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Toi qui entre ici, abandonne tout espoir
 
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Future Starts Slow

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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Mar 12 Jan - 22:28


Future starts slow

Steve Rogers & TJ Hammond

La vache, j'imaginais un peu qu'il était cassé, et que la plupart des conneries qu'il faisait étaient juste parce qu'il s'emmerdait royalement, et qu'il cherchait un moyen de faire quelque chose de ses dix doigts. Et parce qu'il est fils d'ancien président, et d'une candidate et peut-être future présidente, autant le faire bien, à coups d'alcools hors de prix et de drogue de bonne qualité, dans les clubs les plus branchés de la ville, plutôt que le comme le commun des mortels, affalé sur son canapé, avec de la bière, de la pizza et du mauvais whisky, devant un marathon Netflix. Au début oui, je pensais que le seul problème était un souci de perspective. Et voilà qu'en deux ou trois soirs, en l'ayant aidé sans le balancer, en ayant juste été... là, et simplement là, il a ôté le masque et se montre tel qu'il est. A savoir un gamin perdu qui a juste besoin qu'on s'occupe de lui et qu'on prenne un peu de temps pour lui. Qu'on le mette au lit alors qu'il a un peu bu. Qu'on ouvre juste la porte un soir où ça allait pas. Qu'on l'emmène manger un burger.

Et après quelques frites et une tentative de m'aboyer dessus, le voilà qu'il craque à moitié sur le chemin de mon appart. Je le sens, petit à petit son souffle qui s'accélère, les doigts qui se crispent sur sa clope, sa voix qui s'étrangle dans sa gorge, et le coin de ses yeux humide, qu'il s'essuie discrètement. Alors je fais ce qui me semble le plus logique et le plus simple. Le serrer contre moi. Il a l'air tellement paumé que... qu'il y a que ça à faire. Enfin sur le moment. Je lui prends le sachet en papier et le pose sur un muret avant de le serrer dans mes bras. Pendant une seconde, j'ai peur. Peur qu'il me repousse, me hurle dessus, me lâche une répartie bien cinglante comme il sait faire, ou me traite de je ne sais quoi. Sauf que non. Une seconde, deux secondes, il est raide comme une planche, comme le type de cette série française un peu conne sur les super héros de merde, et qui se transforme en piquet quand il ment... Puis il se laisse aller. Il soupire, avant de venir un peu plus contre moi, et rit un peu à ma blague pourrie à propos de mon tshirt. Surtout que... je pensais pas que ça le ferait marrer. Petit à petit son rire se transforme en sanglots, et en quelques secondes à peine il chiale comme un gamin. Wow. Je pensais pas que ça en serait à ce point... Je le serre un peu plus fort, juste pour lui montrer qu'il est pas tout seul, et que pour le moment, je suis là et je m'occupe de lui. Les glaces peuvent attendre, et avec ce froid de canard, elles sont loin de fondre. Y'a quelqu'un d'autre ici qui a besoin qu'on s'occupe de lui en premier...

Il finit par s'abandonner totalement, agrippé à mon tshirt, à mon manteau alors que j'ai une main dans son dos, et l'autre dans sa nuque pour le ramener encore un peu plus. Je dis rien, à part que je suis là, et que ça va aller... Je pense que c'est tout ce qui lui faut pour l'instant de toute façon... Que je reste juste là. Je le sens chuiner contre moi, lâchant tout, pour une fois, et pendant de longues minutes je bouge pas. Je reste là, tant qu'il en a besoin. C'est rien. C'est rien gamin. On se connaît peut-être pas mais ce soir je suis là. Ce soir je te laisse pas... Il sera toujours temps pour parler demain, ou plus tard, mais là... là reste juste dans mes bras et laisse-toi aller. Ce soir je dirai rien. Ce soir je ferai pas de commentaires. Ce soir je vais juste te serrer contre moi et attendre que ça aille mieux...

Finalement, c'est ce qui arrive. Complètement cassé, le souffle encore court et les yeux humides je le vois qui se recule un peu, baissant son museau vers ses pieds, la goutte au nez. Il essuie ses larmes comme un gamin avant de murmurer qu'il va rentrer. Je baisse les yeux vers lui, le laissant pas partir.

Non non... dans cet état tu vas nulle part à part chez moi... Allez viens, on va se mettre au chaud...

Il répète encore qu'il devrait rentrer, et je me recule, passant juste mon bras autour de ses épaules, récupérant les glaces de l'autre.

Hors de question. Le seul endroit où tu vas rentrer c'est mon appart. T'es pas en état...

On se remet en route jusqu'à mon immeuble, je compose rapidement le code, puis je le guide jusqu'à l'ascenseur. Les portes se referment doucement et une fois qu'on est seuls tous les deux je lui jette un regard.

Eh... t'as le droit de craquer. Ca arrive à tout le monde tu sais... J'espère juste que ça t'a fait du bien... Et si t'as besoin j'ai encore plein d'autres tshirt que tu peux venir mouiller quand tu veux...

Je souris, mon bras toujours autour de ses épaules et quand on arrive à mon étage je le garde encore, le guidant jusqu'à ma porte. Je farfouille pour sortir les clefs, et une fois à l'intérieur je vire mes pompes, avant d'accrocher mon blouson dans la penderie. Je tends la main vers lui.

Donne moi ton manteau... mets-toi à l'aise...

Je lui souris et file dans la cuisine faire chauffer de l'eau, avant de le rejoindre sur le canapé, ouvrant le sac en kraft qui contient les glaces. Je pioche la mienne, m'installant un peu de côté, pour le regarder.

Allez, mange... Et t'en fais pas, la chambre d'amis est prête et je peux te prêter un pyjama... J'ai pas envie de te voir partir dans cet état... ok?


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Andréas
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Andréas
Jeu 14 Jan - 21:34
What a mess we make
“And I'm possessive, it isn't nice ? You've heard me saying that  smoking was my only vice.”
J
e veux fuir. Disparaitre et ne plus croiser son regard pour le reste de la soirée. Je veux simplement tourner les talons et filer dans l'obscurité, le temps de recomposer l'image qu'il avait jusque là de moi. Je m'en veux presque d'avoir cédé face à lui, de m'être ouvert pour lui et de l'avoir laissé entrevoir qui je pouvais être réellement. Car maintenant que j'ai fais ça… Il sait ce que je suis réellement et je ne suis pas sûr d'avoir envie qu'il me regarde comme peuvent le faire ma mère ou mon frère… Non. Je préfère qu'il me voit comme un simple gamin mal élevé et franchement arrogant que comme une personne fracassé qui a besoin d'aide… Pourquoi ? Parce que je ne veux pas le voir s'approcher de moi. Je ne veux pas qu'il s'approche et qu'il se rende compte que je ne peux pas être sauvé. Comme les autres il va tenter, encore et encore, jusqu'à se rendre compte que je suis une cause perdue, un être pathétique avec lequel il perd son temps. Et moi de mon côté, je me serais attaché à lui, je serais devenu dépendant… Et malheureusement, je ne supporterais pas de le voir me rejeter… Alors… C'est bien plus simple de le garder loin de moi. De l'empêcher de s'approcher. C'est plus simple d'oser un sourire arrogant et de lui cracher des mots que je ne pense pas vraiment. C'est plus simple de fuir que d'accepter de le laisser voir à quel point c'est vain. Je fais un pas en arrière et ne suis retenu que par ses mots, et par ce regard qui se perd dans le mien. Non… Non… Ne me retiens pas. Je t'en prie. Laisse-moi fuir. Je tente un autre pas et je cède quand je sens son bras passer autour de mes épaules. Je frisonne et pousse un soupir, me faisant à l'idée que pour ce soir… Je n'ai pas le choix. Et étrangement… Une part de moi est heureuse qu'il insiste, qu'il m'attrape par la main et me force à rentrer avec lui. Parce que je sais qu'au moins, avec lui, chez lui, sur son canapé, il ne m'arrivera rien. Je sais que chez lui… Je serais en sécurité. Nous recommençons à marcher et au fil de mes pas, je sens mon envie de fuir s'étioler jusqu'à complètement disparaitre. Et quand nous passons la porte de son immeuble, je suis presque soulagé qu'il m'ait retenu. Je m'adosse au mur de l'ascenseur, laissant un léger soupir m'échapper avant de revenir croiser son regard. Un pale sourire se glisse sur mes lèvres tandis que discrètement, j'essuie une dernière fois le coin de mes yeux.

"T'es vraiment con… Mais… Merci."


Son bras reste autour de mes épaules et si au début le contact me rassurait… maintenant je me demande pourquoi il me garde toujours contre lui ? Parce qu'il a toujours peur que je tente de fuir ? Peut-être. Alors est-ce simplement parce qu'il sent que j'ai besoin d'être retenu et soutenu. Le temps d'une seconde j'observe son profil, cherchant sur son visage la raison qui le pousse à faire tout ça. Nous passons la porte de son appartement et alors que son bras quitte mes épaules, je frissonne, fourrant mes mains dans les poches de mon blouson, que je ne retire que lorsqu'il tend sa main vers moi, me proposant de m'en délester. Je ne le comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi il veut absolument me sauver… Pourquoi ? Il pourrait aussi se contenter de continuer à simplement me croiser de temps à autre… Alors pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fais pour que Steve Rogers, le chargé de campagne de ma mère, trouve en moi une cause qu'il veuille sauver ? Pour quoi ne fait-il pas comme les autres ? C'est -à-dire composer avec moi, l'élément encombrant de la famille. Sauf que non. Une fois ma veste accroché il file dans la cuisine et commence à faire chauffer de l'eau. Lentement, presque sur la pointe des pieds, je vais m'assoir sur son canapé, reprenant doucement mon souffle. Steve vient s'assoir à mes côtés et n'osant croiser son regard, je l'observe plutôt ouvrir le sac, tirant les deux glaces. Il m'en tend une et doucement, je commence à la manger, levant les yeux vers lui quand il reprend la parole. Je passe rapidement ma langue sur mes lèvres avant de trouver le courage de prendre à nouveau la parole.

"Steve… Je… C'est gentil vraiment… Je… Je sais même pas si je mérite tout ça. Tu devrais me laisser dans mon coin et me dire de me démerder… Tu ne devrais pas faire tout ça…"

J'ai un léger sourire avant de baisser les yeux.

"Tu ne devrais pas avoir envie de m'aider… Et pourtant… Tu m'offres une chambre et tes soirées…"

Je sens que je recommence à pleurer et le reste de mes mots se perdent au milieu de mon souffle court.

"Tu ne devrais pas faire ce que mes parents auraient dû faire avec moi…"
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Mar 9 Fév - 8:51


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Steve Rogers & TJ Hammond

Officiellement, il est cassé. Et bien cassé. Je sais pas pourquoi, on dirait qu'il m'a fait assez confiance pour... s'ouvrir un peu à moi, et voilà qu'il lâche tout. Pourquoi? Pourquoi moi? Est-ce qu'il a pas des amis avec qui il s'entend mieux, dont il est plus proche, plutôt que de prendre comme kleenex géant le chargé de campagne de sa mère, le type qu'il a à peine croisé depuis des semaines, et qui l'a juste tiré de la merde une fois ou deux. Je pense à tout ça alors que je caresse doucement son dos par-dessus son manteau, et je me dis que dans le fond il a peut-être personne. Enfin personne à qui parler. Et que toutes ces personnes qui l'entourent, finalement, sont que des connaissances avec qui il aime picoler ou prendre d'autres trucs et rien d'autre. Du coup je me sens triste pour lui, parce que jusqu'à présent, il ne me montrait que la façade, le fils chéri de l'Amérique qui faisait des conneries mais qu'on aimait bien quand même, comme un adorable chiot qui mange des chaussures ou mâchouille les rideaux mais qu'on n'arrive pas à détester. Un petit prince qui a toujours eu tout ce qu'il voulait et qui finalement est resté un gamin paumé qui a seulement besoin que quelqu'un s'occupe de lui et lui tape sur les doigts, qui lui donne des limites et surtout, qui soit là... Le masque est tombé et je le vois vraiment... si fragile, si paumé...et quand il me dit qu'il veut partir, je le garde encore plus près, et refuse de le laisser partir. Dieu seul sait quelle connerie il serait capable de faire après avoir craqué comme ça... et il risquerait bien vite de se retrouver dans le même état que l'autre soir, frigorifié, dégueulasse et ne se souvenant même pas de ce qui s'était passé.

Je passe mon bras autour de ses épaules, comme pour être sûr qu'il ne s'enfuie pas, encore. Qu'il reste avec moi, parce qu'avec moi il ne se passera rien de mal. Pas de drogues, pas de mauvaises rencontres. Juste un trentenaire un peu ours et bourreau de travail, et un appart un peu impersonnel. Je nous installe, et ramène deux tasses de thé avant d'attaquer la glace. Il a encore les yeux rouges mais on dirait que ça va mieux. C'est bien, ça me rassure. On mange en silence avant que je lui répète qu'il est le bienvenu, et que je peux toujours lui prêter de quoi dormir dans la chambre d'amis. Sauf que ces simples paroles ont l'air de l'avoir...chamboulé. Au moins un peu.

Eh... t'en fais pas, c'est rien. Je suis venu te chercher deux fois, c'est pas grand chose... et puis ce soir c'était sympa, vraiment. Donc tout va bien. Et j'ai... j'ai l'impression que tu as juste besoin de quelqu'un sur qui compter et dans un sens... je suis content que ce soit moi parce que... comment dire... au moins ici je sais que tout se passera bien. T'es en sécurité et personne te fera de mal... ok? Je fais pas grand chose... juste être là parce que t'en as besoin...

Je lui souris, sauf que je vois le sien s'évanouir et les larmes recommencer à monter. Oh non. Oh non qu'est-ce que j'ai fait? Ca y est j'ai tout gâché, j'en suis sûr... Je me pince les lèvres avant de comprendre, et soupire, la gorge nouée quand je l'entends simplement. La vache... j'imagine bien qu'avec un père président des Etats-Unis et une mère qui s'est aussi lancée en politique, les choses n'ont pas dû être faciles. Mais je pensais pas qu'il en avait souffert à ce point. Si ça se trouve aucun des deux ne s'en est jamais douté, et c'est à moi qu'il se confie. En plus... ça me met mal à l'aise. Je l'ai ramené une fois chez lui, une fois ici, je l'ai aidé alors qu'il est rentré complètement bourré chez sa mère et c'est tout... alors dans un sens je me sens mal d'entendre que... que rien que ça... c'est déjà autant que ses parents ont fait avec lui. Je pose mon bras autour de ses épaules encore une fois et l'attire un peu contre moi.

Eh...j'imagine que ça a dû être compliqué avec des parents comme ça, mais ils t'aiment. Ta mère t'aime et s'inquiète pour toi tu sais... Elle s'en fout pas, loin de là. Et peut-être qu'elle... qu'elle se doute pas à quel point tu as encore besoin d'elle... Tu... tu devrais lui dire... parce qu'elle ne pense pas que tu aies encore besoin d'elle, de passer du temps avec elle... Allez... t'en fais pas... t'en fais pas... ça va aller...

Je le reprends dans mes bras, le laissant s'agripper à mon pull, et le laisse pleurer un bon coup, le berçant doucement. Et finalement il s'endort dans mes bras, épuisé. Le pauvre... Je reste de longues minutes a simplement caresser son dos avant de le soulever et l'emmener jusqu'à la chambre d'amis. Je vire ses chaussures et son jean, avant de remonter la couette moelleuse sur lui et sortir sur la pointe des pieds. Je range tout, termine mon thé et file aussi me coucher. Le lendemain je grogne quand le réveil sonne. TJ dort toujours et je préfère le laisser dormir. Je m'habille, rassemble mes affaires et me fais du café, que je lis en mangeant des céréales et en lisant les derniers chiffres des sondages sur ma tablette. Puis je file après lui avoir laissé un double des clefs sur la table de la cuisine et un petit mot.

"Salut la belle au bois dormant! J'espère que tu as bien dormi. J'ai dû partir tôt et comme je ne suis pas un prince charmant, j'ai préféré te laisser dormir plutôt que de t'imposer mes poils de barbe au saut du lit. Il y a à manger dans le frigo et il reste du café. Fais comme chez toi et ferme en sortant. Tu me rendras les clefs chez ta mère. Passe une bonne journée. Steve".


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Andréas
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Andréas
Dim 28 Fév - 16:44
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“And I'm possessive, it isn't nice ? You've heard me saying that  smoking was my only vice.”
J
e dois avoir l'air pathétique à pleurer sur son canapé, le nez dans ma glace, à sangloter sur ce que mes parents n'ont pas fait pour moi… Lui doit s'en réjouir, de voir le sale gosse que je suis affronter les conséquences de ses actes… Au fond derrière ses attentions, il doit se dire que c'est bien fait pour moi, et que ça m'apprendra à penser que je vaux mieux que tout le monde simplement parce que mes parents font de la politique. À jouer les sales gosses à qui on ne refuse rien et qui a toujours tout ce qu'il veut. Même si il tente de rassurer et de se montrer compatissant et rassurant, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a une part de lui qui doit être en train de se réjouir à me voir ainsi. Un léger sanglot vient secouer à nouveau mes épaules et je ne peux retenir un frisson quand je sens son bras m'enlacer, m'attirant ainsi à lui. Et si le temps d'une demi-seconde je pense à résister, à lui dire que je vais bien et que ce n'est rien… Je finis par simplement retrouver l'étreinte rassurante de ses bras, posant mon front sur son épaule alors que je ferme les yeux. Je m'en veux de douter et d'être ainsi… J'aimerais être comme Douglass et être sûr du fait que mes parents m'aiment et qu'ils ne veulent que mon bien… J'aimerais être comme lui et n'avoir qu'à sourire et me dire que ça va aller… Je… J'aimerais ne pas être là, à pleurer comme un gosse qui s'est fait mal dans les bras du chargé de campagne de ma mère et pourtant… Je n'ai que lui. Je n'ai personne d'autre que lui sur qui compter…. Pas un ami chez qui débarquer… Personne. Juste… Steve. J'ai que lui… Tout contre lui, je recommence à sangloter, m'accrochant à son pull comme si j'avais peur qu'il puisse me lâcher, comme si j'avais peur qu'au moment où j'allais quitter ses bras j'allais sombrer. En cet instant, j'ai l'impression qu'il est la seule personne, l'ancre, qui m'empêche de fuir et d'aller faire une connerie avec que je ne sais pas trop qui. Si il n'était pas là ce soir, j'ai bien peur d'être actuellement dans les bras d'Adrian, à commettre la prochaine chose que je regretterais au lever du soleil. Je me glisse un peu plus contre lui, oubliant la glace et le reste du monde pour simplement me concentrer sur les battements de son coeur. Et finalement, je me laisse bercer par tout ça, laissant la fatigue l'emporter sur tout le reste, m'endormant simplement tout contre lui, me sentant étrangement… À ma place.

Le lendemain, lorsque j'ouvre les yeux, je découvre que je suis dans un lit, sans mon jean et pendant une seconde, j'ai peur d'avoir fais une erreur hier soir. Le temps d'un battement de coeur affolé, je me dis que ça y est, une fois de plus j'ai prouvé que j'étais incapable de ne pas faire une connerie… Mais non… Je suis seul au milieu des draps froissés. Je passe une main dans mes cheveux et me relève doucement, guettant le moindre bruit qui m'indiquerait que Steve est encore là, mais non. Je n'ai le droit qu'à un silence. Un autre soupir m'échappe et après quelques minutes à simplement essayer de me réveiller, je quitte le lit, enfile mon jean et commence à faire le tour de son appartement. Et je ne suis pas si surpris que ça de constater que c'est à peine décoré. Certes il y a quelques trucs aux murs, des affaires à lui, mais on sent qu'ici, ce n'est qu'un point de chute à ses yeux et qu'à aucun moment il ne pense à se poser ici pour y faire sa vie. Ce n'est qu'un endroit éphémère qui me laisse l'étrange impression que cet endroit où je me sens presque bien est voué à disparaitre. Je pousse un soupir et fais un crochet par la salle de bain, prenant une rapide douche histoire d'être définitivement éveillé avant d'échouer dans sa cuisine. Je prends le temps de lire le mot qu'il m'a laissé et j'avoue avoir mon premier sourire de la journée. Mon regard se pose ensuite sur son double des clés que j'attrape et après avoir glissé le mot dans ma poche, je file, verrouillant la porte derrière moi.

Et toute la journée, j'avoue jouer presque distraitement avec le double de ses clés, me disant qu'il m'a fait suffisamment confiance pour me les confier, ne serait-ce que le temps d'une journée… Et j'avoue ne pas arriver à lui les rendre. J'aurais pu aller le voir dans la journée et profiter d'une de ses pauses pour lui les rendre mais une autre idée me vient. Une idée qui m'autorise de garder ses clés quelques heures de plus. C'est idiot, presque enfantin… Mais j'ai l'impression que tant que je possède le double de son appartement, j'ai comme le droit d'aller m'y réfugier…La journée finit par toucher à sa fin et je me décide à mettre mon plan en action. Je file chez un traiteur indien et commande la moitié de la carte à emporter avant d'aller attendre Steve chez lui. Nerveux comme jamais, je suis adossé à la table de sa cuisine, espérant l'air de rien qu'il ne va pas m'en vouloir pour ça… La porte s'ouvre et je tente un timide sourire alors qu'il s'approche, me demandant ce que je fais là. J'hausse une épaule, m'avançant vers lui, ses clés pendant au bout de mes doigts.

"Disons que je n'ai pas eu le plaisir de te croiser aujourd'hui… Donc j'ai pensé que faire un crochet par ton appartement avant d'aller au club ne serait pas une mauvaise idée… Et en plus, en bon prince que je suis, je t'ai ramené de quoi manger… J'espère que t'aimes le curry…"

Je dépose les clés dans la paume de sa main et sans vraiment lui laisser le temps d'en placer une, je reprends.

"Bon, du coup je te laisse, j'ai des affaires à régler au club… Mais si jamais t'as envie d'y passer… Tu sais que tu es le bienvenu… Alors… N'hésite pas… Et…. "

Je lui glisse un dernier sourire avant de venir déposer un rapide baiser sur sa joue.

"Merci pour tout Steve…"

Je lui glisse un dernier regard, osant me mordre la lèvre comme si je tentais de lui faire du rentre-dedans ou quoi, avant de simplement quitter son appartement, fuyant sa réaction.
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
Admin
Mar 5 Avr - 11:38


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Steve Rogers & TJ Hammond

Je soupire alors que je passe le voir avant de partir au boulot. Il est si calme, si tranquille... On est bien loin de l'image du petit con qu'il m'a donnée au début. Au final c'est toujours un petit garçon qui a désespérément besoin de ses parents. Parents qui n'ont pas le temps pour lui... C'est triste. Et dire que Tasha et moi, on aurait parfois aimé qu'ils nous lâchent un peu les basques, surtout quand on était au lycée et qu'on voulait juste être tranquilles et faire nos trucs dans notre coin... Sauf qu'en le voyant lui, je me dis que j'ai eu de la chance. Ils ont toujours été là pour moi. Pour me chercher à deux heures du matin quand ma voiture est tombée en panne alors que je rentrais d'une soirée. A mes remises de diplôme. Ou rien que pour m'apporter une tasse de thé pendant que je révisais, ou me préparer une dizaine de tupp de plats amoureusement cuisinés par ma mère alors que je retournais à mon appartement sur le campus... Lui n'a rien eu de tout ça. Il a voyagé partout dans le monde, a eu plus d'argent que j'en ai jamais eu, mais pour ça, d'une certaine manière, il est plus pauvre que moi... Je remonte les couvertures sur lui avant de passer doucement ma main dans ses cheveux et filer.

La journée passe et je me surprends à attendre un message de sa part, quelque chose. De me dire que ce que je lui ai préparé lui a plu. Qu'il était content d'être venu hier soir. N'importe quoi. Mais rien. Je le vois même pas. Il faut croire qu'il commence à trouver ça normal, que je veille sur lui ainsi. Qu'il me pense à son service, ou... j'en sais rien. Qu'il mérite que je m'occupe de lui comme ça... Enfin bon, je soupire en glissant le téléphone dans ma poche et en passant une longue conversation Skype avec un consultant en sondages afin d'établir une nouvelle ligne de campagne. Encore deux coups de fil pour convenir de rendez-vous dans la presse, une interview télé et une autre dans Vanity Fair, et j'éteins enfin mon pc. J'attrape mon blouson et ma besace avant de filer jusqu'à mon appart. Dans l'ascenseur, j'espère juste qu'il aurait pas mis un bordel monstre, ou invité je ne sais qui à faire je ne sais quoi. Parce que je suis juste pas en état ni de gueuler, ni de passer des heures à ranger. J'ai juste envie d'un bain, et d'échouer devant un film avant de m'écrouler sous la couette. J'avance dans le couloir et je sens une odeur de bouffe indienne qui me chatouille les narines.  Y'a des chanceux à cet étage... j'espère que j'ai encore une pizza au frigo... ou sinon je me ferai livrer quelque chose. Et Netflix. Le meilleur ami des accrocs de boulot comme moi. N'empêche, Netflix, Pizza Hut et moi formons un ménage à trois tout ce qu'il y a de plus heureux...

Je prends mon jeu de clés et ouvre la porte. Etrange, l'odeur d'indien est plus forte ici... J'ôte mes pompes et mon blouson avant de m'avancer jusqu'à la grande pièce qui sert à la fois de salon et de cuisine, et je sursaute en le voyant chez moi. Debout à côté de la table surchargée de bouffe. La fameuse odeur. Je souris, m'approchant de lui.

Qu'est-ce que tu fais encore ici? Je pensais que j'allais trouver l'appartement vide à cette heure... Et pas de quoi nourrir un régiment sur la table!

Je ris doucement et j'ai même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il m'annonce d'emblée qu'il va partir au club.

Mais... attends...

Sauf qu'il vient près de moi, je me retrouve avec mes clefs dans la main et ses lèvres sur ma joue alors qu'il s'éloigne vers la porte. Je le retiens, ma main sur son bras, et le fais se retourner vers moi.

Eh...doucement... Me pique pas mon rôle de celui qui fuit hein!

J'ai un léger rire alors que je le regarde. On dirait à la fois un gamin qui a fait une connerie, et à la fois le sale garnement fier de lui. Comme s'il avait peur de ma réaction. Je désigne la table surchargée d'un petit mouvement du menton, un sourire aux lèvres.

Tu voudrais pas m'aider à tout finir? Parce que si je m'attaque à ça tout seul je vais avoir du cholestérol et je deviendrais tellement gros que je ne pourrais pas passer la porte. De toute façon c'est toi ou je fais venir un car de somaliens... Allez... reste et mange avec moi...

J'essaie de déchiffrer quelque chose. Pourquoi. Rien ne l'obligeait à en faire autant, et en même temps ça me touche. J'ai l'impression qu'il me montre sa reconnaissance, pour mon aide, et ça me fait plaisir. C'est agréable de pas trouver l'appart vide, et d'avoir quelqu'un avec qui partager un bon repas. Mon estomac grogne alors que je vais vers le frigo et sors deux bières que je décapsule. Je m'assieds et en pose une à la place face à moi.

Ca sent super bon... et j'ai une faim de loup. C'est vraiment super d'avoir organisé tout ça... merci Julian... Bon appétit...

Je trinque avec lui, le sourire aux lèvres et je commence à me servir dans les barquettes.


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Andréas
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Andréas
Dim 10 Avr - 20:40
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on portable ne cesse de vibre dans ma poche, me rappelant d'une certaine manière que je ne peux pas me permettre de rester avec lui, m'offrant en même temps une excuse pour ne pas affronter sa réaction. Bien sûr, le club peut tourner sans moi pendant presque une semaine, mais ma simple présence aide à faire grimper les recettes. Il suffit que quelqu'un me croise dans la boîte ou me voit prendre un verre avec quelqu'un et le lendemain, tout les gros fêtards de Washington se pressent devant les portes, avides de dépenser ce qu'ils ont dans les poches pour éventuellement avoir le droit de boire un verre avec TJ Hammond. Alors non, je ne suis pas obligé de partir tout de suite, mais c'est pourtant ce que je tente de faire. Sauf que d'une main, il me retient par le bras, me forçant à lui faire de nouveau face. Et si jusque là, j'arrivais à conserver un semblant de sourire… Ce n'est désormais plus le cas. Parce que j'ai peur de ce qu'il va faire ou dire. J'ai peur qu'il me dise que je n'aurais pas dû faire ça ou je ne sais trop quoi. Mon coeur s'emballe légèrement et j'avoue ne pas savoir quoi dire. Je ne sais pas si je dois sourire, rire avec lui ou simplement repousser ma main. Peut-être rien de tout ça. De toute façon je ne fais rien. Je me contente de le regarder sans trop savoir quoi dire ou quoi faire. Je ne souris pas, ne ris pas, me contentant de comprendre ce qui se passe dans sa tête. J'ai l'impression qu'il apprécie ça, qu'il est touché par mon attention mais après, je n'ai jamais été vraiment doué dans l'art de comprendre les gens. Un léger rire lui échappe et ensuite, d'un sourire et d'un mouvement de tête, il me propose de partager le repas que je lui ai apporté. Et si l'odeur de l'indien me donne presque faim, mon portable me donne l'excuse pour filer.

"Je… Je ne sais pas Steve… Je… Faut que je file au club."

Je murmure à peine cela mais ça ne semble pas l'arrêter. Ses doigts glissent bien loin de mon bras alors qu'il se détourne de moi, ouvrant son frigo pour sortir deux bières. Un soupir m'échappe et je lui cède une seconde, faisant un pas vers lui pour laisser mes doigts se refermer autour de la bouteille glacée que je n'ose pas porter à mes lèvres. Car si je fais ça, je sais que je vais devoir manger un morceau avec lui… Et si je partage un plat avec lui, je sais que je passerais ma soirée avec lui. Est-ce que ça me dérangerait ? Pas vraiment. J'ai presque plus envie de rester avec lui, au calme, que d'aller me perdre dans la foule. Un léger sourire m'échappe à cette idée… Avant j'aimais tant me perdre et tout oublier au milieu d'inconnus qui s'enivraient presque plus rapidement que moi et qui d'une certaine façon, murmuraient mon prénom, me donnant l'impression d'exister et d'être plus que le simple fils du président… Mais maintenant, c'est avec lui que je me sens vivant. Quand il me regarde, j'ai l'impression d'être plus que le fils de la patronne, ou un sale con qui pense avoir le monde à ses pieds. Quand je suis près de lui, je sens presque mon coeur se réchauffer et j'ai envie de sourire, sincèrement, j'ai envie de chose simple… Avec lui je n'ai pas envie de me souler pour être bien. J'ai plus envie d'un bon burger et d'un de ses sourires. Et c'est en pensant cela que je me rends compte que je suis en train de faire une putain de connerie. Je suis en train de faire comme avec le sénateur, comme avec mon ex… Je suis en train de m'attendrir et de m'attacher à lui. La bière manque de me tomber des mains alors que je sens que je blanchis. Je ne peux pas faire ça, pas encore… Je ne peux pas me permettre de souffrir à nouveau comme un chien parce que j'ai un putain de coeur d'artichaut.  Je dois fuir. Maintenant. Et rester loin de lui. Je… C'est pas bon pour moi. Je me racle la gorge et nerveusement je repose la bière sur la table, fouillant dans ma poche pour attraper mon portable. Je force un sourire et commence déjà à faire un pas en arrière.

"Je suis désolé Steve… J'adorais, vraiment… Mais… Euh… J'ai du boulot au club et je dois absolument y être… Donc… Pardon… Mais… Si jamais t'as des restes, je pourrais passer et t'aider à les terminer… Mais pas ce soir, peut-être dans la semaine ?"

Je continue de reculer, de moins en moins à l'aise tandis qu'une certaine culpabilité étreint mon être. J'ai envie de rester… Je n'ai pas envie d'aller au club mais de rester manger un peu de curry en sa compagnie… Mais je ne peux pas faire ça… Je dois partir. Je dois fuir avant de m'être bien trop attaché à lui… C'est trop dangereux… Mes prunelles reviennent accrocher les siennes alors qu'un autre sourire se glisse sur mes lèvres.

"Je suis vraiment désolé Steve… Une prochaine fois, avec grand plaisir."

Je baisse ensuite les yeux et quitte son appartement, poussant un long soupir quand je referme la porte derrière moi. J'ai l'impression de faire une connerie, ou de prendre la mauvaise décision. Peut-être un mélange des deux. Mon portable en main je commence à descendre les escaliers, ne cessant de penser à ce qu'aurait pu être cette soirée tout les deux. Ça aurait peut-être été mieux que la précédente. Je n'aurais peut-être pas pleuré mais ris. Je ne me serais peut-être pas autant ouvert à lui, mais on aurait passé du bon temps tout les deux… Je grimpe dans la berline qui m'attend encore en bas de la rue et après avoir dit au chauffeur de m'amener au club, je déverrouille mon portable et envoie un rapide message à Steve.

"Vas-y doucement sur le curry, sinon demain ma mère va devoir te faire rouler ;)"

Puis je repose le portable à mes côtés, regardant la ville défiler sous mes yeux. Peut-être aurais-je dû rester avec Steve… Peut-être est-ce mieux ainsi.
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Tiny Steve Obsession
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Mer 13 Juil - 17:32


Future starts slow

Steve Rogers & TJ Hammond

Le sale gosse de la Maison Blanche s'avère être un gamin attentionné, finalement. Moi qui commençais déjà à pester sur le fait qu'il ne m'ait même pas remercié pour le mot, lui avoir laissé à déjeuner, et tout simplement, l'avoir laissé dormir chez moi... je me suis fait avoir. Il m'a réservé un remerciement bien plus sympa qu'un banal texto. Et j'avoue que je suis touché. Je m'attendais pas à ça, venant de lui. Qu'il se soit pris le temps d'y penser, de passer la commande, l'avoir cherchée et payée, surtout que ça a dû lui couter une blinde, et enfin la ramener ici. Encore une fois je me dis que je le connais à peine, et que je m'étais basé sur les clichés et les rumeurs véhiculées dans la presse. Dans un sens, ça me plait. Ca me plait de voir ce que les autres ne voient pas de lui. Comme une petite porte que j'ai le droit d'entr'ouvrir et personne d'autre, d'après ce que j'ai compris.

C'est pour ça que j'essaie de le retenir, pour lui prouver que ça m'a vraiment plu et que j'ai envie de partager ça avec lui. De passer un moment avec lui parce que j'en ai envie, et que j'apprécie sa compagnie autrement que quand il est en train de sangloter dans mon pull ou m'aguicher alors qu'il est totalement fait. Je lui sers une bière, on trinque, sauf que j'en ai à peine descendu une longue gorgée qu'il se bloque d'un coup. Il devient pâle et et recule, avant de se forcer à sourire.

Eh...tu es sûr que ça va? Je te l'ai dit ça me ferait plaisir que tu restes et qu'on partage tout ça tous les deux...

Mais il continue à bredouiller des excuses qui sonnent bien vite comme un moyen de se barrer de chez moi vite fait. Et j'avoue que je ne comprends plus rien. Il voulait me faire une surprise, et au moment où je lui dis que ça m'a plu et que justement, j'aimerais la partager avec lui, et passer la soirée en sa compagnie, le voilà qui a l'air de...j'en sais rien. De flipper? Oui mais pourquoi? A part le fait qu'il ait pris de la bouffe de l'indien le plus pourri de la ville simplement dans l'espoir que je sois malade comme un chien ou que je me chope des amibes, je vois vraiment pas pourquoi il réagirait comme ça. Vraiment pas. Je repose ma bière et me relève, me rapprochant de lui. C'est là que je remarque ses mains qui tremblent, et je fronce les sourcils. Mais putain, qu'est-ce que j'ai fait pour le mettre dans un tel état? Je m'approche, inquiet.

Julian? Julian t'es sûr que ça va? T'es tout pâle... Je... y'a pas de souci si tu dois aller au club t'en fais pas. C'est déjà super gentil de t'être donné tout ce mal. Ok? Alors si tu dois filer laisse moi juste te raccompagner à la porte.

Je le suis jusqu'à l'entrée mais même là le temps que j'arrive il a déjà enfilé sa veste et s'est à moitié glissé dans le couloir, s'excusant une dernière fois avant de fermer la porte, et me laissant comme un con dans mon appart maintenant vide. Je me rends compte que oui, j'aurais vraiment aimé qu'il reste, et discuter un peu avec lui. Avec moi il est une toute autre personne, douce, gentille, fragile même, et intéressante. J'espère simplement avoir d'autres occasions de voir cette facette là du fameux TJ Hammond, qui pour moi colle mieux avec "Julian". Un peu comme Jekyll et Hyde. Hyde c'est TJ, le fêtard, le débauché, qui aime trop souvent finir ses soirées bien défoncées, ou en charmante compagnie. Parfois les deux. C'est le fils du président, un personnage médiatique. Et il y a le DrJekyll. Julian. Le gamin un peu paumé qui a du mal à se lier, parce que tout le monde voit en lui que le fils du président et rien d'autre, et qui même s'il a largement passé la vingtaine, a encore besoin de ses parents... Et alors que je retourne jusqu'à la table chargée de bouffe, je me demande ce qui a bien pu provoquer un tel volte-face. Est-ce que j'aurais merdé? Je l'aurais fâché? J'en sais rien et j'aime pas ça...

Finalement je me sers du fameux curry avec du riz parfumé, que je dévore avec plaisir devant un film. C'est là que mon portable sonne et je suis soulagé de lire son message. Je n'ai rien fait de mal, il était tout simplement attendu. Je pianote entre deux bouchées.

"Non, par vengeance je vais tout finir pour qu'il ne te reste rien. Et mon obésité morbide sera ta seule et unique faute. Tu t'expliqueras avec elle! Bonne soirée Julian"

Puis je repose le portable et finit mon film. Je traine les pieds en baillant jusqu'à la cuisine, et je prends le temps de tout emballer et congeler. Parfait pour les soirs où j'aurais envie de manger et aucune envie de cuisiner. J'aurais de quoi faire. Je passe par la douche, enfile mon pyjama, et m'écoule avec bonheur assez tôt. Le matin je suis frais et reposé. La vache, ça fait du bien. Je prépare mon petit déjeuner et file bosser. J'avoue que toute la journée je guette Julian, mais je ne le vois pas. Il est sûrement rentré tard et il émerge difficilement dans la chambre au-dessus. A midi Helen a un déjeuner d'affaires et je file me chercher de la bouffe italienne, en prenant aussi une portion pour lui, au cas où il daignerait se réveiller pas trop tard, et je commence à manger en relisant un rapport.

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Andréas
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Andréas
Mar 26 Juil - 15:24
What a mess we make
“And I'm possessive, it isn't nice ? You've heard me saying that  smoking was my only vice.”
J
e suis là, dans le club, un verre en main, à sourire, à alimenter des conversations plus convenues les unes que les autres et pourtant, le seul qui a réellement mon attention est celui qui est dans son appartement, à manger du poulet au curry. Lui pour qui je suis Julian. Les paupières closes, je peux encore entendre au travers de la musique assourdissante sa voix au loin… Je peux encore imaginer ses lèvres qui tracent mon prénom et lui confère une certaine unicité. Il est le seul à m'appeler ainsi… Mes parents préfèrent Thomas, mon frère aussi, et pour le reste du monde, je ne suis que Tj. Il n'y a que lui qui semble vouloir me regarder autrement que comme un gamin arrogant et insolent qui fait des conneries pour tromper l'ennui… En quelques soirées en ma compagnie, j'ai l'impression que lui a su voir au-delà de tout ça… Qu'il a été capable de comprendre ce que les autres ne veulent pas voir. Je porte à mes lèvres mon martini et ne trouve en l'alcool aucun réconfort. Je devrais être content d'être au club, à rire et à discuter avec ceux qui se comportent le plus comme des amis avec moi mais…. Mais ce soir mes sourires n'atteignent pas mon regard et boire n'aide pas à faire taire la voix de Steve dans mon esprit. "Julian, Julian…", voilà ce que j'entends dans la foule entre deux morceaux, tandis que tout les corps qui m'effleurent semble être le sien et que toutes les mains qui passent près de moi semblent être la sienne qui souhaite me faire rester avec lui. Mes bagues tintent contre le verre et au fil des secondes qui passent, je tente de ne pas prêter attention au regret qui lentement m'étreint. J'essaye de ne pas me dire que j'aurais peut-être été plus à l'aise avec lui, dans son appartement qu'ici. Je pense à la bouffe que je pourrais partager avec lui et aux discussions que nous pourrions avoir. Je ressasse tout ça en buvant mon martini, ne trouvant finalement en cette soirée rien qui ne saurait occuper réellement mon esprit. "Julian", est bien la seule chose que j'ai envie d'entendre. Alors feignant une envie de me défoncer au calme, loin du bruit et des possibles caméra, je m'éclipse de la foule, de la musique et de cette ambiance festive qui n'arrive pas à me retenir, passant par le carré VIP pour récupérer de quoi m'aider à dormir, m'enfilant une ligne ou deux avant d'aller retrouver mon chauffeur qui m'attend devant le club, lui disant avec un demi-sourire qu'aujourd'hui j'ai envie d'être raisonnable. Celui-ci n'a pour seule réponse qu'une profonde indifférence, m'ouvrant simplement la portière pour que je m'installe sur la banquette de la berline hors de prix. Le moteur commence à gronder et sans un mot de plus, je me laisse bercer tout le long du trajet, étrangement las. Nous finissons par arriver à la maison et alors que je passe la porte de celle-ci, je ne m'étonne pas de ne croiser me personne. Non… C'est normal. Ma mère est sûrement à un diner, mon père j'ai bien arrêté de me poser la question et Douglass… Lui file le parfait amour avec sa moitié… Alors en cette soirée, il n'y a que moi qui erre dans cette maison qui m'a toujours semblé terriblement vide. Je pousse un soupir et monte directement à l'étage, allant me réfugier dans ma chambre qui est peut-être le seul endroit de cette baraque qui donne l'impression d'être habité par un être humain… Contrairement aux autres pièces qui sortent tout droit d'un magazine de design. Le long de mes épaules je fais glisser ma veste en cuir qui termine sur une chaise alors mes chaussures sont elles abandonnées près de la porte. Je verrouille celle-ci et me laisse ensuite tomber sur mon lit, fixant mon plafond, les lèvres légèrement entrouvertes. "Julian." Maintenant que je suis dans un silence presque parfait, les échos de sa voix se font des murmures qui semblent caresser ma nuque et faire glisser le long de mon échine un frisson délicieux qui se perd au creux de mes reins. Je bats des cils et déglutis, défaisant déjà les premiers boutons de ma chemise, permettant ainsi à mes doigts de se glisser sur mes clavicules. Mon souffle s'accélère à peine tandis que du bout des doigts, j'éveille mon corps, laissant ceux-ci se perdre tout d'abord sur mon torse et ma gorge avant de terminer sur l'un de mes mamelons déjà dur. Ma bouche semble se faire plus sèche alors que ce simple contact éveille en moi bien des envies. Derrière mes paupières, j'imagine que ce sont ses doigts qui se perdent sur ma peau, et que c'est son souffle qui vient remplacer ma main, puis ses lèvres. Je m'imagine le sentir au-dessus de moi, à me dominer, glissant une main dans mes cheveux, l'autre se posant sur ma hanche pendant qu'il vient de sa langue et de ses dents l'un de mes tétons, espérant peut-être de ce fait m'arracher un premier soupir qui annoncerait les gémissements à venir. J'imagine sa barbe qui viendrait doucement picoter ma peau et me faire frémir. De mon autre main je termine d'ouvrir ma chemise et déjà, je m'occupe d'ouvrir mon jean, laissant mes doigts se perdent sur la peau fine et tendre qui est sous mon boxer. Non…. Doucement… Steve prendrait son temps. Il me ferait cambrer le dos et prier pour plus… Il attendrait que l'envie et l'impatience me fassent trembler d'envie. Sur ma peau il ferait courir sur ses lèvres, dessinant ainsi la courbe fine de mes muscles , laissant mon anatomie devenir un territoire qu'il découvrirait et observerait frissonner pour lui. Steve lui laisserait ses dents effleurer mon ventre avant de se perdre sur la fine ligne de poils qui amorce la toison délicate qui surplombe mon membre déjà presque dur. Mon coeur accepte enfin de s'affoler face à mes doigts qui suivent le tracé de ses lèvres et de ses mains que je fantasme, éveillant de ce fait mon corps à une pulsion primaire, à une envie que seule la chair peut avoir. Ma chemise grande ouverte et le souffle court, je défait mon jean et le retire, faisant ensuite glisser mon boxer le long de mes jambes. Simplement vêtu de ma chemise, une main s'occupant toujours de délicieusement maltraiter l'un de mes mamelons, je laisse l'autre se glisser sur mon membre durcit par l'envie que Steve soit là et que ce soit ses doigts qui lentement effleurent cette partie de mon anatomie. Les yeux clos, entre deux soupirs, j'imagine que ce sont ses doigts qui se referment sur mon membre et qui commencent doucement à lui prodiguer de longues caresses langoureuses… J'imagine que ses lèvres se perdent sur ma gorge tandis qu'il m'arrache mes premiers gémissements. Pendant de longues minutes, je ne cesse de me caresser ainsi, ne pensant qu'à lui, ne rêvant que de son corps et de sa voix, de ses caresses et de son regard. De légères plaintes viennent se glisser d'entre mes lèvres alors que ce sont mes doigts qui descendent de mon torse jusqu'à l'entre de mes fesses, me caressant longuement avant dans un moment de témérité d'en glisser un premier en moi. Mon souffle semble mourir sur le bout de mes lèvres quand j'imagine que ça pourrait être lui, en moi, en cet instant. Je cambre le dos et rapidement un second doigt rejoint le premier, m'arrachant un autre gémissement tandis que de plaisir mon membre se poisse lentement. J'écarte un peu plus les cuisses et je rêve de sentir son corps se presser contre le mien, je rêve de son souffle sur ma peau et des murmures qu'il pourrait avoir à mon oreille. "Julian…" Je frémis et gémis de manière presque indécente alors que mes caresses se font plus fiévreuses. Comme gourmand, je roule des hanches et ose soupirer son prénom, m'abandonnant rapidement à un plaisir, à une extase que j'aurais aimé ressentir avec lui…. Lui qui aurait saisit entre ses doigts ma gorge pour la serrer tendrement tandis qu'il roulerait des hanches en moins. Entre mes doigts et en un long gémissement je viens, laissant les affres de ce plaisir brutal m'envelopper avec une certaine douceur. Steve serait là, il viendrait me prendre dans ses bras, il me cajolerait sûrement parce qu'il doit être de ce genre d'amant, il me ronronnerait peut-être à l'oreille que c'était bien et que j'ai été bon pour lui. Il me volerait sûrement un baiser avant de caresser mes cheveux humides… Mais le fait est qu'il n'est pas là et qu'il ne le sera probablement jamais. Les brumes de l'orgasme se dissipent et je rouvre les yeux, me redressant légèrement pour contempler ce que j'ai pu faire en pensant à lui… Un vague sentiment de honte s'empare de mon être et désireux d'oublier ce moment que je trouve presque sale, je vais jusqu'à la salle de bain, me nettoyant rapidement avant d'aller me glisser sous mes draps, cherchant dans mes oreillers un semblant de repos.

Je n'ai pas idée de l'heure qu'il peut être quand j'ouvre les yeux. Tout ce que je sais, c'est qu'en bas tout n'est plus aussi silencieux qu'hier. Au loin j'entends des téléphones qui sonnent, des bruits de pas au rez-de-chaussée, des voix étouffés. Le temps d'un instant, je suis bien tenté de simplement rester dans ma chambre, à ignorer toutes les perruches qui bossent pour ma mère et qui s'agitent pour lui faire gagner cette putain d'élection. Et si oui, j'aimerais ne pas avoir à me frotter à nouveau à son équipe, en restant sagement enroulé dans mes draps, c'est mon estomac qui me force à me lever pour enfiler quelques vêtements. Avec une pointe d'agacement, j'enfile un jean et un t-shirt, descendant pieds nus l'immense escalier de cette demeure, tombant alors nez à nez avec Steve qui visiblement profite de sa pause déjeuner. Bien malgré moi un rougissement m'échappe rien qu'à poser mon regard sur ses épaules, ne pouvant m'empêcher de repenser à cette nuit que j'ai passé, à fantasmer sur son regard et ses mains puissantes. Presque gêné, je tente de m'approcher, endossant ce rôle de gamin bien trop sûr de lui, quand dans les faits, je suis plus un ado qui a pris du plaisir à s'imaginer être dans son lit. Un sourire se glisse sur mes lèvres et d'une voix encore légèrement rauque à cause de la nuit, j'entame cette conversation que j'estime être matinale.

"Steve… Je vois que finalement, tu n'as pas abusé du curry… Tu as même été plutôt sage… À t'entendre hier, je croyais que j'allais te trouver à rouler aux côtés de ma mère…"

Je tends la main pour ouvrir le frigo, tirant de celui-ci une bouteille de jus de tomate, ne pouvant m'empêcher de plisser le nez. Je reviens pourtant m'installer non loin de lui, jetant un coup d'oeil à son assiette.

"Tu ne m'as même pas dit si il était à ton goût…"

Drôle de manière de lui demander si il a apprécié de manger sans moi, d'être seul et de ne pas m'avoir dans les pattes. Mon estomac gronde une fois de plus et alors que je tente de faire taire ma faim en avalant une gorgée de tomate. Comme un gamin je fais la moue, m'essuyant rapidement le coin des lèvres.

"La vache… Ce n'est vraiment bon qu'avec de la vodka ce truc…."

Et pourtant, je porte de nouveau la bouteille à mes lèvres, avalant une autre gorgée de ce breuvage au goût infâme. J'ai un léger soupir avant de lui glisser un regard, souriant faiblement.

"Au final, j'aurais mieux fait de rester avec toi hier soir… Au club je n'avais rien à manger et j'avoue que j'ai regretté de ne pas être resté avec toi pour manger un peu de poulet au curry."

J'aurais dû rester… Et maintenant que j'ai le nez dans ma bouteille de jus de tomate, je rêve de l'entendre me dire que je peux toujours venir me réfugier chez lui.
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Mer 27 Juil - 17:31


Future starts slow

Steve Rogers & TJ Hammond

Je suis quelqu'un qui aime bien être seul, de temps en temps, mais je ne me définirai pas comme un solitaire. J'ai parfois besoin de souffler, mais j'aime voir du monde. J'aime discuter de tout et de rien, aller prendre une bière après le boulot, voir un film, manger un bout, ce genre de choses. Et c'est vrai que là, alors qu'il me file entre les doigts à peine j'ai franchi le seuil de l'appart, j'aurais aimé qu'il reste. J'aurais aimé qu'il s'asseye en face de moi et qu'on s'attaque tous les deux à cette montagne de bouffe indienne à l'odeur délicieuse qui est posée sur la table. J'aurais aimé parler de tout et de rien, de préférence sans crise de larme, plutôt que de me retrouver tout seul. Parce que finalement, depuis que je suis là, je n'ai pas eu le temps de faire grand chose. J'ai croisé Sam une ou deux fois quand il était de passage en ville, mais sinon, j'ai pas eu l'occasion de sortir, à part pour suivre Helen. En tant que chargé de campagne je rencontre beaucoup de monde, mais pas des masses à qui je proposerais d'aller boire une bière et de regarder un match. Au final, à part le boulot, qui me prend quand même vachement de temps, il faut le reconnaître, je ne vois personne à part Julian. Et si les première fois c'était surtout des missions de sauvetage, pour éviter qu'il ne ruine la campagne de sa mère, mais surtout pour éviter qu'il se mette dans des situations pas possibles, plus récemment c'était agréable de passer du temps avec lui.

Bien sûr je le connais à peine, et c'est pas comme si on avait eu de longues discussions, mais c'était quand même sympa, de passer du temps avec lui, d'en savoir plus. Et j'ai envie de recommencer. Je soupire en mangeant, après avoir répondu à son texto. Je traine avec le fils de ma patronne. Un mec de dix ans de moins que moi. Un mec qui a des parts dans un club et qui fait la une des tabloïds alors que j'ai fait sciences politiques à Berkeley et que j'ai bossé avec des sénateurs et des députés. Un monde nous sépare. Et finalement... finalement il a un peu levé le masque, et ce que j'en ai vu m'a donné envie d'en apprendre plus sur ce petit gosse, fils du Président, et d'une future candidate. Et après tout, ça n'amène à rien. Lui connaît la ville, il aura des idées de trucs à faire, et qui sait, on ne se reparlera même plus une fois mon job terminé, à part au détour d'un meeting ou un dîner mondain. On verra, ça n'engage à rien de toute façon. Et ouais... en regardant la bouteille vide à moitié entamée qu'il a laissée sur la table, je me dis que j'aurais bien aimé qu'il la termine avec moi.

Finalement, le lendemain la vie reprend son cours. Après une bonne nuit de sommeil, un bon film, un bon repas, je suis d'attaque pour retourner dans l'arène, sans perfusion de caféine. La matinée est longue mais chargée, entre coups de fil, planification d'interviews, gestion de l'agenda d'Helen et autres, le temps file au galop. C'est seulement après l'heure du déjeuner que la troupe s'éparpille. Par chance, ma patronne me dit qu'elle n'a pas besoin que je l'accompagne, et je soupire de soulagement. Pas besoin de me trainer à l'autre bout de la ville. Je vais plutôt pouvoir rester là et continuer à bosser plutôt que de faire le pied de grue. Je file à pied jusqu'au traiteur italien, prenant de quoi faire, et la petite marche dans l'air frais me fait du bien. Pas de téléphones. Pas de mails. Pas de fax. Juste le vent et les oiseaux. Je reviens peu après avec un sac et m'installe à la cuisine, feuilletant un rapport de sondages avec un thé et ma portion de lasagnes devant moi. Plongé dans ma lecture, je sursaute quand j'entends une voix qui s'élève dans la pièce alors que je pensais que j'étais seul. Et je souris en voyant Buck, les cheveux en bataille, qui s'avance vers le frigo, avant de rire franchement en l'entendant.

T'as vu hein? J'ai un bon métabolisme, j'ai de la chance! J'ai même pu décommander les déménageurs que j'avais réservés hier soir pour ce matin. Et les entrepreneurs qui devaient agrandir la porte. C'est fou.

Je prends une bouchée de lasagnes en le regardant piocher une bouteille de jus de tomate avant de s'asseoir près de moi.

Oh. Pardon Julian. C'est juste que tu as pas répondu à mon message et comme tu m'as dit que tu devais être au club je voulais pas te déranger. Mais oui c'était délicieux. J'en ai rarement mangé d'aussi bon. Merci encore d'avoir fait tout ça, c'était vraiment sympa. C'était une chouette attention de ta part!

Il porte à nouveau le jus de tomate à ses lèvres et j'éclate de rire en l'entendant.

Il est même pas 13h. C'est un peu tôt pour attaquer un Bloody Mary. Par contre si tu as faim j'ai pris des lasagnes pour deux. Il reste une barquette dans le four. Essaie, ils sont délicieux.

Je continue à manger, l'observant se servir avant de revenir s'asseoir face à moi, un sourire aux lèvres. Pourtant, je hausse un sourcil, d'abord surpris, puis touché de l'entendre dire qu'il aurait préféré passer la soirée en ma compagnie plutôt que d'être au club. Franchement, je m'y attendais pas.

Vraiment? Toi le fêtard de Washington, tu aurais préféré une soirée plan plan avec un vieux crouton qui bosse pour ta mère? Allons, ça te ressemble pas!

Je ris doucement, avant de me calmer.

J'aurais bien aimé que tu restes, moi aussi. C'est pas facile de se retrouver parachuté dans une ville où on connaît absolument personne à part les relations de boulot, sans savoir quoi faire et où aller. Et mine de rien j'ai bien aimé les soirées qu'on a passées ensemble. Les moins chaotiques, bien entendu! D'ailleurs... vu la quantité absolument indécente de nourriture que tu as commandée, il en reste assez au frigo pour au moins trois ou quatre repas à deux. Alors tu passes quand tu veux, ça me ferait plaisir.

Je bois une gorgée de thé avant de reposer mon regard sur lui.

Et d'ailleurs, comme je suis le petit nouveau de Seattle, est-ce que t'aurais des endroits un peu sympa à me montrer? Des trucs de touristes? Histoire que je ne raconte pas à ma soeur que j'ai passé plusieurs mois ici sans rien avoir vu à part la Maison Blanche et le Capitole pour le boulot. On pourrait... enfin si tu veux hein, sortir. Voir un match de basket ou aller au ciné? J'en peux plus de passer mes soirées seul chez moi quand je suis pas traîné à un repas pour la campagne de ta mère. Et ma soeur commence à en avoir marre que je la skype sans arrêt pour passer le temps. Encore une fois, je t'oblige à rien, et je comprendrais que t'aies pas envie de faire babysitter pour un vieux croulant comme moi!

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Andréas
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Andréas
Jeu 24 Nov - 20:00
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"S
teve, y'a pas d'heure pour un bon Bloody Mary."

Le nez dans ma bouteille, je tente d'accompagner cela d'un sourire, sans grande conviction. Qui a envie de croire ça ? De penser que c'est une bonne chose à mon âge de vouloir autant se soûler ? Tous savent que j'ai un problème, que j'arrive pas à sortir de ce putain de cercle vicieux, mais personne cherche réellement à m'en tirer. Alors certes, y'a plus une goutte d'alcool dans la maison, et je serais bon pour un nouveau séjour à l'hôpital si on m'attrapait à être dans un état second… Mais pourtant, je ne sens pas une main sur mon épaule ou mon dos pour me pousser vers l'avant. Y'a que les attentes des autres, les regards pleins de jugement et le classique "faut que tu fasses un effort" au bout des lèvres de tout le monde. Faut que je fasse effort, parait-il, que je me reprenne en main et que je décide d'avancer, comme si c'était simple. Tout le monde me dit que j'ai meilleure mine, sans se rendre compte que je m'enfonce toujours dans les mêmes travers depuis des mois. Y'a rien qu'à changer, je suis juste devenu plus doué dans l'art de cacher ce qui se passe dans ma tête et ma vie. Thomas Julian Hammond est le fils qui doit aller mieux pour le bien de la carrière de sa mère, le deuxième fils qui doit faire des efforts pour le bien commun… Celui qui doit arrêter de boire et de se faire passer dessus par les sénateurs du coin. J'suis ce fils, celui dont on a honte, celui qu'on cache, celui qu'on regarde avec les yeux pleins de larmes. J'suis celui qui blesse, celui qui déçoit. Mes doigts se referment autour de la bouteille fraîche tandis que du regard, je fixe le fond de jus de tomate qu'il me reste. Je ne sais pas ce que je fous là, surtout après ce qui s'est passé hier soir. Et pourtant, entre deux réminiscences de cet instant de frissons et de gémissements délicats, je suis là, à attendre de lui je ne sais trop quoi. Nerveusement, je laisse le bout de mes doigts se perdre sur la bouteille de jus de tomate, n'arrivant pas à comprendre ce que je cherche chez lui. Un ami ? Un passe-temps ? Un amant ? Un confident ? Ou aimerais-je qu'il soit un subtile mélange de tout ça ? Je ne sais pas. Je ne veux pas savoir. Je veux juste boire mon jus, lui adresser un dernier soupir et disparaitre. Je ne veux pas m'attacher… C'est trop dangereux.

Mais Steve est là pour me retenir. Il a une remarque, puis un rire et c'est tout ce dont il a besoin pour que j'ai envie de rester un peu plus avec lui. Je relève les yeux vers lui et je cesse de respirer en regardant ses lèvres pleines dévoiler ses dents que j'ai imaginé hier sur ma gorge. Comme un adolescent, je rougis à moitié avant de bredouiller quelques mots qui n'ont pas de sens là où lui continue, insiste et a pour moi le discours que je ne pensais pas entendre un jour franchir ses lèvres. Presque gêné, je ne sais que faire de ses aveux, restant muet peut-être bien trop longtemps pour qu'il ne s'en offusque pas. Les lèvres entrouvertes, je ne sais que faire, que dire et que penser de ce que j'estime être trop intime pour m'être confié ainsi. Comme un idiot, je cherche longuement mes mots avant d'être capable de sourire.

"Ouais… J'imagine que ça ne doit pas être simple… De tout quitter pour un job qui pourrait faire de toi l'homme le plus demandé de tout Washington ou au contraire détruire ta carrière…. Mais, je dois avouer que je ne pensais pas que tu puisses avoir tant de temps à toi pour t'ennuyer… Je pensais au contraire toujours te déranger ou t'empêcher de faire un truc en venant te voir, si j'avais su… Je serais venu plus souvent…"

Non, non. Arrête. Arrête immédiatement ce que t'es en train de faire. C'est une connerie ça TJ. Tu l'as déjà faites des tas et des tas de fois. Pourquoi tu recommences ? Pourquoi je recommence ? Je sais que c'est une erreur de s'approcher des hommes tels que lui. Je sais qu'ils sont égoïstes et sûrement bien trop attaché à leur putain de job… Alors pourquoi est-ce que je recommence ? Qu'est-ce qu'ils ont que je trouve si fascinant ? Est-ce le fait qu'ils soient capable de me briser en un claquement de doigt ? Ou qu'être avec eux me donne l'impression de danser au milieu d'un brasier ardent qui ne rêve que de me dévorer ? Je ne sais pas. Je n'ai pas envie de savoir. Ma langue passe rapidement sur mes lèvres. C'est le moment où je dois fuir. Celui où je dois m'esquiver et ne plus jamais revenir. C'est le moment de tout abandonner. C'est l'instant où je dois tout briser, tuer dans l'oeuf la relation qui me ferait de toute façon souffrir.

"Après, je ne ferais pas un bon guide pour les trucs à touriste… Personnellement, ça me fait chier, et j'estime que quand tu voyages, faut pas aller là où les autres vont. Faut découvrir, tu vois ?  Donc je pourrais te montrer tout les endroits cool dans lesquels traîner et s'amuser toute la nuit…. Genre, je connais un club…. J'suis sûr que tu en serais raide dingue…. Ça te rajeunirait en plus."


TJ. Non.

"T'en dis quoi ? Ce soir, toi et moi, on fait ce qu'on sait faire de mieux à Washington : faire la fête." J'ai un sourire de sale gosse alors que je me penche vers lui, délaissant la bouteille pour venir attraper une fourchette et piquer dans son plat de lasagne. Je mâche une bouchée avant de reposer le tout et de me lever.

"19h30. 20h au plus tard. Je passe te prendre chez toi et promis, on rentre tôt et rien d'autre que de l'alcool ne sera consommé."

J'hésite avant de poser une main sur son épaule et de me pencher pour déposer sur sa joue un rapide baiser. Je me recule vivement avant d'ajouter.

"Tu me fais pas faux bon, hein ?"


J'ai merdé. J'ai grave merdé. Pourtant j'ai un autre sourire, un clin d'oeil et voilà que j'attrape ma bouteille avant de quitter la cuisine comme un prince, remontant dans ma chambre, pour  me laisser tomber sur mon lit. Le visage dans l'oreiller, je me maudis, m'en voulant d'avoir été une fois de plus faible. Qu'est-ce que ça m'aurait coûté de dire non ? De perdre la seule personne dans cette ville qui accepte de me parler ? Sûrement. Agacé par ma propre stupidité, et après un soupir, je roule sur mon lit afin d'être capable de contempler le plafond de ma chambre. Je suis le roi des cons. L'empereur même. Je dis que je ne veux pas une fois de plus m'investir dans une relation qui va me détruire un peu plus et pourtant je l'invite à passer la nuit avec moi. Je couvre mon visage de mes mains et me maudis une fois de plus, réfléchissant tout de même à l'établissement dans lequel je vais le traîner.

Et j'hésite encore quand je suis devant sa porte à 20h et des poussières. Je pourrais le traîner au club, lui faire enchaîner les verres avec moi sur la piste de danse et espérer que ça ne tourne pas trop mal, mais j'avoue que je n'ai pas envie de lui montrer ce que c'est que de vivre ma vie. Je veux encore qu'il pense que je suis juste paumé et que j'ai simplement besoin d'attention. Je ne veux pas qu'il entrevoit l'univers dans lequel j'évolue. Il ne doit pas voir la drogue, l'alcool et l'ivresse. Il doit continuer de penser que je ne vais pas si mal que ça. Alors pour l'instant, je le tiens loin du club. Je toque à sa porte, et lui souris quand il ouvre, glissant mes mains dans les poches de mon jean sombre. Décemment vêtu, je me fais radieux avant d'avoir un léger sifflement.

"Eh ben… Tu sors les grandes tenues ? T'es presque trop bien habillé pour ce que j'ai prévu ce soir… T'es toujours partant pour l'aventure, j'espère… Parce que ce soir, on va sur les berges… Y'a des restaurants sympa dans le coin, et la balade sur les bords du fleuve, c'est un des trucs obligatoire à faire en ville…."


Si on souhaite gagner le coeur de la personne qui nous accompagne. Putain. J'suis en train de faire n'importe quoi.
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Tiny Steve Obsession
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Mer 7 Déc - 15:46


Future starts slow

Steve Rogers & TJ Hammond

Si on m'avait dit que je sympathiserais avec le fils de l'ancien président, le fils de ma patronne, qui court pour gagner la Maison Blanche à son tour, je pense que j'y aurais pas cru. Vraiment. Je me serais marré en disant que je n'aurais jamais rien à dire à un fêtard qui passait son temps à sauter sur tout ce qui bouge, faire la fête, prendre toutes sortes de trucs et avoir le talent naturel de faire la une des tabloïds. Ouais... j'aurais haussé les épaules en répondant que de toute façon, un type comme ça et moi on n'était pas du même monde, et qu'on n'aurait rien, mais alors rien en commun. Pourtant... pourtant me voilà face à lui, dans la cuisine de sa mère, en train de discuter d'éventuelles sorties à faire tous les deux. Au fil du temps passé avec lui, dans des circonstances plus ou moins... chaotiques, je découvre un autre TJ. Enfin non, je découvre Julian, celui qu'il est quand il est avec moi, un jeune homme intéressant, drôle et fragile, loin de l'image clinquante de play boy que tout le monde a de lui. Et étrangement, ça me rend fier. Ca me rend fier de me dire qu'il s'est montré à moi. Qu'il s'est ouvert. Que j'en sais plus sur lui, sur sa vie...sur qui il est vraiment. Qu'avec moi il ne joue pas, ou au moins pas tout le temps...

On discute de mon statut d'exilé solitaire ici, et je souris en coin en hochant la tête.

Ouais, je risque gros, mais c'est le goût du risque... Si ça marche, si je fais du bon boulot et si la chance est avec moi... ça m'ouvrira des portes géniales pour plus tard. Des opportunités énormes... c'est un foutu jeu de poker dans lequel je me lance mais ça vaut le coup... Et puis honnêtement, à part les gens du milieu donc...on ira pas jusqu'à cramer ma bagnole ou jeter des oeufs sur ma façade. Quant au reste... même si je rentre tard, je vais pas me coucher tout de suite, et c'est juste pas facile de trouver un appart vide. A Seattle j'ai mes amis, ma soeur, je trouve toujours des gens à voir ou quelque chose à faire, ici...C'est l'inconnu. Du coup si à l'avenir je suis à la maison, et seul, hésite pas à passer quand t'en auras envie, pour voir un film, papoter, boire quelques bières... ça sera agréable!

Pendant une seconde j'aurais presque l'impression qu'il me fait du gringue, à regarder mes lèvres ou avoir ce grand sourire idiot... Mais non. Il me voit sûrement comme un grand frère, et rien d'autre. Pas comme quelqu'un avec qui il pourrait se passer plus, et tant mieux. Ca serait dangereux, très dangereux, de mélanger coeur et boulot, surtout dans ce monde. On pardonne tout à certains, et rien à d'autres... et je pars avec le désavantage de ne pas venir d'une grande famille, ou d'avoir un million de contacts influents...j'ai vraiment tout à perdre... Je lance quelques idées, pour sortir, des choses qu'on pourrait faire tous les deux, et qui de mieux que lui, qui a grandi à la Maison Blanche pour me montrer les endroits à voir de sa ville? Pourtant sa réponse me fait hausser un sourcil avant de rire légèrement. Et voilà, il a remis son masque de sale gosse... Il est TJ, et non plus le Julian que j'ai tenu dans mes bras parce qu'il a craqué face à quelqu'un qui avait pris du temps pour lui. Il est le TJ des tabloïds. Il est TJ fils du président et plus le gamin paumé qui s'est endormi contre moi et que j'ai fait dormir dans mon lit...

Je...écoute oui, pourquoi pas. Demain j'ai rien de prévu avant l'après-midi donc le vieux croulant que je suis pourra se remettre de cette soirée de folie.

Je hausse un sourcil en le voyant piocher dans mon plat, étouffant un léger rire.

Ca marche sale gosse, je te laisse m'emmener pour une nuit de débauche presque sage. Je serais prêt!

Pourtant quelque chose me dit de faire gaffe. Quelque chose, mon système d'alarme personnel... et si on me voit avec lui dans un club? Et si ça jase? Bien sûr il s'est absolument rien passé et c'est pas prêt de changer mais... les médias préfèrent être les premiers à balancer une merde, quitte à se rétracter après, plutôt que de laisser passer le scoop du siècle. Quelque chose en moi me dit que c'est une mauvaise idée, mais après tout... on ira juste danser et boire quelques verres. Ouais... une sortie entre potes... enfin...C'est ce que je pensais jusqu'à son baiser sur ma joue, qui me fait sursauter. Je m'y attendais pas. Est-ce que c'était juste gentil? Plus? Une idée cachée derrière tout ça? J'en sais rien et ça me perturbe un peu...

Ouais je te le promets, je serai là...

Je le regarde filer avant de retourner au boulot. La journée passe vite, entre réunions, rendez-vous, appels pour dégoter des interviews et des trucs de charité pour Helen... je pars tout juste à temps pour rentrer, me doucher et me changer. Je pioche un jean bleu marine, une chemise rayée et un veston de costume, simple et passe partout. D'ailleurs, je suis en train de boutonner mon veston qu'on sonne. Je vais ouvrir et souris en le voyant sur son 31.

Eh beh tu m'as pas menti en disant que tu te faisais beau! Et je...tu m'avais dit qu'on allait sortir alors j'allais pas venir en jean baskets ou en costume trois pièces. Donc ce soir tu seras mon guide jeune padawan Julian... emmène Obi Wan Kenobi manger un morceau et boire des coups...

Je me mets à rire en enfilant mes pompes et j'attrape mon blouson d'aviateur, que j'enfile. Portefeuille, portable, clés, j'ai tout. Je ferme la porte et le suis dans le couloir jusqu'à l'ascenseur.

Au fait...on prend ma voiture ou tu as la tienne?

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Andréas
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Andréas
Jeu 8 Déc - 21:42
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“And I'm possessive, it isn't nice ? You've heard me saying that  smoking was my only vice.”
J
'ai presque envie de rougir quand il me dit l'air de rien que je suis beau ainsi. Comme une gamine face à l'homme de sa vie, je détourne le regard et souris, murmurant un truc qui ressemble vaguement à un, "Tu parles.", tout en passant bien rapidement sur mes lèvres ma langue. Je suis gêné par son compliment et en même temps, je peine à comprendre pourquoi. Je sais qu'il est le genre d'homme dont j'aime bien avoir l'attention, mais je suis aussi conscient de ce que je fais et de ce que je risque. Je les connais les mecs comme lui, je sais qu'ils sont le genre à te briser le coeur sur un coup de tête parce qu'ils craignent que leur carrière tombe à l'eau à cause de l'apocalypse ambulant que je suis. Je sais qu'ils sont des requins dont il ne faut pas s'approcher et pourtant je suis là, à désespérément chercher l'attention de l'un d'entre eux. Je ferais mieux de l'éviter et de simplement me contenter de ma solitude et de mes habitudes mais voilà, j'ai jamais été raisonnable ou même capable d'apprendre de mes heures. J'ai faillis mourir deux fois et pourtant je continue de m'enfiler autant de cocaïne que possible. On m'a brisé le coeur une fois, et je suis là, à tenter d'en offrir les restes à un autre, juste par envie masochiste d'être à nouveau détruit par quelqu'un qui me dira au bout de six mois de relation avec moi, que ce n'était pas si bien que ça et que quand ça l'était, c'est juste parce qu'il fermait les yeux pour se donner l'impression de faire ça avec une femme. Mais pour lui j'ai un sourire, et même un début de rire en l'entendant alors qu'il tente de mettre ses chaussures le plus rapidement possible.

"Je vais surtout tenter de ne pas trop te bousculer dans tes habitudes... Faudrait pas que tu sois trop déboussolé pour ta première fois..."


Adossé contre le chambranle de la porte de son appartement, je le laisse terminer de se préparer, non sans me demander si je ne tiens pas là ma dernière chance pour tout annuler et me protéger du désastre à venir. Le temps d'un battement de coeur, je me demande si je ne devrais pas tourner les talons et lui cracher au visage en disant que c'était une mauvaise idée ou une perte de temps de tenter de me rapprocher de lui, afin de tuer dans l'oeuf tout début de relation, même amicale, qui pourrait naître entre nous. En une seconde, j'en viens à considérer de lui jouer le coup du TJ arrogant et mauvais qui n'hésite pas à se jouer des autres pour avoir la dose de fun dont il semble tant avoir besoin, avant de chasser cette simple idée d'un battement de cils et de la douleur causée par mes incisives dans ma lèvre. Je me recule presque mécaniquement pour lui permettre de verrouiller son appartement et ne remarque pas toute de suite qu'il porte le blouson que j'affectionne tout particulièrement et que j'ai faillis ne pas lui rendre. Et c'est bien uniquement quand il me pose une question qu'en plus de le remarquer, je reviens à moi pour poser sur sa personne un regard perdu avant que je comprenne ce qu'il me veut. Un sourire se glisse sur mes lèvres alors que du bout des doigts, j'appuie sur le bouton de l’ascenseur.

"Eh, je fais les choses bien, alors c'est moi qui conduis ce soir... Histoire que tu profites de la ville et de ses merveilles..."


On entre dans l'ascenseur et alors que les portes se referment sur nous, je lève le nez vers le plafond, laissant passer un ange le temps de ravaler la gêne qui me fait doucement esquisser une moue boudeuse. C'est étrange de me dire que je vais passer avec lui, non pas parce que comme les dernières fois j'en avais sacrément besoin, mais parce que lui en a envie. C'est lui qui m'a retenu par la manche ce coup-ci et non moi qui suis venu pleurer sur le pas de sa porte. La situation est étrange, c'est peut-être pour ça que dans un silence que je trouve épais, je regarde les étages défiler sous mes yeux, avant de quitter en premier l'ascenseur pour retrouver ma Dodge Viper rouge et quasiment flambant neuve sur le parking de son immeuble, dont les plaques portent l'acronyme de cette phrase délicieuse que j'aime à penser que tout les journalistes de la ville lisent. "Bon baisers de TJ." XOFRMTJ. Non sans un sourire je la déverrouille avant de venir m'installer derrière le volant, mettant déjà le contact pour faire rugir le moteur alors que Steve s'installe.

"C'est mon père qui me l'a acheté y'a quoi.... Deux, trois ans." Je claque ma portière et m'attache avant de poser mes mains sur le volant, le caressant de mes paumes avec aux lèvres un sourire et dans les prunelles des souvenirs. "Il disait qu'avec ça, en plus de rendre ma mère folle, je pourrais avoir l'attention de n'importe quel homme de goût."

Je ris légèrement en repensant à ce jour où dans le creux de mes mains il a déposé les clés de cette voiture en disant que ça me ferait sûrement du bien de conduire une merveille pareille. Je me souviens aussi du murmure qu'il avait eu pour ma mère, et cette confidence qui avait teinté ce cadeau d'une pointe d'amertume. Je pousse un soupir et coupe toute question à venir en laissant les basses surpuissantes de la voiture cracher le morceau d'électro un peu sale qui fait toujours vibrer les fenêtres de ma caisse. Je monte le son et écrase à moitié l'embrayage pour passer la première avant de relâcher celui-ci et d'appuyer sèchement sur l'accélérateur. Je laisse sûrement un peu de mes pneus sur l'asphalte, mais c'est pas grave, parce qu'en moins d'un instant, je me retrouve sur la route et dans la circulation, à passer les vitesses sans vraiment regarder le tableau de bord, préférant écouter les rugissements du moteur que je pousse. La musique fait doucement pulser l'envie de taquiner les limites de vitesses et de la prudence. Je reste sage au début, jetant un regard à Steve avant de sourire.

"C'est mon jeu préféré." J'écrase l'accélérateur, grille un feu. "Tu sais ce que j'aime avec cette voiture ? C'est qu'il parait que quand tu te retrouves derrière elle, les phrases arrières te donnent l'impression que deux serpents rouges viennent de te doubler pour mieux se glisser entre les autres voitures." Je double une berline noire pour mieux me glisser entre deux citadines plus classique, sans ralentir. Les battements de mon coeur s'affolent et comme ivre de cette sensation plaisante de frôler les interdits et de flirter avec le danger, j'ignore ce que Steve peut bien me dire, me contentant de me perdre dans ce jeu stupide auquel je m'adonne normalement seul, et qui pour une raison qui m'échappe est en train de se jouer à deux.
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Dim 18 Déc - 15:49


Future starts slow

Steve Rogers & TJ Hammond

Est-ce que c'est une bonne idée? J'en sais rien. Sans doute non. Quelque chose dans mon crâne, une petite voix, est tranquillement assise, les jambes balançant dans le vide, et hoche la tête en répétant sans arrête "Non non non, tu fais une connerie Steve, non non non" et cette sale créature a le don de m'énerver. Pourquoi? Parce qu'elle a raison. Parce qu'une part de moi hurle ''Danger'' à l'idée d'être vu avec le fils de l'ancien président, fils d'une des candidates à la présidence, fils de ma patronne. Tout ça. Tout ça qui fait hurler à ma conscience de me faire illico un compte sur ''On va sortir'' plutôt que d'accepter qu'il me traîne dans ses endroits préférés de Washington. D'aller boire des coups avec n'importe qui d'autre en ville, mais pas lui. Ouais, c'est ce que la logique et la raison me poussent à faire, à dire non, à annuler. Mais ce qui me fait le plus flipper, c'est ma facilité à accepter, sans presque me poser aucune question. Sans même y réfléchir. Pourquoi? Pourquoi est-ce que je suis si emballé à l'idée de sortir avec lui et de m'amuser? Parce que la solitude est une foutue colocataire, et que les soirées passées avec elle sont loin d'être fun. Bien au contraire. Parce qu'il est le premier à me le proposer, tout simplement, et que mine de rien, les soirées à être avec lui étaient assez sympa quand il se mouchait pas dans mon tshirt ou atterrissait bourré dans ma bagnole. Parce que lui a l'air de savoir s'amuser et que j'en ai marre des dîners guindés où on va parler boulot, boulot et encore boulot, où, même si la conversation dévie vers des trucs moins chiants, je dois être en permanence être en train de jouer un rôle, celui du chargé de campagne professionnel, poli et charmant, en devant faire attention en permanence à ce que je fais, et à ce que je dis. Une parole maladroite, une opinion qui n'est pas partagée et je risque d'être grillé. C'est pour ça que malgré le fait que ça puisse être dangereux, j'ai accepté. Pour voir autre chose, faire autre chose que ma routine aussi épuisante que chiante qui est la mienne depuis mon arrivée ici...

Et c'est pour ça que je suis prêt quand il sonne, pomponné, et surtout impatient. J'ai peur qu'il fasse une connerie et en même temps j'ai hâte qu'on en fasse, dans le sens où j'en ai marre de devoir faire attention tout le temps à mon image, mon apparence, mes paroles. Ce soir je veux juste me lâcher, boire sans qu'on pense que j'ai un souci, faire des blagues et ne pas avoir peur qu'on les trouve nulles ou qu'on juge que je suis con, rire fort sans qu'on me regarde de travers. J'ai envie de ça. J'en ai besoin même, de redevenir Steve Rogers et plus ''le chargé de campagne'', et le seul qui m'ait offert cette opportunité c'est lui, Julian... Je me prépare rapidement quand il arrive, tentant de chasser ma conscience qui bourdonne toujours à mes oreilles comme une mouche désagréable et prends mes affaires avant de sortir de mon appart.

Alors, ne pense surtout pas que c'est la première fois que je sors hein. C'est juste ma première soirée non mondaine à Washington, nuance!

J'ai un léger rire alors que je le suis, et il a l'air perdu dans ses pensées jusqu'au moment où je lui demande qui conduit. Bizarrement, j'ai l'air moins emballé que lui quand il me dit qu'il prend le volant et je le suis jusqu'au parking et sans même qu'il me dise quelle est sa bagnole, je la remarque tout de suite. Comme un phare dans la nuit. Un bolide rouge vif qui trône, et quand je vois sa plaque, je suis tiraillé entre sourire et lever les yeux au ciel. Je le rejoins et m'assieds à côté de lui, surpris de me retrouver aussi bas par rapport au niveau de la route. Le siège en cuir baqué m'enveloppe comme une paire de bras et par mesure de précaution je boucle ma ceinture. Putain mais dans quoi je me suis embarqué au final, moi? Je l'observe quand il met ses mains sur le volant et j'ai un léger sourire en entendant la phrase que lui aurait dit son père.

Oui enfin si on aime le côté tape à l'oeil...

Comme pour me punir de ma phrase, ce petit con démarre le moteur et écrase la pédale d'accélérateur, après avoir lancé un morceau d'électro dégueulasse qui crache par le système de son de dingue de sa voiture. La vache, c'est presque autant la musique que la vitesse qui me scotche au fond de mon siège. Je tends la main pour baisser un peu le volume et commence à regarder nerveusement autour de nous alors qu'il quitte le parking pour s'engager sur l'avenue toute proche. Bien trop vite. Et c'est que le début.

Il continue d'accélérer et je vois au compteur qu'on roule déjà à plus de 100 km/h dans une zone limitée à 50. Ma main vient s'agripper à la poignée de la portière, me sentant collé encore un peu plus au fond du siège en cuir moelleux alors qu'avec des coups de volant secs et précis il se glisse entre les rares voitures de sortie.

Julian tu roules trop vite, on est en pleine ville.

Il m'écoute pas. Il continue son petit jeu de trompe la mort pendant que mon coeur bat de plus en plus vite, et une fois ou deux je ferme les yeux, persuadé qu'on va se taper une bagnole, et les ouvrant quand je me rends compte qu'on est encore vivants. Il est foutrement bon, mais ça suffit pas. Une seconde de trop ou de moins et il peut nous expédier à l'hosto ou dans la tombe.

Julian arrête de faire le con!

Alors, quand il manque de percuter une bagnole qui vient sur le côté droit et à qui il a grillé la priorité, j'attends qu'on ait fait quelques centaines de mètres et attrape son frein à main que je relève sèchement, faisant s'arrêter la voiture en un crissement de pneus et un hurlement du moteur, lui faisant presque faire un drift parfait.

Tu y vas doucement sinon je sors de cette bagnole! Je suis venu pour passer une bonne soirée avec toi, pas pour finir à la morgue! T'entends?

J'ai le souffle court alors que je plonge mon regard dans le sien, ma main serrant le frein à m'en faire blanchir les doigts avant de le relâcher lentement.

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Andréas
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Andréas
Ven 28 Avr - 18:17
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L
e feu dans mes veines fait battre mon coeur tandis que devant mes prunelles dilatées par le plaisir et l'adrénaline, il danse les lumières néons de cette cité qui ne dort que pour les vertueux mais qui sait aussi se faire sirène pour ceux qui veulent profiter de plaisirs nocturnes que les braves refusent, par bon sens soit-disant. Le souffle court, le pied sur l'accélérateur et les phalanges verrouillées autour du volant, j'oublie toute prudence pour me perdre dans les affres de ce plaisir malsain qui distille dans mes veines une envie toujours plus prenante de danser avec la mort. Un sourire aux lèvres et Steve à mes côtés, je taquine un peu plus les limites de la prudence et du raisonnable en me rabattant au dernier moment pour esquiver la berline qui en face arrivait. La tête me tourne presque alors que les pneus crissent sur le goudron sec, émettant de ce fait un bruit délicieux qui, couplé avec la techno qui passe en fond, crée un espèce de mélodie malsaine qui sans peine couvre les hurlements de Steve qui doit sûrement s'égosiller et m'ordonner de m'arrêter. Je relève un peu la tête, pointe le menton en avant et esquisse une moue digne de sale gosse que je prétends être pour les caméras et autres journalistes du soir. J'ai rien d'un être fracassé, ni d'un enfant terrible qui sème le chaos pour s'amuser. J'suis un étrange mélange des deux, un assemblage de Tj et de Julian, une subtile infusion qui donne naissance à cet être désinhibé qui ne craint rien et qui se prend immortel. Celui qui s'en fout de se faire attraper par les flics ou de perdre la vie dans un accident de voiture mémorable… Celui qui parfait occulte Tj pour mieux mettre à nu ses pensées les plus sombres et intimes. Celui qui parfois se murmure dans le noir "A quoi bon ?", avant de s'enfiler une autre ligne de cocaïne ou justement, de faire un peu plus rugir le moteur de la voiture hors-de-prix que mon père m'a offert. C'est lui qui en cet instant est aux commandes, et lui, qui après avoir trompé la mort une fois de plus, se prend en plein visage une gifle de la part de Steve, sous la forme du frein à main de la voiture qui est serré et de celle-ci, qui magnifiquement effectue un drifting parfait alors qu'un pied sur le frein, je serre les dents, craignant justement l'accident du fait que je ne contrôle plus la trajectoire de la voiture. Autour de nous, j'entends de nombreux coups de klaxon et quand enfin nous nous immobilisons, je recommence enfin à respirer, je me tourne lentement vers Steve, croisant de ce fait son regard alors qu'il se permet de me faire une leçon sur la prudence.

"J'entends."

Je grince à moitié des dents alors qu'il lâche enfin le frein, me permettant ainsi de reprendre d'une voix pleine de la tension que me fait en cet instant raidir les épaules.

"Mais t'avais pas à faire ça ! Déjà un parce que t'aurais pu nous planter et de deux… Merde ! Je savais ce que je faisais ! C'est pas la première fois que je conduis ! Pourquoi tu me fais pas confiance putain ?! Je suis pas un gamin !"

Je pousse un soupir avant de passer une main dans mes cheveux, réalisant alors que je desserre le frein à main que j'ai avec lui des engueulades qui ressemblent bien trop à celles que j'ai avec ma mère. De mes incisives je maltraite ma lèvres déjà abimée tandis que sèchement, je redémarre, conduisant plus normalement en silence. Si Steve parle, je l'ignore, bien trop perdu dans mes pensées, à ressasser cette espèce de réalisation désagréable qui fait courir le long de mon échine, quelques frissons désagréables, que je fais fuir en allant piocher dans mon paquet de tabac, une cigarette que je glisse au bout de mes lèvres et que j'allume sans attendre, ouvrant simplement ma fenêtre pour cracher ma fumée au visage de cette soirée que je regrette déjà. C'était une mauvaise idée, comme à chaque fois que je propose à quelqu'un de passer une nuit avec moi. J'aurais dû me retenir d'ainsi m'approcher de lui, résister à cette faiblesse qu'est la mienne quand face à des hommes plus âgés que moi je me trouve et trouver le courage de ne faire de Steve qu'un employé de ma mère que je croise de temps à autre et non un rencard d'un soir et un homme en qui je vois un moyen peut-être de me consoler de ma dernière rupture et de mon coeur brisé. Au bout de mes doigts, je sens ma cigarette se consumer et alors que les cendres s'envolent par la fenêtre et que je m'arrête à un feu rouge, je soupire doucement.

"Je pensais t'emmener sur les quais… Y'a un restaurant sympa… Où tu peux manger pour presque rien avec une terrasse qui donne sur les flots. J'avais réservé une table…. Je pensais même qu'on pourrait ensuite se promener tout les deux…. Je t'aurais fait profiter du côté calme de la ville mais maintenant… Je regrette presque…"

Je passe ma main dans mes cheveux et redémarre quand le feu passe au vert.

"Je regrette d'avoir fait ça et qu'on soit pas de nouveau au Burger King… J'aurais pas eu le temps de faire le con… T'aurais pas été déçu… Je suis désolé. Je voulais juste…"

Je voulais te plaire. Mais les mots viennent pas. Rien ne vient plus. Je jette mon mégot par la fenêtre, le laissant s'écraser sur l'asphalte.

"Je crois que je voulais que ça se passe bien… Juste pour une fois…."

Je tente un sourire mais n'arrive au final qu'à pousser un soupir.

"Je sais vraiment pas y faire en fait."

Je me sens con. J'ai envie de me garer et de le déposer. Mes mains tremblent. Ma voix aussi. Je redeviens nerveux, comme lors de ma première nuit avec Adrian. En réalité j'ai peur. Peur de n'être capable de n'avoir que des relations merdiques et chaotiques. Peur de n'être bon à rien et de n'être effectivement que l'enfant perdu que ma mère pense voir en moi. J'ai peur qu'ils aient raison et en même temps, j'ai presque envie d'accepter cette réalité.
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Jeu 29 Juin - 19:45


Future starts slow

Steve Rogers & TJ Hammond

Mon coeur tambourine alors qu'il est en train de se livrer à un numéro bien trop dangereux dans les rues presque désertes de Washington en ce début de soirée. Il se glisse à tombeau ouvert entre les voitures, précis mais complètement inconscient du danger qu'il nous fait courir, mais qu'il fait courir aussi aux autres. Plusieurs fois, je me retrouve à me cramponner comme un vieux con à la poignée de la portière, scotché dans mon siège baquet alors qu'il nous fait valser avec la mort comme si c'était un jeu. Et brutalement je me retrouve à nouveau en compagnie de TJ le chien fou, TJ le gamin irresponsable et dangereux qui fait la une des tabloïds et qui rend sa mère dingue à cause de ses conneries. C'est cet aspect de lui qu'il me montre là, à tromper la mort sans même s'en rendre compte, juste trop occupé à être grisé par la vitesse et peut-être l'envie de m'impressionner, comme les petits qui se la pètent avec leur voiture télécommandée ou leur BMX flambant neuf... mais là, la seule chose qui m'impressionne là tout de suite, c'est d'être encore en vie. Pourquoi tu fais ça Julian? Pourquoi jouer à ce jeu? Pourquoi avoir besoin de ça? Ta vie est tellement vide que tu sois obligé de faire ce genre de conneries pour te sentir vivant? Qu'est-ce que tu cherches?

Seulement, à force de faire rater des battements à mon coeur, j'ai plus envie de trouver la réponse. Au contraire, la seule chose que je cherche, c'est qu'il s'arrête, ou au moins qu'il ralentisse. Et quand il manque de nous tuer une fois de trop, je tire violemment le frein à main, ce qui fait hurler le moteur lancé à pleine vitesse et crisser les pneus sur le bitume. Une voiture klaxonne, puis une autre mais heureusement la seule chose que je dois craindre tout de suite est le regard de Julian, qui m'aurait fusillé sur place si ses yeux avaient été des mitraillettes. J'ai cassé son délire, ruiné l'instant sans doute, et pour lui ça doit être un crime de lèse-majesté, mais tant pis, ma vie a plus de valeur que ses caprices ou ses scrupules. Pourtant les premiers mots qui sortent de sa bouche me surprennent. J'entends. Vraiment? J'ai du mal à y croire. Il comprend pourquoi j'ai pété un cable et je lui ai hurlé dessus, manquant de ruiner sa bagnole même si de toute façon il a largement de quoi s'en repayer une autre au cas où... Je relâche donc le frein à main et c'est à ce moment là que le ton monte, comme s'il avait attendu que je puisse plus rien faire à sa bagnole avant de hurler.

Tu me dis que t'es pas un gamin? Mais merde tu te conduis comme tel! Tu roules à plus de cent alors qu'on est en pleine ville! C'est illégal et c'est dangereux, maîtrise ou pas maîtrise! En plus c'est pas un jeu et je t'ai jamais demandé de faire ça!

Il s'arrête ensuite, se contentant de repartir, plus doucement cette fois, et je me rassieds plus profondément dans mon siège, me détendant petit à petit quand je vois que ma vie n'a plus l'air d'être en danger. Par contre, il s'est fermé comme une huitre, les yeux rivés sur la route, les mains crispées sur le volant et les mâchoires serrées. Bon sang Steve, dans quoi tu t'es fourré? Tu vois bien que c'est encore un gamin, à son attitude, à sa façon de réagir, tu vois bien qu'il est beaucoup plus jeune que toi, et là, ce qui vient de se passer est une belle gifle de dame réalité dans la gueule, histoire de me rappeler que je suis en train de faire une connerie, et que j'aurais jamais dû accepter de sortir comme ça avec lui. Autant le laisser crécher chez moi ou échouer au Burger King à pas d'heure passe encore, et c'était même sympa, autant là... c'était une mauvaise idée. Il fouille dans sa boite à gants et s'allume une chope sans m'adresser ni un mot ni un regard. Et sur le coup, je me sens clairement de trop... comme si mon coup de gueule avait brisé quelque chose, et qu'il était tellement énervé que je daigne lui gueuler dessus que me parler devient un exploit surhumain. Les minutes passent, aussi pensantes que la fumée de cigarette qui commence à envahir l'habitacle malgré la fenêtre ouverte, et je suis sur le point de lui dire de me laisser là et que je prendrais un taxi pour rentrer qu'il brise enfin le silence, sagement arrêté à un feu rouge. Encore une fois il me surprend. Au vu de ce qu'on s'est gueulé dessus, je m'attendais à ce qu'il me dise qu'on allait en rester là, ou autres, mais voilà que d'une voix douce et peut-être...dépitée il me dit qu'il avait pensé à m'emmener sur les quais. Il continue, et tout son masque de petit con arrogant pour redevenir Julian, mon Julian, le garçon doux et un peu paumé qui a juste besoin qu'on s'occupe de lui et qu'on lui dise que ça va aller. Alors c'est ce que je fais, quand je le sens sur le point de craquer, le laissant tout me déballer alors qu'un sourire aussi triste que tendre apparaît sur mes lèvres. T'es encore qu'un gamin... un gamin qui regrette d'avoir fait une connerie et qui a l'air d'être sur le point de pleurer.

J'hésite puis pose ma main sur son genou, la tapotant doucement.

Eh... c'est rien. C'est passé, tout va bien maintenant, on en parle plus d'accord? Allez... c'est bon, t'as fait une connerie, t'as arrêté, c'est bon, je t'en veux pas. Et je serais ravi qu'on aille à ce fameux restaurant. Tu vas conduire normalement, on va passer une bonne soirée et bien manger, et ça sera très bien. C'est pas grave Julian... Je suis pas fâché. J'ai juste eu peur... Tu comprends?

Il s'apaise, petit à petit, et arrive finalement à m'offrir un sourire. Un sourire timide, une ébauche de sourire, mais l'éclaircie est là, entre les gros nuages noirs, et dans un sens, je suis content de le retrouver, que ce soit Julian qui soit là, maintenant, près de moi pour finir cette soirée. La discussion reprend timidement d'abord, puis plus détendue jusqu'à ce qu'on arrive au fameux restaurant. Il se gare et on sort de son bolide. J'attrape mon blouson puis le suis à l'intérieur, observant les lieux avec curiosité.

Ca a l'air très sympa!

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