- Je vais continuer les cours de self-défense je te le promets... Mais Clint... on se reverra hein?
- Bien sûr. Tu vas pas te débarrasser de moi aussi facilement...


Je lui saute au cou et reste un long moment contre lui, appréciant juste de me sentir appréciée et protégée. Puis il se détache et essuie les larmes qui sont revenues d'un mouvement du pouce.

- Garde-moi une place pour une des représentations, je viendrai te voir.
- Je t'en laisse deux. Emmène ta femme si ça l'intéresse.
- Je pense qu'elle va adorer. Je te dis à bientôt alors...
- A très vite...


J'inspire un grand coup et ouvre la portière, avant de sortir. Je le regarde partir, et après un dernier signe de la main je pousse la porte de la maison. A peine entrée je me fais prendre dans un tourbillon de châles et de patchouli : maman.

- Oh mon dieu Tasha tu nous a fait tellement peur! Et devoir te cacher au SHIELD pendant une semaine. J'ai cru mourir d'inquiétude.
- Tout va bien. Tout va bien maman... c'est terminé.

Je reste un long moment contre elle, juste pour sentir que... je suis à la maison. Que je suis chez moi. A l'abri. Là où on m'aime. Là où on me protège. Avant de me faire trainer dans le salon, et asseoir sur un des canapés en velours bordeaux jonché de coussins en tissus précieux. La maison. Je revois la collection d'icônes, le samovar en argent de tante Rhéba, et le sabre d'apparat de mon arrière-grand-père Piotr quand il appartenait encore à la garde de Nicolas II.

- Papa n'est pas là?
- Non il a une réunion aux Nations Unies. Il devrait pas tarder. Allez, raconte moi.
- Y'a rien à raconter maman...
- Tasha, je t'ai faite, je t'ai portée et je t'ai élevée, alors je sais qu'il y a à raconter.


Je capitule et je balance tout. L'attaque. Le SHIELD. Clint. Et surtout Bucky. Et je finis par regarder le feu, la tête sur les genoux de ma mère, qui passe tendrement ses longs doigts dans mes cheveux.

Le lendemain, je retourne à la compagnie, et tout le monde m'accueille avec chaleur. Tous ont cru l'excuse du chauffard qui a percuté la limousine après la boite, ce qui m'a obligée à rester plusieurs jours à l'ambassade à cause d'une blessure. Mais maintenant c'est bon, je peux revenir. Je dois revenir. J'ai besoin de quelque chose à quoi me raccrocher, et je veux avoir mon moment de gloire dans ce foutu Lac des cygnes, bordel. Alors j'enchaîne les entraînements, les répétitions, et je serre les dents quand le maître de ballet me complimente sur mon jeu en disant que j'ai gagné en intensité dramatique depuis les dernières fois. Si tu savais, crétin, je vais t'en coller de l'intensité dramatique, tu vas même t'étouffer avec.

Et je reprends enfin mon rôle, sur scène. Sur consignes de papa la sécurité a été doublée, et je peux enfin savourer les applaudissements en tant que reine des cygnes, et plus simple membre du troupeau. Deux soirs plus tard, Clint est là, et je les retrouve dans les coulisses, où je les ai invités à me rejoindre, lui et sa femme. Elle est très gentille, et on discute une vingtaine de minutes avant qu'elle ne suggère à Clint de reprendre la route, vu qu'ils ont encore du chemin. Je les remercie avec chaleur, et au moment de partir, Clint me retient une seconde.

- Tasha, on aurait besoin de toi.
- Comment ça?
- Le SHIELD. On aurait besoin de quelqu'un qui puisse nous faire entrer à l'ambassade du Salvador la semaine prochaine, à leur fête. Ton père est sur la liste, et toute la famille est invitée dans ce genre de situation.
- Mais...
- C'est ni le moment ni l'endroit de te parler de ça. Je passe te chercher jeudi à 15h pour le briefing, Fury t'expliquera. Tu seras rentrée à temps pour ta représentation.
- Ok...


Je reste un peu surprise de la nouvelle alors que je me retrouve seule dans ma loge. Alors comme ça ils ont besoin de moi... Après tout, pourquoi pas. Ca me fera plaisir de revoir Sam, Steve, Maria et les autres... J'espère juste que... l'autre sera dans sa niche, avec sa muselière. Mon angoisse monte quand la voiture s'arrête dans le parking, et Clint pose gentiment une main dans mon dos alors qu'on s'approche de la salle de réunion. La porte s'ouvre et on s'installe. Je vais embrasser Sam avant de m'asseoir, et j'ai même droit à un sourire de Fury quand il entre. Steve n'est pas là. Il devrait arriver bientôt. Et en effet, deux secondes plus tard je vois Captain America qui nous rejoint, et j'ai un immense sourire, en agitant la main en guise de bienvenue, avant d'avoir l'impression que tout mon sang quitte mon visage. Lui. Lui qui est derrière Steve. Qu'est-ce... qu'est-ce qu'il fout là? Pourquoi il est là? Et le pire c'est que tout le monde a l'air de trouver ça normal!

Je me redresse, et recule, manquant de me prendre les pieds dans la chaise.

Pourquoi il est là? Qu'est-ce qu'il fait là? Il... il va recommencer! Il va de nouveau vouloir me tuer! Mais arrêtez-le! Il... le laissez pas m'approcher!



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Andréas
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Andréas
Lun 7 Sep - 20:29
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J'ai à peine le temps de croiser son regard qu'immédiatement elle se lève, produisant un brouhaha qui me fait grimacer, hurlant déjà comme une possédée au milieu de la salle. Mon corps entier se tend et la seule chose qui traverse mon esprit c'est l'idée de fuir. Je sens la main de Steve se refermer un peu plus sur mon épaule, comme pour me dire que tout va bien se passer. Sauf que ce n'est pas le cas. Rien qu'à l'entendre hurler que je vais recommencer, que je vais tenter de la tuer à nouveau… J'ai un sale goût dans la bouche. Et même si personne ne bouge, se contentant de la regarder comme si elle était devenu hystérique, je sens bien que tous restent sur leur garde, quelque peu méfiant. Parce que comme elle… Ils pensent que je n'ai pas changé, que je suis toujours l'assassin froid et sans coeur que j'étais à mon arrivé… Et même si Steve tente de les convaincre que j'ai changé, aucun n'est à l'aise en ma présence. Tous me regardent comme si j'étais encore un monstre. Et à entendre la jeune femme hurler ainsi, je peine à penser qu'un jour je serais autre chose que ça. Sans prononcer un mot je commence à reculer alors que Steve tente de calmer la situation.

"Natasha… Du calme… Il ne va rien te faire… Il n'est plus le même homme, il est redevenu James, le vrai… Il… Buck ?"

Je franchis rapidement la salle de débriefing et commence à remonter le couloir, le souffle court. C'était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. J'aurais dû savoir que ça n'aurait pas pu bien se passer. Personne ne me fait confiance, il n'y a que Steve qui veuille m'approcher, qui veuille me parler, qui me regarde comme si j'étais un simple être humain qu'il faut aider, à qu'il il faut tendre la main et pas comme une machine qu'il faut abattre au moindre écart. Steve me comprend, Steve veut m'aider… Les autres veulent me voir mort ou enfermé. Je sens mes épaules trembler et sans trop m'en rendre compte, je finir par me retrouver adossé contre un mur, le souffle court et la gorge nouée. Je voulais pas. Je ne voulais pas… Je ne voulais pas la tuer en premier lieu… Je ne voulais pas attraper sa gorge entre mes doigts et serrer… Serrer jusqu'à la voir s'étouffer, serrer jusqu'à voir la terreur de la mort dans son regard… Je ne voulais rien de tout ça. Je ne voulais pas couvrir mes mains du sang d'innocent. Je ne voulais pas devenir cette monstruosité à moitié fracassé que je suis aujourd'hui. Ce jour-là… J'aurais aimé que ma chute soit mortelle. J'aurais aimé que le froid ou je ne sais trop quoi me tue… J'aurais y passer simplement. J'aurais aimé qu'on laisse mon corps au milieu de ce ravin, qu'on laisse la neige le recouvrir… Mes os y seraient restés et mon nom n'aurait été qu'un vague souvenir dans l'esprit de Steve. Et ça aurait été parfait. James Barnes n'aurait été rien d'autre que ça. Un nom qui n'a d'importance que pour Steve. Un ami tombé au combat qu'il regrette. Et pas cette chose que je suis aujourd'hui. Je me laisse glisser le long du mur, me retrouvant assis par terre, mon front touchant mes genoux. J'entends quelques échos de pas au milieu de ma respiration lourde et une petite seconde plus tard, je sens une main se poser sur mon épaule et une voix qui tente de me faire revenir. Chose que je ne veux pas. Laisse-moi mourir Steve. S'il-te-plait. Laisse James Barnes reposer en paix je ne sais trop où.

"Buck… Eh… Du calme vieux frère… C'est rien. C'est normal tu sais… Elle a eu peur… Et c'est vrai qu'on ne l'avait pas mise au courant de ta présence… C'est juste…"

Juste qu'elle c'est mise à hurler. A dire qu'il fallait qu'on m'arrête, qu'on m'empêche de lui faire du mal, comme si j'étais une menace permanente. Je ne bouge pas, reste silencieux et retiens difficilement un frisson quand je le sens s'assoir à mes côtés, passant une main dans mon dos.

"Elle a été surprise… Rien de plus, tu sais les autres aussi au début étaient nerveux d'être avec toi et maintenant, ça va un peu mieux pas vrai ?
- Ils refusent toujours de s'entraîner avec moi et… Y'a que Tony qui m'approche et c'est uniquement pour coller des magnets sur mon bras.
- Buck… Ils ne te connaissent pas c'est pour ça… Ils ont besoin de temps…"

Du bout des doigts il commence à détendre chacun des muscles de mon dos par un léger mouvement circulaire, et impuissant, je finis par me calmer alors qu'il reprend d'une voix douce.

"Je te fais confiance, je sais que tu leur feras jamais le moindre mal et je sais que tu t'en veux pour tout ce que tu as fait. Je sais que tu t'en veux pour Natasha et qu'en aucun tu ne seras capable de lui faire du mal désormais… Tu sais… Si tu allais t'excuser et que tu t'expliquais un peu avec les autres, je pense que ça irait un peu mieux…"

Ouais. Sauf que ça impliquerait de leur parler. Et j'en suis parfaitement incapable. Surtout quand ils me regardent avec un mélange de haine et de dégoût. Je me renferme un peu plus sur moi-même, faisant simplement non de la tête. Il pousse un soupir, laissant tomber pour aujourd'hui.

"Reviens au moins pour le débriefing alors…
- C'est pas une bonne idée Steve. Je suis pas prêt pour retourner sur le terrain.
- Buck…
- Je peux pas… Je peux pas travailler avec des gens qui ne me font pas confiance et qui attendent simplement le moment où je vais merder pour m'abattre. Je peux pas Steve ! Je ne sais pas si j'y arriverais !"

Je relève la tête et croise son regard, le trouvant étrangement triste. Il sait que c'est vrai. Il sait que dans ce genre de boulot en équipe, si il y a la moindre tension entre les membres, y'a de grande chance pour que ça foire. Il passe sa langue sur ses lèvres avant de m'accorder un sourire.

"Moi j'y crois Buck. Je suis sûr que ça va bien se passer. En plus, ton seul objectif, c'est de veiller sur nous de loin.  Tu seras dans un bâtiment aux alentours, à l'abri. Il ne pourra rien t'arriver. Tout ce que tu auras à faire, c'est neutraliser nos ennemies si jamais on se fait attaquer, c'est tout. Et je sais que t'es bon à ça, à sauver tes coéquipiers… Tu m'as déjà sauvé le cul un paquet de fois…"

Je déglutis et hoche doucement de la tête, sentant les battements de mon coeur se faire plus régulier. Oui ça je peux le faire. Je peux rester loin et veiller sur eux, jouer l'ange gardien que j'étais pour Steve à l'époque. Certes ça ne lavera jamais tout le sang que j'ai désormais sur les mains mais au moins… Je pourrais me dire que je n'en ferais pas couler plus. Steve me sourit doucement et se relève.

"Bon et si on allait assister à ce fameux débriefing hein ? Sinon Fury va se fâcher…"

Je me relève lentement et le suis sans rien dire jusqu'à la salle, sentant mon angoisse revenir à chaque pas. Je ne devrais pas être là, ce n'est pas ma place. Je n'ai rien à faire là. Je prends une grande inspiration quand il pousse à nouveau la porte et que tout les regards se posent sur moi une fois de plus. Je détourne le regard et reste parfaitement silencieux. Je ne veux pas la voir. Je m'en veux tant d'avoir fait de sa vie un enfer… Mais surtout, je m'en veux d'avoir fait ça à mon âme soeur… A la personne qui doit m'attendre depuis des années. Je m'éloigne un peu de Steve et des autres et trouve une chaise sur laquelle m'échouer, laissant une fois de plus Steve tout expliquer.

"Natasha, je sais qu'on aurait dû te mettre au courant pour James, mais… Il va vraiment mieux, il se souvient de qui il est et crois-moi, il s'en veut pour tout ce qu'il a pu faire… Il a encore un peu de mal comme tu peux le voir, mais je t'assure que pour cette mission… On peut lui faire confiance."

Ils peuvent. Mais ils ne le feront pas. Tous auront pour seule angoisse que je commence à les abattre froidement sans le moindre remord. Je fixe la table face à moi, les lèvres pincés. Le temps d'un instant, je tente de me rappeler ce que cela faisait d'être allongé dans la neige, de sentir mon esprit divaguer… J'aurais dû y passer ce jour-là… Ils auraient dû laisser la neige être mon linceul… Tout aurait été tellement plus simple.

*
"Tout le monde en position, showtime les enfants…"

La voix de Tony crachote doucement dans mon oreillettes alors que je finis d'installer mon fusil, me mettant en position au cas où. Normalement, je ne devrais pas avoir à faire plus que les surveiller, mais au moindre problème, je suis autorisé à tirer. J'observe Clint et Natasha entrer à l'ambassade alors que la voix de Steve me parvient.

"Ils viennent d'arriver, RAS pour le moment. Buck de ton côté ?"

Du viseur je scrute rapidement le reste des invités avant de répondre laconiquement.

"RAS
- Toujours aussi bavard Barnes ou c'est parce que t'es pas invité à la soirée que tu boudes ?"

Je pousse un simple soupir à cette pique de Clint, me contentant de l'observer dans le viseur de mon fusil. Tu ferais moins le malin si tu savais que tu es en plein dans ma ligne de mire. Je détends au maximum mes épaules et me préparer à passer la soirée à attendre qu'ils récupèrent les fameuses informations dont ils ont besoin. Je pousse un soupir et presque dans un réflexe purement mécanique, je me contente de les surveiller, écoutant les quelques messages qu'ils se transmettent, se résumant pour l'instant à "la cible est en vue" ou "faites attention". Et alors que la soirée avance tranquillement, j'observe les rotations de serveurs d'un oeil las, me disant que je vais effectivement être inutile lors de cette mission jusqu'à ce que quelque chose attire mon attention, enfin que l'un des serveurs attire mon attention. Contrairement aux autres ils semblent plus pressé, comme si il cherchait quelqu'un ou quelque chose, son costume n'est pas aussi soigné que les autres et au lieu de déambuler au milieu des invités, il s'avance d'un pas déterminé vers Clint et Natasha. J'émet un claquement de langue avant de les prévenir.

"Y'a eu un changement de serveurs. Celui qui s'approche de vous est bien étrange, je serais vous, je ne boirais pas le champagne. Au moindre signe suspect je l'abats."

J'ai à peine le temps de terminer ma phrase que Steve d'une voix anxieuse.

"Buck, ne tire que si c'est absolument nécessaire. Je t'en prie, si ça ce trouve l'homme est simplement nerveux."

Non il ne l'est pas. Il a la tête d'un homme qui s'apprête à tuer. Et il fonce droit sur eux. Je compte les secondes, ralentissant progressivement les battements de mon coeur, le doigt sur la gâchette.
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Jeu 10 Sep - 19:23

Welcome to the jungle

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« la citation qui vous plaira. »
Je sens mon coeur qui s'arrête quand je le vois, lui, passer la porte, suivi de Steve. Pendant une seconde, je l'ai même pas reconnu. Il s'était rasé, et avait attaché sa tignasse en bataille, dégageant son visage. Non, c'est à ses yeux que je l'ai reconnu. Ses yeux d'un bleu de glace. Pourtant, alors que je commence à paniquer, j'ai l'impression d'être la seule à pas trouver ça normal qu'il soit ici. Qu'il soit en liberté, au milieu de tous ceux qui l'avaient ramené ici le jour où il avait voulu me tuer. Je regarde Clint, et je vois dans son regard qu'il savait. Que lui non plus n'est pas surpris. Il se passe quoi? Il se passe quoi ici? Et pourquoi tout le monde reste assis? Pourquoi personne ne me dit rien? Je me relève, terrorisée, et commence à reculer, tentant de façon pathétique de mettre le plus de distance entre lui et moi, histoire de sauver ma peau.

C'est là qu'il sort. Bucky. Mon âme soeur qui a voulu me tuer deux fois. Et Steve file sur ses talons, tentant de le rattraper. Je les entends discuter dans le couloir après que Steve m'ait dit qu'il n'est plus le même homme. Qu'il est redevenu son meilleur ami d'autrefois, comme Clint me l'avait raconté. Une fois les deux sortis, je reviens timidement m'asseoir sur la chaise, sous les regards de toute l'équipe. Clint pose gentiment sa main sur mon avant-bras pendant que Fury se racle la gorge.

Romanoff... désolé pour ce silence à propos de Barnes mais si on vous avait dit qu'il allait être affecté sur cette mission, vous ne seriez pas venue. Soyons honnêtes, et à votre place, je ne serais pas venu non plus.
- C'est une évidence mais... merci de le reconnaître...


Il fait un petit geste pour m'interrompre et j'obéis docilement.

Rogers n'a pas menti. Je ne sais pas exactement comment il a réussi ce miracle mais il l'a ramené. C'est bien son meilleur ami que vous avez vu aujourd'hui et je peux vous affirmer que ce n'est plus l'homme qui vous a agressée dans la ruelle.
Colonel, la dernière fois aussi, dans le couloir, on m'avait dit qu'il avait fait des progrès et deux minutes après il faussait compagnie à deux gardes et...
Je sais. Mais j'en réponds. Nous envisageons de le remettre sur le terrain, c'est pour ça qu'il est ici.
Vous êtes sûr? Vraiment à cent pour cent qu'il ne va rien tenter?
Cette mission sera un test et nous l'aurons sous étroite surveillance Natasha.
Et vous n'auriez pas pu choisir...une autre mission, pour le remettre en selle? Une où je serais pas?
Non. On a besoin de vous pour accéder à l'ambassade, et lui est un des meilleurs snipers que l'on ait. Il servira de support extérieur, vous ne serez pas en contact direct avec lui.
Bien...


Je ne suis pas vraiment rassurée mais Fury ne tolèrera pas plus de protestations ou de réclamations. Il gère le Shield et ne dirige pas une école maternelle. Je reste muette, échangeant un regard entendu avec Clint, avant que la porte ne s'ouvre à nouveau, et que Steve entre, suivi de Buck. Il ne me regarde pas, et se glisse comme une ombre jusqu'à une chaise vide. Steve s'assied à côté de lui avant de m'adresser la parole. Dans un sens, j'admire Steve. Lui a cru en Bucky depuis la minute où il l'a retrouvé, alors que moi j'ai vite compris que je devais faire une croix sur la promesse de vivre heureuse avec mon âme soeur... C'est déjà un bon point, qu'il arrête de vouloir tuer des gens, moi en particulier. Et avec de la chance c'est la dernière fois que je le vois. Ensuite je pourrais... essayer de faire avec. Enfin...

Oui le colonel Fury me l'a expliqué. Quant au fait de s'en vouloir j'aurais...j'aimerais juste un jour... l'entendre de sa bouche...

Je baisse les yeux, ne cherchant même pas à voir si mes paroles aient pu avoir le moindre impact. De toute façon c'est un bloc monolithique, et quoi qu'il pense, quoi qu'il se passe dans sa tête, je n'en saurais rien. Je ne pourrais rien lire. Alors je soupire, et commence à prendre des notes alors que Fury commence à se lancer dans ses explications.

Deux jours plus tard, Clint laisse la voiture de sport qu'on lui a demandé de conduire pour l'occasion au voiturier, et je passe mon bras sous le sien alors qu'on grimpe lentement les marches qui mènent à l'ambassade. Pourquoi lentement? Parce qu'avec les talons que j'ai, et la robe que je porte, je ne peux faire que de tous petits pas, mais qu'importe, c'est l'effet qui compte. Et ce soir j'y suis allée fort. Si l'avant de la robe est chaste, tout le dos est ouvert et la robe ne se referme que dans le creux de mes reins. Bleu nuit, pour faire ressortir mes cheveux roux, remontés en un lourd chignon. Et maman m'a même prêté ses rubis, qui pendent le long de mon cou. D'ailleurs, j'ai prévenu mes parents que j'emmenais un ami ce soir, un copain qui est en commerce international et qui aimerait profiter de la soirée pour se faire des contacts. Par chance, ils ont accepté sans problème, et voilà la couverture de Clint assurée.

On entre dans le hall, et après s'être annoncés, on se glisse au milieu des invités, coupe de Dom Pérignon en main et sourire aux lèvres. Je ne lâche pas Clint d'une semelle car c'est lui équipé d'une oreillette. Je n'en porte pas, car j'attire beaucoup plus l'attention que lui, on me connaît, et il y a plus de chances qu'on la remarque, et que notre couverture tombe à l'eau. Alors je joue la cavalière parfaite, le présentant aux autres diplomates en ville que je côtoie pour la plupart depuis des années. On déambule dans les pièces, piochant ça et là dans les buffets gargantuesques installés pour l'occasion, et faisant même semblant d'être fascinés par l'orchestre salvadorien qu'ils ont loué pour l'occasion. Le visage de Clint reste impassible même si j'entends plusieurs messages qu'il transmet au reste de l'équipe.

Et d'un coup il se tend, et son regard commence à se promener nerveusement autour de nous. Il serre sa prise sur mon bras plus fort et se penche vers moi.

Quand je te serrerai le poignet, tu vas passer tes bras autour de mon cou et faire semblant de m'embrasser, d'accord? Ne pose pas de questions.
Ok.

Je garde un sourire de façade, pour ne pas me trahir, et je sens ensuite sa main. Alors, comme convenu, je minaude un peu avant d'obéir, et je me presse contre lui, posant mes lèvres sur les siennes en fermant les yeux. Derrière nous j'entends le bruit d'un serveur qui passe, avec ses verres qui s'entrechoquent doucement, et Clint se détache de moi avant de donner un nouvel ordre.

Fausse alerte pour le serveur. Fausse alerte. Pas de coup de feu.

Il me sourit et se recule d'un pas.

Pardon, il fallait juste que je suis sûr que le serveur ne venait pas pour nous. Il était juste pressé. Bon... il va être l'heure pour Sam de faire son entrée.
Je te suis.

On se glisse dans une bibliothèque déserte, et on s'approche de la fenêtre avant de l'ouvrir. Une seconde plus tard, Sam apparaît, et Clint lui tend la main pour qu'il pénètre dans le bâtiment, avant de refermer. Il porte une tenue de serveur, et je lui rajuste son noeud papillon avant de lui souhaiter bonne chance et le laisser filer. Notre partie de la mission est accomplie. Pendant l'heure qui suit on se mêle à la foule, on rit, on discute, et je sors l'excuse facile d'une répétition aux aurores à la compagnie pour partir sans froisser personne. Puis Clint et moi montons dans son bolide, et on file direction le Shield pour le débriefing.

Je n'ai pas le temps de me changer, Clint et Sam non plus, et on fait un peu tache au milieu de tous les autres en tenue de combat. Enfin, pour ma part, au moins ils ont un spectacle agréable sous les yeux.

Bien, messieurs, et mademoiselle. La mission de ce soir était un succès. Tout le monde a joué son rôle et le scénario s'est déroulé sans le moindre souci. Du bon travail. Romanoff, vous devenez bonne à ce jeu-là. Attention à ce que je ne vous demande pas de revenir trop souvent... Et Barnes... on vous met sur la prochaine mission. Bienvenue dans les Avengers. Sur ce, rompez jusqu'à nouvel ordre.

Raclement de chaises et légers bruits de discussion, alors que je me racle légèrement la gorge.

Euh est-ce que... est-ce que... quelqu'un pourrait me ramener? A New York? Ca serait sympa...



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Andréas
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Andréas
Dim 20 Sep - 17:02
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Je compte les battements de mon coeur et je m'apprête à tirer. Je pince les lèvres, serre la mâchoire, détends mes épaules et calme ma respiration. Au moindre geste suspect, je l'abats. Tant pis pour la discrétion ou pour le reste de la mission. Si l'un d'entre eux est blessé alors que c'était mon rôle de veiller sur eux… Je peux dire adieu à ma relative liberté et dire "tiens ça faisait longtemps" à la prison du sous-sol. Je pourrais retrouver mes bons vieux potes les quatre murs et la vitre de la cage. Je pourrais recommencer à discuter avec le garde qui me filera mon plateau repas en me grognant un "ta gueule". Le bon vieux temps quoi. L'époque où je pensais que tuer les gens c'était la seule chose à faire. Je déglutis alors qu'il se rapproche d'eux. Moins de dix secondes avant impact. Je me mords presque l'intérieur de la joue alors que le serveur s'approche. Mon doigt se crispe sur la gâchette et je retiens mon souffle alors qu'au travers de ma lunette de visée, je les vois s'embrasser. Mon coeur a un battement irrégulier et je sens les muscles de mes épaules se tendre subitement. Le serveur passe à côté d'eux, cherchant visiblement à rejoindre je ne sais trop quoi. Ah ouais ? C'est donc ainsi entre les deux. Tu m'étonnes que Barton me déteste alors. Il se tape la fille que j'ai tenté de tuer par deux fois. Monsieur supporte pas que j'ai pu faire du mal à sa copine. Un claquement de langue contrarié et méprisant m'échappe alors que je pousse un soupir, détendant mes muscles à nouveau. La voix de l'archer crachote à mon oreille et je me contente d'un simple mot.

"Compris."

Steve me glisse un petit mot d'encouragement et je continue de surveiller la soirée pendant le reste de la soirée, suivant cette fois-ci Sam du regard. Les deux autres ne sont plus importants… Pendant une bonne heure je continue mon travail de surveillance jusqu'à entendre Steve dans mon oreillette.

"C'est bon Buck. T'as bien bossé. Je te retrouve à la voiture. On a tout récupéré.
- D'accord."

Je commence à démonter mon matériel et souris quand j'entends le canal s'ouvrir une fois de plus.

"Eh, je suis fier de toi vieux frère.
- Tais-toi et va jusqu'à la voiture."

Je l'entends rire et je termine la communication, rangeant rapidement mes armes avant de quitter l'immeuble quasiment vide. Je n'entends que l'échos de mes pas dans les couloirs vides et dans les cages d'escaliers qui le sont encore plus. J'arrive rapidement au sous-sols me dirigeant vers la grosse berline noir qui m'attend. Je pose mon équipement dans le coffre et m'installe à côté de Steve, qui peine à contenir son sourire.

"Pas un mot. Contentons-nous de rouler.
- C'est toi le chef Buck."

Je laisse mon regard se perdre dans le paysage qui défile par la fenêtre, me laissant à un sourire discret. C'est vrai que ça aurait pu merder. C'est vrai que j'aurais pu avoir un blanc et redevenir le temps d'un instant l'espèce de tueur sanguinaire que j'étais… J'aurais pu aussi tenter de fuir ou quoi… Mais non. Je suis resté, j'ai fais ce que l'on m'a dit et ça n'a pas merdé. James Buchanan Barnes est encore bon à quelque chose. Je peux encore fais quelque chose. Je ne suis pas juste bon à attendre la mort. On fait le trajet en silence et c'est presque le coeur lourd que je descends de la voiture, ayant la désagréable impression d'être de retour en prison. Peut-être que j'aurais dû fuir quand j'étais dans ce building. Je n'aurais eu qu'à laisser mes armes là-bas, me débarrasser de l'oreillette et… J'aurais pu être libre. J'aurais pu retourner à Brooklyn et… Et faire quoi ? Reprendre une existence normale ? Aller voir mes parents ? Lancer mon grand plan de purger le monde des connards qui ont pu me faire ça ? J'en sais rien. Je pense que je me serais contenté de courir en ligne droite jusqu'à être incapable de respirer ou de faire un pas de plus. Je me serais écroulé dans un coin et j'aurais simplement profité du fait d'être seul et libre. J'aurais dû faire ça. Je ferais ça à la prochaine mission. Je suis Steve jusqu'à la salle de debriefing, quelque peu mal à l'aise d'être toujours coincé dans ma tenue de combat. Je rester derrière lui et croise les bras sur ma poitrine, haussant un sourcil en voyant… Oh.

De loin sa robe me laissant entrevoir son dos, mais y'avais plus de cinquante mètres entre nous et pour être franc, j'avais autre chose à faire que de dévorer du regard sa chute de reins. Mais là. Merde. Ça en laisse entrevoir plus que ce que je pensais. Sans que je puisse m'en empêcher je laisse mes yeux dessiner la courbe de son échine, déglutissant difficilement. Merde, de merde. Je détourne le regard et prends une grande inspiration, préférant écouter sagement Fury. Et à l'entendre, on a fait de l'excellent travaille, au point qu'on ne se fait pas taper sur les doigts et que je suis officiellement intégré à l'équipe. Je m'attendais pas franchement à une salve d'applaudissements mais de là à n'avoir qu'une tape dans le dos de la part de Steve et les regards presque mauvais des autres… Je dois avouer que ça me pousse à considérer sérieusement cette idée de me barrer à la prochaine mission. Je pince les lèvres avant de sourire à Steve, m'excusant auprès de lui.  Je pousse la porte et m'éloigne de tout ça, retournant me planquer dans mes quartiers. Seulement, alors que je me glisse sous la douche, j'entends Steve toquer à ma porte. Je me laisse glisser le long du mur et ramène mes genoux contre ma poitrine. Je ne devrais pas être ici, personne ne veut de moi. J'aurais dû… J'aurais dû me tirer quand j'en avais la possibilité. Maintenant… Maintenant je suis coincé ici. Maintenant ils vont faire de moi un de leurs agents. Je ferme les yeux et laisse l'eau me couper du reste du monde. Les mots de Steve se perdent au milieu de l'eau qui ruisselle à mes oreilles. La porte s'ouvre et je reste immobile alors qu'il commence à bafouiller.

"Buck… Je… Désolé, je m'inquiétais… T'es parti tellement vite… Je… Tu vas bien ?"

Je rouvre les yeux et soupir. Non, bien sûr que ça ne va pas. Et tu le sais aussi bien que moi. Il reste immobile et attrape une serviette dans laquelle il m'enroule. Je ne me formalise pas de son geste… Après tout… Ce n'est pas la première fois qu'il est obligé de faire ce genre de chose… Y'a pas si longtemps, il devait carrément m'y trainer sous la douche tant j'étais dans un sale état.

"Eh… Ça va aller… Laisse leur le temps. Ça va s'arranger… Je crois en toi Buck."

C'est tout ce que j'avais besoin d'entendre là. Que ça va s'arranger. Que tout va aller mieux et que moi-même… Je finirais par aller mieux. Aujourd'hui j'avais besoin de ce mensonge là.

*
Adossé à un mur dans les coulisses je tente d'ignorer les quelques ballerines qui se trémoussent devant moi, minaudant en me jetant des sourires et des oeillades qui à l'époque m'aurait arraché un sourire et un "bonjour mes chéries…". Maintenant… Je les observe du coin de l'oeil, ne m'autorisant qu'un léger sourire en coin. Je pourrais mentir et dire que je reste parfaitement insensible à leurs charmes… Mais je reste un homme… Et la dernière femme que j'ai eu le droit d'étreindre me semble si lointaine… Un demi-sourire m'échappe alors qu'elles s'éloignent en gloussant et que la seule qui n'est pas heureuse de me voir s'approche de ma personne. Je me fais plus grave et me redresse. Moi non plus ça ne me plait pas d'être ici mais je n'ai pas le choix. Ça fait parti de ma couverture. Je dois passer pour son garde du corps pendant une petite semaine, jusqu'à sa première… Et là… Au lieu de profiter du spectacle, je devrais m'occuper d'un dignitaire russe qui portera sur lui quelques papiers importants que le SHIELD veut récupérer… Seulement je ne dois pas avoir l'air d'un étranger ici, histoire de ne pas paraître trop suspect lors de mes repérages… C'est pour ça que depuis deux jours… Je me fais passer pour son garde du corps. Idée qui ne l'enchante pas le moins du monde. Je l'observe approcher avant de détourner le regard, me fermant presque alors qu'elle commence à me parler. Je l'interromps d'un geste, croisant au passage son regard.

"Nous ne sommes pas obligés de parler."
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Dim 20 Sep - 21:57

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« la citation qui vous plaira. »
Une bonne semaine avait passé depuis la mission à l'ambassade, et j'étais retournée à ma petite vie tranquille. Enfin petite vie tranquille... à savoir une danseuse étoile fille de diplomate russe à New York. Je jongle entre répétitions et représentations, mes amis, et mes parents, avec ça et là des soirées mondaines auxquelles je dois assister, soit en tant que fille de l'ambassadeur, soit en tant que membre de la compagnie du Lincoln Center. Si je n'avais pas de nouvelles des autres par texto, de Steve, Sam et surtout Clint, j'aurais l'étrange impression que tout ce qui s'est passé était qu'un rêve. Que tout ça était juste un truc dingue imaginé par mon subconscient, qui laisse un peu abasourdi quand on ouvre les yeux, et qui fait se prendre la tête entre les mains, assis sur le bord de son lit, en train de penser "Ah ouais, quand même". Qu'en plus de ma vie déjà bien remplie, je rajoutais "Agent secret" à ma carte de visite. Pourtant c'est vrai, le temps d'une soirée j'ai joué les espionnes, et si j'ai un peu flippé, j'ai aussi adoré jouer à James Bond en temps réel.

Les jours s'enchaînent, et je tente de passer à autre chose. De profiter de ce que la vie m'apporte, et d'arriver à imaginer ma vie "après". Après lui, après que ce grand brun aux yeux de glace se soit avéré mon âme soeur, et en même temps un tueur formaté par HYDRA pour être une machine à tuer. Après mettre une croix sur le fait de pouvoir vivre avec mon âme soeur et être heureuse avec lui. Je me mets à envisager que quelque chose de chouette pourrait se passer avec quelqu'un autour de moi, et Clint m'a même promis de me présenter quelques copains à lui. Alors, qui sait? Peut-être que l'un d'entre eux sera le bon. Enfin le bon non mais... qu'il sera bien pour moi.

Sauf qu'un jour, après la répétition du matin je reçois un texto alors que je suis dans les vestiaires. "Rendez-vous dehors dans cinq minutes. F." et je souris en voyant que Fury semble avoir de nouveau besoin de moi. Je dois pas être si nulle que ça, si un peu plus d'une semaine à peine après ma première mission, on me fait demander... Je repose le téléphone sur le banc et termine d'attacher mes cheveux après avoir enfilé mon tshirt. J'attrape ensuite mes affaires, et sors après avoir salué les autres. Devant le bâtiment, en bas des marches, une berline noire et impersonnelle. Typique de la dizaine garée en permanence dans le parking souterrain du SHIELD. Je m'approche lentement, suivie par Igor qui m'attendait devant les vestiaires. La vitre se baisse, et je reconnais Sam qui m'accorde un sourire charmant, qui l'est encore plus à cause de ses dents de devant un peu écartées.

C'est bon Igor, je le connais. Je te téléphone quand j'ai terminé et on se retrouve ici d'accord? Profite de ton après-midi, fais une surprise à ta fille et va la chercher à l'école!

Il acquiesce, posant gentiment la main sur mon épaule avant de s'éloigner, non sans avoir jeté un long regard suspicieux à Sam. j'ouvre la portière côté passager et me glisse près de lui.

Salut toi! Alors, c'est toi que Fury a envoyé me chercher?
- Salut ma belle! Eh oui, il sait que SHIELd ou pas SHIELD, si quelqu'un que tu ne connais pas t'approche, on aura affaire à ton garde du corps. Qui est plutôt coriace...

- Oui, après ce qui m'est arrivé, il est encore plus à cran.Tu sais pourquoi on me cherche?
- Tu connais Fury. Tu le sauras de sa bouche. Moi-même j'en sais rien.
- Bon alors c'est parti!


Il se met en route et on discute tranquillement pendant le trajet. A un moment, la conversation dévie sur Bucky, ma fameuse âme soeur, qui, d'après lui, va mieux et fait des progrès. Fury tenterait même de l'intégrer dans de plus en plus de missions. J'ai envie de dire, grand bien lui fasse... Enfin... on arrive à la base et Sam m'emmène dans la salle de réunion où Fury, Steve et Buck m'attendent. Je lance un rapide "Bonjour", embrassant rapidement Steve sur la joue avant de m'asseoir près de Sam, et Fury se lance dans ses explications. J'avoue que j'étais pas ravie en voyant Bucky dans la salle, signe qu'il serait de la partie, et je le suis encore moins quand j'apprends qu'on va collaborer principalement tous les deux. En gros, je reste moi-même, et lui doit jouer mon garde du corps pendant quelques jours, pour pouvoir approcher un type qui se rendra à une des représentations. Soit. Et pourquoi Buck? Parce que c'est le seul à parler russe... Ouais... Je soupçonne Steve d'être derrière tout ça, enfin en partie...

Deux jours plus tard la ''mission" commence, ou plutôt mon nouveau garde du corps prend ses fonctions. Alors oui, je veux bien tenter de croire Steve quand il me dit que Buck a changé, et que je pourrais au moins profiter d'un des nombreux moments qu'on doit passer ensemble pour... j'en sais rien, tenter de lui parler un peu plus, le connaître. Je suis sortie de l'ambassade un peu nerveuse, et il a à peine répondu à mon salut quand je suis montée à l'arrière de la berline. Une fois qu'il a démarré, j'ai quelques secondes de panique parce que ça me rappelle un peu trop un moment pas vraiment joyeux de ma vie. Puis quand je vois que tout se passe bien, que la voiture emprunte bien le bon chemin, et qu'il s'arrête devant la salle, je me calme. Il se gare, m'ouvre la porte et me suit à l'intérieur, alors que je tente d'entamer un peu la discussion. Deux phrases et j'ai déjà droit à des réponses monosyllabiques. Deux autres questions, encore mieux "On est pas obligés de parler".

Je suis ravie. C'est moi qu'il a agressée, deux fois, c'est moi qui ai failli mourir deux fois, qui ai eu peur, qui ai eu mal, et je suis la conne qui fait quand même un effort. Qui tente de passer outre, de surmonter tout ça, de lui laisser la chance de me montrer que c'est vrai, qu'il a changé. Mais rien. Une belle baffe. Et ça continue le lendemain. Il reste planté là pendant que je m'échauffe, pendant que je répète, seule ou avec les autres danseurs. Il est une ombre dont le regard commence à me gêner. Parce que je ne sais pas ce qu'il pense. Parce que je ne sais rien. Et aussi parce qu'il offre un putain de mur de béton. La moindre des choses ça serait que tu sois un minimum sympa, j'en sais rien, comme ça, pour changer. Foutu psychopathe.

Et là, encore une fois je lance une bouteille d'eau à la mer, demandant à la fin d'une répétition alors que je vais vers le vestiaire.

James, tu es déjà allé voir un ballet? Ou un autre spectacle du même genre?

Encore une fois soeur Sourire me colle une réponse de porte de prison, qui me fait soupirer, alors que j'ouvre la porte du vestiaire.

Non on est pas obligés, mais ça s'appelle la politesse que de répondre quand on parle. Maintenant c'est bon, je vais plus essayer d'être gentille et agréable hein.

Je claque la porte, le souffle court et la gorge nouée. Merde. J'en ai marre. J'en ai foutrement marre. J'attrape mon portable, et me laisse lentement glisser le long du mur, me retrouvant assise par terre alors que je compose le numéro de Steve, mes épaules commençant à s'agiter de sanglots.

Steve? Steve je te dérange? Je...ça va ... en fait non... non ça va pas...

Et je déballe tout ce que j'ai sur le coeur, en ayant rien à foutre qu'il soit derrière la porte et qu'il puisse entendre ce que je dis.


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Andréas
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Andréas
Mar 29 Sep - 20:19
Welcome to the Jungle —




Je ne comprends pas pourquoi elle s'acharne, je n'arrive pas à voir pourquoi elle tente de me parler alors qu'elle me regarde toujours comme si j'étais un monstre. Ce que je suis. J'ai essayé de la tuer, deux fois… Alors comme les autres, elle pourrait se contenter de m'oublier, de m'ignorer, de me considérer comme une simple ombre qu'elle doit supporter pendant quelques jours. Elle pourra faire comme les autres, me regarder de loin et m'éviter. Elle devrait faire ça… Alors pourquoi s'acharner ? Pourquoi perdre son temps avec moi ? De toute façon, une fois cette mission terminée… Nous ne nous reverrons plus. Je resterais au Shield et elle… Elle pourra reprendre sa vie, oublier tout ça et n'avoir pour seule préoccupation que le ballet ou les dîners à l'ambassade avec ses parents. Donc oui, quand elle vient me demander si j'ai déjà vu un ballet ou un spectacle de ce genre… Je préfère la repousser. Je préfère lui faire comprendre que le mieux, c'est qu'on reste loin l'un de l'autre. C'est mieux pour nous deux… Âme soeur ou pas… C'est foutu. Je n'ai jamais vraiment cru en cette histoire de tatouage… Une seule personne avec qui on pourrait être heureux ? Ça semblait bien trop beau pour être réel. Et de toute façon… Je ne pense pas qu'elle ait vraiment envie d'un mec comme moi… Je suis fracassé, fatigué et la seule chose qui me motive à me lever le matin et de mettre un pied devant pour survivre, c'est l'idée que je pourrais me venger. Que je pourrais faire payer à tout ces salauds d'HYDRA. Que je pourrais me tenir au-dessus de leur cadavre et retrouver une certaine paix, à savoir que les connards qui m'ont fait ça sont enfin morts. Non, elle n'a pas besoin de ça, et encore moins envie d'un homme comme moi. Un homme qui ne voit pas plus que sa vengeance. Alors oui, je préfère la repousser, lui faire comprendre que pour notre bien à tout les deux… Mieux vaut qu'on s'en tienne à une indifférence partagée. Un soupir lui échappe et j'ai l'impression qu'elle est déçue, comme si elle espérait sincèrement que je ferais un pas vers elle. C'est pas aussi simple. Pas alors que tu me regardes encore comme un danger, une menace. Je me contente de détourner le regard alors qu'elle me fait la leçon, me disant que par politesse je pourrais tenter de faire un effort, de lui répondre sans l'envoyer dans les roses. Je pince les lèvres et retiens un soupir de soulagement quand elle m'annonce qu'à partir de maintenant, autant en rester là. C'est ça. Faisons-ainsi. Je me contente d'hausser les épaules, préférant regarder les autres filles s'étirer, échangeant quelques sourires et rires entre elles. Pendant quelques secondes je les observe, ne reportant mon attention sur elle qu'au moment où la porte de sa loge se referme brutalement. Je me mords l'intérieur de la joue et viens m'adosser contre le mur, continuant de jouer mon rôle de garde du corps. Je croise mes bras sur ma poitrine et je prétends ne pas entendre ses sanglots au travers de la porte ou le fait qu'elle appelle Steve pour pleurer sur son épaule, lui disant que ça ne va pas. Un soupir m'échappe. Parce que je l'écoute, je l'écoute lui dire qu'elle ne sait pas si elle va tenir, qu'elle ne demande pas grand chose au fond, juste que j'arrête de me comporter comme une putain de machine, qu'elle tente simplement de me comprendre… Parce que je suis son âme soeur. Je baisse les yeux et fixe le sol. C'est une enfant. Elle ne comprend pas. Elle est comme Steve. Elle pense que tu ne peux être heureuse qu'avec ton âme soeur. Alors elle s'accroche… Simplement parce qu'elle pense que je suis le seul homme de sa vie. Mon regard se repose sur les autres ballerines. Elle finira par comprendre. De longues minutes s'écoulent avant qu'elle ne ressorte, les yeux quelque peu rouges. Je croise son regard et la laisse filer sur scène, ne pouvant retenir un soupir quand je l'observe au milieu des autres. Non je n'ai jamais assisté à un spectacle tel qu'un ballet… Et malgré cette mission, je ne verrais très certainement jamais ce que c'est. J'attends une petite seconde avant de me faufiler hors des coulisses, reprenant ma mission de repérage. Je parcours la salle, les différents balcon, apprends par coeur chacune des entrées et autre sorties, grimpant même jusqu'au dernier étage pour connaitre chaque mètres carrés de ce bâtiment.

Que voulez-vous ? Les vieilles habitudes ont la vie dure.

Et le soir de la représentation, comme depuis presque une semaine, je passe chercher Natasha, la conduisant jusqu'à l'Opéra, restant avec elle en coulisse jusqu'au moment où, une fois le public installé et les lumières éteintes, j'abandonne mon rôle de garde de corps pour reprendre celui d'agent sur le terrain. J'attache rapidement mes cheveux, dégageant ma vue avant de me glisser dans les couloirs, esquivant les ouvreuses qui servent de veilleurs, prêtes à aider n'importe quel spectateur perdu pour le ramener à son siège. Chose que je ne veux pas. Je me faufile dans les coins, forcé de prendre un long détour pour finalement atteindre le deuxième étage, cherchant déjà la loge de ma cible. Un ancien fonctionnaire qui bossait à une époque pour un diplomate russe et qui parait-il aurait quelques dossiers qui seraient susceptible d'intéresser le Shield. Alors qui envoie-t-on ? Ce cher Buck, histoire qu'il soit capable de rattraper le coup au cas où. Je finis par trouver la porte de sa loge et m'y engouffre, me glissant telle une ombre derrière lui. Heureusement la musique couvre mon entrée et l'homme semble bien trop intéressé par les ballerines qui gracieusement enchaînent leurs pas, ne se doutant pas vraiment de ce qui va se passer ici.  Je fais un autre pas alors que je tire de ma manche gauche, la fine aiguille enduite d'un puissant anesthésiant. D'un geste vif je plante l'aiguille dans son cou, juste au-dessus du col de sa chemise, ma main gauche vient se plaquer sur sa bouche, l'empêchant d'hurler ou d'appeler à l'aide. Le temps d'une poignée de secondes il tente de se débattre alors que l'anesthésiant se répand déjà dans ses veines. Son regard devient légèrement vitreux et finalement, il tombe inconscient. Je retire l'aiguille de sa chair et reviens la dissimuler dans ma manche, m'installant dans le siège à côté de lui, récupérant la valise à ses pieds. Je fouille rapidement dans ses poches et désosse son téléphone pour y installer un mouchard. Je le glisse à nouveau dans sa poche et ouvre rapidement la valise, en vérifiant le contenu. Tout y est et au moment où je m'apprête à la refermer, un mot familier attire mon oeil. Projet Rebirth. J'ouvre le dossier et serre les dents en y voyant le sigle d'HYDRA. Bordel… C'est… C'est mon dossier. Au milieu de la paperasse et de nombreuses listes… Il y a un dossier qui concerne le programme qui a fait de moi un monstre. Y'a même une liste des connards qui étaient impliqués là-dedans… Ainsi que ceux qui ont repris le flambeau au fil des années. Mon souffle se fait plus court et les mots semblent se mêler devant mes yeux. J'arrive pas à y croire. Je commence à feuilleter les photos, les rapports de mes interventions, des expériences qu'ils ont pu me faire subir… Et finalement, je tombe sur la liste des anciens, des plus récents agents d'HYDRA qui ont fuit le navire quand le Shield a commencé à faire le ménage et qui comme des rats ont vendus leurs collègues pour avoir une nouvelle vie. Mes doigts se crispent sur le papier alors que mon sang ne fait qu'un tour. Le connard à côté de moi est sûrement l'un d'entre eux. Et ils sont en vie. Je pourrais et je devrais le tuer… Mais si je fais ça… Je suis bon pour un retour en cellule, ou une balle dans la nuque. Non. Faut être plus subtile. Je connais son visage, son nom désormais. Je n'aurais qu'à le retrouver en temps voulu. Je regarde la liste et en fait une rapide copie manuscrite que je glisse dans mon pantalon avant de refermer le tout, m'éclipsant avec une rage de vaincre. Non, une envie de tuer. Je quitte rapidement l'opéra, me glissant dans la berline pour rouler à tombeau ouvert jusqu'à la base. Steve m'accueille avec un sourire me demandant si tout s'est bien passé.

"Merveilleusement bien."

Je passe à côté de lui et monte jusqu'au bureau de Fury, lui remettant la fameuse mallette. Il en vérifie le contenue et pose son unique oeil sur moi, bien trop grave pour un homme qui vient de recevoir les informations qu'il convoitait tant.

"Vous n'avez rencontré aucun problème Barnes ?
- Aucun Monsieur."

Un ange passe et j'ai l'impression qu'il se doute de quelque chose, mais voyant que je ne cille pas, il me renvoie, me disant que j'ai fais du bon boulot et qu'il est satisfait de mon travail. Je me contente d'un hochement de tête avant de filer, n'écoutant presque pas Steve qui, un bras autour de mon épaule, m'inonde très certainement de compliments et d'encouragements. Seulement mon esprit n'est occupé que par une chose : cette putain de liste. Je les tiens. Je les tiens enfin.
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Mer 30 Sep - 17:08

Welcome to the jungle

ft. Bucky & Tasha


« la citation qui vous plaira. »
Sans vraiment contrôler quoi que ce soit je sens des larmes rouler lentement le long de mes joues, alors que mes épaules sont agitées de sanglots. Putain. Merde. Alors oui il a essayé de me tuer, et deux fois même mais, d'après ce que m'a dit Steve, il a changé. Il est plus l'espèce de brute épaisse créée par HYDRA. Il est redevenu le meilleur ami de Steve, son pote d'enfance, son Bucky. Alors pourquoi il continue d'être comme ça avec moi? Pourquoi il continue à montrer les dents? Merde, c'est mon âme soeur après tout, et ça serait plutôt à moi d'avoir toutes les raisons du monde de lui en vouloir, de lui gueuler dessus. C'est lui qui a tenté de me tuer, et c'est moi qui me fais aboyer dessus. Je demande pas grand chose, vraiment. Juste... qu'il réponde quand je lui parle. Qu'on essaie de discuter. Pire que tout, on dirait que tous les efforts que je fais pour aller vers lui, lui montrer que j'essaie de le connaître, de connaître ce Bucky, et plus le Winter Soldier, il s'en fout. Ou que ça l'énerve presque. C'est l'hôpital qui se fout de la charité!

Et une partie de moi a peur, aussi. Peur que ma seule chance, ce soit avec lui. Que la seule personne avec qui je puisse être heureuse, ce soit lui et personne d'autre. Pas facile de composer avec un type qui dès la première rencontre était vraiment déterminé à en finir avec moi pendant que d'autres se croisent gentiment autour d'un dîner entre amis ou lors d'un passage dans une librairie ou au supermarché. Ouais, la personne qui est censée être le mieux pour moi a voulu me tuer. Je balance tout ça à Steve alors que je commence à chuiner au téléphone, vidant mon sac de tout ce que j'ai avalé ces derniers jours. Que toutes mes tentatives pour être sympa, pour lui montrer que j'allais vers lui, essayais de le connaître, de lui parler, se soldaient par un "Va te faire foutre Tasha". Et pendant une dizaine de minutes il m'écoute et me réconforte, en me disant qu'il lui faut encore du temps, qu'il sait qu'il est désolé de m'avoir fait ça, même s'il me le montre pas, et qu'il est sûr que tout va s'arranger si je laisse le temps au temps. Ouais... Je renifle un bon coup, remercie Steve d'une toute petite voix et raccroche, laissant mon portable au vestiaire. Je passe de l'eau froide sur mon visage, essuie le tout avec une serviette et file en répétition, avec les autres, me forçant à ignorer sa silhouette qui se dessine dans l'ombre.

Pendant les deux jours qui suivent je l'ignore, ne lui adresse plus la parole, et me retenant presque de claquer des doigts pour le faire venir, vu que parler le dérange à ce point. Enfin, j'en suis pas là, loin de là, mais je crois que si je prononce dix phrases à son encontre en deux jours, c'est beaucoup. Arrive enfin le soir de la représentation, et je le vois disparaître dans les coulisses alors que j'entre en scène. Je n'ai jamais vraiment eu besoin d'un garde du corps à l'intérieur, en plus... Le spectacle s'achève parfaitement,tout s'est bien déroulé, et rien ni personne n'est venu interrompre nos pas de deux et nos entrechats. Puis viennent les saluts, et on se retrouve tous en coulisses pour boire une dernier verre avec les amis qui sont venus nous voir, avant de se séparer. Bizarrement je me sens seule, maintenant que je ne sens plus sa présence. Et après m'être changée, je grimpe dans la limousine, conduite par mon cher Igor. Je dépose un baiser sur sa joue, contente de le retrouver, et m'installe sur la banquette alors qu'il s'engage dans le trafic d'une soirée new-yorkaise, m'amenant à l'ambassade.

Quelques jours passent, où je reprends ma vie presque normale de fille d'ambassadeur et danseuse étoile, alternant sorties entre amis, répétitions, représentations, évènements mondains, jusqu'au coup de fil de Maria. Elle aussi je l'aime beaucoup, et elle m'a pas mal aidée à traverser tout ça, toute ce foutu ouragan qui s'est abattu sur mes épaules en peu de temps. On papote de tout et de rien avant d'entendre la phrase magique.

[i]Au fait Natasha... Et si... et si tu te lançais dans un vrai entraînement?Je veux dire, régulier, plusieurs fois par semaine? Ici, au SHIELD? Tu manques à tout le monde et Fury pense que tu pourrais être un élément précieux.
- Tu en es sûre? Je suis une ballerine, pas une guerrière...
- Oui mais tout s'apprend. Tu es en excellente condition physique, tu as des contacts, et tu l'as impressionné. Alors... T'en dis quoi?
- J'en dis... que je marche.


Alors oui, oui c'est dingue, irrationnel, irréfléchi, de me lancer dans un truc aussi dangereux alors que j'ai tout, absolument tout pour être heureuse et épanouie. Mais j'ai adoré l'adrénaline qui a coulé dans mes veines pendant la mission à l'ambassade, et j'ai envie de recommencer. J'ai envie de faire partie de ça. J'ai envie d'être comme eux tous, et pas la gentille poupée avec des pointes aux pieds et un joli tutu sur les hanches. J'ai envie d'être...différente. Forte. Redoutable. Utile, aussi. Quelques jours plus tard, Clint m'emmène jusqu'à la base du SHIELD. Je retrouve les autres avec plaisir, et je suis contente de voir que c'est réciproque. Ensemble, on établit un vrai planning, qui me fera passer mes matinées ici, pour deux heures, trois fois par semaine. Plus, c'est impossible, étant donné mes occupations et la tonne de choses que j'ai déjà à faire en temps normal. Sauf que je déchante vite quand elle me présente le programme, plus précisément, quand je vois que c'est Bucky qui me donnera des cours de tir. Sérieusement? Ils sont sérieusement sérieux? Pitié non. Et sans même à avoir à ouvrir la bouche, Maria hausse un sourcil.

Je sais que ça ne t'enchante pas mais c'est le meilleur tireur qu'on ait à la base.
- Je veux bien essayer mais je promets rien.
- D'accord. On tente le coup. Sinon, pour continuer, c'est moi qui te donnerai les cours de combat, et Steve t'enseignera tout ce qui est tactique et autres. Si tout se passe bien, on pourra envisager d'autres cours, dans d'autres disciplines.
- Parfait. Je sens que j'aurais à peine le temps de souffler mais... ça me plait.
- Je suis ravie de l'entendre. Bienvenue à bord! Et si on commençait?
- Je te suis.


Deux jours plus tard, j'arrête ma voiture au sous-sol et me change avant de rejoindre le stand de tir. L'endroit est désert, il n'y a que...Bucky, qui m'attend déjà, en train d'examiner la crosse d'une des armes posées devant lui. Je m'approche, et je n'ai pas le temps d'en placer une que j'entends sa voix rauque et glaciale s'élever.

Tu es en retard.
Non. Je devais être là à dix heures, il est dix heures.


Il grogne et examine les armes devant lui, avant de m'en tendre une sans rien dire. Je sens que ça va être long...


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Andréas
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Andréas
Sam 3 Oct - 9:27
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La liste m'obsède. De jour comme de nuit, je ne cesse de faire tourner ses noms que j'ai appris par coeur en boucle, en restant éveillé la nuit, y pensant chaque secondes de la journée. Quand Steve me parle, je ne cesse de me demander comment et quand je pourrais les tuer, me jurant que je ne leur offrirais pas une mort rapide ou propre. Non. Ils méritent de mourir comme des chiens. Je leur rendrais ce qu'ils ont pu me faire… Parce qu'ils le méritent. De jours en jours, j'en viens à me dire que ce serait tellement simple, je pourrais me contenter d'une balle dans la nuque comme d'un coup de lame dans la poitrine. Je pourrais enfin sentir leur sang sur mes doigts et là… Là je pourrais enfin laisser derrière moi le Winter Soldier. En les abattant les uns après les autres… Je pourrais enfin laisser derrière moi cette silhouette fantomatique d'assassin d'HYDRA qui continue encore de me coller à la peau. J'arriverais enfin à l'apaiser, à le faire taire et je pourrais prétendre redevenir James Barnes… Parce qu'il n'y aura plus rien sur cette Terre qui pourra renvoyer à cette chose que j'étais. Je pourrais redevenir quelqu'un et effacer littéralement mon passé. Je pourrais faire table rase de tout ça et prétendre, ne serait-ce qu'une seconde que tout ceci n'est jamais arrivé. Sauf que je ne suis pas con. Je sais qu'une fois qu'ils seront tous morts… Je devrais les suivre. Parce que plus rien ne me retiendras ici. Ni âme soeur, ni Steve… Ni même l'envie de devenir quelqu'un d'autre. Est-ce que ça me rends triste ? Est-ce que ça me fait peur ? Pas du tout… Je me suis fais à l'idée, pour moi, ce n'est qu'à la suite logique des événements. Alors l'air de rien, je prends un peu plus de distance avec tout le monde, préférant rester dans ma chambre pour lire ou écouter de la musique, profitant de la seule chose qui va peut-être me manquer une fois que je serais mort. Quant à Steve… Je passe du temps avec lui en dehors des missions, regardant un film avec lui, acceptant de discuter un peu avec lui… La vérité c'est que… J'ai du mal à le regarder dans les yeux depuis que j'ai pris ma décision. Parce que de toutes les personnes que j'ai pu connaître dans ma vie… Je sais qu'il sera le seul qui me regrettera réellement, le seul qui aura du mal à se faire à l'idée que je suis vraiment mort, le seul qui peut-être pleura sur ce qui me servira de tombe si jamais j'en ai une. Qu'est-ce que je raconte ? Bien sûr que j'en aurais une. Steve se démènera pour qu'on m'en fasse une. Je parie même qu'il m'enterra dans un cimetière à Brooklyn… Et qu'il viendra y déposer quelques fleurs chaque semaines, parce qu'il est l'ami parfait… Celui qui revient toujours vers vous, même si vous l'avez plusieurs fois laissé tomber. Le gars qu'on mérite pas. Je sais qu'il sera le seul à souffrir de tout ça. Et c'est bien la seule chose que je regrette.

"Buck ? Ça va ?"

Je reviens à moi et réalise que cela fait peut-être bien dix minutes qu'il a arrêté de me répondre, et qu'il devait très certainement attendre une réponse de ma part. N'importe quoi… Mais une preuve que j'écoute vaguement ce qu'il me dit. Je croise son regard et je sens sa main se poser sur mon épaule. Je sais qu'il se doute de quelque chose, j'ai sentis que son regard a changé depuis quelques temps, comme si il avait compris que quelque chose n'allait pas… Comme si il avait pu comprendre ce que j'avais en tête depuis un moment. Et pendant une demi-seconde, j'ai peur qu'il soit au courant pour la liste. J'ai peur qu'il ait compris. Mais non, c'est juste Steve, il s'inquiète et il me connait trop bien. Il voit peut-être que quelque chose ne va pas, mais il préfère ne rien dire. À la place il se contente d'un sourire et d'un regard qui semble dire "Tu sais que je suis là pour toi vieux frère." Oh je sais… Je sais que tu ferais n'importe quoi pour moi, et c'est bien ça le problème… Parce que si tu savais… Si tu savais qu'actuellement je tente de te persuader que tout va bien alors que dans les faits, j'ai déjà accepté l'idée de mourir. Que dirais-tu Steve ? Je me perds un instant dans son regard, tentant de m'imaginer quelle pourrait être sa réaction, me demandant si il serait triste, en colère ou simplement blessé… Puis je force un léger sourire pour le rassurer. Autant ne pas y penser, de toute façon, il n'aura pas le temps de comprendre… Juste d'affronter la conséquence.

"Oui Steve… Juste… Un peu fatigué…. C'est rien."

Il pince les lèvres et hoche la tête. Il n'y croit pas. Tant pis. Lui comme moi n'avons pas l'envie ou la force de nous engueuler aujourd'hui. Quelques minutes plus tard il s'excuse auprès de moi, m'annonçant qu'il doit aller s'entrainer avec la nouvelle recrue. Intrigué je hausse un sourcil.

"La nouvelle recrue ? Mais… Et notre entraînement tout les deux ?
- Buck… T'as plus besoin de d'entrainer. T'es largement à niveau et franchement je ne pense pas que me mettre au tapis tout les jours te fasse réellement du bien. Et oui, on a une nouvelle recrue….
- Qui ?"

Il détourne le regard et hésite avant de me répondre. Je n'aime pas ça. Pas du tout.

"Steve. Qui ? Et depuis combien de temps ?"

Encore un blanc. Crache le morceau sinon je m'occupe de te faire embrasser la moquette. Il pousse un soupir et finit par se décider à me répondre.

"Je… Enfin… Tu te souviens de Natasha ?"


Mon coeur rate un battement et je sens mon corps se tendre.

"Pardon ? Elle ? C'est elle la nouvelle recrue ? Steve… C'est une putain de blague ?
- Buck… Du calme… C'est juste… Fury pensait qu'elle pourrait être un élément prometteur et…. Buck ?"

Je vais devoir la croiser. Je vais devoir la supporter au quotidien. Putain de merde. Je ne peux pas et je ne veux pas. Parce que je sais comment cela va se passer. Elle va me croiser dans les couloirs et me regarder comme si j'étais toujours l'assassin que je tente de ne plus être, puis elle va vouloir tenter une approche et quand je lui aurais dis qu'il vaut mieux qu'on en reste là… Elle ira de nouveau pleurer dans les bras des autres et je passerais une fois de plus pour le grand méchant russe sans coeur. Je n'avais pas besoin d'elle maintenant. J'aurais préféré qu'elle disparaisse de ma vie, tout simplement. Je sens sa main sur mon épaule et je croise son regard. Au fond… Je n'ai qu'à l'éviter… Ce ne sera pas long. Elle comme le reste… Tout ça n'est plus que provisoire. Qu'est-ce que j'en ai a faire qu'elle intègre le Shield ?

Ainsi pendant quelques jours, je sais qu'elle vient à la base pour rencontrer tout le monde mais je me tiens loin de ça, n'essayant même pas de prétexter que je suis occupé quand elle débarque, allant simplement me réfugier soit dans ma chambre, soit au stand de tir. Et alors que je pensais que je n'aurais qu'à faire ça jusqu'à la fin des temps, voilà qu'un soir, alors que je passe mes nerfs sur une des cibles en carton du stand, débarque Maria. Je l'entends passer la porte et me contente de l'ignorer, terminant de vider mon chargeur. La dernière détonation résonne et alors que je baisse mon arme, contemplant mon travail, sa voix s'élève.

"Barnes.
- Hills."

Plus sobre je pense que c'est impossible. C'est presque minimaliste. Mais elle sait que je ne l'aime pas. Enfin… Que je ne la supporte pas. Pourquoi ? Peut-être parce qu'elle me regarde toujours comme si j'étais une menace et qu'elle ne cesse de dire à Steve que notre relation n'est pas des plus saines. Voilà pourquoi je ne l'aime pas. Parce qu'elle se mêle de choses qui ne la regarde absolument pas. Sans compter que je pense qu'elle n'est pas un si bon agent que ça. Je recharge mon arme, fais glisser la première balle dans la culasse et tends mon bras pour viser.

"Il faut qu'on parle.
- Parlez alors."

Un soupir lui échappe alors que je tire une première fois. Elle fait un pas vers moi et mes doigts se crispent sur la crosse de mon arme. Encore un et c'est toi que je mets en joue. Fais gaffe. Elle vient se glisser à mes côtés, un planning en main. Je soupir de frustration et lui fais face, les dents serrés.

"Vous me gênez là.
- Je sais. Mais je vous laisse à vos besoin de détruire pour passer votre frustration quand vous m'aurez écouté."

Son regard soutient le mien et je n'aime pas ça. Je n'aime pas ça parce qu'elle tente de me filer des ordres. Seulement elle n'est pas mon supérieur. Elle n'est rien. Je pourrais la tuer là. Je pourrais… Mais je ne devrais pas. Je prends une grande inspiration et désigne du menton le papier qu'elle tient en main.

"Qu'est-ce que c'est ?
- Votre nouveau planning d'entraînement ainsi que les sessions que vous devrez faire avec Natasha. Vous serez sont entraîneur au tir.
- Hors de question.
- Vous n'avez pas le choix.
- Si. Et c'est non. Trouvez quelqu'un d'autre.
- Vous êtes le meilleur, ça me fait mal de l'admettre, mais ici y'a personne d'autre que vous qui pourriez la former. Et ce n'est pas vraiment une demande que vous pouvez balayer d'un revers de la main. Considérez cela comme un ordre.
- Un ordre ? De qui ? Vous peut-être ?
- Fury. C'est ça, ou vous pouvez faire une croix sur vos possibles sorties que l'on envisageait de vous accorder."

Je serre les dents. C'est du chantage. Un putain de chantage. J'hésite peut-être une seconde avant d'accepter le planning qu'elle me tend. Un sourire lui échappe alors qu'elle s'éloigne, me souhaitant une bonne soirée. J'attends que la porte de referme et de rage, vide mon chargeur dans la tête de la cible.

Deux jours plus tard, à dix heures moins le quart je suis au stand de tir et prépare le tout, installant les différents cibles, préparant mes armes avec soin. Je les démonte et les nettoies toutes avant de les charger, regardant les minutes défiler à l'horloge. Arrivent dix heures et elle n'est toujours pas là. Puis une, et deux. Et c'est à trois qu'elle débarque. Elle a peine le temps de passer la porte que je me permets de la saluer.

"Tu es en retard."

L'insolent m'assure qu'elle est à l'heure et un grommellement m'échappe alors que je termine de vérifier l'arme que je vais lui confier aujourd'hui.

"Non. L'horloge ici indique dix heures trois. Ici t'es en retard. C'est tout."

Je lui tends l'arme une fois qu'elle est à mes côtés et la laisse l'attraper, prenant ensuite la mienne en main. Je pourrais lui demander si elle a déjà tiré ou quoi, mais rien qu'à sa façon de tenir la sienne, je me doute bien que ça doit être la première fois. Je lui glisse un regard avant de reprendre.

"Une main pour tenir l'arme, l'autre pour soutenir et éviter de te manger le recul du tir. Comme ça."

Je la laisse replacer ses mains sur la crosse et pince les lèvres.

"Pas comme ça. Là tu vas te blesser. Tu dois le sentir non ?"

Je réajuste à nouveau la position de ses mains et pousse un soupir. Ça va être long terriblement long.

"Maintenant, montre-moi comment tu tirais là, comme ça."

Je croise les bras et la laisse se mettre en position avant de l'arrêter.

"Non. Non. Les bras verrouillés. Pas lâche, sinon tu supportera pas le recul. Le dos droit. Écarte un peu plus les jambes. Pas de déhanché. L'arme au niveau des yeux. Allez, lève les bras… Encore. Maintenant tu tiens."

Alors que je lui indique ce qui ne va pas, je rectifie sa position, touchant ses épaules, ou ses hanches, la forçant à écarter les pieds, appuyant dans son dos… Tant de gestes qui la font se tendre.

"Si tu es tendue ainsi, tu vas jamais y arriver. Et arrête de trembler. Tu vas tirer à côté. Recommence. Reprends ta position de tir."

J'entends un soupir et la regarde faire, ne pouvant retenir un grognement de frustration.

"Non, non… Les épaules. Les hanches. Qu'est-ce que tu fais ? Tu penses que c'est comme danser ici ou quoi ? On s'en fout de la grâce ou quoi ! Tends tes épaules, le dos droit et bon sang arrête de trembler, on dirait un chiot sous la pluie."
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Sam 17 Oct - 10:57

Welcome to the jungle

ft. Bucky & Tasha


« la citation qui vous plaira. »
C'est étrange. Etrange et excitant de me lancer de quelque chose de totalement différent. Jusqu'à présent, et malgré la rigueur de l'école russe, tout l'art du ballet repose sur la grâce et la légèreté. Là, j'apprends à neutraliser quelqu'un. J'apprends à me battre. Et d'après Maria, je me débrouille bien. C'est grisant de sentir qu'on peut avoir l'ascendant sur quelqu'un, qu'on peut le dominer, le battre. Et ça change de se sentir... puissante. D'avoir le contrôle. Parce que cette nuit-là, dans la ruelle, j'ai senti à quel point j'étais sans défense, à quel point j'étais insignifiante, à quel point j'étais paralysée par la peur. Un lapin dans les phares d'une voiture. Alors que là... là on m'apprend à avoir le dessus. A gérer toute situation qui se présente. Petit à petit.

Ces quelques jours se passent bien. Ma condition physique et ma souplesse font que je progresse vite au combat, et le reste, je l'apprends. Jusqu'au moment où l'heure du jugement arrive : je dois aller retrouver Bucky pour mon premier entraînement au tir. Et l'idée m'enchante franchement pas. Intérieurement j'ai déjà pensé à dix excuses différentes. Je me suis fait mal. J'ai une répétition de dernière minute. Mon père a besoin de moi pour un truc. J'ai poney ou piscine. Mais bon, ça serait que repousser l'échéance, et j'ai pas le choix. On va tenter d'avoir les bases le plus vite possible et ensuite je me débrouillerai. Surtout que j'ai pas besoin d'être devin pour savoir que ça va être tout sauf une partie de plaisir.

Une fois devant la porte du stand de tir j'hésite, et je soupire avant de l'ouvrir et d'entrer. J'ai la tenue d'entraînement du SHIELD, t-shirt et bas de jogging, et je me suis fait une queue de cheval pour ne pas être gênée. Et à peine arrivée, ses premiers mots sont pour me dire que je suis en retard.

Alors une des montres que j'ai croisée doit être en retard, c'est tout. Sinon bonjour à toi aussi James.

D'un geste impatient il me fait signe de m'approcher et je me retiens de soupirer face à ses manières charmantes. J'attrape l'arme qu'il me tient et essaie de faire comme dans les films, sauf que je n'ai pas fini de me placer face aux cibles que j'entends de nouvelles instructions.

Ok.

J'essaie de faire ce qu'il me dit sauf que ce sont de nouvelles critiques qui s'élèvent. Et je pince les lèvres, haussant les épaules.

C'est la première fois de ma vie que je tiens une vraie arme donc non... je le sens pas...

Je sursaute alors que je le sens me toucher, avant de me détendre un peu. Je hoche lentement la tête avant de relever les mains pour viser la cible. Et je me raidis quand j'entends qu'encore une fois ça ne va pas. A chaque fois qu'il me corrige j'essaie d'appliquer ce qu'il me dit, et bouge mon corps en fonction du mouvement que m'imposent ses mains. Punaise c'est si compliqué que ça de tirer? A la télé ils font ça n'importe comment, alors on va pas me dire qu'un type qui court après un voleur va prendre le temps de faire tout ça avant d'ouvrir le feu? C'est pas sérieux.

On va dire que là j'ai de bonnes raisons d'être tendue... et de trembler...

Je lui lance un regard avant d'essayer de me remettre en position, et d'appliquer ce qu'il me dit. J'expire profondément avant de me remettre en position, avant de crisper mes mains sur la crosse de mon arme quand je l'entends encore une fois.

Je tremble parce que tu me mets pas à l'aise! Et ensuite arrête de me hurler dessus! C'est la première fois que je tiens une arme de ma vie, alors merde, t'arrives pas à comprendre que c'est peut-être pas facile pour moi? Qu'il faut me laisser le temps d'apprendre? Tout ce que tu sais tu l'as pas appris en une heure alors lâche moi maintenant!

Je ferme les yeux, tentant de me calmer, et les rouvre, me plaçant face à la cible et j'essaie de tirer une fois ou deux.


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Andréas
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Andréas
Mer 18 Nov - 22:06
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Je ne voulais pas être là. Je ne voulais même pas d'elle ici. Tout ce que je voulais c'est qu'on me laisse en paix, qu'on m'accord enfin la liberté qu'on m'a tant promis. Je veux juste faire ce que j'ai prévu… Et ensuite disparaitre. Je n'ai pas de temps à perdre avec l'entrainement de leur nouvelle pupille. Surtout que… Je n'ai pas franchement envie de lui apprendre quoi que ce soit. Pas parce que je ne l'en estime pas digne, mais simplement parce que si je lui apprends ce que je sais… J'aurais l'impression d'accomplir l'oeuvre et le dessein d'HYDRA en passant mes connaissances à d'autres agents. Et je ne veux surtout pas créer d'autres horreurs de mon genre. Je me refuse à créer d'autres assassins de mon genre. Personne ne devrait me ressembler ou même vouloir apprendre de moi. J'étais une machine à tuer et aujourd'hui, moins qu'un homme à genoux. J'observe le moindre de ses tremblements et le temps d'une seconde, je me dis que je devrais me contenter de l'effrayer une fois de plus avant de partir. De fuir loin de tout ça… D'échapper à ce quotidien qui me rappelle que je ne suis plus bon à rien. Que je en suis plus humain, que je ne suis plus le Buck de Steve ou l'agent opérationnel que je devrais redevenir. Je suis juste… Les restes du Soldat de l'Hiver. Et ces restes ne peuvent pas engendrer quoi que ce soit de bon. Je devrais être détruit, ne plus être qu'un souvenir d'un autre temps. Je ne devrais plus être là et pourtant tout le monde s'échine à me maintenir en vie, à me forcer d'appartenir à une époque qui n'est pas la mienne et qui ne le sera jamais. Personne ne semble vouloir comprendre que je n'ai plus ma place ici, que je ne suis pas Steve, que je ne veux pas survivre, que j'ai simplement envie de fermer les yeux et sentir que tout s'arrête pour de bon. Je veux oublier, sombrer et ne plus exister. Je veux avoir le droit à mon tour de me reposer, pour de bon. Sous mes yeux je la regarde trembler, écoutant à peine ce qu'elle me rétorque. Après tout quelle importance ? Elle ne sait pas tirer et je ne veux pas lui apprendre. Je ne veux pas faire d'elle une meurtrière. Elle ne devrait pas être là. Elle ferme les yeux et l'espace d'une seconde, l'idée de me débarrasser d'elle me traverse l'esprit. Peut-être qu'on m'accorderait ce dont je rêve tant si je faisais ça, si je pouvais leur prouver une dernière fois que je ne suis qu'un monstre dont il faut se débarrasser, peut-être que je l'aurais enfin cette putain de balle dans la nuque. Peut-être que j'aurais enfin le droit à cette mort dont je rêve depuis ce jour où l'on m'a arraché à ce linceul glacé, à ce ravin qui m'avait accueillit. J'entends deux détonations et d'un oeil morne je constate les deux impacts de balles qui sont à côté de la cible. Je pince les lèvres, la sentant trembler à mes côtés alors qu'elle baisse les bras. Sa posture est mauvaise et l'arme est trop lourde pour elle. Je croise les bras sur ma poitrine et pose mon regard sur elle, lui annonçant d'une voix rauque que c'est terminé pour aujourd'hui.

"C'est bon. Arrêtons-là. Aujourd'hui je ne peux rien faire avec toi. Tu peux disposer."

J'attends qu'elle dépose l'arme et qu'elle tourne les talons pour laisser mes épaules se relâcher. Je ne peux pas. Je ne peux pas faire ça. J'attrape son révolver et finit de vider le chargeur sur la cible, mettant tout le coeur de la cible. Je contemple la silhouette et pousse un soupir. Ce qui faut se dire, c'est que tout ceci est temporaire…  Que bientôt, tout prendra fin. Je m'occupe de ranger et nettoyer les armes avant de quitter à mon tour la salle de tir, allant rejoindre ma chambre comme à mon habitude, ne voulant pas croiser les autres. Peut-être que Steve passera me voir plus tard… Mais en attendant… Je pousse la porte de mes quartier, la verrouillant derrière moi alors que j'ouvre mon armoire, y dévoilant ma liste et mes notes. Je m'installe sur mon lit, attrape un paquet de cigarette que j'ai volé à un garde et alors que j'en glisse une entre mes lèvres, je parcours du regard les adresses, les numéros que j'ai récupéré. Au fil des volutes de fumée qui virevoltent dans ma chambre, je me dis que j'en tuerais de telle manière et le suivant d'une autre. Doucement, au fil des cigarettes, je ressasse encore et toujours ma vengeance, me répétant toujours la même chose… Que je serais le dernier regard qu'ils croiseront. Et qu'ensuite… J'aurais le droit à n'être à mon tour qu'un simple numéro dans un dossier, un souvenir dans l'esprit de Steve…  James Barnes disparaitra enfin et le Soldat de l'Hiver avec lui. J'écrase mon mégot dans mon cendrier de fortune alors que Steve toque à ma porte. Je ferme les yeux et refuse de bouger, l'ignorant simplement quand il me dit d'ouvrir. Non. Pas aujourd'hui. J'ai besoin d'être seul. Demain Steve, demain je pourrais tenter de prétendre que je peux le faire et que je veux aller mieux.

"Buck… Ouvre-moi. Même si c'est pour me hurler dessus ou me dire que tu en as marre… Ouvre-moi."

J'hésite. Longuement. Avant de simplement murmurer.

"Laisse-moi Steve… Laisse-moi."


Il ne m'entend pas mais ce n'est pas grave. Je veux juste qu'il me laisse pour aujourd'hui. Chose qu'il finit par faire. Demain je m'excuserais.

Une semaine passe et après m'être fait autant engueuler par Steve que par Maria à cause de mon comportement, je suis de nouveau au stand de tir, nettoyant mon arme alors qu'une autre l'attend. J'entends la porte s'ouvrir derrière moi et alors que je lève les yeux vers l'horloge, je la salue sobrement.

"Bonjour. T'es à l'heure aujourd'hui."

Je l'entends s'approcher, lui tournant toujours le dos alors qu'elle est à mes côtés. Je repose mon arme face à moi avant de lui désigner le 9mm qui est juste à côté.

"C'est pour toi. Ça devrait être mieux pour t'entraîner. Essaye."

Du coin de l'oeil je la regarde faire.

"Ta posture est déjà mieux. Pas parfaite… Mais un peu mieux. Détends tes épaules. Les pieds plus campés dans le sol, les hanches parallèles. Et respire. Faut que tu puisses maîtriser les battements de ton coeur, qu'entre deux pulsations, tu sois capable de tirer."
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Mar 22 Déc - 13:21

Welcome to the jungle

ft. Bucky & Tasha


« la citation qui vous plaira. »
J'en ai marre. J'en ai salement marre. Il comprend pas que c'est pas en cinq minutes que je vais arriver à me débrouiller? Que c'est pas en cinq minutes que je vais devenir une pro? Et même s'il s'en souvient pas, il a fait l'armée, on lui a appris, et ensuite, quand il a bossé pour Hydra, il a aussi eu des formateurs. Des instructeurs. Alors qu'il me reproche pas de ne pas y arriver. Surtout qu'il voit très bien que j'essaie, que je fais de mon mieux, et que j'écoute ses conseils bon sang! Rah qu'est-ce que c'est horripilant d'avoir toujours quelqu'un sur le dos comme ça, qui a toujours quelque chose à redire sur tout et n'importe quoi! Il est encore pire que les professeurs de danse que j'ai eus au Bolchoi, et pourtant elle est réputée être une des plus stricte au monde. Sérieusement, à côté de ses reproches incessants, je me croirais presque au jardin d'enfants dans les vieilles salles de danse au parquet qui grince, aux miroirs piquetés de rouille et aux vieilles platines vinyle qui crachotaient des airs de Prokofiev ou Chostakovitch...

Pour couper court à ses reproches je tire un coup puis deux mais ils ne touchent même pas la cible en papier. Loin de là. Ce qui me vaut un soupir, comme si j'étais la pire élève de la création et que j'étais trop stupide pour daigne comprendre son si précieux savoir... Heureusement, j'ai l'air de tellement le décevoir qu'il me dit qu'on va en rester là pour la journée. Mes bras me font mal à force de tenir ce flingue trop lourd à bout de bras et je le repose en soupirant. Je serre les dents quand il me dit même qu'il ne peut rien faire de moi et que je peux disposer. Sérieusement, je peux disposer? Mais il se prend pour qui?

Je m'écarte de la table, repose mes lunettes et lui fais une révérence exagérée.

Sa majesté est trop aimable.

Et je sors, en ayant envie de hurler. Pour la peine je me change, enfile mes pointes et m'installe dans un gymnase vide. Pendant une bonne heure, peut-être deux je me vide la tête et je danse. Je refais la routine de tous les étirements et autres que je fais avant chaque répétition ou cours depuis que j'ai quatre ans, et je danse le Lac des Cygnes, Giselle, et autres. Jusqu'à en avoir le tournis. Jusqu'à en avoir le souffle court. Mais au moins je me sens vide. La bonne fatigue qui évite de trop penser. Une fois que le morceau s'est arrêté j'ai entendu applaudir. Ca venait d'au-dessus, et en levant les yeux j'ai vu Clint, installé sur une poutre, qui m'observait en souriant. Puis il s'est laissé glisser jusqu'au sol avec un filin, dans un léger sifflement.

C'est vraiment impressionnant à quel point tu es un ninja... Mais rassure-moi, tu fais pas comme le ninja brocoli qui se cache sous la purée?
Pardon?
Non cherche pas, un truc d'internet.
Je me disais aussi...
Et qu'est-ce que tu fais perché là-haut à m'observer?
Je me suis dit que t'avais sûrement passé une mauvaise journée pour aller te réfugier ici. Et que t'aimerais aller boire un verre.
Tu lis dans mes pensées Clint...
Eh ouais! Allez viens, change toi et je t'emmène!


Je lui souris et file prendre une douche avant de repasser une tenue "civile". On s'installe au réfectoire de la base, piochant quelques trucs à grignoter et discutant de tout et de rien jusqu'au moment où Clint lâche le sujet. LE sujet.

Il est pas facile hein?
Non. Il a pas arrêté de m'aboyer dessus parce que j'arrivais pas à tirer avec son foutu flingue. j'ai jamais tiré avec ça de ma vie moi!
Ouais... la patience c'est pas sa qualité principale. Je me demande s'il en a d'ailleurs.
Arrête... faut pas oublier qu'il a été prisonnier des années...
Oui oui je sais... enfin bref...


On discute encore un peu avant de devoir rentrer pour ma répétition du soir en ville. La représentation se passe bien, comme les suivantes, et bientôt c'est la dernière pour Le Lac des Cygnes... Après quelques semaines de repos on va pouvoir attaquer les répétitions du nouveau ballet qui va être monté, et je me demande bien quel rôle je vais tenir dans celui-là... Enfin, les entraînements s'enchaînent, eux. Maria au combat, Clint à l'arc, Steve en tactique, Sam m'a laissé utiliser ses ailes une fois, mais j'ai failli exploser une verrière alors on en est resté au stade de l'expérience... Et là on m'annonce qu'il y aura un nouvel entraînement de tir. Merveilleux. Faisant gaffe à être bien à l'heure, et en tenue, je descends au stand de tir et je le vois, le visage toujours aussi fermé. Sauf que mes yeux s'agrandissent de surprise en entendant son ''bonjour". Wow j'y croyais pas.

Eh bien... j'essaie de rendre mon prof content...

Je m'approche à petits pas et attends ce qui va suivre. Il se retourne enfin et me désigne une arme qu'il avait préparée devant moi. Je hoche la tête et prends l'arme en main. Je la soupèse, la fait un peu tourner dans mes mains et enlève la sécurité comme il me l'avait montré. Puis je me remets en position et me prépare à me prendre une nouvelle volée de bois vert à propos d'un orteil qui serait pas parfaitement dans l'axe ou une mèche de cheveux qui perturberait le sens du vent. Sauf que... j'entends ce qui serait presque comme...un compliment? Un vrai? Bon sang! Je souris en lui jetant un petit coup d'oeil et essaie de faire ce qu'il me dit, histoire de profiter de l'accalmie. Je fais de mon mieux et m'arrête quand il parle des battements de coeur.

Comment tu fais toi, pour y arriver? Je veux dire, à maîtriser tes battements de coeur?

Sauf qu'il a à peine eu le temps de me donner ses explications, et moi de tirer que la porte s'ouvre et Fury arrive dans le stand de tir. On s'arrête et on se tourne vers lui, sans vraiment comprendre ce qu'il fout là.

Recrues. On a une urgence et vous êtes les deux seuls agents restant dans la maison. Tous les autres sont dans l'affaire de la gemme d'infini qui aurait été localisée en Sokovia. Rien de trop grave mais vous devrez vous infilter dans une usine et récupérer des formules secrètes qui viennent d'être mises au point et qui vont être vendues à des terroristes. Briefing dans mon bureau dans cinq minutes. Rompez et préparez vous.

J'échange un regard paniqué avec Buck avant de prendre mon sac et de me diriger vers les vestiaires.


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Andréas
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Andréas
Mar 19 Jan - 19:42
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Comment ? J'ai été entraîné à ça. Un bon sniper tire entre deux battements de coeur, entre deux respirations, il appuie sur la détente et regarde sa cible tomber. La culasse éjecte une douille et c'est terminé. À l'armée je devais être à ce niveau d'exception pour être capable de bien faire mon boulot et surtout de sauver le cul de Steve. chez Hydra, je devais être capable de faire ça peut importe la situation et peu importe l'arme. "Le coeur te fait dévier de ton objectif. Ta respiration aussi. Ils sont des ennemis de ta précision. Tu dois les contrôler pour ne jamais manquer ta cible." Ma vie est un entraînement permanent et elle l'a toujours été. Je ne vis que pour m'entraîner. Cette salle de tir… C'est peut-être l'endroit dans lequel je passe le plus de temps. L'objet qui compte le plus dans ma vie est peut-être le flingue et la lame qui ne quittent jamais ma ceinture… Les cibles sont les seules silhouettes que je contemple et la seule conversation que j'ai… C'est avec les douilles que j'entends tomber au sol. Ma vie ne se résume qu'à ça. Qu'à un long entraînement pour survivre dans un monde dans lequel je n'ai pas envie d'être. Je passe mes journées ici, me cachant simplement de Steve et du reste du monde. Je survis, au grand désespoir de Steve qui aimerait me voir vivre. Lui voudrait que je tente de revenir James Barnes, son Bucky, lui voudrait que je recommence à sourire, à être heureux. Il voudrait que je sois quelqu'un que je ne suis plus. Il ne comprend pas que je suis simplement fatigué, que je veux simplement en finir. Il n'est au courant de rien, ni de mes intentions, ni du plan que j'ai soigneusement préparé. Il vit dans l'illusion que j'ai juste besoin de temps pour sortir la tête de l'eau. Il pense qu'il y a encore de l'espoir pour moi, que je peux encore être quelqu'un. Un soupir m'échappe, léger, presque fatigué tandis que je lui jette un coup d'oeil presque fugace.

"J'ai appris à le faire. Il suffit… De se calmer. De ne penser à rien… C'est une histoire de respiration… "


Je m'apprête à lui glisser que je pourrais lui montrer à l'occasion, mais même ça, je ne suis pas sûr de vouloir lui apprendre. Je ne veux pas que la seule chose que je laisse dans ce monde après mon départ ne soient que des techniques de combat ou quoi… Je veux qu'après mon départ, il n'y ait plus rien de ma personne. Je ne veux pas qu'on se souvienne de moi, je ne veux pas qu'on me pleure ou qu'on me regrette. Je ne veux pas de tombe, pas de lamentations, pas de souvenirs rien… Je veux que le jour de ma mort, je cesse simplement d'exister. Je veux disparaitre. Je veux qu'on puisse m'oublier d'un claquement de doigt et ne rien avoir qui puisse me rattacher à quelqu'un. Je ne veux pas que les gens se souviennent de moi pour telles ou telles raisons. Je veux une mort sans rien. La porte s'ouvre et je me raidis, y découvrant Fury qui vient nous rejoindre pour nous annoncer un briefing surprise. Je sers les dents quand il nous désigne comme des "recrues", ne nous donnant même pas le choix de refuser ou non cette mission. Je le regarde disparaitre, sentant mes épaules se nouer alors qu'elle jette un regard presque paniqué. Tu voulais jouer dans la cour des grands ? Eh bien voilà ta chance. Je passe devant elle, allant directement dans ma chambre pour me changer, ne la retrouvant que cinq minutes plus tard dans le bureau de Fury à écouter le briefing.

La voiture nous dépose à un bon kilomètre de l'usine et enroulé dans une tenue de combat blanche, je commence à marcher dans la neige, sentant la morsure glacée du vent sur ma peau. Je remonte mon écharpe sur mon nez, avant de recommencer à avancer, écoutant la neige craquer autant sous mes pas que sous les siens. J'écoute sa respiration dans mon dos, le bruit du vent autour de nous tandis qu'au loin, je vois l'usine faussement désaffecté se dessiner devant nous. Sans trop savoir si elle comprend, je lui fais signe de rester deux pas de plus derrière moi tandis que j'avance jusqu'à arriver à la lisère des maigres bois qui cachent cet endroit. Comme prévu, personne ne surveille l'entrée, de peur que cela fasse trop suspect aux yeux des satellites. Je lui fais signe de me suivre et reprends ma marche, passant dans l'un des immenses trous qui composent le grillage de sécurité avant de me glisser jusqu'au bâtiments, m'engouffrant par l'entrée secondaire. La porte se referme derrière nous et une fois à l'intérieur, j'abandonne sur le sol ma cape blanche et sors mon arme, écoutant les bruits aux alentours tandis que je tente de me repérer, écoutant Tasha me murmurer que normalement nous devrions continuer tout droit pour finalement partir sur la droite. Sans faire un bruit j'avance avec elle dans ce couloir, ayant l'étrange et désagréable impression d'être à nouveau le Soldat de l'Hiver. Je me déplace de la même façon et j'ai l'impression d'avoir le même but que lui. Je sais ce que je ferais si je tombe sur des gardes. Je ne voudrais pas les tuer mais d'instinct, je serais le meurtrier qu'on a crée. La guerre m'a fait ça. Hydra m'a perfectionné. Nous arrivons au bout du couloir et quand elle commence à se diriger vers la droite, je m'immobilise considérant d'aller à gauche. Ce serait plus court.

"Eh. Par là."

Elle me regarde avant de me dire que non, le plan dit à droite. Je lève les yeux au ciel.

"Première leçon de terrain : Faut improviser tout le temps. Alors tu fais ce que tu veux mais moi je vais à gauche."

Je tourne les talons et commence à m'engouffrer dans le couloir de gauche, esquissant un léger sourire quand j'entends ses pas tenter de se calquer aux miens. Au moins elle a la décence de se taire. C'est déjà ça. Nous avançons pendant peut-être quelques mètres avant que je n'entende un bruit qui me fait sortir mon arme et murmurer.

"Reste derrière-moi. On a de la compagnie."


Les gardes nous tombent dessus et commencent à nous tirer dessus. Je réplique, vidant chargeur sur chargeur en veillant à toujours rester bien devant elle, car si l'un de nous doit prendre une balle, autant que ce soit moi. Elles sifflent à mes oreilles, ricochent contre mon bras en métal avant de terminer dans un mur ou dans le sol. Je tire à mon tour, écoutant les douilles tomber à mes pieds alors que je vois les gardes tomber d'une balle dans le cou, dans la nuque ou dans la poitrine. Et si certains viennent au corps à corps, je les élimine en glissant ma lame entre deux côtes, les regardant simplement s'étouffer dans leur propre sang suite à ça. J'ignore le flot d'adrénaline qui court dans mes veines, bloquant l'idée même que je redeviens doucement mais sûrement la machine de guerre que j'étais chez Hydra. Et pourtant… Je suis là, à éliminer méthodiquement mes adversaires, m'empêchant de penser. Je ne me dis pas que je vais les neutraliser d'une façon ou d'une autre, je le fais juste, avec une précision presque effrayante. Je regarde le dernier garde s'écrouler et je prends une grande inspiration avant d'essuyer ma lame du bout des doigts. Je fais ensuite craquer mes épaules avant de me tourner vers elle, haussant un sourcil quand je vois une tache de sang éclore comme une rose au niveau de son épaule droite.

"Je t'avais dis de rester derrière moi…"
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Jeu 11 Fév - 13:59

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« la citation qui vous plaira. »
SFinalement, on dirait qu'il y a une lueur d'espoir. Enfin, je dis ça avec double guillemets et des pincettes. Mais ça, juste ça, dans un sens, ça m'a fait plaisir. Après, je ne sais pas s'il est gentil parce qu'il a oublié d'être méchant et de m'en vouloir, sur ce coup-là, ou l'inverse, s'il se force à être sympa. Pour d'autres, dire bonjour, et avouer que je me débrouille mieux que la dernière fois ça serait trois fois rien, sauf que venant de Buck, c'est carrément un exploit. Au point que je me demande même si on l'a pas forcé à être plus aimable. Non. Il a été forcé de me donner des cours de tir et j'ai vu ce que ça a donné, alors l'obliger à être gentil avec moi s'il en avait pas eu envie... ça aurait fait qu'envenimer les choses. Non. Il a l'air de juste faire un effort et je fais bien gaffe de rien dire qui pourrait tuer le poussin dans l'oeuf, parce que sinon je sais très bien qu'il se fermera définitivement, et j'ai pas un couteau à huitre taille humaine dans mon sac à main...

Mais on est coupés dans notre élan de réconciliation fraternelle, ou en tout cas dans notre tentative pour ne pas nous étriper mutuellement, quand Fury lui-même vient interrompre notre entraînement. Et après avoir balancé qu'on allait partir en mission tous les deux, et disparu, on échange un regard. Je suis totalement paniquée. C'est ma première mission et je suis loin d'être prête. Me battre ça va, statistiques, tactique et logistique ça va aussi, mais au tir je suis nulle et... et là ça sera pas pour du faux. Là ils feront pas semblant. Là leurs armes seront vraiment chargées, et j'aurais pas droit à un "Recommence" si je foire. Là si je me plante, on me ramènera dans un joli sac noir follement tendance...et surtout définitif. J'ai aussi peur d'y aller avec lui. Il a bien montré qu'il était pas du genre empathique, mais que c'était un loup solitaire, et je suis pas certaine qu'il veillera sur moi s'il estime que c'est pas son rôle. Il m'a clairement dit qu'il était pas là pour me materner ou jouer les baby sitter donc bon...

Il file, me laissant là, et je secoue la tête avant de bouger à mon tour. Je remonte dans mes quartiers et me change en tenue de combat avant de retrouver Buck face à Fury. Je l'écoute pendant qu'il nous présente la mission, parcourant le dossier et les plans qu'il nous tend. Ca va m'aider à me calmer. En tant que tel la mission est simple : pénétrer dans une usine faussement désaffectée qui abrite un programme d'expérimentation secret lancé par HYDRA. Notre but : récupérer des formules de gaz toxiques qu'ils veulent revendre au plus offrant, et saborder le tout pour rendre le site inutilisable. Il dit à Bucky de rompre et de se préparer, et au moment où je veux sortir il me retient.

Agent Romanoff?
Colonel?
Vous savez que c'est la première vraie mission de Barnes sur le terrain depuis qu'on l'a récupéré.
Oui.
Bien. Je compte sur vous pour tout me raconter. Il dévie de la ligne, il fait un pas de travers, il respire même à un rythme contraire à mes instructions, vous me le dites. C'est clair?
Limpide.
Parfait. Vous pouvez rompre. Allez tout de suite sur le tarmac, l'avion décolle tout de suite, vous vous équiperez en route.


J'ai le visage sombre alors que je grimpe dans l'avion furtif, le dossier sous le bras, repensant aux paroles de Fury. Je n'aime pas ça. Je n'aime pas jouer les inspectrices, ou les balances. Et puis je suis trop novice, de quel droit est-ce que je pourrais l'évaluer? Dire quoi que ce soit? Un sale frisson me court sur le dos alors que je m'installe et boucle ma ceinture, avant d'ouvrir le dossier sur la tablette devant moi. Je ferme les yeux pendant le décollage, mais l'avion est si petit et si rapide que j'ai à peine le temps de sentir quoi que ce soit qu'on est déjà en l'air, et qu'on s'éloigne de la base. Je reprends mon étude, histoire de me calmer. Il faut que je connaisse tout ça. Il faut que je sache tout ça pour que rien ne soit laissé au hasard. Pendant les quelques heures du trajet je tente de tout mémoriser. Les plans. Le circuit qu'on doit emprunter pour aller jusqu'à la salle où se trouvent les formules. L'endroit où je devrai déposer la bombe. D'ailleurs, cette partie du plan, il ne la saura qu'au dernier moment, quand on aura les formules. Fury ne lui fait pas assez confiance pour porter les charges qui, grâce à la technologie de Stark, ne sont pas plus grandes qu'une boite d'aspirine. Du calme. Du calme Tasha. En face moi il dort, ou alors j'ai l'impression qu'il dort, penché en arrière, les jambes tendues en avant, les bras croisés sur sa poitrine et ses longs cheveux cachant son visage. Puis on arrive enfin dans un petit aéroport. La piste doit sérieusement faire la taille du jardin de l'ambassade, ce qui est franchement pas extraordinaire, et je préfère fermer les yeux pendant l'atterrissage sur la piste défoncée. Et ça y est. On déboucle nos ceintures et j'enfile une combinaison de camouflage de neige par-dessus ma combinaison noire. Je garde l'écharpe et les lunettes de vision nocturne en main alors qu'on sort de l'avion pour entrer dans une berline sombre et passe partout qui file dans routes abandonnées d'Ukraine. Encore et encore je fais tourner l'itinéraire dans ma tête, et je suis presque surprise quand la voiture s'arrête au milieu de nulle part. J'échange un regard avec Buck et je remonte ma capuche, glissant mes lunettes par-dessus pour éviter que la capuche ne soit ôtée par le vent, et le suit. Le blizzard est tellement violent que je chancelle sur quelques pas avant de me remettre sur mes pieds et de suivre Buck en direction d'un bois couvert de neige. Tout au long du chemin je marche dans ses traces, silencieuse, le vent hurlant à mes oreilles et mon coeur battant comme un dingue. Il faut pas que ça foire. Il faut pas que ça foire... On s'arrête derrière le bouquet d'arbres et il sort ses jumelles pour observer les lieux quelques minutes avant de reprendre sa progression. Je le suis encore, sans rien dire, me glissant à sa suite à travers la clôture, puis dans le bâtiment.

J'aime pas ça. C'est trop vide. Ca a beau être une base secrète, il devrait quand même y avoir des gardes, des caméras. Là rien, comme si on nous attendait.C'est trop facile. Beaucoup trop facile. Mais Buck a l'air dans son élément. Il marche comme un chat, silencieux, une fois qu'il s'est débarrassé de la tenue de neige, et je le suis après avoir fait pareil. Je prends une seconde pour observer les lieux et le plan me revient en tête.

A droite.

Il reprend sa progression et je le suis toujours, sauf qu'à l'embranchement il part à gauche. je m'arrête en le voyant se planter de direction et lui désigne la droite d'un signe de tête. Sauf que je lève les yeux au ciel. Voilà. Ca allait merder. Je le sentais. Putain mais c'est si compliqué d'aller à droite quand on nous dit à droite? Je viens plus près de lui pour ne pas qu'on nous entende.

Buck on doit aller à droite. Si on nous fait passer là c'est qu'il y a une raison.

Mais non. Monsieur a décidé de faire cavalier seul, et de se foutre des règles. J'aime pas ça. J'aime pas ça du tout. Pendant une seconde j'ai juste envie de suivre le plan initial seule, mais je dois me rendre à l'évidence : seule, j'y arriverais jamais. Il est bien plus expérimenté que moi dans plein de domaines et j'ai besoin de lui. Alors je soupire et le suis sans rien ajouter, même si je l'insulte dans au moins trois langues, histoire de penser à autre chose que mon corps donné aux bêtes sauvages dans la neige. Les secondes passent, et rien. Bon, on dirait que son idée était pas si terrible. Ouais... sauf qu'à la seconde où je pense ça, j'entends des ordres aboyés en russe, et une armée de bruit de rangers s'approche au trot. Putain! J'ouvre la bouche mais les coups commencent à pleuvoir et je réfléchis même pas quand il me dit de me placer derrière lui. Je sors aussi mon arme, et arrive à infliger une ou deux blessures avant de serrer les dents et d'étouffer un cri en sentant une explosion de douleur dans mon épaule. Je me suis pris une balle perdue. La douleur est tellement intense que j'en ai le souffle coupé mais je tiens bon, tirant encore quelques coups de feu et attendant surtout que ce bordel se calme. Un après l'autre les corps tombent, le bruit des coups de feu s'estompe et bientôt le silence. Un silence effrayant. Mon regard reste rivé sur le tas de cadavres sanguinolents qui s'amasse dans le couloir, comme hypnotisée. Et c'est seulement quand il parle enfin que je sors de ma torpeur.

Je... c'est une balle qui a ricoché contre le mur et je...

Je commence à marcher en direction de la cible, histoire d'en finir au plus vite. Et dans un sens, notre petit coup d'éclat a eu le mérite de faire venir tous les gardes du secteur, laissant la place libre. Grâce au plan que j'ai mémorisé je nous guide rapidement jusqu'aux labos, une immense pièce avec des dizaines de plans de travail et des scientifiques zélés qui travaillent, penchés dessus. Je fais signe à Buck de me suivre alors qu'on grimpe par un escalier de métal installé dans un coin. Personne ne s'est aperçu de notre présence, avec le bruit des immenses machines qui tournent au fond du labo/hangar, laissant échapper des volutes de fumée et des sifflements de vapeur.

C'est là qu'ils doivent le garder.

Je lui désigne une pièce en hauteur, qui domine les labos, et dont trois murs sur quatre sont composés de vitres. Des bureaux.


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Andréas
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Andréas
Sam 7 Mai - 22:23
Welcome to the Jungle —




Tout ceci a bien trop le goût de mes années à HYDRA. Je sens mon souffle se calmer alors que j'observe le sang se répandre en une flaque épaisse à mes pieds. Le canon de mon arme est encore chaud quand je rengaine et étrangement, c'est un léger soupir qui m'échappe. Je ne devrais pas trouver ça aussi normal, ni même aussi simple. Je devrais trouver ça dégueulasse. Je devrais ne plus avoir envie de faire tout cela et de créer un tel chaos… Je devrais me dire que Steve n'aimerait pas ça, que personne au SHIELD n'aimerait ça, mais la vérité est tout autre. La vérité c'est que je m'en fous. Ils n'étaient rien. Juste des sbires qui bossaient pour les chiens qui m'ont brisé. Ils méritent tous la mort. Le sang vient effleurer le bout de mes bottes et c'est seulement quand je fais un pas en arrière que je reviens réellement à moi. Je prends une grande inspiration et c'est seulement là que je réalise que j'avais presque rechuté dans mes vieux mécanismes. Mes doigts manquent presque de laisser filer mon couteau et le temps d'un battement de coeur… J'angoisse à l'idée d'avoir à nouveau fait deux pas en arrière dans ma tentative de quitter mon statut de Winter Soldier. Je ne veux plus être une marionnette, ni même un pantin à qui l'on peut donner des ordres. Je ne veux pas qu'ils puissent à nouveau me récupérer. Je ne veux pas… J'ai une vengeance à prendre. Des affaires à régler et un repos éternel à trouver. Du bout des doigts j'essuie la lame avant de me tourner avec elle, constatant froidement la blessure qui dans la forme m'évoque une rose sanglante. Une fleur dont les pétales s'agrandissent et s'épanouissent sur sa combinaison, et qui me donne presque envie de l'effeuiller du bout des doigts. Lentement, l'idée de tendre mes doigts vers son épaule m'effleure l'esprit, tout comme celle de sentir son sang chaud sur mes doigts… Ce serait un contact presque charnel que j'aurais avec elle. Un contact qui m'apprendrait la chaleur de sa chair, la délicatesse de sa peau et de son être. Je sens les plaques de mon bras se resserrer au moment où je déglutis difficilement, chassant cette idée au loin d'un regard qui se détourne et de ma mâchoire qui se crispe. Je n'ai pas le droit de penser à ça. Jamais même. Elle n'est pas mon âme-soeur. Elle ne le sera jamais. Sa voix me ramène à la réalité et un simple reproche glisse d'entre mes lèvres quand nous nous remettons en route.

"Tu aurais dû faire attention. Tu ne peux pas te payer le luxe de te prendre toutes les balles perdues."

Je la suis, ma main sagement posée sur la crosse de mon arme, la laissant me guider dans le complexe tandis que je reste sur mes gardes, attendant l'arrivée d'éventuels gardes. Et si au fil de mes pas, des escaliers que nous grimpons, des labos que nous passons, j'attends que quelqu'un nous tombe dessus, personne ne vient. Du bout des doigts j'effleure la crosse de mon arme et je réalise rapidement que personne ne viendra parce qu'une fois de plus, j'ai tué tout le monde sans le moindre effort. Un frisson glisse le long de mon échine et entre deux battements de coeur, j'entends presque les ordres qu'on me hurlait en russe. Mes épaules se raidissent et je dois avouer ne pas tout de suite remarquer que nous arrivés à destination. "Tu la captures, tu la ramènes à la planque." Mon coeur rate un battement alors que du regard je dessine sa silhouette. "Tu ne la tues pas."  Mon arme glisse hors de son holster et déjà, je lève le bras, restant bien sagement derrière elle. "Tu peux l'endommager." Je retiens mon souffle et compte déjà les battements de mon coeur. Один. Ce sera si simple. Elle n'entendra pas. Ni ne me verra. Два. J'appuie sur la détente et tout prend fin. La traque. La douleur. Les souvenirs. Три. Il n'y aura plus que l'odeur de la poudre et celle de son sang. Le silence retombera et comme un animal, je fuirais, laissant la neige m'engloutir. Un courant frais semble balayer mon visage et alors que je suis derrière elle, le canon de mon arme au niveau de son coeur, j'ai l'impression de revenir à ce moment béni où j'étais dans ce ravin en Allemagne. Je revois la neige et le ciel. Je repense au froid et à l'apaisement qui engourdissait délicieusement mon être. Je repense à ce repos qu'on ma volé. Puis sa voix me parvient, doucement comme un rayon de soleil. Je réalise que j'ai la bouche sèche et avec horreur, je comprends ce que je m'apprêtais à faire. Lentement je baisse mon bras, le souffle court comme si j'avais couru pendant des heures durant. Et ce n'est qu'un murmure rauque que je lui offre en guise de réponse.

"Sûrement…"

Je ne sais même plus ce qu'on vient chercher. Je ne rengaine pas mon arme et la laisse fouiller à sa guise dans les bureaux tandis que je me déambule à mon tour dans l'immense pièce, inspectant du regard les différents ordinateurs qui prennent la poussière et les piles de dossier qui attendent sagement que quelqu'un viennent les lire. Curieux, je m'approche et commence à en feuilleter, passant rapidement les tableaux remplis de chiffres, préférant réserver mon attention sur des lettres ou des rapports… Et si au début ce sont des rapports qui concernent d'autres agents… Mon nom de code finit par apparaître. "Le Soldat a bien extrait la cible et éliminé les différents gêneurs." Ma mâchoire se verrouille et lentement, je poursuis, m'enfonçant un peu plus dans une découverte qui fait remonter des souvenirs bien amer. Le bruit des douilles brûlantes qui terminent au sol me revient tout comme l'odeur de la gomme brûlée sur la neige. Les rapports s'enchaînent et si certains noms me semble connus, d'autres viennent se rajouter à la liste de mes futurs victimes. J'arrache des pages et les glisse dans ma combinaison, sentant rapidement un haut-le-coeur me saisir. Les dossiers terminent à mes pieds, se répandant sur le sol dans un froissement qui me semble assourdissant. Un coup de feu semble retentir dans tout ce silence et si Natasha se tourne vers moi, je ne croise pas son regard. Je ne veux pas y lire quoi que ce soit que je pourrais mal interpréter ou détester. Je me contente de tourner les talons et de murmurer en russe avant de la laisser là.

"Termine la mission. J'ai besoin de prendre l'air."

Les battements de mon coeur semblent assourdissants et en courant, je m'enfuie de cet enfer, ressassant en boucle les noms de cette putain de liste qui me retient encore ici. Je repasse devant les cadavres mais c'est quand je me retrouve la neige et le froid que je m'autorise à respirer. Mes poumons hurlent face à l'air froid que j'avale rapidement là où les flocons mordillent ma peau de leurs morsures glacées. Je fais encore quelques pas avant de finalement me courber en deux et simplement vomir dans la neige ce que je pouvais bien avoir dans l'estomac. Du whisky et de la bile viennent tâcher l'immensité blanche qui jusque là m'engloutissait. Un autre haut-le-coeur me saisit et transis de froid, je commence à trembler, regrettant d'avoir abandonné ma tenue de neige à l'intérieur. Je lève les yeux vers le ciel, écoutant le vent ébouriffer mes cheveux qui collent à mes joues alors que je redeviens un enfant. Le ravin me manque à nouveau et le temps d'une seconde, je me demande si je ne devrais pas simplement m'allonger dans la neige et attendre que tout s'arrête.

"Один… Два… Три…"

Je ferme les yeux et laisse la neige me recouvrir tandis que je repense à Brooklyn et à Steve.
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Dim 8 Mai - 15:14

Welcome to the jungle

ft. Bucky & Tasha


« la citation qui vous plaira. »
Une fois les cadavres empilés face à nous, et une fois que le silence est revenu je bloque. Je bloque parce que c'est réel. Parce que je sens la douleur dans mon épaule, comme si un deuxième coeur avait poussé là et tambourinait, et aussi et surtout parce que ce sont de vrais gens, morts. Ce sont de vraies personnes qui sont là, qui avaient des parents, une famille, des amis. Et tous ces gens là, d'ici quelques heures, vont apprendre qu'ils ont perdu quelqu'un. Qu'il y aura une place vide à table, qu'il y aura un nom en moins sur une boite aux lettres. Et ça aurait pu être moi. Ca aurait pu être mes parents qu'on allait appeler bientôt pour leur dire que je ne serai plus jamais là. Je respire plus vite, la gorge nouée et j'appuie plus fort sur ma blessure qui palpite, mon sang chaud devenant poisseux sous mes doigts. Je sursaute quand il me fait la leçon, mais il me faut encore une seconde pour me dire que tout ça est bien loin de l'entraînement et des cibles en carton. Qu'on a pris des vies ce soir.

Mais je secoue la tête. Je peux pas rester là, comme ça, à attendre. Il faut que je me bouge. Il faut que je me finisse la mission et que je rentre pour me faire soigner. Pour ne plus être avec lui. Je respire profondément, fermant les yeux une seconde avant de me remettre à réfléchir froidement et calmement. Réfléchir au plan. Réfléchir à la mission. Je retrouve le plan de la base, et je recommence à nous guider jusqu'à la salle où doit se trouver ce qu'on cherche. Etrangement personne n'a encore donné l'alerte, et une fois qu'on a quitté le tas de corps qui commence déjà à faire des flaques rouges sur le sol, le reste est étrangement calme. Même dans la grande salle des machines, quelques techniciens et scientifiques bossent, mais sans faire attention à nous tant la pièce est immense, et eux peu nombreux. On se faufile rapidement, et j'entends le bruit des pas de Buck derrière moi. Au moins il est pas parti tout seul et m'a pas faussé compagnie. En chemin je repense à ce qui s'est passé. A la facilité avec laquelle il a réussi à se débarrasser d'autant de gardes sans même une égratignure. Ses gestes étaient sûrs et précis. C'était même flippant à quel point il était efficace. On n'a pas menti en disant qu'il avait été un des soldats les plus doués de l'organisme qui l'avait pris et formé, Hydra...

On grimpe dans des bureaux vides et je commence à chercher ce qu'on est venus prendre. Mes yeux parcourent l'écran d'un autre temps couvert d'inscriptions en cyrillique, et je navigue dans les dossiesr et les archives pour ôter toute trace de cette fameuse formule. Je retrouve toutes les traces de cette fameuse formule, et je glisse la clef USB qu'on m'a confiée, entrant le code pour l'activer tout comme mon empreinte. Comme prévu le programme prend le contrôle du système informatique et commence à tout vider des disques durs, après en avoir fait une sauvegarde pour le SHIELD. C'est seulement là que je relève la tête, ma main libre sur la souris pendant que l'autre est toujours plaquée contre mon épaule qui me lance encore. C'est seulement là que je vois Buck, planté devant un bureau couvert de dossiers, qu'il parcourt nerveusement, et je le vois les sourcils froncés, sa main arrachant de temps en temps des pages qu'il fourre sous son blouson.

B...Buck, ça va? Tu as trouvé quelque chose?

La pile de paperasses retombe en pluie sur le sol et je sursaute, abandonnant le PC.

Qu'est-ce...

Mais il s'éloigne vers la porte, et me lance par-dessus son épaule que je dois finir seule et qu'il doit sortir. Prendre l'air. Sérieusement, c'est bien la dernière personne dans toute cette usine qui aurait besoin de prendre l'air, lui qui garde son calme en toutes circonstances. Je le laisse filer, gardant les yeux sur l'écran du pc, où le programme termine de faire ce qu'il a à faire. Et je remarque sur le sol, parmi les paperasses, plusieurs feuilles avec son nom à lui. James Buchanan Barnes dit Le Winter Soldier. Quelques dossiers sur lui, mais il en a arraché la plupart des pages. La seule chose que je vois, fronçant les sourcils, est une feuille à carreaux, comme un brouillon, avec une étoile griffonnée sur le coin de la feuille. Une liste de mots. Ils n'ont aucun sens pourtant. Je ne comprends pas à quoi ils font référence et à quoi ils servent. "Envie. Rouillé. Fournaise. Aube. Dix-sept. Bénin. Neuf. Retour à la maison. Un. Wagon de marchandises". Pourquoi cette liste avec le logo qui se trouve sur son bras? Sans pouvoir l'expliquer je prends la feuille que je plie du mieux que je peux et que je range dans ma poche. Un bip derrière moi m'avertit que du point de vur informatique, c'est bon. Je reprends la clef, et me glisse hors de la pièce après avoir fixé la boite d'explosifs sur le panneau électrique qui alimente la salle. Je file du mieux que je peux jusqu'à l'entrée par laquelle on s'est glissés dans l'usine. La combinaison de Buck est encore là, et la porte ouverte, battant au vent. Ca veut dire qu'il est dehors en habit de combat, par moins vingt voire vingt cinq. Putain. J'appuie sur l'alarme incendie, histoire que le bâtiment soit évacué. Les dents serrées je lutte pour arriver à enfiler ma combinaison, mais j'arrive seulement à passer une épaule. Tant pis, ça sera mieux que rien. Je sors donc, la combinaison remontée jusqu'aux hanches, mais seulement un bras et une épaule d'enfilées pour le haut. J'ai les lunettes pour protéger mes yeux, une main sur ma blessure, pendant que l'autre traîne la combinaison de Buck avec moi alors que je sors. Le froid et le vent sont si violents qu'ils me coupent le souffle, et me mordent aux endroits où ma peau n'est protégée que par ma fine combinaison. Je titube, sentant le sang devenir plus rigide entre mes doigts qui ne peuvent pas porter de gants. Et je soupire de soulagement quand je le vois, penché en avant, à vomir dans la neige. Mais...mais qu'est-ce qui a pu le mettre dans un tel état? Lui qui était de glace juste avant, là il a l'air complètement... remué? Peut-être à cause des dossiers qu'il a trouvés... Je m'approche et hurle pour couvrir le vent.

Habille toi et dépêche toi! On doit filer!

Je laisse la combinaison retomber devant lui alors que je commence à marcher, les dents serrées à cause de la douleur qui est toujours aussi sourde, et je me sens de plus en plus faible. Et je lutte pour mettre un pied devant l'autre, repérant le bois où on s'était cachés un peu plus tôt, alors que ma manche vide claque au vent. Le seul avantage, c'est que le froid atténue un peu. Je sursaute en sentant une main sur mon épaule et je vois Buck qui se plante face à moi. Sans un mot il m'aide à refermer ma combinaison avant de m'aider à marcher jusqu'au point d'extraction. On ne dit pas un mot, et on retrouve avec bonheur la berline. Une fois qu'on s'y est engouffrés le chauffeur prévient l'aéroport qu'il y a un blessé puis on roule en silence. Quelques dizaines de minutes plus tard on s'arrête, et on me fait entrer dans une petite salle qui donne sur le hangar. Un médecin m'attend, et me rafistole rapidement. A peine la piqûre d'anesthésiant dans mes veines je me détends, et je suis bientôt recousue, et la balle enlevée. C'est pas de la grande chirurgie d'après lui, mais au moins ça va arrêter l'hémorragie et me permettre de tenir jusqu'au Shield, où on s'occupera plus sérieusement de ça.

Encore une fois Buck attendait près de la porte, sans un mot, et grimpe avec moi dans le jet, toujours en silence. Je passe dans la salle de bains pour enfiler un pull et un bas de jogging avant de me laisser retomber dans un siège et boucler ma ceinture. Il est en face de moi, l'air songeur, et je tente, maintenant que la piqûre fait toujours effet.

Qu'est-ce qui s'est passé là-bas pour te mettre dans un tel état? Et je... là bas j'ai trouvé une feuille avec... avec ton nom et des mots. Une liste de mots en russe. Tu sais ce que ça pourrait être? Ca commençait par... Envie. Rouillé...


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