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There'll be no rest for the wicked

Andréas
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Andréas
Mer 29 Juil - 22:18





There'll be no rest for the wicked
"Putain de bordel de merde…. Oh putain de merde."

Je devrais pas être en là de lire ça. Je ne devrais pas être en train de poser mon regard sur ce genre de dossier. Personne ne devrait même avoir accès à ça… Et c'est peut-être pourquoi c'était si bien caché. Putain de merde. Mon coeur cesse de battre tandis que je remonte mes lunettes sur mon nez.

"Putain j'y crois pas.."

En effet j'ai du mal à croire ce que je suis en train de lire. Mon regard parcourt les dossiers, et je commence à me dire que peut-être que Tasha, mes parents et une bonne partie de mes potes de net avaient raison. Un jour j'allais finir par tomber sur un truc qui allait me foutre dans une merde sans nom, un truc qui peut-être finirait par me coûter la vie. Et je me souviens qu'à chaque fois, je me contentais d'un sourire de sale gosse insolent et d'un "faudrait pour ça qu'on m'attrape." Quel con j'étais. Putain de merde.

"Attends… Attends… Mais je rêve où… ? Oh putain je rêve pas… "

C'est Kennedy. J'ai actuellement sous les un dossier qui me dit que le meurtrier de Kennedy est un fameux matricule 1068xV aka le Soldat de l'Hiver. Putain mais sérieusement ? Attends, attends… Non. Stop. Faut que je me casse. Vite. J'en sais clairement trop. Et contrairement au Shield, je suis persuadé que… Hydra, n'est pas une organisation si sympathique que cela. Je pense même que pour se cacher dans l'ombre et avoir ce genre de dossier, ils ne sont pas du genre à aimer qu'un hacker se promène dans leur dossier tamponné "hyper méga confidentiel". J'arrive pas à y croire… Mais dans quel merde je me suis foutu… Puis soudain c'est comme si je réalisais. Je vais me faire choper. Cette fois c'est la bonne… Merde, merde, merde… Non, non… Hors de question. Putain. Ok une chose à la fois. D'abord, faut que je fasse une copie de ses dossiers et que je planque la clé USB quelque part, Tasha pourra toujours venir la chercher et à elle son putain de Pulitzer. Et ensuite ? Ensuite je me casse. Très loin de préférence. Genre à Cuba, parait que c'est magnifique à cette période de l'année… Ou alors le Brésil. J'ai toujours voulu voir la baie de Rio. J'insère une clés USB dans un des ports de mon ordinateur et lance une copie. Ok… Six minutes. J'ai six minutes pour faire mes affaires et me barrer.

J'ai juste intérêt à me bouger le cul.

Je saute hors de ma chaise de bureau, attrape mon plus grand sac de voyage que je commence à bourrer de fringues à la va-vite. J'attrape mon passeport, mes médicaments et les jette au milieu de mes t-shirt froissés. Mon souffle se fait plus court alors que l'angoisse serre ma gorge. Sauf que je n'ai pas le temps pour m'occuper d'une crise d'asthme, ça attendra que je sois dans l'avion. J'attrape mon portable et le glisse dans ma poche. Plus que cinq minutes. Mon ordinateur portable atterrit dans mon sac de voyage. Le reste… Tant pis, je dirais à Tasha de me mettre ça dans un box de rangement le temps que ça se calme. Pour le moment, faut juste que CaptainAmerica disparaisse. Et vite. Je devrais appeler Tasha, et lui dire que je suis dans la merde, lui dire que j'ai peut-être fais la connerie de trop… Lui dire que l'époque où je me contentais de modifier mes notes est loin et que pour quelque temps, va falloir qu'elle fasse sans moi. Quatre minutes restantes. J'ai l'impression d'oublier quelque chose. J'enfile mes converses et une veste en jean. Faut que je me tire. Tant pis pour mon appartement, pour mes cours à la fac, mes parents, ma vie… Adieu tout ça. Juste parce qu'une fois de plus, j'ai voulu prouver que j'étais le plus malin, que j'étais capable de déterrer les secrets honteux de tout le monde, que personne ne pouvait rien me cacher, à moi, Steve Rogers étudiant en informatique qui pense être le hacker de sa génération. Ouais j'ai révélé, avec l'aide de Tasha, plusieurs scandales pas propre, sortis des dossiers que le FBI ou la CIA voulaient enterrés… Mais est-ce que ça fait de moi un justicier anonyme ? Ouais jusqu'à ce soir, je pensais que tout le monde considérait CaptainAmerica comme un espèce de symbole… Symbole mon cul. Ouais j'ai pas hésité à détourner des fonds pour les rendre à des clients qui avaient été lésés par leur compagnie d'assurance, ouais j'ai peut-être révélé un scandale à propos d'un médicament qu'on jurait sain… Mais est-ce que pour autant je peux m'attribuer le titre de voix du peuple. Oh je ne dis pas qu'hier soir, je n'hésitais pas à le dire sur le serveur de discussion sur le lequel je discute avec mes comparses hackers. Et maintenant ? Trois minutes restantes. C'est trop lent. Merde, merde, plus vite. Je ferme mon sac, faisant une dernière fois le tour de mon appartement.

Calcul du temps restant.

Non. Me fait pas ça. Pas maintenant.

Calcul du temps restant.

Ok. C'est bon. Ils sont remontés jusqu'à moi. Ils savent qui je suis, où je suis. C'est finis. C'est trop tard. J'arrache la clé de mon ordinateur et au moment où je me retourne, m'apprêtant à glisser la clé dans un de mes vieux inhalateurs, voilà que je tombe nez à nez avec un inconnu qui se tient dans l'encadrement de ma fenêtre. Je croise son regard et je jure que mon coeur cesse de battre. Merde. Oh putain. Je croyais que c'était possible que dans les films d'espionnage. Mais non. On est dans la putain de réalité, et à mon avis, le colosse au cheveux longs qui se tient face à moi n'est pas là pour prendre le thé. Un frisson secoue mes épaules. Fuis. Fuis, bordel. Fuis. La clé USB glisse d'entre mes doigts alors que je me retourne dans un mot et commence à courir vers la porte. Tant pur pour mon sac, mes affaires et le reste… Là je dois juste partir. La porte n'est pas si loin que ça. Quelques foulées. Quelques foulées que je pense être capable d'effectuer, avant que je ne sente une douleur dans mon épaule. C'est quoi… ? D'un coup c'est comme si on me fauchait au niveau des genoux. Brutalement je rencontre le sol, et un gémissement  de douleur m'échappe. Non… Faut que je me tire d'ici… Je dois fuir. Le monde se brouille devant mes yeux et lentement, je me sens sombrer.



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Tiny Steve Obsession
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There'll be no rest for the wicked"Soldat, changement de mission. Vous devez aller récupérer un individu à Brooklyn. Charlotte et la 42e. Il s'appelle Steve Rogers. Il doit être ramené vivant mais vous avez le droit d'utiliser la force si nécessaire. Des blessures légères seront tolérées. De plus amples informations ont été envoyées sur votre tablette."

Mes doigts quittent mon oreillette, avant que mon poing se ferme pour frapper deux coups secs à la cloison qui sépare le conducteur de l'intérieur du fourgon. Quelques secondes plus tard le véhicule s'immobilise.

Nouveaux plans. Charlotte et la 42e. Un colis à récupérer.

Pendant que le fourgon se dirige vers la localisation de notre nouvelle cible, j'attrape la tablette de mon sac et la déverrouille en y apposant mon pouce valide. Mon empreinte est reconnue, et je vois qu'un nouveau dossier a fait son apparition. Il est hacker, petit génie de l'informatique. Donc aucun accès autorisé à tout matériel de type ordinateur, tablette ou téléphone portable. Bien. Il est entré dans des dossiers secrets d'Hydra, et mes supérieurs veulent lui poser des questions. Ce n'est qu'un simple travail d'escorte. Il est jeune, à peine vingt deux ans, et souffre de différentes pathologies. Veiller à prendre ses médicaments pour éviter une situation compromettante. Comme sa mort prématurée. Bien. L'alerte a été donnée il y a moins de cinq minutes, et il faut faire vite avant qu'il puisse s'enfuir. Au vu du profil de ma cible, ça ne sera pas un problème. Et je lis ensuite les dernières instructions. "L'emmener seul à la base. Une voiture sera amenée pour moi dans quelques minutes, et nous serons seuls à l'intérieur, pour éviter les soupçons si on continue à voyager avec le fourgon. Surtout qu'il y a quelque chose à l'intérieur qu'on ne pourra pas garder avec nous et qui doit disparaitre.

Je jette un coup d'oeil au corps enveloppé dans un sac mortuaire qui est sagement installé sur le sol du fourgon. Un patron d'une petite entreprise de recherches dans les télécoms dont les découvertes inquiétaient mes patrons. Il devait disparaître, et ses projets avec lui. L'équipe technique a effacé toute trace de ses projets, et moi je l'ai effacé tout court. Quelque chose de facile. S'arrêter près de lui, demander son chemin, la porte qui s'ouvre, je l'attire à l'intérieur, referme la porte, et une balle dans la tête. Tout ça pris en tout que sept secondes. Maintenant il n'est plus une menace. Maintenant il est silencieux et inoffensif.

On s'arrête, et j'ai à peine le temps de refermer les portes qu'il repart, me laissant seul dans la ruelle qui jouxte son appartement. Troisième étage. Je bondis pour attraper l'échelle en métal et grimpe lentement. Il fait nuit et je vois les fenêtres éclairées tout autour de moi. Pourtant personne ne me regarde. Je suis une ombre, et l'avantage dans les grandes villes, c'est que tout le monde est bien trop occupé par sa petite vie. Des bruits de télévision, de musique, des cris ou des pleurs d'enfants résonnent tout autour. La meilleure cachette est ici. Agir au beau milieu de tout ce monde, parce que personne ne va se rendre compte de rien. Je me glisse rapidement au troisième, veillant à ne pas être vu des habitants de l'immeuble, et je reconnais rapidement ma cible. Elle s'agite. Court partout et enfourne des affaires à la hâte dans un sac de sport, sans cesser de regarder nerveusement l'écran de son ordinateur. Il a compris qu'on viendrait le chercher. Mais il a été trop lent. Bien trop lent. Maintenant c'est trop tard. Tu es à moi et je vais t'avoir.

J'attrape mon couteau de chasse et le glisse dans les montants de la fenêtre pour faire céder le loquet. Il me suffit d'un doigt pour que les deux battants s'ouvrent, me laissant la place pour entrer. Et c'est là qu'il me voit. Ses yeux s'agrandissent de surprise et de peur, paralysé. Puis ses jambes se remettent à bouger et il se précipite en direction de la porte d'entrée. Pourquoi est-ce qu'ils pensent tous qu'ils vont s'en sortir? Qu'ils vont arriver à me distancer? Ca n'arrivera pas. Je sors mon révolver, vérifie que ce sont bien des tranquillisants qui sont dans le chargeur, et vise. Le silencieux étouffe la détonation et une seconde plus tard je le vois qui s'effondre sur le sol de son appartement, à quelques mètres de la porte. Tu vois? Je te l'avais dit. Tu ne peux pas m'échapper.

Mon regard parcourt rapidement la pièce autour de moi. J'éteins les lumières et la télé qui tourne en fond, pour ne pas éveiller les soupçons, avant de m'approcher de lui. Il est vraiment petit. Et vraiment léger, ce qui me surprend quand je le soulève. Au moins il ne sera pas difficile de l'emmener. Je le jette sur mon épaule et m'approche de son sac. Après un rapide coup d'oeil je vois qu'il y a des vêtements, son ordinateur et aussi ses médicaments. Parfait. Je le prends avec ma main libre, le colis toujours sur mon épaule et me glisse par la fenêtre que je referme derrière moi. Bien. La ruelle est vide. Personne ne regarde. Je descends rapidement les marches et remarque la berline noire garée juste en bas de l'escalier de secours. Je pose le sac et glisse ma main valide sur la poignée de porte, qui se déverrouille automatiquement. Reconnaissance digitale. J'ouvre la portière et dépose mon colis sur le siège, attachant sa ceinture, mets son sac sur la banquette arrière avant de faire le tour pour déverrouiller le côté conducteur. Je m'installe, et démarre. Après une dernière vérification je quitte la ruelle et m'enfonce dans le trafic de Brooklyn.

Deux heures plus tard on a quitté la ville et on s'enfonce dans la campagne quand je sens que mon colis commence à se réveiller. Il s'agite plus, et finit par ouvrir les yeux. Je tourne légèrement la tête vers lui, mon regard faisant des aller-retour entre lui et la route.

Mes patrons veulent te parler, c'est pourquoi je suis venu te chercher. Il y a tes médicaments si tu te sens mal et si tu as faim ou soif, je pourrai m'arrêter pour acheter ce dont tu as envie.


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Andréas
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Andréas
Lun 10 Aoû - 12:37





There'll be no rest for the wicked
C'était clairement la pire idée de mon existence. La pire. J'aurais pu et franchement, j'aurais dû me contenter de petit piratage à la con, du genre de ceux que je pouvais faire au lycée où je changeais les notes qui n'étaient pas assez bonnes à mon goût ou quand je me faisais payer pour ma dernière version de générateur de clés virtuelles… Ouais, c'était certes pas hyper légal, mais au moins… Je ne risquais pas qu'on m'envoie quelqu'un pour me neutraliser. Au pire, quelques années prison… C'est toujours mieux que la mort, pas vrai ? Et une amende ? L'argent est pas tant un problème… Mon compte courant à la banque a beau paraitre vide, celui que j'ai ouvert en off-shore y'a deux ans se porte merveilleusement bien… Oh on dit que le crime ne paye pas… Mais les gens qui ont parfois besoin de mes services eux… Ils adorent acheter autant mes compétences que mon silence.

Je remue doucement, gêné par un mal de crâne persistant. Bon point, je ne suis pas encore mort, ce qui veut dire que j'ai encore une chance de m'en sortir. Du moins, je peux toujours me raccrocher à cet espoir. J'ouvre lentement les yeux et je ne peux retenir un grognement quand j'essaye de bouger. C'est dingue, j'ai l'impression qu'on vient de me passer dessus. Littéralement. Il n'y a pas un muscle qui ne me lance pas et quant à ce mal de tête… Je pense qu'une cargaison d'aspirine n'arriverait pas à m'en débarrasser. Lentement mes yeux commencent à faire le point et une fois que la lumière cesse de faire hurler mes rétines, je réalise enfin où je suis.

Au beau milieu de nul part.

La tête contre la vitre de la voiture, je regarde le paysage défiler sous mes yeux, tandis que mon souffle crée un peu de buée sur la glace. La campagne. Mon coeur rate un battement alors qu'en moins d'une seconde, je me réveille sous l'effet de l'angoisse qui file déjà au travers de mes veines. On est en train de m'éloigner de la ville. On m'a enlevé. Et pour m'emmener où ? Faire quoi de ma personne ? J'en sais foutrement rien, et la réponse m'effraie au plus haut point. Je n'ose regarder le conducteur alors que mes doigts commencent à glisser le long de ma ceinture de sécurité. Je dois partir d'ici. Vite. Seulement au moment où je tente de poser ma main sur la poignée de ma portière, voilà que l'homme à ma gauche prend la parole, d'une voix qui vu son âpreté ne doit pas lui servir bien souvent. Je pose mes yeux sur lui et mon sang se fige. De un parce qu'il est effrayant et de deux parce qu'à l'entendre je me doute bien que je vais passer mes dernières heures avec lui. Un espèce de compte à rebours s'enclenche dans mon esprit alors que mon regard croise le sien par intermittence. Ses patrons veulent me parler hein ? Non mon grand, il vont surtout me faire la peau parce que je sais plus ou moins qui a tué Kennedy. Pire que cela, je sais que c'est eux qui ont engagés l'assassin. Alors ça m'étonnerait grandement qu'ils veuillent simplement me rencontrer autour d'une tasse de thé pour me demander par quel miracle j'ai réussis à entrer dans les serveurs et les dossiers d'une organisation visiblement lié au SHIELD dont personne ne connait l'existence ? Ce serait vraiment, mais alors vraiment trop beau pour être vrai. Mon coeur s'affole dans ma poitrine alors que je l'observe sans rien dire. Le problème, c'est qu'il est grand. Vraiment grand. Et vu sa carrure, j'ai pas l'ombre d'une chance. Le seul moyen de me débarrasser de lui, c'est de ruser. Je reste silencieux alors que mes doigts cherchent la poignée que je tente d'ouvrir. En vain. Verrouillée. Ça pourrait presque m'étonner, si le gars avait l'air d'un amateur. Seulement… Je me doute que ce n'est pas la première fois qu'il fait ce genre de chose… Alors je pense que le vieux renard connait tout les trucs pour être sûr que je ne me tire pas en douce. Ma seule chance… C'est si je lui demande de s'arrêter… Peut-être que là… Je me mordille doucement la lèvre alors qu'il fixe des yeux la route, le coeur pas loin de me lâcher. Au pire… Je tente le tout pour le tout. Je pourrais sincèrement me mettre à pleurer en le suppliant de ne pas me faire ça… Mais je pense que je vais garder ça pour le moment où il tentera de m'en coller une dans la nuque. Je pose mes mains sur mes poches et pince les lèvres en constatant que je n'y trouve pas mon portable. Merveilleux. Il doit être… Dans mon sac qui est… Probablement… Soit dans le coffre… Soit dans mon appartement. Mais comme il a parlé de mes médicaments…. Je vais parier sur le coffre. Je lui glisse un regard de temps à autre alors que je n'entends que ma propre respiration au milieu du bruit du moteur. Ok. Du calme. C'est la merde, c'est sûr. Y'a de grandes chances pour que t'y passes… Mais là… T'as besoin d'assurer Rogers, ok ? T'as pas le droit de te planter. Lentement je remonte mes genoux vers moi, ne cessant de l'observer du coin de l'oeil. Allez. Tu tapes pile dans le poignet… Et tu devrais être tranquille. Vous faite une sortie de route, on prie pour que lui soit gravement blessé voir mort et que toi tu t'en sortes. Ouais. Ça va le faire. Je prends une grande inspiration, tentant de paraître calme.

"Désolé, mais il n'est pas question que je rencontre tes patrons ou quoi. Moi je descends ici."

Je termine ma phrase et vient le frapper des deux pieds dans le poignet droit. Seulement là où je pensais le voir lâcher le volant, voilà que sa main vient saisir l'une de mes chevilles, la serrant presque douloureusement entre ses doigts. Mon regard croise le sien le temps d'une seconde et je jure que je cesse de respirer.

"Lâche-moi !"



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Mer 19 Aoû - 20:17



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There'll be no rest for the wickedJe n'aime pas récupérer les colis. Et par colis je parle de personnes. J'aime pas. Tuer quelqu'un c'est facile. Il y a beaucoup de manières de faire ça, et on me les a toutes apprises. Etrangler. Tirer de très loin, caché au sommet d'un immeuble. Empoisonner. On peut aussi mettre une bombe, ou provoquer un incendie. Tout ça me pose pas de problème. C'est simple. Si tout a été bien préparé il y a très peu de raisons pour lesquelles la mission peut rater. Et j'aime bien tout préparer. Reconnaître les lieux, anticiper, étudier les itinéraires ou les bâtiments. Ca me calme. Et une fois que c'est fait, on rentre, tout simplement. Le fourgon revient me prendre, et on retourne à la base où je raconte ce que j'ai fait, comment ça s'est passé, avant de pouvoir aller me coucher dans mon caisson et dormir jusqu'à ce qu'on ait à nouveau besoin de moi.

Alors que ramener un civil, c'est compliqué. Parce qu'ils pensent, ils sont comme des animaux et on ne peut pas prévoir leurs réactions. La plupart ont peur, et obéissent sans résister, simplement parce qu'ils tiennent trop à leur peau pour prendre le risque de l'abimer ou de la perdre. Une petite partie s'énerve, hurle, tente de lutter. Et il faut les maîtriser. Les cris, les hurlements, les coups peuvent alerter des voisins, ou des témoins, et il y a beaucoup plus de risques de se faire voir, de se faire remarquer, qu'en venant simplement pour tuer quelqu'un d'une simple balle dans le dos alors qu'il est sur son canapé en train de regarder la télé.

Heureusement pour moi, ce colis-là n'a pas été compliqué à prendre. Je suis venu assez tôt pour ne pas lui laisser la possibilité de sortir, et j'ai juste eu à le descendre jusqu'à la voiture sans me faire voir, en le portant sur mon épaule. Au moins il était silencieux, c'était pas comme si je devais le calmer et l'empêcher de se débattre. Mais je n'aime pas l'idée de devoir le ramener dans une telle voiture. Tant que les sédatifs faisaient effet, on avait l'impression qu'il dormait, et ça n'aurait inquiété personne. Mais maintenant qu'il commence à se réveiller, je ne sais pas ce qui va se passer. J'espère juste qu'il va se laisser emmener sagement pour que la mission ne soit pas trop compliquée. Une fois qu'il a ouvert les yeux je lui explique ce qu'il fait là, et comment les choses vont se passer. Que s'il se montre coopératif, il pourra voyager confortablement, et il aura à boire et à manger ce qu'il veut. Par chance pour moi, il voulait partir et son sac était déjà prêt quand je suis arrivé. Au moins je n'ai pas eu à fouiller dans tout son appartement. Je n'aime pas fouiller, il y a trop de choses chez les civils que je ne comprends pas, et dont j'ignore l'utilité. Ca juste pour conséquence de me faire perdre du temps. Là, c'est bien.

Je l'observe de temps en temps sans quitter la route des yeux, et j'attends sa réponse. La prochaine station service doit être bientôt, et on pourra s'arrêter, s'il le souhaite, même si on a encore le temps avant d'avoir à faire le plein. Et j'ai de l'argent qu'on m'a laissé dans le pare-soleil. Au lieu d'ouvrir la bouche, je le vois regarder autour de lui avec inquiétude. Ca arrive parfois, que les colis aient besoin de temps. Ca a l'air de les surprendre de se réveiller dans une voiture ou dans un coffre. Moi on me réveille un peu partout et ça ne m'a jamais dérangé. Plus les secondes passent, plus je le sens se raidir, se crisper. Son souffle se fait plus rapide. Et il se recroqueville sur son siège. Ce n'est pas bon signe. Je le sens hésiter, une fois, puis deux, avant de balancer ses jambes vers moi.

J'ai senti son attaque, et j'ai juste le temps de lever la main pour saisir ses chevilles, et je les serre alors que je lève, pour que ses fesses soient à moitié en l'air.

Pourquoi tu m'attaques? Tu es petit et faible, et tu n'as pas les moyens de me battre. Maintenant reste tranquille ou je te mets dans le coffre jusqu'à destination...

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Andréas
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Andréas
Ven 21 Aoû - 12:52





There'll be no rest for the wicked
D'une main il arrive à saisir mes deux chevilles et à les serrer douloureusement. Un gémissement m'échappe tandis que je croise son regard froid et inexpressif. Un frisson dévale mon échine alors que je recommence à me débattre, ne cessant de lui demander de me lâcher. Un hoquet de surprise m'échappe quand il lève quelque peu la main, me laissant dans une position autant gênant qu'inconfortable. Je pince les lèvres et l'écoute, les fesses toujours en l'air. Sérieusement, dans un contexte autre, je pourrais presque en rire ou quoi, mais là… Je me sens juste… Vulnérable. Je croise son regard et crache ma réponse, étrangement piqué au vif.

"Pourquoi ? Mais parce que j'ai pas envie d'y passer ! J'ai pas envie que tu me traînes comme un paquet de linge sale jusqu'à tes employeurs pour vous laisser le plaisir de m'abattre ! Alors tant pis si je suis petit ou faible, il n'est pas question que je me laisse faire…"

Enfin, je dis ça, mais sa menace de me foutre dans le coffre m'a grandement refroidis, au point que je cesse de bouger. Je hoche doucement de la tête quand il me dit une fois de plus de rester sage. Il lâche mes chevilles et l'air de rien, je me retrouve de nouveau assis dans mon siège, dans lequel je me recroqueville quelque peu. Je suis coincé. Tant que la voiture roule et qu'il est près de moi, je suis coincé, je ne peux rien faire… Va falloir que je trouve un moyen de me débarrasser de lui. Le truc c'est qu'il faut que je m'éloigne quelque peu de lui, juste quelque mètres, à partir du moment où je ne serais plus à porté de mains… J'aurais la possibilité de m'échapper. Et qu'est-ce que je ferais ? Je ne sais pas… Je me contenterais de le fuir, de courir… Je me mordille la lèvre et reste le nez contre la vitre. Le paysage défile toujours devant mes yeux et ce n'est que de temps à autre que je le regarde du coin de l'oeil. Il ne dit rien et c'est à peine si il me regarde. Il se contente simplement de conduire… On dirait presque une machine, il fait ce qu'on lui a dit de faire et il ne tente même pas de remettre ça en cause. Je jette un regard par-dessus mon épaule et découvre que mon sac est bien sur la banquette arrière. Ok. Du coup dedans… Je dois avoir mes fringues, mes médicaments et surtout… Mon ordinateur. L'idée de lui demander si je peux le prendre me traverse l'esprit, jusqu'à ce que je me rende compte qu'il va très certainement refuser. Non, autant attendre… Il est déjà méfiant. Je croise les bras et remonte un peu les genoux contre ma poitrine. Il sera bien obligé de s'arrêter, ne serait-ce que pour boire ou manger… Oh. Je me tourne vers lui et l'observe quelques instants avant de tenter d'une voix timide.

"Je… J'ai faim et j'ai envie de boire… On peut s'arrêter ?"

Allez, je lui fais même le coup des petits yeux de chatons perdus. Et étrangement, ça fonctionne. A peine un regard de sa part et il me dit qu'on s'arrêtera à la prochaine station service. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres. Parfait. Je contiens mon empressement jusqu'à ce qu'il enclenche le clignotant. Mon coeur s'affole. Ça va aller. Du calme. Si il remarque un truc, il va pas te lâcher. Faut que dans son esprit, tu ne veuilles qu'une chose, simplement boire et manger un truc. Je le laisse se garer et je détache sagement ma ceinture, sursautant presque lorsque j'entends la portière se déverrouiller. Ok. C'est le moment. Tout les muscles de mon corps se tendent j'ouvre la portière d'un coup, me jetant presque hors de la voiture. Tant pis pour mon sac ou pour le reste, je ferais sans. Je ne prends pas la peine de claquer la porte derrière moi, je me contente simplement de courir, enfin d'essayer. Parce que je fais à peine quelques foulées que je sens mon souffle se faire plus lourd et mon coeur semble sur le point d'exploser. Tant pis, c'est pas grave, ce qui est important c'est que je m'en sorte. Et j'y crois sincèrement, jusqu'à ce je m'étrangle à moitié quand sa main se referme sur le col de mon t-shirt. Je me retrouve brusquement tiré en arrière et bien trop brutalement je rencontre la carrosserie de la voiture. Un autre hoquet douloureux m'échappe et je sens le peu d'air qui restait dans mes poumons s'échapper. Putain de merde… Putain. Je tente de prendre une grande inspiration et je sens ma gorge se bloquer. Plus rien ne passe. Merde, merde, merde. Je sens l'inconnu se presser contre moi, me disant très certainement que c'est idiot de ma part, que ça ne sert à rien d'essayer de s'enfuir… Mais je m'en fous, je ne l'écoute pas, tout ce qui m'importe pour l'instant c'est d'essayer de respirer. Sauf qu'entre lui et la bagnole, j'ai surtout l'impression de me noyer. Je me débats, souffrant comme un chien, portant mes mains à ma gorge.

"Mes… Mes…"

C'est tout ce que j'arrive à gémir entre deux respirations difficiles. Putain, c'était vraiment le bon moment pour une crise d'asthme.



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Tiny Steve Obsession
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Mar 1 Sep - 13:04



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There'll be no rest for the wickedPourquoi est-ce qu'il essaie de se débattre? Pourquoi? Il n'a ni ma force, ni ma carrure, ni mon expérience ni... rien qui pourrait lui permettre de tirer avantage de la situation pour se sauver. La seule chose qui aurait pu marcher est l'effet de surprise, et encore. Pour ça aussi, j'ai été entrainé. Je sais déceler les intentions des gens en les regardant, à leurs gestes, à leurs expressions. Prévoir son attaque était comme lire un de ces immenses signes en néon qui clignote. Et il a osé penser qu'il s'en sortirait? Et il a osé penser que je ne le verrai pas venir... Je soupire, le laissant s'agiter comme un vermisseau avant d'ouvrir mes doigts et le laisser retomber sur le siège.

Je t'ai dit qu'ils voulaient te parler. S'ils avaient voulu que je te tue, je l'aurais fait dans ton appartement et j'aurais fait croire à un accident. Ou j'aurais fait disparaitre le corps. Reste tranquille maintenant.

Il obéit, recroquevillé contre la vitre, ses yeux fixant le paysage qui défile dehors. Bien. On dirait qu'il commence à comprendre. Tenter de fuir ne marchera pas. Tenter de me battre ne marchera pas. Plus vite il l'accepte, moins il se fatiguera. Les kilomètres défilent en silence, avec un simple fond de radio, parce que c'est quand je suis seul en voiture que j'ai le droit d'écouter de la musique. Enfin, on ne m'a jamais interdit d'allumer la radio pendant que je devais conduire alors... Bizarrement, la musique est quelque chose que j'aime bien. Pourtant on en entend jamais à la base. La musique d'aujourd'hui est très différente de ce que j'écoutais avant. Enfin avant... parfois, j'ai des airs qui me reviennent, mais sans pouvoir expliquer d'où ils viennent. Je ne sais pas. Pourtant ils ont l'air... vieux, mais ils donnent envie de danser. Alors je les chantonne dans ma tête quand je peux, marquant parfois le rythme avec mes doigts sans me faire remarquer. Comme si j'avais une radio dans ma tête.

Je tourne lentement vers lui quand j'entends sa voix s'élever de nouveau, pour la première fois depuis une heure ou deux. Je hoche lentement la tête avant de reporter mon attention sur la route.

Oui. A la prochaine station service on fera une pause.

Une dizaine de minutes plus tard on devine une petite ville et je mets le clignotant pour quitter la route. Si je ne suis pas en danger et s'il n'y a pas urgence, je ne dois pas me faire remarquer. On me l'a dit assez souvent. Ne pas attirer l'attention. Ne pas donner envie aux flics de me contrôler, moi ou la voiture. Parce que sinon ils auraient des problèmes et ça ce n'est pas possible. Le bitume lisse disparaît pour un chemin de graviers et la voiture cahote un peu avant de s'arrêter devant la vieille station service. Je m'arrête devant et me tourne pour attraper ma veste sur la banquette arrière. On ne doit pas me remarquer, alors il faut que je cache mon bras. Je l'enfile avant d'ouvrir ma portière, sauf qu'à la seconde où j'ai déverrouillé la porte il ouvre la sienne et bondit à l'extérieur. Il se met à courir comme un fou en direction de la forêt. Et je hausse les épaules avant de le prendre en chasse. Deux foulées et j'ai attrapé le col de son tshirt, le tirant en arrière et le faisant atterrir contre la voiture.

Pourquoi tu as fait ça? Tu m'as menti. Tu m'as dit que tu avais faim et soif, alors que c'était juste une façon pour toi de t'échapper. Ce n'est pas gentil. Je n'aime pas ça.

Je le lâche, et je vois qu'il retombe à genoux. Sa gorge fait le même bruit que quand j'étouffe quelqu'un, et pourtant, quand je jette un oeil à mon bras en métal, il est normalement contre ma taille. Qu'est-ce qui peut l'étouffer alors? Je ne comprends pas, avant de me rappeler des médicaments. Peut-être que ses médicaments agissent pour ça.

Il te faut ton médicament? C'est pour ça que tu respires mal?

Je le vois qui hoche la tête et je reprends son tshirt à une main et le soulève pour le mettre dans la voiture, sur la banquette arrière. Je le tiens toujours pendant que de mon autre main je fouille son sac. Et je reconnais une des choses dont on m'a parlé pendant le briefing. Il y avait l'ordinateur, et des boites de médicaments tout comme... cette chose. Mais comment ça marche? Je le regarde, le tournant entre mes doigts, avant de découvrir que ça vaporise quelque chose. Mais j'en ai eu sur le nez et c'est pas agréable. Pas du tout. Je plisse le nez et grogne avant de le voir ouvrir la bouche, et me montrer son truc. Il doit le manger? Etrange... Je l'observe une seconde avant de me pencher vers lui et glisser le bout qui vaporise entre ses dents. A peine fait, sa petite main vient appuyer dessus et il s'asperge deux fois dans la bouche, avant de laisser retomber son bras.

Pendant quelques secondes il ne bouge pas, les yeux fermés, et je le tapote de l'index.

Eh... eh ça va? Ton médicament a marché?

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Andréas
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Andréas
Mer 2 Sep - 9:26





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C'est pas le moment… Pas maintenant. Pas alors que je tente de fuir pour ma vie. Pas alors que je tente de lui échapper à lui. À cet espèce de brute qui visiblement ne veut rien entendre. A lui qui veut me livrer à ses patrons qui vont très certainement me tuer. C'était vraiment pas le moment pour avoir une crise d'asthme. Sa prise au col se fait plus ferme et j'ai l'impression d'étouffer un peu plus. Mon regard tente de croiser le sien alors que j'entrouvre les lèvres tentant de ravir une simple goulée d'air. J'ai l'impression de me noyer, coincé entre lui et la voiture. Pourquoi ? Parce que je veux vivre. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il ose me dire qu'il n'aime pas ça, parce que ce n'est pas gentil… Mais putain… C'est quoi ce mec ? Il s'attendait à quoi ? Que je sois honnête et que je me laisse faire ? Il m'a pris pour quoi ? Pour une faible créature qui va docilement se laisser conduire jusqu'à l'abattoir ? Jamais. Plutôt crever sur le chemin. Même si franchement, j'aimerais m'en sortir. Ses doigts relâchent finalement mon t-shirt et en moins d'une seconde, je me retrouve à genoux, ayant de plus en plus de mal à respirer. Putain… Il me faut mon inhalateur. Maintenant. Une main laboure les graviers à mes pieds alors que l'autre vient s'agripper à son pantalon, dans un geste qui me donne l'impression de le supplier. Pitié. L'inhalateur. Maintenant. Seulement il ne semble pas comprendre parce que tout ce qui traverse ses lèvres, c'est une question à la con. Est-ce que j'ai besoin de mes médicaments ? Putain oui. Est-ce que c'est à cause de ça que je n'arrive pas à respirer ? Entre autre. Je tente de lui dire que oui, mais ma gorge est tant obstrué qu'un simple gémissement rauque m'échappe alors que mes doigts serrent un peu plus son pantalon. Alors pour seule réponse je me contente d'hocher de la tête. Et en moins de deux, il m'attrape à nouveau par le col, me rejettent dans la voiture. Je me retrouve allongé sur la banquette arrière, le souffle rauque alors qu'il commence à fouiller dans mon sac, cherchant mes médicaments. Je continue de gigoter, sentant sa main appuyer sur ma clavicule. Je ferme les yeux une seconde et que je les rouvre, je constate qu'il le tient en main. Mon premier réflexe est de lui demander de me le donner rapidement, mais une fois de plus, je n'ai pour mots qu'un autre gémissement rauque. Putain mais donne moi ça. Donne-le. Je suis en train de mourir moi là. Mais non, il le fait tourner entre ses doigts, comme si il ne comprenait pas ce que c'était comme si c'était quelque chose venu d'une autre planète. Donne-le moi… Mais non il appuie dessus et s'envoie un peu du produit sur le museau. Putain mais il est pas sérieux… Je suis en train de m'étouffer et lui s'amuse avec mon inhalateur. J'en ai besoin, besoin… J'entrouvre un peu plus les lèvres, lui désignant le médicament. Il fronce les sourcils, hésitant encore alors qu'il se décide enfin à se pencher vers moi, glissant entre mes lèvres mon inhalateur. Sans hésiter, une de mes mains vient se poser sur la sienne, et alors que je prends une grande inspiration, je m'envoie mon premier shot de ventoline. Je compte jusqu'à cinq avant de recommencer. Je ferme les yeux et laisse le médicament agir, sentant mes poumons détendre à nouveau et ma respiration se faire plus régulière. Une immense fatigue me tombe dessus et je crois que si il n'était pas là à me tapoter doucement sur la joue, je me serais endormis. J'ouvre les yeux et croise son regard, hochant doucement la tête.

"Oui… C'est bon… Je peux respirer à nouveau."

Pendant ce qui me semble être de longues minutes, je reste allongé, à soutenir son regard, appréciant simplement d'être capable de respirer correctement. Seulement je fronce les sourcils quand il me force à me relever, me disant qu'on va reprendre la route. Je pince les lèvres, regardant la station-service.

"Eh mais… On devait pas prendre à manger ou à boire ?"

Il me rejette à nouveau sur le siège passager, me regardant froidement alors qu'il me sort que non, je lui ai menti pour qu'on s'arrête ici, donc c'est que je n'avais pas vraiment faim, ni soif. J'entrouvre les lèvres m'apprêtant à lui répondre quelque chose, mais il me claque la portière au nez, revenant s'installer derrière le volant. J'entends le système de verrouillage s'enclencher et un long soupir m'échappe. Je crois que je viens de griller ma dernière carte pour me tirer… Tout ce qui me reste… C'est le coup de m'échapper par la fenêtre des toilettes… Et encore. Je me recroqueville sur mon siège, mon front posé contre la vitre. Je suis coincé avec lui pour le moment… Et fatigué comme je le suis, ce serait idiot de tenter quoi que ce soit… Je croise les bras sur ma poitrine et ferme les yeux. Attendre, c'est tout ce que je peux faire. Alors je m'endors le nez contre la vitre, me laissant bercer par le bruit du moteur et le léger fond musical.

Je sursaute en sentant sa main m'attraper par l'épaule, me disant qu'on s'arrête pour la nuit. Je le regard sans comprendre avant de regarder autour de moi, me rendant compte qu'on est sur le parking d'un motel. Je frémis et le suit, attrapant mon sac pour le suivre. Je le laisse réserver la chambre, ne cessant de regarder le gérant d'un oeil de chaton, avec la putain d'envie de lui hurler que ce connard m'a enlevé et qu'il me force à le suivre. Mais si je tente ça… Je sais ce qu'il va se passer. Sans compter qu'en plus… Y'a même pas d'accès internet dans le coin, alors pour prévenir quelqu'un, c'est mort. Je pince les lèvres et monte avec lui dans la chambre, le laissant verrouiller la porte derrière moi. Je jette mon sac sur le lit et lui jette un regard avant de demander d'une petite voix.

"J'ai le droit d'aller prendre une douche ?"

Il se contente de me dire que oui, tant que je ne tente rien d'idiot. Je lui fais oui de la tête avant de me réfugier d'ans la salle de bain, étouffant un juron quand je remarque qu'il n'y a pas la moindre fenêtre. J'ouvre le robinet d'eau chaude et me déshabille en silence, me regardant dans la glace au-dessus du lavabo. Je me glisse sous l'eau, restant de longues minutes là, à tenter de me calmer. Je tente de calmer mes sanglots, ne cessant de me répéter que je vais trouver un moyen de m'en sortir, que je vais pas y passer. Quand l'eau redevient froide, je finis par sortir, m'enroulant dans une immense serviette. Je regard l'eau s'accumuler à mes pieds et je sursaute quand j'entends la sonnerie d'un téléphone dans la pièce d'à-côté. Oh merde. C'est pas une bonne chose. Pas du tout, c'est peut-être ses employeurs qui l'appellent pour lui dire qu'il y a un changement de plan…. Lentement et sans faire le moindre bruit je me colle contre la porte, tentant de dérober la moindre bribe de conversation. Il décroche et reste étonnamment silencieux, se contentant de mono-syllabes en guise de réponse. Puis bien rapidement il raccroche. Mon coeur rate un battement quand l'idée qu'il tente de venir me chercher jusqu'ici pour m'exécuter, me traverse l'esprit. Je me recule et attends, laissant de longues secondes s'écouler, jusqu'à comprendre qu'il ne viendra pas me chercher… Que ses ordres doivent être tout autres…. Je me mords la lèvre, me sèche rapidement et me rhabille, ressortant de la salle de bain avec es cheveux simplement humides. J'ose à peine croiser son regard alors que je viens m'assoir sur mon lit, sentant son regard peser sur ma personne.

"Hm… Euh… Tu penses qu'on pourrait aller chercher de quoi manger ? Et de quoi boire ? J'ai vraiment, vraiment faim cette fois. Et promis… J'essayerais pas de m'enfuir."



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Lun 21 Sep - 9:31



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There'll be no rest for the wickedJe ne comprends pas pourquoi il a voulu s'enfuir. Vraiment pas. Je lui ai dit que mes patrons voulaient seulement lui parler, et surtout, si j'avais été envoyé pour le tuer, je l'aurais fait dans son appartement, j'aurais maquillé le meurtre en suicide ou en accident, comme j'ai l'habitude de faire, et personne n'aurait jamais su que j'étais là. Que j'ai fait quelque chose. Je suis une ombre parmi les ombres, et j'ai été formé et entraîné pour ne jamais être remarqué, et repéré. Par contre, qu'il ait tenté de s'échapper peut nous faire remarquer. Peut attirer l'attention. Je n'aime pas ça. Je n'aime pas les colis à cause de ça, je préfère juste à avoir à tuer et disparaître, c'est beaucoup moins compliqué si c'est bien prévu et bien organisé.

Là, en plus de le rattraper alors qu'il s'enfuit je dois m'occuper de lui parce qu'il ne va pas bien. Bizarrement, je ne comprends pas pourquoi il n'arrive plus à respirer alors qu'il n'a rien autour de la gorge. On m'a dit de ne pas l'abimer alors je l'ai fait! Je l'observe quelques secondes étouffer, tentant de trouver une explication, avant de repenser aux médicaments. Est-ce que s'étouffer tout seul est une maladie? On dirait que oui. Après avoir trouvé son truc étrange, je le laisse s'en asperger la gorge, et je suis rassuré en voyant qu'il respire mieux. Qu'il fait plus ce bruit. Pendant une seconde j'ai peur qu'il soit mort, mais il ouvre les yeux quand je le pousse du bout du doigt, avant de me parler. Bien, je ne vais pas me faire réprimander par mes supérieurs parce que je n'aurais pas bien fait attention à lui. Je le laisse respirer un peu mieux avant de l'attirer à moi et l'installer sur le siège passager, avant de revenir au volant. Je dois le ramener, alors je vais le ramener.

Non. Tu m'as dit ça seulement pour pouvoir essayer de t'enfuir. Donc tu n'as pas vraiment faim et soif. On continue.

Je rallume le moteur et la voiture se met en route, quittant la petite ville pour retourner sur la nationale qui traverse les bois. Au bout de quelques miles je le vois s'endormir, recroquevillé sur le siège. Bien. Tant qu'il dort il ne m'embêtera pas, et il se tiendra tranquille. Seulement, je remarque qu'il est vraiment petit, roulé en boule comme ça sur le siège. Je  reporte mon attention sur la route, lui jetant de petits coups d'oeil de temps en temps et je suis content de voir qu'il dort toujours. Pendant ce temps je regarde le paysage, et j'écoute la musique. A chaque fois qu'on me réveille je n'entends jamais les mêmes chansons à la radio, et les voitures changent parfois beaucoup. Je me souviens de chansons qui sonnaient très différemment de ce que j'entends récemment, ce qui me fait dire que tu temps a passé depuis... et j'aimerais bien pouvoir écouter ces vieilles chansons quand j'en ai envie. Sauf que la musique est interdite à la base. Peut-être que si je travaille bien sur mes prochaines missions, je pourrais demander de quoi écouter de la musique? Ca serait bien. Je crois que j'aimerais bien ça. Vraiment. J'aime la musique, c'est juste agréable, comme une douche chaude ou un bon repas après une mission difficile. Je ne pense à rien, j'écoute et c'est tout...

Après quelques heures la nuit est tombée et il faut qu'on s'arrête pour la nuit. J'ai des consignes : je ne dois pas rouler trop longtemps, et la nuit il faut qu'on dorme dans un "motel". Alors une fois que j'ai trouvé un "motel" je m'arrête. Je réveille Steve qui sursaute, et me regarde comme s'il était effrayé.

C'est moi. Tant que tu es avec moi personne te fera du mal tu sais. Je dois te protéger. On doit s'arrêter pour dormir, j'ai des ordres. Je vais prendre ton sac. Mais attention, cette fois tu n'essaies pas de t'enfuir hein? Sinon je serais obligé de me fâcher.

Ma voix est calme, et je déverrouille la porte avant d'attraper son sac, et marcher juste à côté de lui, pour pouvoir le rattraper s'il veut de nouveau faire une bêtise. Je suis un peu nerveux quand on entre dans le "motel" parce que je n'aime pas parler aux gens. A la base, ce sont mes supérieurs, ils me connaissent, mais là... là ce sont des inconnus. J'inspire profondément et essaie de cacher mon accent russe, comme on m'a appris.

Bonsoir. Une chambre pour deux.

Je sors de la poche intérieure de mon blouson la liasse de billets qu'on m'a donnée pour payer ce qu'on aurait besoin de payer, et compte avant de poser le bon nombre de billets sur le comptoir. Je souris quand il me tend la clé. Je suis content, j'ai tout fait comme il faut. Mes supérieurs vont être contents de voir que je sais faire comme tout le monde.

Viens Steve.

La clé en main, son sac dans l'autre, on entre dans la chambre et je ferme le verrou une fois qu'on est à l'intérieur. Je pose son sac sur une chaise et me tourne vers lui quand il me parle d'une douche. On ne m'a pas dit que c'était interdit, donc il doit pouvoir.

Oui. Tu as le droit.

Je m'assieds sagement dans un fauteuil, les mains sur les genoux, et j'entends tout près le bruit de l'eau qui coule. Bien. Au moins là il fait ce qu'il dit. Tout d'un coup j'entends mon portable sonner, dans la poche de mon blouson, et je me lève pour le chercher, avant de décrocher. Un de mes supérieurs qui me dit qu'on doit attendre quelques jours avant d'aller à la base, parce qu'ils sont envoyés sur une mission spéciale, et qu'ils n'ont pas le temps de lui parler. Ils me disent aussi que je dois m'occuper de lui, et que si je manque d'argent, je dois contacter la base, et qu'on viendra m'en apporter. Je raccroche et grimace. Je n'aime pas ça. Je ne suis pas préparer à m'occuper de quelqu'un pendant plusieurs jours. Je n'aime pas ça. Mais ce sont les ordres... La porte s'ouvre et je lève les yeux vers lui, qui termine de se sécher les cheveux. Il me demande si on peut aller chercher à manger et il me promet qu'il n'essaiera pas de partir.

D'accord. Parce que ce n'était pas gentil de t'enfuir alors que je devais m'occuper de toi. J'ai de l'argent donc on pourra acheter ce que tu veux. Viens.

J'enfile mon blouson, vérifie que j'ai bien l'argent sur moi, et lui fais signe de sortir avant de verrouiller la porte et glisser la clef dans ma poche. Personne ne sait qu'on est ici mais je n'aime pas ça. Il y a trop de menaces, trop de choses que je ne maîtrise pas tout autour de nous. Je marche juste derrière lui dans l'escalier, et une fois dehors, je lui raconte ce qu'on m'a dit.

Mes patrons m'ont dit qu'on devait attendre ici pendant quelques jours. Ils ont quitté la base, et m'appelleront quand ils reviendront, pour te parler. Et...pour acheter de quoi manger, il faut qu'on trouve un... supermarché c'est ça? Un supermarché?

On s'avance un peu en ville et je vois une bâtisse éclairée de l'intérieur, avec une grande enseigne en néon au-dessus.

Est-ce que c'est un supermarché ça? D'après ce qu'on m'a expliqué, un supermarché ça ressemble à ça. C'est juste?

Je me tourne vers lui, attendant qu'il me dise si j'ai juste ou tort.

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Andréas
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Andréas
Jeu 24 Sep - 15:18





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C'est con, très con même, mais quand il me dit que ce n'était pas très gentil de ma part que de tenter de m'enfuir, je ne peux m'empêcher de baisser mes yeux comme un gamin qui s'en veut. Et c'est con. Parce que merde… C'est normal que j'ai tenté de m'enfuir. Il m'a enlevé. Il me retient contre ma volonté et je vais très certainement pas tarder à y passer, c'est pas anormal que je tente de rester en vie. Mais je ne sais pas… C'est l'espèce d'honnête sincère qui me déstabilise. Tout à l'heure, il avait l'air presque… Déçu que j'ai tenté de m'enfuir… Sans compter qu'il semble insister sur le fait qu'il est là pour faire en sorte que rien ne m'arrive. Alors ouais… Là tout de suite, je me sens presque coupable. Affamé et coupable pour être plus précis. Heureusement il accepte, me disant qu'il a de quoi payer tout ce dont nous aurions besoin et envie. J'ai un sourire fugace et fouille dans mon sac pour trouver un sweat à capuche et je me fige quand je vois que mon ordinateur portable est bien là, lui aussi. Oh putain. J'ai… J'ai peut-être une chance. Minuscule mais chance tout de même. Je tente de cacher ma surprise, refermant rapidement mon sac pour enfiler mon sweat. Voyons. Il me semble que le motel a une connexion wifi, il me suffirait d'attendre qu'il aille prendre une douche ou quoi… Et là j'aurais largement le temps d'allumer mon ordinateur, me connecter, filer mes coordonnés à Tasha et lui dire d'appeler la police sans plus attendre. Là, j'aurais peut-être une chance de m'en sortir. Je me mordilles les lèvres et sors quand il me l'ordonne, ne cessant de réfléchir à ce plan qui a toutes les chances du monde de foirer. Les clés tintent dans la serrure et je suis là à me demander comment prévenir Tasha le plus rapidement possible et ce sans que l'immense colosse qui me sert de chien de garde ne s'en rende compte. Pas aisé. Vraiment pas aisé. Je descends les escaliers et tourne légèrement ma tête vers lui quand il commence à m'expliquer que nous allons devoir zoner par ici pendant quelques jours, ses patrons n'étant pas à la maison. Je hausse un sourcil. Merveilleux. J'ai plus de temps pour prévenir tout le monde et avec quelques jours de plus… Les flics auront le temps de me retrouver en vie. Yay, Steve Rogers va peut-être s'en sortir. Et je jure que si c'est le cas, j'arrête de faire des conneries. Sérieusement.

"Hein ? Oui c'est mieux d'acheter de quoi manger dans un supermarché…"

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas vraiment d'où vient sa question. Il est vraiment, mais alors vraiment étrange pour un assassin à la solde d'une organisation fantôme qui a commandité l'assassinat de Kennedy. Il est du genre à avoir une espèce d'honnêteté permanence tout en étant froid et… Sans pitié j'ai envie de dire ? Ouais. La vérité c'est que si il se contentait de me rouster et de me tuer… Je le comprendrais mieux, là… Plus je le regarde, plus je me demande ce qu'il est. Je fourre mes mains dans mes poches, sentant mon estomac se nouer au fil de nos pas. La nuit est encore jeune et pourtant, les rues sont désertes, l'éclairage public vacille et peine à tenir le coup, et tout ce qui nous guide dans notre quête, c'est le puissant éclairage du SevenEleven. Je lève les yeux vers l'enseigne, et pousse un soupir. Au moins… Je vais pouvoir choisir de quoi composer mon dernier repas. Non. Pense positif Rogers. Tu avoir le temps de trouver une solution et de t'en sortir. C'est pas le moment de commencer à déprimer. Tu vas t'en sortir. Faut juste espérer que mon ordinateur n'a pas souffert du trajet. Je sursaute quand il reprend la parole, avant d'être complètement paralysé par sa question. Je lève les yeux vers lui, les lèvres légèrement entrouvertes alors que je tente de retrouver l'usage de la parole. Il est sérieux là ? Il… Attends. Wow. Euh.

"Oui, oui… C'est bien ça. Tu sais ils se ressemblent tous… C'est pas parce qu'on roule vers je ne sais pas trop où que les supermarchés changent d'apparence… Enfin tu le sais, c'est pas le premier que tu vois."

Sauf que si. À l'entendre… Il sait pas vraiment à quoi ça ressemble. J'écarquille les yeux et reste sans voix. Putain de merde. D'accord. De plus en plus étrange. Le mec est un espèce d'espion et tout mais il n'a aucune putain d'idée de la façon dont fonctionne un supermarché. Ok, réveillez-moi. Par pitié. Ça ne peut pas être réel. Je n'ai pas pu être enlevé par un mec qui ne sait pas faire la différence entre un supermarché et un bâtiment lambda.

"Donc c'est le premier… Mais tu viens d'où sérieusement ? D'un monde où ça n'existe pas ? Oh tu sais quoi ? Laisse tomber j'ai pas envie de savoir, j'arrive déjà pas à croire qu'on a cette conversation. Contentons-nous d'acheter de quoi manger, tu comprendras rapidement ce que c'est."

Je pousse la porte de l'enseigne, salue rapidement la caissière avant d'attraper un panier. Le sentant sur mes talons je m'avance dans les rayons, attrapant tout ce dont on pourrait avoir besoin pour les prochains jours. Ce qui comprend un paquet de cookies, un peu de jambon, des chips, des nouilles instantanées et autre choses qui n'ont pas besoin d'être cuites ou cuisinés pour être consommés. Ouais je sais, c'est le désespoir, mais dans une chambre où tout ce qu'on a c'est un micro-onde et une vieille bouilloire. Et si jamais… Je pourrais toujours lui demander si on ne peut pas commander une pizza. J'entends ses pas se calquer aux miens alors que j'attrape une bouteille de Coca. Et quand je me retourne vers lui, je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils.

"Mais… Tu n'as rien pris ? Tu… Tu te rends compte que… Je ne vais pas être le seul à manger et que là avec ce que j'ai… Ça sera pas suffisant pour deux… Enfin…"

Je me recroqueville quelque peu et lui souris, m'attendant presque à ce qu'il m'en colle encore une. Seulement il à  plus l'air… Fasciné. Là… Il a l'air presque humain. Un ange passe et je tente une approche.

"Tu… Tu peux prendre ce que tu veux hein… C'est toi qui paye de toute façon…"



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Mar 29 Sep - 18:18



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There'll be no rest for the wickedOn commence à se promener dans cette petite ville, et je crois repérer un supermarché. Il y a des chariots qui servent à mettre dedans ce qu'on achète, et des rayons où on range ce qui se mange. A la fin, il y a aussi des caisses, pour payer ce qu'on prend. Enfin, j'en suis pas sûr, et je préfère demander à Steve. J'ai déjà eu quelques missions dans des supermarchés, mais à chaque fois que je me réveille je ne me souviens plus trop bien des autres missions, et de tout ce que j'ai fait avant. Alors, je préfère demander. Je souris un peu, content d'avoir trouvé tout seul, avant de répondre à sa question.

J'ai déjà vu des supermarchés, mais je... j'y ai jamais acheté quelque chose. J'y suis allé pour des missions mais jamais pour... pour ça, enfin pour...acheter à manger.

Je le suis à l'intérieur et m'arrête une seconde, prenant le temps de regarder. Mon premier réflexe est de noter comment le bâtiment est construit et aménagé à l'intérieur, pour trouver les endroits où nous cacher et où nous enfuir en cas de problème. Je me rends compte ensuite que Steve m'a dépassé et s'avance déjà entre les  rayons, alors je me dépêche de le rattraper. Et une fois à sa hauteur, je prends le temps d'observer tout ce qui s'aligne autour de moi. Des boites pleines de couleurs, avec des images d'enfants, ou d'animaux. De la fraise. De la myrtille. Du fromage. Du bacon. Tout ça me semble si étrange. Ca a quel goût la fraise? Et le bacon? A la base je n'ai droit qu'aux rations qui n'ont pas vraiment de goût. On m'a toujours dit que la nourriture est juste nécessaire pour garder ma force, et c'est tout. J'ai du mal à comprendre qu'on puisse avoir le choix entre des goûts, ou des couleurs. Qu'est-ce que ça peut changer que l'objet soit bleu ou vert? Je ne comprends pas...

Je le suis docilement alors qu'il se promène dans les allées. Il ne s'étonne de rien, et fais tomber des choses dans son panier sans hésiter une seconde, ou alors juste une et c'est tout. C'est là où je vois que j'ai beaucoup de choses à apprendre, moi qui ne vis qu'à la base, et qu'on fait dormir quand on a pas besoin de moi. Tout ça, toutes ces choses normales, je ne les connais pas. Mais j'apprends vite, alors j'observe sagement, le regarde prendre des paquets, des boites et des barquettes qui remplissent le panier qu'il a au bras. Et je sursaute presque quand je le vois se tourner et me faire face. Et ce qu'il me dit me fait froncer les sourcils. Je n'avais pas pensé à ça... J'hésite une seconde, avant de baisser un peu les yeux.

Je... je n'ai jamais acheté à manger. A la base, on me donnait mes rations, et c'était tout. Je n'ai jamais eu à choisir ce que je voulais et... et tout ça là... - je désigne tout ce qu'il y a autour de moi - je connais pas. Je... si tu veux je... je vais prendre comme toi. J'ai rien essayé de tout ce que tu as dans ton panier alors... je sais pas ce que j'aime ou pas...

Je tente de sourire timidement, avant de hocher la tête quand il me ramène dans les rayons, et pioche d'autres trucs. Et on passe à la caisse. Une femme passe tout sous un espèce de rayon laser, un peu comme celui que j'utilise sur mon sniper, sauf que là la machine fait bip sans arrêt. Steve commence à tout mettre dans des sachets et bientôt elle me regarde et annonce un montant. Oui. Ca je sais. Ca je sais comment faire. Je sors la petite liasse de billets et lui tends, tout fier. Elle me regarde, hésitant avant d'en prendre quelques uns et de me tendre le reste. Je me tourne vers Steve avec un grand sourire. Tu as vu? Tu as vu comme j'ai bien fait? Je veux prendre les sachets quand je l'entends qui m'appelle. Je sursaute et me tourne vers elle, sans comprendre. Est-ce qu'elle est un danger? Est-ce qu'on risque quelque chose?

Jeune homme, votre monnaie.
Ah oui. Merci. Pardon.


Elle laisse retomber des pièces et des billets dans ma bonne main et je range le tout dans une poche, avant de prendre les sachets des mains de Steve.

Laisse, c'est trop lourd pour toi. Moi je peux porter.

Il est malade, et plus petit que moi, alors c'est à moi de prendre les choses lourdes. Juste avant de sortir, je me rappelle de devoir dire bonsoir, et on sort dans la nuit. Il n'y a personne dehors, à part une voiture de temps en temps. Je n'aime pas être dehors quand je dois surveiller quelqu'un. Enfin, plutôt quand je dois bouger. Tant que je suis caché, je suis tranquille, mais là tout le monde nous voit et c'est dangereux. Heureusement l'hôtel est tout près et on remonte dans la chambre. Je pose les sachets sur la table et je lève les yeux vers Steve.

Maintenant on doit faire quoi avec tout ça?

Il m'explique que certaines choses vont dans la salle de bains, comme une tige bizarre avec des poils, ou des bouteilles avec un bouchon étrange, et d'autres dans le frigo. J'obéis, le laisse me dire où tout ça va, et une fois que tout est rangé, je ferme les rideaux, m'assieds sagement sur le fauteuil et j'attends, les mains sur les genoux.

Tu peux faire ce que tu veux pendant que tu es dans la chambre d'hôtel.

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Andréas
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Andréas
Mar 13 Oct - 17:43





There'll be no rest for the wicked
Au milieu des rayons et des néons qui tentent vaguement de repousser l'obscurité d'une lumière criarde et blanche, son regard se perd dans le mien et un frisson m'échappe. Je ne le comprends pas. Je ne comprends pas ce qu'il est. Un coup c'est assassin qui m'enlève et là… On dirait presque un gamin qu'il faut prendre par la main. Ce que je lis dans son regard me laisse… Perplexe. Et ces mots n'aident pas, vraiment pas. Mes doigts se resserrent autour du panier alors qu'il baisse les yeux, m'avouant qu'il n'a jamais fait ça. Que ce n'est pas lui qui s'occupe de ce qu'il mange… Mais qu'on le nourrit sans lui demander ce qu'il aime ou pas. Je réalise presque brutalement que l'homme qui se tient devant moi… N'est qu'une ombre, un pantin que ses supérieurs manipulent avec le plus grand plaisir. Ils semblent avoir fait de lui… Je ne sais pas… Un espèce d'inadapté… À le voir ainsi….  Je ne sais pas, on dirait qu'il ne connait rien… Enfin, rien du monde normal, comme si il n'était qu'une arme qui obéissait gentiment sans se poser de questions… Un assassin excellent pour obéir mais qui se révèle inefficace face à l'imprévu du quotidien. Je me détends quelque peu quand je comprends qu'il ne me veut pas de mal, mais qu'il essaye simplement de comprendre… Je passe ma langue sur mes lèvres et lui rend un sourire tout aussi timide que le sien. C'est peut-être ça ma chance : de faire de mon geôlier un allié. Si je l'aide… Peut-être que lui acceptera de m'aider… J'hésite une petite seconde avant de tendre ma main vers lui, attrapant le bout de sa manche pour attirer son attention.

"C'est rien… Viens on va retourner te trouver de quoi manger… "

Je passe devant lui et recommence à déambuler dans les rayons, lui jetant un coup d'oeil à chaque fois que je pose mes doigts sur un paquet ou une bouteille, attendant son approbation. Sauf qu'en voyant qu'il reste désespérément silencieux, je commence à comprendre que de toute façon, je n'aurais le droit qu'à des regards pleins d'incompréhensions… Alors je me contente de prendre une peu de tout, autant des bonbons que des chips, du soda… Tout ce qui pourrait le changer de ses rations quoi. Je remplis le panier jusqu'à avoir du mal à le porter et me dirige vers la caisse, laissant la fille scanner nos articles pendant que je les mets dans différents sacs. Elle annonce le montant et alors que mon regard dérive sur mon ravisseur, je le regarde payer bien sagement la jeune femme, osant même retourner vers moi avec un grand sourire digne d'un gamin tout content d'avoir réussis à faire quelque chose de lui-même. Je hausse un sourcil de plus en plus perdu. C'est officiel, je ne le comprends pas. Il est froid et pourtant… Là… J'ai l'impression qu'il tente d'obtenir mon approbation, comme si… On était proche. Je lui glisse un autre sourire timide airs qu'il s'avance pour attraper les sacs.

"Euh… Mais…"

Heureusement la caissière le rattrape lui rendant la monnaie qu'il s'apprêtait à laisser, elle nous glisse un dernier sourire et sans broncher, je le laisse prendre les sacs quand il déclare d'autorité que je suis trop faible pour les porter. Je le laisse faire, remettant simplement ma capuche alors qu'on sort, affrontant de nouveau l'air frais de la nuit. Ma gorge se serre quand je me rends compte que je suis vraiment, mais alors vraiment au milieu de nul part. Deux pauvres voitures passent, et une fois leurs phares au loin, plus rien. Juste un putain de silence assourdissant et la cruelle vérité. Personne ne me retrouvera… Non, c'est pas le moment. Tu vas t'en sortir… Tu t'en sors toujours. Je chasse tout cela au loin et remonte avec lui dans notre chambre. La porte se verrouille derrière moi et je sursaute presque quand son regard vient à nouveau chercher le mien.

"Eh bien… Euh… Le mieux c'est de tout ranger… On va pas laisser ça ainsi…"

Il est tellement différent. Avant il semblait froid, calculateur… Presque une machine et là… On dirait un gamin complètement perdu qui découvre le monde. Sans des ordres bien précis et lâché dans la nature… Il est perdu, pire, il presque besoin qu'on le prenne par la main et qu'on lui explique tout… Ce que je suis en train de faire l'air de rien. Soigneusement on défait les sacs et à chaque fois qu'il me désigne un article quelconque je lui désigne soit le frigo, soit la salle de bain. Par moment je le vois même rester perplexe face à certains objets, au point que j'en viens à lui expliquer que ce qu'il tient est une brosse à dent ou un paquet de chips. Et une fois tout rangé, je sui surpris de le voir reprendre sa place dans le fauteuil m'annonçant presque solennellement que je peux faire ce que je veux. Je hausse un sourcil en le voyant assis de la sorte, presque à la manière d'un chien de garde qui surveille son territoire, prêt à sauter à la gorge du premier intrus. Je me laisse retomber sur le lit face à lui, et fais la moue, me permettant de l'observer un peu plus. Il est tellement étrange… Tant que je ne sais pas, au lieu d'une crainte qui me bouffait les tripes, c'est une certaine curiosité qui s'empare de moi. J'ai comme envie de… De le comprendre.

"Ce que je veux ? Je parie rien qui n'implique que j'approche le moindre ordinateur ou quoi, hein ?"

Et je ne suis pas franchement étonné qu'il me dise qu'en effet, je dois me tenir loin de tout ce qui pourrait me permettre de me connecter à internet. La vache, je ne sais pas à quel point les mecs sont bons, mais visiblement, ils le sont assez pour ne pas me sous-estimer. Je me mordille l'intérieur de la joue avant de soupirer. Tuer le temps. Je crois que je n'ai pas le choix pour ce soir. Tenter de m'enfuir serait une putain de connerie… Tenter quoi que ce soit serait une putain de connerie en fait. Il me surveille et il ne semble pas décidé à me quitter des yeux… Non pour ce soir… Le plus judicieux c'est de jouer le prisonnier docile et pourquoi pas… En profiter pour endormir sa méfiance. De toute façon, il ne me reste plus que ça.

"Bon eh bien… J'ai faim. Alors mangeons un truc… Tiens, je vais te faire essayer les chips et le coca… Tu me diras si t'aimes ça…"

Je me relève et sors le paquet de chips avant d'attraper la bouteille de soda déjà fraîche, versant deux verres alors que j'inaugure les chips, en grignotant deux avant de lui tendre le paquet avec un sourire.

"Vas-y essaye… Tu vas voir, c'est super bon.."



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Dim 25 Oct - 14:41



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There'll be no rest for the wickedJe me sens mieux une fois qu'on est rentrés dans la chambre. Là je sais ce que j'ai à faire, et surtout, c'est plus facile à protéger. Il n'y a qu'une entrée, la porte, et les fenêtres sont trop hautes pour qu'on puisse y accéder depuis l'extérieur vu qu'on est au premier étage. Ici je suis rassuré, parce que je suis sûr de pouvoir défendre correctement cet endroit. Ici je peux être sûr que je saurai le défendre.

Je m'installe en posture de surveillance légère, qui demande pas à ce que je sois caché, et je lui dis qu'il peut faire ce qu'il veut. Et on dirait qu'il a enfin arrêté de vouloir partir. De vouloir me fuir. Ca s'est bien passé au supermarché, il a fait ses courses, acheté tout ce qu'il voulait, et il m'a suivi gentiment jusqu'ici. Il ne m'a pas menti, et ne m'a pas trompé. En plus il a été gentil, il m'a bien expliqué ce qu'il prenait, et pourquoi, même si je ne comprenais pas tout. A la base personne prend le temps de m'expliquer pourquoi je dois faire les choses, on me dit juste de faire, et puis c'est tout. Là, il m'explique que telle chose qu'on a achetée doit être au frigo parce que sinon elle ne sera plus bonne. Et que d'autres, on doit les laisser dans la salle de bains parce qu'on en a besoin pour se laver. D'ailleurs je suis content parce que j'ai compris tout ce qu'il m'a dit.

Mais maintenant qu'on est dans la chambre d'hôtel je ne sais pas ce qu'il va faire, ou veux faire. Je n'ai jamais eu du temps comme ça, à occuper, sans qu'on me dise quoi faire. Alors je l'observe tranquillement, et je le vois hésiter avant de me demander quelque chose. Je fais non de la tête quand il me parle d'ordinateurs.

Non... pas d'ordinateurs ni de téléphones portables. Tu ne dois contacter personne, c'est la règle. Et puis j'ai regardé en arrivant, il n'y a pas internet ici...

Heureusement il ne cherche pas à me faire changer, d'avis, et il propose qu'on mange, parce qu'il a faim. C'est vrai que moi aussi, j'ai faim. Je l'observe sortir une bouteille du frigo, une de celles avec un liquide à la couleur bizarre et je suis curieux de voir que ça fait des bulles dans le verre quand il sert. Il attrape ensuite un paquet de chips et l'ouvre, en piochant un ou deux avant de me le tendre. Je prends délicatement les "chips" et je suis surpris de voir que c'est tout léger. Pourtant ça a l'air plein! Je me penche un peu pour regarder à l'intérieur, et sors lentement une chips, la faisant tourner entre mes doigts.

Mais... vous mangez des feuilles? On dirait des ronds faits dans des feuilles d'arbre.

Il me dit de les mettre en bouche, et j'hésite avant d'en glisser un dans ma bouche. C'est drôle, ça croque. Et... et c'est bon. Je le regarde en souriant, en attrapant deux autres que j'engloutis.

C'est bon les chips! J'en ai jamais mangé avant!

J'en prends une nouvelle poignée que je grignote petit à petit, me mettant des miettes autour de la bouche que j'attrape avec ma langue en riant.

Si... si on mange tous les chips est-ce que... est-ce qu'on pourra aller en racheter? Est-ce qu'ils ont tous ce goût? Ou il y en a d'autres?

Je termine ma poignée de chips, l'écoutant sagement quand il répond à mes questions, et mon sourire s'agrandit en l'entendant me dire que oui, on pourra en racheter d'autres. Maintenant je suis curieux. J'ai envie de tout goûter, de ce qu'on a acheter, pour voir s'il y a d'autres choses aussi bonnes que les chips. A la base tout avait le même goût, et on me répétait que manger, c'était juste pour prendre des forces. Je pensais pas que ça pouvait être agréable de manger. Et que de la nourriture pouvait être aussi bonne. J'attrape ensuite le verre qu'il me tend. A la base aussi, on n'avait que de l'eau, alors que là c'est brun. Et qu'il y a des bulles. Comment est-ce qu'on peut mettre des bulles dans l'eau? L'eau n'a pas de bulles, et encore moins cette couleur...

Je porte le gobelet à mes lèvres, et à peine j'en prends en bouche que je soupire. C'est bon! Les bulles chatouillent ma langue, et il y a un bon goût de sucre. Je le vide d'une traite, avant de lui tendre à nouveau.

Je peux en avoir encore? S'il te plait. C'est vraiment bon le co...coca c'est ça? C'est bon le coca! J'aime ça!

J'en bois un deuxième verre, et rapproche mon fauteuil pour être plus près de lui et de la table.

Il y a autre chose que je peux goûter? J'ai envie de goûter plein de choses! C'est merveilleux le supermarché, on trouve plein de choses qui sont bonnes!

Et finalement, il me laisse goûter à deux ou trois autres choses, me disant que le reste sera pour demain. Par contre on peut finir la bouteille de coca parce qu'il y en a une autre et je suis content. Le repas terminé, il m'explique comment tout ranger, et me dit qu'on devrait prendre une douche. Je fronce un peu les sourcils.

Tu sais prendre ta douche tout seul? Moi je sais pas comment on fait. Juste que je suis parfois sale quand on me met dans mon caisson, mais quand on me réveille on m'a lavé...

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Andréas
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Andréas
Mar 22 Déc - 10:38





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Je l'observe considérer d'un oeil presque perplexe le paquet de chips, comme si c'était la première fois qu'il voyait ça. Et étrangement, j'ai vraiment l'impression que c'est le cas. Comme tout à l'heure dans le magasin, il semble perdu, hors des sentiers battus. Pire qu'un gamin, il s'émerveille d'un truc aussi simple qu'un paquet de chips et d'un peu de soda. On est loin du gars qu'est venu me kidnapper, qui a manque de m'étrangler et qui a sûrement pour ordre de m'abattre. Il a l'air presque innocent… Presque humain. À le voir ainsi, j'ai même presque pitié de lui. Parce que l'organisation pour laquelle il bosse doit le traiter comme un simple objet, histoire de le garder aussi docile. Il ne doit pas voir beaucoup de monde, pas manger ce qu'il veut… D'une certaine façon c'est affreusement triste… Il ne vit pas… Il est juste… Leur chose. Là, face à moi, j'ai un être humain qui prend enfin conscience de tout ce dont on le prive. Je fronce les sourcils alors qu'il tire finalement une chips du sachet, avant d'avoir un sourire quand il compare cela à des ronds qu'on aurait coupé dans des feuilles. Je retiens un rire, me disant qu'il ressemble plus à un gamin un peu niais qu'à un assassin sur-entraîné… Mais d'une certaine façon… Ça devrait me rassurer, me faire dire qu'au final, y'a peut-être moyen que je m'en sorte… Si j'arrive à gagner sa confiance et sa sympathie… Peut-être qu'il… Qu'il aura du mal à presser la gâchette le moment venu.

"Goûte… Tu verras…"

Il finit par s'exécuter et curieux de voir sa réaction, je l'observe mâcher la chips. Un léger sourire lui échappe et je n'ai pas besoin de lui demander que je comprends qu'il aime vraiment ça. Rapidement il engloutit deux chips supplémentaire et je me dis que je ne vais pas revoir le paquet tout de suite. J'attrape mon verre de soda, le sirotant lentement alors qu'il enfourne les poignée de chips, mangeant comme un homme qui n'a mangé que du sable pendant des jours. Par-dessus mon verre je l'observe, m'amusant de ses sourires, rires et de sa langue qui tente de récupérer le sel sur ses lèvres. Et je tique un peu quand il m'avoue qu'il n'en avait jamais mangé avant. Je fronce les sourcils, reposant mon verre. Il est donc bien… Une simple marionnette dont on se sert pour faire le sale boulot… Mais là… Avec un truc aussi simple qu'un paquet de chips, j'ai le droit de voir autre chose que l'assassin de sang froid qui a menacé de me jeter dans le coffre pour me faire taire. J'ai face à moi un être humain je peux toucher et dont je peux aussi m'attirer la sympathie. Je me mords l'intérieur de la joue. J'ai un moyen de m'en sortir, il suffit juste que… Qu'il m'apprécie. Je croise à nouveau son regard quand il me demande si on pourra acheter d'autres paquets de chips.

"Oui bien sûr… Le supermarché est pas loin… Et non, y'a des goûts différents. Tu peux avoir des chips au ketchup, à la pizza, au fromage… En fait à peu près tout ce que tu veux…"

Son sourire s'élargit et je le laisse manger, me contentant de boire un peu de coca de temps à autre. J'ai l'estomac encore noué, à me dire que… Que je ne vais peut-être pas m'en sortir. Non, arrête Steve. Tu vas t'en sortir. Quelqu'un va finir par signaler ta disparition et là… Là on tentera de te retrouver et… Je prends une grande inspiration, le regardant goûter le coca pour la première fois. Je vois bien des émotions passer sur son visage et je ne peux retenir un sourire. Il descend le verre cul-sec et c'est avec un léger rire que je lui en ressers un, qu'il descend tout aussi vite.

"Fais gaffe gringo, ça va te monter à la tête…"


Ma réflexion passe complètement à côté, surement parce qu'il ne comprend pas et finalement, il se rapproche de moi, me demandant si il peut goûter autre chose, m'avouant avec un certain enthousiasme qu'il aimerait dévaliser le supermarché pour tout goûter.

"Euh oui… Attends… Mais tu sais, tu peux aussi trouver des choses qui ne te plaisent pas… C'est pour ça que tu peux acheter que ce que tu aimes… Mais attends, je vais te faire goûter un truc…"

Je me lève et vais lui chercher un paquet de cookie que j'ouvre, lui en tendant un.

"Ça c'est un cookie. Bon, normalement c'est meilleur avec du lait, mais on va faire sans. Tout le monde aime ça, donc vas-y…"

Je le laisse attraper le biscuit et je partage son sourire quand il me dit qu'il aime bien. Je le laisse en dévorer un autre avant de lui proposer du chocolat.

"Essaye ça aussi !"

Je fais mouche une fois de plus et après qu'on ait attaqué la moitié de la plaque, je finis par tout remballer.

"Bon, on va arrêter pour ce soir, sinon on aura plus rien à manger demain… Mais promis, on goûterait le reste et on ira racheter de quoi si jamais, par contre tu peux terminer le coca, y'a encore une bouteille au frais."

Je commence à tout ranger et je sens qu'en plus de m'observer, il tente de m'aider, me demandant où telle chose se place ou qu'est-ce qui termine dans le frigo ou non. Comme si j'étais avec un enfant, je lui dis où mettre quoi, appréciant qu'on soit passé de "je vais potentiellement te tuer" à "les chips ça supporte le froid ?" Je referme la porte du réfrigérateur et pousse un soupir, m'étirant longuement.

"Maintenant je crois qu'on a mérité notre petite douche…"


Et je crois que c'est là qu'il m'achève. Parce que presque sérieusement, il me demande si je suis capable de me laver tout seul. J'entrouvre les lèvres, les sourcils froncés. Je n'ai pas le temps de lui dire que oui, voilà qu'il poursuit me disant qu'il ne sait pas, parce que quand il va dans son "caisson" il est sale mais au réveil… On l'a lavé. Je reste muet, tentant de comprendre ce qu'il vient de me dire. Un caisson ? Pour dormir ? Avec des gens qui… ? Hein ? Mais c'est quoi ce bordel ? Je mets quelques secondes à retourner tout ça dans tout les sens, ne sachant pas trop par quel bout prendre tout ça. Je sens une migraine pointer le bout de son nez et c'est là que j'abandonne tout, me contentant de prendre les choses une par une.

"Oui, je sais me laver tout seul… Mais… Enfin… Tu veux que je t'aide à te… Laver ?"

Oh mon dieu. Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Le mec fait deux têtes de plus que toi. C'est hors de question de lui frotter le dos. T'as oublié qu'il a tenté de te foutre dans un coffre, et qu'il t'a kidnappé ? Il se passe quoi dans ta tête Steve ? Je passe une main sur mon visage alors qu'il me répond que oui… Il aimerait bien que je l'aide… Je me mords la lèvre, hésitant longuement. Est-ce que j'ai vraiment envie de me retrouver à poil avec lui sous la douche, à lui montrer comment se savonner ? Putain de merde. On dirait un putain de scénario sortit d'un bon gros film pornographique de merde. Manquerait plus qu'il en ait une grosse… L'air de rien mon regard glisse entre ses jambes et mentalement je me colle une gifle. De toute façon si j'accepte, je le saurais tout de suite. Je croise à nouveau son regard et je sens que ce n'est pas pour me faire du mal ou pour se foutre de moi, mais qu'il ne sait vraiment pas se débrouiller tout seul si on ne l'attrape pas par la main. Un soupir glisse d'entre mes lèvres avant qu'un sourire ne le remplace et que d'un geste de la main, je l'invite à me suivre.

"Allez, viens avec moi, je vais te montrer comment on se lave tout seul…"

Je m'engouffre dans la salle de bain et referme la porte derrière nous, commençant à ouvrir les robinets d'eau pour qu'on ne se brûle pas, et une fois la bonne température trouvée, je viens croiser à nouveau son regard.

"Bon déjà… Il faut se déshabiller… Et si tu veux, on ira même laver tes vêtements demain. Mais pour l'instant, tu laisses tout par terre."


Timidement et d'un geste presque hésitant je me débarrasse de mon t-shirt, lui dévoilant autant les tatouages sur mes épaules que les deux piercings en argent qui attrapent la lumière sur mes tétons. Je frissonne doucement alors que je sens que je rougis quelque peu, me débarrassant de mon pantalon et de mon boxer, me retrouvant finalement nu face à lui. Je n'ose réellement lever les yeux vers lui, constatant simplement qu'effectivement… Il est bien monté.

"Voilà et maintenant… Viens."


Je lui fais signe de me suivre, me glissant sous l'eau chaude à souhait… Et c'est là que je remarque son bras gauche.

"Ton bras ne craint pas l'eau ?"


Il me répond qu'il ne sait pas et continue de s'avancer pour me rejoindre dans la douche. Et dieu du ciel… Il prend de la place. J'ai le dos presque collé contre le carrelage de la douche et nos corps s'effleurent presque. Je déglutis difficilement, attrapant la bouteille de gel douche, essayant au final d'écourter au plus vite ce moment un poil gênant. J'en mets un peu entre mes mains et je commence à faire mousser le tout, savonnant doucement sa peau.

"Tu vois on fait comme ça… On commence par les épaules, les bras et ensuite…"

Je savonne son torse, puis doucement je descends vers son ventre et ses hanches, que je savonne plus timidement. Mes doigts se font plus timides, plus hésitants… Et visiblement, il a l'air d'aimer ça… Car alors que mes doigts se perdent sur son ventre, je remarque qu'il aime vraiment, vraiment ça.

"… Ça… Ça va ?"



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Mar 12 Jan - 19:45



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There'll be no rest for the wickedC'est étrange. C'est la première fois que je me retrouve à parler avec un des ''colis''. D'habitude je dois soit les tuer, de près ou de loin, plus rarement les emmener avec moi, mais à chaque fois c'est pas assez rapide pour que je leur parle. Au mieux, j'ai droit à quelques mots, et souvent les mêmes choses "Qu'est-ce que vous faites ici?" ou "Non, c'est pas possible!" et c'est tout. A la base non plus on ne discute pas trop avec moi. On me parle, mais ce n'est pas pour me dire des choses qui demandent une réponse. Je dois juste écouter, et hocher la tête. C'est tout. On ne me pose pas vraiment de question et personne ne m'a demandé des choses sur moi. Enfin si, mais pas ce que je voulais manger par exemple. En fait les questions qu'on me pose sont juste sur pour savoir si j'ai bien fait mon travail. Si tout s'est bien passé. Et c'est tout. Là j'ai du mal parce que j'ai pas l'habitude moi. Je ne sais pas parler de ce que je veux parce que... j'ai jamais eu à le faire. Du coup j'ai peur de mal faire, et je ne veux pas qu'il soit en colère contre moi. Parce que finalement j'aime bien ça, moi. Parler. Et pas parler pour une mission. Parler pour...dire ce qu'on aime bien manger ou pas.

En attendant j'aime les chips. C'est chouette les chips, c'est bon. Ca a un goût que j'aime bien, pas comme les rations qui sont... qui ont pas vraiment de goût en fait. Là ça me fait plaisir de manger, alors qu'avant je mangeais parce que j'avais faim et qu'on me disait que j'en avais besoin. Alors savoir que je vais passer plusieurs jours avec lui, à manger et à boire des choses bonnes, je suis content. C'est plus amusant que de devoir attendre des heures dans le froid, perché sur un toit ou un balcon simplement pour pouvoir tirer un seul coup de feu au moment venu. Ou patienter sous une pluie froide dans une ruelle que ma cible sorte de chez lui ou du bureau. Là j'ai bien chaud, je suis bien assis, j'ai pas à me battre, à courir après quelqu'un, à frapper quelqu'un. J'ai juste à être là et à manger. D'ailleurs je demande si on pourra tester d'autres choses, parce que je suis tellement curieux de connaître toutes les bonnes choses qui existent au supermarché. J'ai un grand sourire quand il me dit qu'on y retournera et qu'on pourra acheter d'autres choses, d'autres choses que je ne connais pas mais qui sont tout aussi bonnes. J'ai presque envie de lui demander si on peut y aller tout de suite mais non. Il y a encore d'autres choses que je dois goûter ici.

Le ketchup... c'est le truc rouge un peu épais non? Mais la pizza et le fromage j'ai jamais mangé... J'aimerais bien goûter, ça a l'air chouette...

Je découvre aussi le coca, et fronce les sourcils quand il parle de gringo. Entre deux gorgées, pendant qu'il me ressert je demande.

C'est quoi gringo? Et comment ça peut monter à la tête? Ca va dans l'estomac non? Ou alors c'est spécial au coca?

Je goûte encore plein de bonnes choses, comme les cookies et le chocolat. Au début, quand il m'a tendu un ''cookie'' j'ai trouvé ça un peu bizarre parce que c'était un peu comme de la terre. Enfin quand on le voyait, avec des cailloux dedans. Mais finalement, quand on l'a goûté, c'est vraiment bon! C'est sucré et ça fond dans la bouche. Les cookies et le chocolat sont merveilleux aussi. Je suis tellement content de goûter tout ça, toutes ces nouvelles choses que j'avais jamais vues avant, et qui sont trop bonnes. Il y a encore pas mal de choses, de paquets et de sachets qu'on n'a pas ouverts mais il me dit que ça suffit pour ce soir. Je baisse un peu les yeux. J'aimerais tout goûter moi, parce que je connais pas et que je suis curieux... mais puisqu'il le dit... et puis je peux finir la bouteille de coca, ce qui est très chouette. Vraiment chouette. J'en bois un dernier verre et je l'aide ensuite à ranger tout correctement pour que rien ne traine. A la base aussi, mes affaires devaient être toujours rangées dans mon casier, même si parfois, quand j'allais les chercher, il y avait de la poussière sur les étagères et le couvercle.

Une fois que tout est rangé, il me dit qu'on va se doucher. Je sais ce que c'est, parce que j'ai déjà eu des missions où je devais m'occuper d'une cible dans une douche. Il y a de l'eau qui coule, et c'est pratique parce que la victime est toute nue et donc elle n'a pas d'armes. Pour moi ça va plus vite. Et ils ne peuvent ni fuir ni se cacher. Mais je l'ai jamais utilisée comme eux, pour me laver. Je le lui dis, et je hoche lentement la tête quand il me demande s'il peut m'aider.

Oui je veux bien. Ca on me l'a jamais appris tu sais...

Je le suis jusqu'à la salle de bains et je fais comme lui, j'ôte tous mes vêtements et je me retrouve tout nu, face à lui, regardant la salle de bains, avec les nouvelles choses qu'on a achetées. Je le regarde de nouveau quand il est nu aussi et je fronce un peu les sourcils. Il est tout petit. Je savais qu'il était plus petit que moi, mais il avait un gros pull qui cachait son corps. Là il n'y a plus rien et c'est tout maigre... Par contre c'est étrange. Lui a des dessins sur le corps et des morceaux de métal dans sa peau. Je tends timidement mes doigts vers lui, touchant le bout de métal.

C'est bizarre, moi on m'a mis mon bras parce que je l'avais perdu pendant la guerre... mais pourquoi tu as ça sur toi? Tu as aussi été blessé? On a dû te remplacer quelque chose?

Je hoche la tête quand il m'explique avant de le suivre sous l'eau chaude. Je sursaute un peu avant de soupirer. C'est bien. C'est bien ça. C'est comme la pluie mais... mais ça c'est chaud, et du coup c'est agréable. Là ça donne envie de rester longtemps, parce qu'on n'a pas froid. J'observe l'eau qui roule sur ma peau nue, avec mes cicatrices, et je relève le nez vers lui quand il me demande si mon bras peut aller sous l'eau.

Je pense. Je ne sais pas. J'ai déjà pu rester sous la pluie avec, et là aussi c'est comme de la pluie... alors ça devrait aller...

Je souris et ferme les yeux, profitant juste de l'eau chaude qui coule sur moi et qui me fait du bien. J'ouvre les yeux quand il approche ses mains de moi et je me tiens prêt, juste au cas où. Sauf qu'il ne tente rien, il pose juste ses mains sur ma peau et frotte. Je souris parce que c'est drôle. Sous ses mains le gel rose devient de la mousse blanche. Je ne sais pas comment ça se fait mais c'est drôle. Et puis c'est agréable. Ses mains savonnent mon torse, mon bras, mon ventre, et plus il descend, plus c'est agréable. Je ferme les yeux, le laisse faire, et sens comme quand on me réveille, et que mon entrejambe devient dure. J'ouvre les yeux quand il s'arrête et qu'il me parle, avant de pencher un peu ma tête sur le côté.

Oui oui, c'est bien ce que tu fais. Personne m'a jamais lavé et j'aime bien. C'est agréable...

Je lui souris, et remarque qu'il regarde mon entrejambe.

Oh ça t'arrive jamais à toi ça? A la base, ça m'arrive en général quand on me réveille de mon caisson. On m'a dit que ça arrive quand le sang se remet à bien circuler... et une fois que je suis bien réveillé ça disparaît. Là c'est drôle parce que je ne viens pas de me réveiller... C'est bizarre... Et toi tu... tu veux que je te savonne ?Enfin je suis bête, toi tu sais te savonner tout seul...

Je souris encore, et ferme de nouveau les yeux alors que je me remets sous l'eau chaude. C'est bien. Au bout de quelques secondes il me parle encore et me montre comment me laver le bas du corps. Mais cette fois, ce n'est pas lui qui me savonne, il me montre et je fais comme lui. Je mets de la mousse entre mes jambes, sur mes fesses, sur mes jambes jusqu'aux pieds. Et une fois que je suis propre je me rince et il me donne une serviette pour que je m'essuie. Je le fais, avec soin, sans oublier aucun endroit du corps, et il me tend un peignoir blanc en me disant que je serai mieux là-dedans que dans ma tenue de combat. Je passe le peignoir sur mes épaules même si ça me fait bizarre parce que j'ai jamais mis d'autres vêtements que ma tenue de combat, ou des tenues de sport quand je dois m'entraîner parfois. On retourne ensuite dans la chambre et je m'installe de nouveau dans le fauteuil.

Steve... je peux de nouveau boire du coca? S'il te plait?

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Andréas
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Andréas
Mar 17 Jan - 17:45





There'll be no rest for the wicked
Non, ça va pas. Ça ne va même pas du tout. C'est… C'est juste, pas normal ce qui est en train de se produire en cet instant, dans cette putain de douche à peine propre. Je veux dire… Je devrais… Enfin il serait logique que… Putain. Voilà. Putain. C'est le mot qui résume bien la situation dans laquelle je me trouve, c'est ma réponse universelle à tout ce qui est en train de se produire en cet instant, c'est le mot qui enveloppe tout et qui semble être la seule façon de résumer logiquement et correctement la suite des évènements qui m'ont conduits en l'instant présent, où je contemple l'érection plutôt impressionnante de l'assassin surentraîné qui en plus d'avoir faillis me tuer une fois ou deux, m'a kidnappé dans le but de me ramener à ses patrons qui vont sûrement déclarer que si brillant esprit j'ai, leurs affaires se porteraient mieux si celui-ci se retrouvait étendu sur le goudron avec ma cervelle. Putain. Voilà ce qui manque de traverser mes lèvres tandis qu'il glisse sur mon échine un frisson de terreur. Putain, manquerait plus que l'autre me dise qu'il a envie et qu'il commence à se branler devant moi… Et là ça serait le meilleur des cas, parce que dans le pire… Il pourrait avoir furieusement envie de me violer… Tout de façon, je suis un homme mort, alors qu'il m'ait baisé ou quoi, ça changerait pas grand chose à la finalité de sa mission. Le temps d'une seconde, je retire mes doigts tremblants de sa peau, les yeux rivés vers son membre, craignant autant la réponse qui traversera éventuellement ses lèvres que le geste brutal qu'il pourrait avoir envers ma frêle personne. Je déglutis et ne recommence à respirer que lorsqu'avec sa candeur habituelle, il me dit que ça lui arrive souvent surtout lorsqu'on le tire de son fameux caisson. Je retiens de justesse un soupir de soulagement, préférant à la place lever les yeux vers lui et croiser ses prunelles tandis qu'il se fait subitement bavard, parlant alors de son sang qui circule, de ses cycles de réveil et de l'évidente amnésie qui semble le frapper. En silence, j'apprends à le connaître, ne lui offrant qu'un sourire quand enfin le flot de ses paroles se tarit enfin, me laissant sur une simple réflexion. "Toi tu sais te savonner tout seul." Ouais. Tout le monde sait. Alors pourquoi pas toi ? Pourquoi ils tiennent tant à faire de toi un assisté ? C'est pas logique, mais je me retiens de lui le dire, hochant simplement de la tête avant d'attraper la petite bouteille de gel douche.

"Tends les mains alors… Je vais t'apprendre. Comme ça tu sauras faire tout seul." Je lui glisse un sourire et dépose dans ses paumes une noisette de produit. Ça doit être ça mon plan maintenant, être sympa avec lui et espérer qu'il va me considérer au fil des attentions que je vais avoir pour lui, comme un ami et non comme sa mission. "Tu fais comme moi, regarde… C'est facile." Je recommence à savonner ma peau, reprenant de mon ventre jusqu'à mes hanches, puis mes cuisses et ainsi de suite, jusqu'à mes pieds. Du coin de l'oeil, je l'observe faire et le félicite, l'encourageant même en lui disant que c'est super. Je l'aide ensuite à se rincer et quand enfin on termine notre petit moment sous la douche, l'eau commence à se faire tiède. Je sors le premier, attrape deux serviettes et l'aide à se sécher, l'enroulant ensuite dans un peignoir lui disant que ce sera mieux que l'espèce d'uniforme puant qu'il n'a pas quitté depuis des jours. Et si je m'attendais à un refus de sa part, j'avoue être surpris de voir qu'il accepte sans broncher, enfilant celui-ci avant de me suivre bien sagement jusqu'à la chambre. C'est étrange de le voir se comporter ainsi. Il y a pas deux jours, il était froid, mauvais et prêt à me faire du mal… Et maintenant ? Maintenant on dirait un grand enfant complètement perdu, gentil, hein je dis pas, mais un peu dans le genre trop candide, à s'émerveiller de tout et à se fasciner pour tout. Je laisse la porte de la salle de bain ouverte et m'approche de mon lit, cherchant déjà dans le bagage qu'il a fait à ma place, de quoi me changer pour la nuit. J'attrape un boxer et m'étonne de sa demande. Les sourcils froncés je me tourne vers lui, l'observe une seconde avant de bredouiller.

"Euh ouais… Si ça te fait plaisir… Je rappelle que c'est toi le chef ici, moi je suis juste ton… Prisonnier ?"

Je fais de cette affirmation une question, dans l'espoir sûrement vain qu'il me corrige ou qu'il hésite. Je lui tourne ensuite le dos le temps de passer un caleçon. Une fois vaguement habillé, je lui jette un regard et m'installe sur le lit face à lui, restant silencieux, pas franchement sûr de savoir comment entamer la conversation avec lui… Jusqu'au moment où je vois qu'il s'intéresse encore à mes piercings. J'ai un léger sourire en portant mes doigts à l'un de mes mamelons.

"Ils te plaisent ou quoi ? Depuis qu'on est sous la douche, ça a l'air de capter ton regard… Enfin c'est normal… C'est le but. C'est des trucs pour faire joli." Je marque une légère pause et l'observe. "Tu comprends ou… ?" J'en ai pas l'impression. Je pince un peu les lèvres avant de reprendre. "Tu vois, ça ressemble à ton bras mais… C'est pas la même chose. Toi tu en as besoin pour être capable de faire des choses alors que là, c'est juste beau… Ça donne envie de toucher… Tu comprends maintenant ?"




(c) ystananas
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