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Ain't no grave - Steven & Bucky

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Tiny Steve Obsession
Messages : 656
Date d'inscription : 03/04/2014





Tiny Steve Obsession
Admin
Sam 5 Sep - 12:06

Ain't no grave
Steve & Bucky
Ses pas résonnent dans les couloirs de béton nu, avec les gardes comme seule décoration. Elle s'apprête à aller voir ce fameux prisonnier, celui qui, d'après Bucky, était l'ancien, le premier Captain America, et qui serait passé aux mains des russes, où il serait devenu Lev. Lev... Lev... Il lui a fallu quelques secondes avant qu'un vieux, très vieux souvenir s'extirpe des limbes de sa mémoire, et rampe comme un naufragé jusqu'à sa conscience. Lev. Lev. Lui. Le premier avec qui elle devait s'entraîner. Celui qui l'avait marquée à vie, dans sa chair. Après tout, on oublie pas sa première fois, même dans la Chambre Rouge.

Après que Bucky lui en ait parlé, elle n'y avait pas cru. Enfin, elle ne s'en était pas souvenue, tout d'abord. HYDRA devait bien avoir plusieurs Lev dans ses rangs, vu que c'était un prénom courant, et qu'il était en activité depuis plus de cinquante ans. Les jours avaient passé et pourtant ce prénom ne cessait de tourner et tourner dans sa tête comme un cheval sur un manège. Revenant souvent, à des moments anodins, ou quand quelque chose autour d'elle le lui faisait penser. Et si c'était lui? LE Lev? Et ça tournait et s'agitait dans sa tête. Ca ne peut pas être lui. Qui sait? Il devrait être mort. Buck aussi et pourtant il est là? La seule façon d'en être sûre, c'est d'y aller.

Alors, une après-midi, elle descend au quartier des prisonniers, en général vide. C'est rare que le SHIELD garde du monde, et surtout, en garde longtemps. En général, la détention n'excède pas un jour ou deux, avant de relâcher le type, le refourguer à un autre département, ou le faire disparaître. Lui est là depuis des semaines. Et elle veut en avoir le coeur net. Elle descend la dernière marche de l'escalier et tourne. Salue le premier garde et arrive enfin face à la vitre blindée qui la sépare du fameux Lev. Pendant une seconde, son coeur s'arrête, alors qu'il relève les yeux vers elle. C'est lui. C'est bien lui. LE Lev. Et quand sa voix rauque résonne dans la cellule nue, elle ne peut s'empêcher de frissonner.

Petit renard... c'est comme ça qu'il l'avait appelée quand la porte s'était ouverte et qu'on l'avait fait entrer dans cette chambre à coucher de théâtre, où tout imitait une maison américaine moderne. Pas de cyrillique, rien de russe. Il s'était levé, s'était approché d'elle, et elle lui avait demandé son nom. Lev... avant de la plaquer contre le mur et de prendre ses lèvres. Son premier baiser. Elle était là, tremblante et inquiète, même si d'autres camarades avait déjà eu leur premier entrainement avant elle et lui avaient raconté. La plupart du temps, ça se passait bien, car leur partenaire avait pour consigne de bien les traiter. Elles devaient être de parfaites petites amies américaines qui devaient pouvoir satisfaire leur fiancé. Traumatisée, elle n'aurait jamais envie de le refaire, et ça éveillerait les soupçons, ça ferait parler, poser des questions. Non, tout devait être agréable pour leur donner l'envie de recommencer. Mais pas pour elle.

Son sourire avait vite disparu, et il l'embrassa durement, forçant ses lèvres avec sa langue alors que ses mains la gardaient contre le mur. Que son corps se pressait contre le sien. Qu'il lui avait soulevé les hanches et fait enrouler ses hanches autour de sa taille. Elle aurait aimé qu'il l'allonge sur le lit, qu'il la caresse doucement, qu'il lui murmure que tout allait bien se passer et qu'il allait être gentil. Comme les partenaires faisaient normalement. Au lieu de ça il l'avait prise brutalement, contre le mur, sans douceur et sans gentillesse. Et elle avait crié. Pas le genre de cris qui pouvaient sortir de ces chambres, pas un cri de plaisir. Alors ils sont entrés, ils ont vu. Ils l'ont obligé à la lâcher, et un médecin l'a fait allonger sur le lit, l'a examinée, et a aboyé quelques ordres aux gardes avant de l'emmener à l'infirmerie. On l'avait nettoyée, on l'avait habillée chaudement, on l'avait installée seule dans une chambre et plus tard, une des directrices était venue, elle s'était assise près d'elle, et lui avait brossé les cheveux en lui disant que ce qui lui était arrivé était un incident, qu'il n'aurait jamais dû se montrer ainsi et qu'il serait puni. Puis elle lui rappela à quel point elle était précieuse, que HYDRA avait besoin d'elle, et qu'elle les rendrait tous très fiers...

Le lendemain elle retourna avec les autres jusqu'au moment où on l'envoya chercher pour l'emmener dans une salle de torture. Et il était là. Il était là, sanglé sur une chaise, couvert de sueur, ses cheveux longs emmêlés. Et on lui mit les pinces électrifiées entre les mains.

Punis-le Natacha. C'est à toi qu'il a fait du mal.

Oui il lui avait fait du mal. Lui avait été méchant, lui avait ruiné son premier entraînement. Et elle serra les pinces plus fort alors qu'elle s'approchait de lui.

Pourquoi tu m'as fait ça hein? Tu avais des ordres. Tu devais les respecter.

Elle posa les pinces sur ses épaules et le contempla pendant quelques secondes, hurler et ses contorsionner de douleur. Elle les releva.

Tu devais être gentil. Tu devais me rassurer. Tu devais m'apprendre. Pas me faire du mal.

Nouveau contact, et cette fois elle sentit que ses dernières parcelles de rage qu'elle contenait s'évanouissaient. Elle l'électrocuta une nouvelle fois, moins longtemps, avant de relever les pinces. Elle le laissa reprendre son souffle avant de murmurer entre ses dents.

Fais semblant de hurler.

Cette fois, les pinces touchèrent la chaise, et le fameux Lev fit semblant de se cambrer, hurlant à nouveau à travers la pièce sombre et humide. Elle continua, jusqu'à ce qu'une voix lui dise d'arrêter, alors elle recula docilement, rangea les pinces et sortit sans un regard en arrière. Elle n'aimait pas faire souffrir les gens. Certains adoraient torturer. Ils aimaient sentir qu'ils faisaient mal à quelqu'un. Pas elle. Ca lui filait juste la nausée.

Deux jours plus tard on l'emmena à nouveau dans la fameuse chambre à coucher, et elle paniqua. Non. Elle ne voulait pas revivre ce qui s'était passé. Elle ne voulait pas avoir mal à nouveau. Elle ne voulait pas... Pourtant, Lev ne semblait pas le même. Il... il avait l'air différent. Tout d'abord, il disait s'appeler Steve. Il lui répétait qu'il ne l'avait jamais vue, et qu'il ne savait pas où il était. Elle tenta de s'approcher de lui, pour faire illusion, mais il la repoussa, paniqué. Pour elle, il était devenu fou. Alors elle appela les gardes, et après quelques minutes à parler à Lev, ils l'emmenèrent. Et on la laissa tranquille, jusqu'au moment où elle dut le torturer encore. Elle ne le blessa que deux fois, avant de lui répéter de faire semblant.

Encore deux jours passèrent, et elle retrouva une nouvelle fois la fameuse chambre. Lev était encore là. Toujours lui. Mais cette fois il ne parla pas de Steve. Cette fois il ne fut pas brutal. Ses baisers surent se faire doux, ses mains tendres et caressantes alors qu'il l'allongeait sur le lit. Il prit son temps, la regarda, l'écouta, et elle avait presque l'impression d'être avec quelqu'un d'autre. Ce fut seulement après de longs baisers et de longues caresses qu'il entra en elle, lentement, pendant que sa main se perdait dans ses cheveux. Elle eut un peu mal, mais beaucoup moins que l'autre fois, puis la douleur disparut petit à petit et elle finit même pas trouver ça agréable. Une fois terminé, il la garda contre lui, remonta les couvertures sur eux, sa main posée sur sa hanche. Voilà. Voilà comment ça aurait dû se passer. Voilà ce qu'il aurait dû faire. Etre comme ça. Elle aurait presque aimé rester là, dans ses bras, mais on les chercha. Elle lui dit au-revoir, et elle eut l'impression qu'il s'agitait dans la chambre, une fois la porte refermée. Elle jurerait presque l'avoir entendu lui demander de revenir, et qu'il ne connaissait même pas son prénom.

C'était la dernière fois qu'elle le voyait. Ensuite, on lui dit qu'il était parti en mission et qu'il ne reviendrait plus. Le temps passa, elle l'oublia, jusqu'à maintenant, jusqu'à Bucky, ce mystérieux Lev. Et une fois face à lui cette histoire de Steve refit sens.

Lev... ça fait longtemps. Douze ans. Alors c'est normal que j'ai changé. Toi par contre, tu es comme dans mes souvenirs...

Elle s'assit sur une chaise face à la vitre et croisa les jambes.

Tu te souviens... un jour où on devait s'entraîner... je suis venue te voir et tu m'as dit que tu t'appelais Steve. Maintenant je crois comprendre. C'était le Steve de Bucky qui me parlait c'est ça? Est-ce que Steve est toujours là?


Emi Burton
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Andréas
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Andréas
Mer 9 Sep - 14:55
Ain't no grave
Steve Rogers & James Barnes

Douze ans. Ça fait douze longues années que je ne l'ai pas revue… Elle a changé. Ses cheveux sont plus courts, son visage moins enfantin. Elle n'a presque plus rien du petit renard que j'avais vu enfant, de celle avec qui j'avais dû m'entraîner. De celle qui m'avait épargné et que j'avais étreins avec plaisir. Elle semble sortir de mes rêves, de mes souvenirs et pourtant elle est plus que réelle. Je porte ma main à la vitre, espérant presque pouvoir la toucher au travers de la vitre glacée. C'est bien elle. J'aimerais pouvoir la toucher, j'aimerais pouvoir la prendre dans mes bras. Contrairement à Buck… Elle semble réelle, j'ai l'impression que je peux m'accrocher à elle et me dire… Me dire que tout ceci est encore vrai. Qu'on a une chance. Peut-être qu'elle acceptera de me faire sortir d'ici… Elle tire une chaise et s'assoit face à moi, commençant à me faire revenir à un temps lointain. Je m'installe par terre, et lève les yeux vers elle, l'écoutant sagement.

"Je ne me souviens pas. Ce n'était pas moi ce jour-là."

J'ai l'impression que je peux lui dire. Qu'à elle, je peux lui parler de Steve. Elle l'a déjà vu. Je le sais. Parce qu'il m'a laissé un mot. "Ne me laisse plus revenir. Même avec elle." Sur le moment, je pensais que ça plairait à Steve, d'être avec une femme, d'en embrasser une. Alors quand ils m'ont enfermés dans la chambre, en me disant qu'ils m'amenaient ma partenaire… Je me suis laissé glisser dans l'inconscience et j'ai laissé Steve refaire surface… Seulement quand j'ai repris conscience… J'étais allongé dans ma cellule, la main largement entaillée et ce message laissé sur le mur le plus proche. "Ne me laisse plus revenir." Un soupir m'avait échappé. Je pensais bien faire. Je pensais qu'il apprécierait… Mais non. Depuis ce jour, à chaque fois que j'avais tenté de le réveiller, il ne restait pas longtemps, juste assez pour me laisser ce message. "Ne me laisse plus revenir. Pitié." Steve a toujours été faible. Je ne lui en veux pas… Je sais que c'est mon rôle d'être fort pour deux… Mais au fil des années, je commence moi-même à fatiguer… Et à force d'être dans cette cellule, je commence à me demander si Steve reviendra un jour. Mais лиса sait pour Steve. Elle l'a vue. Elle sait qu'il existe. Tout ce qu'elle veut savoir c'est si le Steve qu'elle a vu est celui que Buck aime.

"C'est bien son Steve. Parfois… Steve me laissait des messages et il me parlait de Buck. Il me disait que si un jour on arrivait à le retrouver… On irait mieux. Puis quand les années ont passés… Il pleurait la perte de son Buck. Je ne pensais pas le retrouver un jour… Mais oui, celui que tu as vu ce jour-là… C'est bien son Steve. Celui qu'il aime. Et oui il est toujours là… Il est juste… Fatigué. Je ne peux pas le faire sortir… Il ne veut pas. Il m'a dit qu'il ne voulait plus sortir tant qu'on serait enfermés."

Je baisse les yeux et regarde la tache au sol, les lèvres pincés. Steve voulait mourir à une époque. Plusieurs fois, j'ai repris le contrôle et je me suis retrouvé avec des éclats de verre dans le poignets ou dans la gorge… Et à chaque fois, je lui avais laissé un message. "Ne fais pas ça. Tu ne nous aides pas." Steve ne veut plus se battre.

"Je voudrais bien le faire ressortir… Pour qu'il prenne ma place le temps que je me repose un peu… Mais il ne supportera pas de voir que nous sommes encore dans une cage… Si tu me fais sortir лиса, je te jure que je le laisserais revenir… Mais je ne veux pas qu'il voit que nous sommes dans cet état… Encore une fois."

J'ai envie qu'il se réveille et qu'il ne se sente pas sale. Qu'il n'ai pas l'impression d'être encore une chose qu'on a laissé pourrir dans un coin. Je ne veux pas qu'il se voit avec les cheveux longs et crasseux, le teint pâle avec des cernes. Je voudrais qu'il voit autre chose.

"лиса… Tu penses que Buck voudrait revenir ? Je promets que je ne ferais rien. Je ne tenterais rien. Je veux juste le revoir. Je t'en prie… Dis-lui que je veux lui parler à nouveau… Que je fais des efforts… Je prends mes drogues sans rien dire… Et je n'ai pas fais de mal aux gardes…"

Ramper, encore et toujours. Je commence à croire que par moment je passerais mon existence à faire ça. À ramper devant ceux qui nous tiennent captifs pour une faveur. Avant je rampais pour le droit d'avoir une douche, pour de nouveaux vêtements ou simplement pour un bout de papier. Alors certes, ici on s'occupe mieux de moi, on m'offre plus qu'un seau d'eau glacé pour me laver, on me donne de nouveaux vêtements à chaque fois que les médecins passent… Mais je reste obligé de ramper pour obtenir la moindre faveur. Même si ils se prétendent être du bon côté… De mon point de vue de prisonnier… Tout me semble être la même chose. Tout ceux qui m'ont possédés m'ont dit qu'ils oeuvraient pour le bien de l'humanité et que pour le bien de ce monde, je devais tuer ceux qu'ils me désignaient. J'attends simplement le moment où eux aussi vont me demander de faire une telle chose. Je croise son regard alors qu'un ange passe et sa seule réponse est que Buck ne reviendra pas.

"Il est blessé. Tu t'es servis de lui, tu as tué deux gardes et pourquoi ? Pour rien. Tu n'as même pas réussis à faire deux pas hors de ta cellule.
- J'ai été entraîné pour survivre. Comme toi.
- On ne se ressemble en rien Lev."

Au contraire. Quoi qu'elle puisse en dire, je sais qu'elle doit avoir du sang sur les mains. Sinon elle ne sera pas là, sinon elle ne me regardera pas de la sorte. Je le vois dans tes yeux лиса… Tu es comme moi. Et c'est peut-être ça qui t'effraie le plus au fond. Je porte ma main à mon cou et détache la plaque qu'il m'avait donné, la glissant à la jeune femme par le tiroir.

"Rends-lui ça… Et dis-lui qu'il pourrait venir les remettre à Steve. Dis-lui que si il vient, je lui rendrais son Steve."

Elle hausse un sourcil et attrape la plaque qu'elle fait tourner entre ses doigts, laissant son regard se poser sur ma personne. Un soupir lui échappe alors qu'elle se relève.

"Je ne te promets rien Lev.
- Ce n'est pas ce que je t'ai demandé. Je ne veux pas que tu me promettes. Je veux juste que tu lui donnes les plaques."

Elle soutient mon regard avant de me laisser, je m'avance jusqu'à la vitre et la regarde partir, m'y laissant ensuite glisser, attendant simplement de savoir si Buck viendra ou non. Une première journée file et personne ne vient. Le lendemain, seuls les médecins viennent, me donnant de nouveaux vêtements, m'injectant je ne sais trop quoi dans le sang, soit-disant pour que je reste calme. Je les laisse faire, me disant que peut-être ça m'assommera suffisamment pour que je réveille Steve. Je ferme les yeux et tente de l'atteindre et tout ce que j'ai comme réponse, c'est son inconscience. Je pourrais le réveiller maintenant… Je pourrais… Je devrais. Pour la première fois depuis des années, je m'endors réellement, laissant Steve revenir. Je sais que je t'avais promis de ne plus essayer… Mais c'est peut-être notre seule chance de nous en sortir…

*

Lev. Lev. Je sens qu'on l'appelle alors que je rouvre difficilement les yeux, complètement nauséeux. Non ce n'est pas moi… Je ne suis pas lui. C'est bien ce que j'aimerais dire. Seulement je me contente de remuer les lèvres, marmonnant quelque chose qu'on comprend à peine. J'ai l'impression de ne plus avoir parler, respirer… Tout me semble si compliqué…. Si fatiguant. Deux doigts se pressent sur ma gorge et une voix lointaine assure que je suis encore en vie. Que je suis juste… Inconscient.

"Steve…"

Lev n'est pas là. Il n'est plus là. Il m'a laissé remonter, sûrement parce que nous sommes enfin sortis. La dernière fois que j'étais conscient… C'était dans une chambre… Il y avait une femme… Des gardes… Je me souviens d'avoir été torturé, puis punis… Et c'est là que je lui avais laissé le mot lui disant de ne plus essayer de me faire revenir… Alors pourquoi aujourd'hui ?

"Qu'est-ce qu'il raconte encore ? Steve ? Depuis quand il parle de Rogers ?"

Depuis que c'est moi. Ils pensent encore que je suis Lev. Ils ne connaissent que lui après tout, moi, au fil des années, j'ai finis par disparaitre… Parce que j'en avais marre. Parce que je ne voulais plus vivre ainsi. Je ne voulais plus vivre dans ma propre crasse, à voir mon corps et mon esprit s'effondrer… J'étais las d'être torturé et humilié. Je voulais simplement que tout prenne fin.

"Steve… Moi…"

Quelque chose remonte et je me sens vomir, goûtant dans ma bouche l'amertume de ma propre bile. Je manque de m'étouffer alors que tout le monde s'agite à côté de moi. On hurle qu'il faut faire venir Barnes et Fury, parce que le prisonnier est dans un drôle d'état. Prisonnier. Non. Non… Pas encore. Je sens qu'on m'allonge sur le flanc, essuyant tout les fluides qui souillent mes lèvres. Et c'est en regardant le mur que je comprends où je suis. Dans une putain de cellule. Une fois de plus. Je tente de me débattre, mais aucun de mes muscles ne semblent vouloir réagir. Bouge Rogers. Bouge…. Bouge bordel. Seulement rien. Et comme à chaque fois que je panique… Lev revient.

*

Non. Non… Je reprends conscience et je sens que mon coeur bat furieusement dans ma poitrine, et qu'un rush d'adrénaline fait frissonner chacune des cellules de mon corps. Il a eu peur. Encore une fois. Et paniqué, il a préféré fuir une fois de plus. Je serre les dents et repousse d'un large mouvement le médecin qui était penché sur moi. Un grondement m'échappe alors que je commence à hurler.

"Ce n'est pas le moment vieux frère. Tu ne peux pas fuir ! Pas encore ! Ici ils veulent te voir…"

Je le sens pourtant glisser un peu plus dans l'inconscience… Au point que c'est à peine si je le sens. Les médecins me regardent sans comprendre, alors que les gardes s'approchent, prêts à tirer.

"Oh non vieux frère… Tu restes avec moi ! On est tout les deux dans cette merde ! Mais on va s'en sortir ! Ils veulent te voir ! Buck veut te voir ! TON BUCK."

Mais rien… Absolument rien. Un hurlement de frustration et de rage m'échappe alors que le monde entier semble s'affoler autour de moi. D'autres gardes viennent et rapidement je me trouve plaqué au sol, ne cessant d'hurler que Steve doit revenir. Et c'est là que je croise le regard de Barnes.

"Il ne veut pas revenir ! J'ai essayé ! Mais il ne veut pas ! Il a peur ! Ton Steve a peur !"

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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
Admin
Mer 23 Sep - 14:43

Ain't no grave
Steve & Bucky
Alors comme ça c'était vrai. Alors comme ça elle avait déjà croisé Steve, des années plus tôt, dans une base d'entraînement perdue au fin fond de la Russie. Sans le savoir, elle s'était retrouvée dans la même pièce que l'homme dont son meilleur ami était amoureux. Sans le savoir elle l'avait torturé, le prenant pour un fou, un malade, qui disait s'appeler Lev un jour, et Steve le lendemain. Qui avait agi avec elle comme un animal la première fois et qui en était terrorisée la fois suivante. Elle l'avait vu, à son regard, que quelque chose avait changé. Elle avait vu que l'éclat dans ses yeux n'était pas le même. On l'avait entrainée à cerner les gens, et elle avait senti que quelque chose n'allait pas. Sauf que l'explication ne venait que maintenant, des années après. Et bien des choses s'étaient passées entre temps. Elle avait terminé sa formation. Elle avait été un agent ô combien efficace. Elle avait changé de camp et oeuvrait maintenant pour le SHIELD. Pour les gentils, dans une notion toute relative.

Je sais. Maintenant je comprends pourquoi. On s'est vus une première fois, c'était pour l'entraînement qui... s'est mal passé. Il y en a eu un deuxième, où tu as laissé la place à Steve. Et il y a eu la troisième où c'était bien. Pour toi il n'y a dû en avoir que deux... Je me rappelle de Steve. Il a eu peur. Il a paniqué. On m'a demandé de le punir mais je ne lui ai donné que deux coups de pinces sur la chaise, parce que ce n'était pas sa faute. Peut-être qu'il t'en a parlé...

A sa grande surprise, évoquer Steve a été comme la clef qui ouvre une serrure magique. D'un coup Lev s'est expliqué, il a parlé, a tout raconté par rapport à celui qui dormait loin et profondément dans son esprit. La seule condition qui l'empêche de revenir, de se réveiller, c'est que son "gardien'' si on peut dire, lui a promis qu'il ne le rappellerait qu'une fois libéré. Un serpent qui se mord la queue si elle n'intervient pas.

Lev. On ne te laissera pas sortir d'ici tant que Steve ne sera pas revenu. Je te l'assure. Tu as tué deux gardes. Tu as trahi la confiance de Bucky alors qu'il espérait qu'une chose : pouvoir te faire confiance, gagner la tienne, et que tu laisses Steve le retrouver. Maintenant, à cause de ça, il pense que tout ce que tu as dit n'est qu'un mensonge, et que Steve n'existe plus du tout.

Elle se pince les lèvres en entendant Lev qui change de ton. Il s'en veut. Il regrette. Pas étonnant, vu le traitement qui lui est réservé ici. Il aurait mieux fait de jouer le jeu dès le début... Pourtant, si Steve se réveille et si Buck est là, il sera heureux. Il sera vraiment heureux de l'avoir retrouvé. La situation est compliquée, et le point essentiel, c'est gagner la confiance de Buck. Arriver à le persuader qu'il doit redescendre, alors qu'il a pris ce sous-sol en horreur. A sa grande surprise il glisse les plaques dans le tiroir et elle les récupère, les prenant dans sa main alors qu'elles sont encore tièdes d'avoir été portées.

Elle hoche lentement la tête et se relève, reposant sa chaise contre le mur opposé du couloir, avant de disparaître, les plaques en main.

**__**

Je suis à la cafétéria quand elle me trouve. Sans même me tourner, sans même la voir, je sais que c'est elle. Et bientôt j'entends sa voix qui s'élève doucement alors qu'elle vient s'asseoir face à moi, déposant les plaques qui font un léger bruit quand elle retombent sur le vernis de la table. Je la regarde sans comprendre alors que mes doigts attrapent le "cadeau".

Tasha, tu m'expliques?
- Buck, j'ai discuté avec lui. Pour une obscure raison, je le connais, je connais Lev du camp d'entraînement en Russie. Je l'y ai croisé.
- Et qu'est-ce qu'il t'a dit?
- Qu'il regrettait, et que Steve était vraiment là, simplement endormi.
- Comment ça? Natasha, il ne reste plus rien de Steve. Ils l'ont tué, et ils ont mis quelqu'un d'autre à sa place.
- Si je te dis que j'ai rencontré Steve. Il y a dix ans. Tu vas me croire?
Je suis pendu à tes lèvres.


Et j'écoute son histoire, halluciné. A un moment donné Lev a laissé place à Steve, elle était là, et elle lui a parlé. Elle ne m'en dit pas plus et je la connais, la tsarine a toujours une part d'ombre et des secrets bien à elle. Ce qu'elle m'a dit a tapé juste : je meurs d'envie de savoir, de savoir si c'est vrai. Si Steve est encore là, et si Lev l'a caché juste pour le protéger, en attendant d'être en lieu sûr. J'inspire profondément et descends jusqu'aux cellules, rameutant des gardes avec moi, et des médecins. Sauf que rien se passe comme prévu. Pas de Steve, juste lui qui hurle comme un dingue, en jurant que Steve est là, qu'il est bien là, mais qu'il ne peut pas revenir parce qu'il a peur.

Je sais plus quoi penser. J'ai envie de hurler, de lui dire d'arrêter ces conneries, que c'était la dernière fois qu'il est arrivé à me faire descendre, et que s'il veut de la compagnie à l'avenir, c'est mort. Sauf... sauf que je vois de la vraie panique dans son regard. De la vraie inquiétude. Alors je soupire. Une dernière chance. Une seule. Je fais signe aux médecins de dégager tout comme les gardes, et m'accroupis face à lui alors qu'il est toujours allongé sur le sol. Je prends son menton entre mon pouce et mon index et le force à croiser mon regard.

Fais-le venir. Fais-le venir maintenant. Dis-lui que je suis là. Dis-lui que je l'attends. Que je l'attends depuis des années. Lev, s'il n'est pas là dans les cinq minutes, je te préviens que par rapport où tu vas atterrir, ça sera le paradis. Je veillerai à ce qu'on t'enterre si profond que personne t'entendra hurler, et que plus personne se rappellera que tu es encore en vie. C'est clair? Maintenant ramène-moi mon Steve. Tout de suite.


Emi Burton
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Andréas
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Date d'inscription : 26/11/2014





Andréas
Lun 28 Sep - 20:41
Ain't no grave
Steve Rogers & James Barnes

"Il a peur… Il a peur…"

Les mots ne sont presque plus que des murmures qui s'échappent d'entre mes lèvres. Steve a toujours eu peur. Steve a toujours été faible… Je suis celui qui doit encaisser les coups, qui doit supporter la torture, qui doit accepter qu'on me traite comme un chien et qu'on me laisse pourrir dans un coin. Je dois être celui qui doit accepter de voir son corps s'encrasser, de se faire arracher les dents ou de manger dans les mains des gardes qui tuaient le temps en me nourrissant de la sorte qui riaient et disaient qu'il fallait m'acheter un collier parce que je ferais un beau chien. Steve n'a pas vu le quart de ça. Steve n'a rien vu. Lui se plaignait des électro-chocs, des journées sans boire ou manger, des privations de sommeil… Lui a tenté deux fois de se tuer et on l'a soigné… Moi on m'a regardé m'arracher les dents et me tailler les poignets et je n'ai eu le droit qu'à un tabassage en règle. J'étais son bouclier, son protecteur. Et je le suis toujours. C'est juste qu'avec le temps… Je me fatigue. Je voudrais sortir, je voudrais voir autre chose… Faire autre chose. Je voulais voir tout ce dont il me parlait dans ses mots : de Brooklyn, de Coney Island… À une époque je voulais même rencontrer Buck, lui qui avait l'air si parfait… Mais maintenant, je me rends compte que je ne verrais jamais autre chose que les quatre murs d'une cellule. Il y a longtemps, j'ai promis à Steve que je m'occuperais de nous sortir de cet enfer… Aujourd'hui… Je n'en sais plus rien.

"Il est faible… Il est si faible… Il ne veut plus venir…"

Mon regard ne quitte pas celui de Buck alors qu'il s'approche, faisant signe aux gardes et aux médecins de nous laisser seul. Il s'accroupit et vient prendre mon visage entre sa main, me rappelant ainsi que je ne suis rien à ses yeux. Moins qu'un chien, moins qu'un être humain. Je serre les dents et soutiens son regard tandis qu'il m'explique que c'est ma dernière chance, que tout ce que je peux faire, c'est ramener Steve ou apprécier cette cellule qui sera la dernière chose que je connaitrais. Steve disait que Buck était notre seul espoir, que lui pourrait nous aider, que lui nous ferait confiance… Seulement c'était un mensonge. Un mensonge qu'il s'est raconté pour se rassurer, parce que Steve a besoin d'être rassuré. Il est si faible qu'il a besoin que quelqu'un d'autre se batte pour lui. Je ne comprends pas ce qu'il peut lui trouver. Il ne vaut rien. Je suis bien meilleur que lui. Moi je veux me battre, lui veut mourir. Mon souffle se fait étrangement plus profond alors que je me dégage de sa prise, desserrant enfin les lèvres.

"D'accord… Mais tu vas voir… Il n'est plus ton Steve. Il est faible."

Je me relève quelque peu, m'asseyant face à lui avant de pousser un soupir et de fermer les yeux. Je laisse mon souffle se faire plus lent, écoutant mon coeur ralentir alors que je me laisse glisser dans ce recoin de mon esprit qui nous est commun. Un endroit où l'on peut discuter tout les deux. Je pousse cette porte et soupir en le voyant roulé en boule dans un coin, endormi comme depuis des années. C'est Steve qui a crée cette pièce… Il dit qu'elle ressemble à sa chambre à l'époque. Personnellement je m'en fiche. Je m'avance vers lui et m'accroupis, posant une main sur son épaule que je secoue doucement. Debout vieux frère… Debout. C'est ton tour. Il se recroqueville un peu plus, repoussant ma main. Pas aujourd'hui vieux frère… C'est ton tour. Je te le promet. Ça va aller… Il rouvre doucement un oeil et m'adresse un sourire fatigué.

"Lev… Vieux frère… Ça fait longtemps… On est sortis ?"

Je pince les lèvres avant de lui sourire.

"Oui… Tu peux revenir… On est libre Steve. Tu n'as plus besoin de moi."

Un sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'il se relève et vient attraper mes mains, fatigué mais heureux.

"Tu te rends compte ? On va pouvoir… Je sais pas encore mais… On est vraiment libre ? Tu nous as emmenés où ?
- Va voir par toi-même… Je suis fatigué Steve…
- Oui, oui… Va te reposer et… Merci vieux frère… Merci pour tout."


Il vient me prendre dans ses bras et je souris doucement. Je suis désolé vieux frère, désolé de te mentir… Mais Buck te fera oublier mon mensonge. Lui peut te sauver. Lui peut te protéger et faire ce que je n'ai pas réussis à faire. Il quitte mes bras et se lève, me jetant un dernier regard avant de reprendre le dessus.

"Reposes-toi vieux frère, tu l'as mérité…"

Ouais. Le repos du guerrier. Il quitte la pièce et lentement je me sens fatigué. Je m'allonge à mon tour, pousse un soupir et ferme les yeux pour la première fois depuis bien trop longtemps à mon goût.

*

Libre. Libre… Nous sommes libre. Après des années, Lev a finalement réussit à nous faire sortir d'ici… Il l'a fait. Lentement je reprends le contrôle de mon corps et… C'est tellement étrange. Je reprends conscience des battements de mon coeur, du fait que je respire, que j'entends autre chose que le néant. Le monde semble se recomposer autour de moi alors que je rouvre lentement les yeux. Et tout est blanc. Blanc et éclatant. Je relève la tête et plisse les yeux, éblouis par la vive lumière alors que j'entends une voix qui m'appelle au loin. "Steve…. Steve ?" Le ton me dit quelque chose. Je porte mes mains à mes yeux et geins. Tout est trop douloureux. La lumière trop vive. Mes épaules tremblent alors que tout redevient bruyant autour de moi. Où suis-je ? Dans la neige ? En plein milieu de la rue ? Dans un café… ? Je n'en sais rien. La seule odeur qui me parvient c'est la mienne et elle est désagréable. Un mélange de transpiration, de bile et de cheveux gras. Je plisse le nez. Je suis dégueulasse, mais c'est pas grave, je suis libre. C'est tout ce qui compte. Je prendrais une douche quand je pourrais. Là… Je veux juste être capable d'ouvrir les yeux et de regarder autour de moi. Je sens qu'on attrape mes poignets et je frissonne. Il y a du monde avec moi. Mon coeur rate un battement. Pourquoi il y aurait du monde avec moi ? Je suis dans un lieu publique ? À l'hôpital ? "Steve… Steve ?" Encore et toujours. Je rouvre doucement les yeux et je me recule quelque peu, remontant déjà mes genoux contre ma poitrine.

"Lâchez…. moi."

C'est étrange de parler. Pas douloureux mais juste… Étrange. J'entends pour la première fois ma voix depuis un long moment et elle me semble plus grave qu'avant, comme cassée. Les doigts glissent et lâchent finalement mes poignets. Libre. Je suis libre. C'est tout ce qui compte. Lev m'a dit qu'on était libre. Il faut juste… Que j'ouvre les yeux. Je re-tente et lentement, je m'habitue à la lumière et… Lev m'a menti. Nous ne sommes pas libres. Nous sommes encore prisonniers. Comme en témoigne les gardes armés et les médecins qui m'entourent. Mon souffle se bloque dans ma gorge et comme un animal blessé, je regarde autour de moi.

"Non… Non…"

Je commence à paniquer, à me reculer, tentant de repousser ses mains qui viennent à nouveau me chercher.

"Tu m'as mentis… Tu m'as mentis… On est encore là, vieux frère… On est encore prisonnier…. Reviens… Reviens."

Le monde s'agite autour de mon être et deux mains viennent saisir mon visage, tandis qu'on répète à nouveau mon prénom. "Steve…. Steve." La voix me semble plus familière. Je croise son regard et me fige quand je le reconnais. J'arrive pas à y croire. C'est lui. C'est Buck. C'est impossible. Ça ne peut pas être lui. Il devrait être mort. Tout comme moi, et pourtant il est là, à m'observer, à poser sur moi un regard qui me semble presque familier. Le temps d'une seconde j'ai un mouvement vers lui avant de m'interrompre. Non.

"Tu n'es pas réel… Tu ne peux pas être là… Tu n'es pas Buck… Lâche-moi."

Je le repousse, me recroquevillant sur moi-même. Je ne veux pas être là. Je ne veux plus être là. Il m'a mentit. Il m'a fait croire que c'était terminé alors que nous sommes encore dans cet enfer. La seule différence c'est qu'on a encore dû changer de mains. Des gens qui ne prennent pas tant soins de nous que ça, vu notre odeur. Un premier tremblement secoue mes épaules, puis un autre et tout ce que j'attends, c'est le moment où ils vont perdre patience et me traîner je ne sais trop où pour me torturer. Tout va recommencer. Et je ne suis pas sûr d'être capable de supporter ça sans Lev. C'est lui qui subit ça pour moi… Pour que je n'ai pas à subir quoi que ce soit. C'est son rôle de veiller sur moi. C'est lui qui doit se battre, pas moi. Personnellement, je voulais en finir. C'est lui qui m'a dit qu'on pourrait s'en sortir. Que je devais m'accrocher. Et pour quoi ? Pour découvrir que nous sommes encore enfermés, aux mains d'une autre organisation.

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Tiny Steve Obsession
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Dim 11 Oct - 13:59

Ain't no grave
Steve & Bucky
Mon coeur tambourine dans ma poitrine alors que j'attends. J'attends parce que pour la première fois depuis des semaines j'ai une clef. Un indice. Un début de réponse. Un espoir. Grâce à Tasha j'ai appris que Steve avait toujours été là, et que cette chose, ce Lev avait été créé par Steve pour se protéger. Certains se construisent des boucliers, mon amour avait fait mieux, et s'était fait son garde du corps. Lui-même, mais version froide, dure, insensible. Pendant qu'il se cachait loin, ignorant toutes les horreurs qu'on lui faisait faire, oubliant tous les mauvais traitements, les privations, tout. Comment ça s'était produit? Honnêtement, j'en sais rien. C'est la première fois que j'entends parler de ça et j'avoue que ça me dépasse totalement. J'étais qu'un petit gars de Brooklyn qui a fait des études d'art, alors tout ce qui concerne la psychologie et autres... Pour moi, ça me semblait impossible de concevoir qu'on puisse être deux personnalités dans un même corps... Enfin, j'ai combattu aux côtés d'un dieu nordique qui avait le pouvoir de combattre la foudre alors je crois qu'il n'y a plus grand chose que je ne peux pas accepter...

Et là, après des semaines à attendre, à espérer et désespérer, peut-être que ça y est, je vais enfin le retrouver. J'ai la gorge nouée alors que mon regard ne quitte pas le sien, et que je lui parle un peu durement. Je sais que je ne devrais pas, mais je veux retrouver Steve. Il me manque à en crever, et maintenant que je sais qu'il est là, quelque part, et qu'il m'attend, j'en ai marre de prendre des gants, d'essayer qu'il m'apprécie. Je veux mon Steve, et je le veux maintenant. Quitte à m'excuser auprès de ce "Lev".

Peu importe. Je l'aime... je veux qu'il sache que je suis là. Qu'il ne craint plus rien. Que je vais m'occuper de lui. Ramène-le... s'il te plait.

Toujours accroupi au sol, je l'observe, tentant de voir un changement, quelque chose, n'importe quoi qui me montrerait que ce n'est plus cette machine à tuer mais bien... mon Steve. Et d'un coup il y a comme un blanc. Son regard devient vide, et même si son corps est encore là... son esprit est ailleurs. Où? Brusquement je m'inquiète. Est-ce qu'il fait un malaise? Est-ce que c'est grave? Et si c'était ma faute, s'il avait craqué sous la pression et qu'il était devenu un légume? Ou alors c'est normal et c'est comme ça qu'il arrive à ''discuter'' avec Steve, à l'intérieur de lui-même? Les secondes passent, aussi longues que des siècles alors que je regarde toujours cette armoire à glace barbue, chevelue et puante sous laquelle se trouve l'homme que j'aime, et j'attends. J'attends encore.

Et d'un coup un mouvement. Il bouge la tête, relève les yeux et croise mon regard. Sauf que son premier réflexe est de reculer, loin de moi, loin de mes mains qui se tendent vers lui pour le prendre dans mes bras.

Steve... Steve je suis là. Mon amour... c'est moi...

Je m'approche doucement, me mettant à genoux pour être le moins intimidant possible, sans cesser de l'appeler, lui dire son nom, et rester près de lui.

Tu es pas prisonnier. Je suis là. Il t'arrivera plus rien. Plus rien, je te le promets... Steve... t'as plus besoin de Lev. Je suis là.

Il regarde autour de lui sans comprendre, paniqué, avant de reporter son attention sur moi. Et enfin je la vois. Enfin je vois cette lueur, cette expression dans son regard. Il est perdu, mais il est là. J'ai presque envie de pleurer, et je sens que ma poitrine est sur le point d'exposer. Je t'ai retrouvé. Putain Steve je t'ai retrouvé. Et j'ai un sourire idiot quand je le vois venir vers moi. Je lui tends les bras, avec une envie folle de le serrer à l'étouffer, pour plus le laisser partir, pour le tenir enfin, le sentir de nouveau contre moi, mais il suspend son geste et fronce les sourcils. Avant de reculer. Non. Pourquoi? Pourquoi tu me fais ça? J'ai une boule dans la gorge alors que mes bras retombent lentement le long de mes côtes.

Si je suis là. Après... après que t'aies disparu j'ai continué à me battre, et, pour faire simple, j'étais dans un avion qui s'est écrasé dans la banquise. Pris dans les glaces. Je sais pas vraiment comment, mais à ce qu'on m'a dit les expériences de HYDRA sur moi m'ont permis de résister. Ils m'auraient injecté je sais quoi qui... m'aurait maintenu en vie. Et quand on m'a retrouvé, il y a trois ans, on m'a ramené. On m'a réveillé. Et j'ai continué à me battre, pour le SHIELD, là où tu es. Tu... T'es pas prisonnier Steve. Je suis là. C'est moi. Vraiment moi...

Je soupire, me rasseyant en tailleur sur le sol.

Pose moi n'importe quelle question, pour que je puisse te prouver que c'est bien moi. T'en penses quoi? Ce que tu veux. Tends moi n'importe quel piège... Et je répondrai...


Emi Burton
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Andréas
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Andréas
Jeu 15 Oct - 18:54
Ain't no grave
Steve Rogers & James Barnes

Ça ne peut pas être lui. Mon Buck doit être mort il y a des années… Je l'ai laissé derrière moi après ma chute et il a dû vivre sa vie sans moi. Il a dû se trouver une femme, faire des enfants et prétendre m'oublier… Il a dû se recueillir sur ma tombe et peut-être même y déposer autant des fleurs que des larmes… Mais il ne peut pas être là, face à moi… C'est impossible. Ça doit être un double… Comme Andrei l'était à une époque, quand ils ont voulus le coller dans mes pattes puis celle de Lev… Ils recommencent… Tous veulent que je m'attache à un double de Buck… Pour que nous soyons dociles, obéissants… Je croise son regard entre deux mèches grasses qui barrent mon visage alors qu'il garde ses distances, visiblement blessé. Comme si il s'attendait à ce que je me jette dans ses bras… Et plus je le fixe, plus je trouve qu'il a le même regard que Buck… Cette même lueur dans le regard. Mon coeur se serre doucement et je me détends légèrement, écoutant ce qu'il a à me dire. Il me parle de ma chute, de sa survie, du fait qu'il a reprit le costume pour combattre au côté du SHIELD… Tant de choses que je ne comprends pas. Je ne sais pas. Je ne sais pas où je suis, ni quand… La dernière fois… Nous étions aux mains des russes… Et là… Je devrais croire un autre inconnu ? Je ne sais pas… Je voudrais que Lev revienne… Vieux frère… Toi tu sais gérer ce genre de situation. C'est à toi de t'occuper de ça… Pas moi. Je suis celui qui doit se cacher, qui doit attendre la fin de tout ça… C'est à toi de te battre Lev… Plus à moi. Mes doigts se glissent dans mes cheveux dont l'odeur me rend presque malade. Il s'assied face à moi et c'est presque craintivement que je viens à nouveau croiser son regard. Je fronce les sourcils de plus en plus perdu… Je ne comprends pas… Est-ce que c'est un jeu ? Ou alors une technique pour tenter de m'apprivoiser ? Aucune idée. Pendant de longues minutes je reste silencieux, ne sachant pas si il est vraiment sérieux jusqu'à comprendre que oui. Mon esprit encore fatigué commence à chercher, à comprendre, ne se focalisant que sur une seule et même pensée. Nous sommes encore prisonniers. Quoi qu'il en dise. Par-dessus son épaule je ne peux pas ignorer les gardes armés qui semblent prêt à ouvrir le feu au moindre geste qui leurs paraitra suspect. Prisonniers. Voilà ce que nous sommes condamnés à être. Je tremble quelque peu alors que je me plie à son jeu. Après tout… Si je me laisse faire… Peut-être qu'il me laissera tranquille… Que je ne serais pas torturé ou quoi…

"Je… Si tu es vraiment Buck… Tu… Tu n'aurais pas besoin de ça pour te justifier à moi… Tu saurais quoi dire et quoi faire… Et de toute façon, tu as dû lire des dossier sur nous…  Tu as dû apprendre… Tu…"

Je me perds dans son regard et je me sens ridicule. Ridicule parce que je vois une certaine tristesse dans son regard… Comme si il était blessé par ma réaction. Je reste perplexe avant de reprendre, d'un ton plus suspicieux.

"Mes sucreries préférés… Buck les connait. Lui seul peut le savoir…"

C'est con mais c'est tout ce que j'ai… Le reste aurait pu être rapporté dans un dossier, et noté quelque part avec une mention "au cas où pour le calmer, glisser cela." Puis à côté il y aurait eu une autre note disant que si c'était Lev aux commandes, il fallait mieux le neutraliser. Car si on peut discuter moi, ce n'est pas le cas de Lev. Lui ne parle pas, il frappe. Il est plus primaire, plus simple. Il n'a qu'un objectif et fera n'importe quoi pour l'accomplir. Pendu à ses lèvres j'attends sa réponse et me fige quand je l'entends. Bon sang… C'est lui. C'est bien lui. C'est mon Buck. Mon amour, mon frère. Je sens quelque chose céder en moi et en moins d'une seconde, je redeviens le gringalet que j'ai longtemps été. Je quitte mon coin pour me jeter dans ses bras, venant me lover tout contre lui, le nez dans son épaule. Je n'arrive pas à y croire… C'est lui, c'est bien lui… Je pourrais tenter de lui demander le pourquoi, du comment, mais ce serait vain… Ce n'est plus important… Ce qui l'est… C'est que c'est bien lui qui est face à moi… Mon Buck. Mes doigts se referment violemment sur le tissu de son t-shirt et pendant de longues minutes, je me contente de pleurer tout contre lui, me laissant bercer par ses murmures rassurants et chargé d'un amour qui m'avait manqué. Je n'y croyais plus… Je pensais qu'une fois qu'on serait libre… Je devrais apprendre à profiter de ce monde sans lui, et au fond de moi… J'avais fais mon deuil.. En comptant les années qui avaient passés avec Lev… J'avais finis par me dire qu'il était sûrement mort depuis, emporté soit par la vieillesse ou la guerre… J'avais fais ma paix avec cette idée, allant même jusqu'à me dire que je pourrais peut-être lui rendre visite et que je devrais finir ma propre existence sans l'avoir à mes côtés… Mais là… Là il me tient dans ses bras, caressent doucement mon dos et me murmure que c'est finis… Que tout va s'arranger. Comme un enfant je pleure, me raccrochant désespérément à lui comme si il était la seule chose tangible de mon existence depuis bien trop longtemps. Ses doigts caressent mes cheveux gras et au bout de longues minutes je finis par me calmer, me reculant légèrement pour croiser son regard.

"Je… J'y croyais plus mon frère… Je…"

Un sanglot se meurt sur mes lèvres au milieu d'un rire.

"Je serais dans un meilleur état… Je t'embrasserais…"

Mais à la place, je viens simplement caresser sa joue d'une main. Putain… On l'a fait Lev… On l'a fait… On est libre. Et avec Buck. On va pouvoir arrêter de survivre et simplement vivre tout les deux… Avec Buck. Je lui glisse un léger sourire alors qu'il fait signe aux gardes que tout va bien et qu'il me dit qu'on va sortir de là… Pour que je puisse me changer et être avec lui… En sécurité. Je me me relève et attrape la main qu'il me tend, me laissant promener comme un enfant perdu. Je croise le regard des gardes et ne comprends pas trop ce que j'y lis, laissant ensuite mon regard se perdre dans les différent couloirs et escaliers que l'on traverse. Mes doits serrent un peu plus les siens alors qu'il me traîne jusqu'à ce qui semble être une chambre. Je la découvre du regard et sursaute presque quand il me dit que je peux aller prendre une douche pendant qu'il me sort de quoi me changer. Je hoche simplement de la tête avant d'aller m'y enfermer, ne lui laissant pas vraiment le temps de me demander si je veux qu'il vienne… Non. Là, j'ai besoin de me décrasser, de retrouver figure humaine… Et dieu que j'en ai besoin. Je croise mon regard dans le miroir et je me sens pathétique. Les cheveux longs et gras, des cernes sous les yeux et surtout une barbe dégueulasse… Une chose à la fois. Maintenant..  Rien ne presse… Maintenant je suis libre et je suis avec Buck. Je peux prendre le temps de m'occuper de moi. J'attrape une paire de ciseaux qui traîne là et me fais une rapide queue de cheval que je coupe d'un geste franc. Les mèches grasses tombent dans le lavabo et quand je m'observe, je me dis que ce n'est pas vraiment mieux… Et que Lev n'aimera peut-être pas… Tant pis… J'ai l'air moins sale… Juste.. Fatigué. Et triste. Ça ne plaira pas à Lev. Je fronce les sourcils et cherche de quoi lui laisser un message, trouvant finalement un tube pour les lèvres. Je l'ouvre et commence à tracer sommairement un message pour lui, dans un russe approximatif.

"Marre des cheveux longs. M'en veux pas vieux frère."

Le tube rejoint les cheveux dans l'évier et je me glisse sous l'eau brûlante qui commence à ruisseler sur ma peau sale. Je la regarde se noircir à mes pieds avant de disparaitre dans le siphon. Mon bras gauche siffle doucement comme à son habitude alors que je sens les plaques de métal se resserrer pour éviter que l'eau ne s'infiltre dans le mécanisme complexe. Je commence à me laver et ne m'arrête que lorsque l'eau reste clair à mes pieds. On toque à la porte et j'entends la voix de Buck qui me demande si je vais bien. Je pince les lèvres avant de lui répondre.

"Ça irait mieux si tu venais avec moi…"

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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Jeu 15 Oct - 21:08

Ain't no grave
Steve & Bucky
Tellement d'années. Tellement de dizaines d'années. Presque un siècle et te voilà. Te voilà mon amour. Te voilà mon frère. Mon Steve, mon pauvre Steve, prisonnier, mutilé, maltraité par HYDRA qui ont fait de lui un assassin. Je n'imagine même pas tout ce qu'il a pu subir, mais quoi qu'il arrive, je serai là pour lui. Toujours. A chaque étape, à chaque seconde. Le pire est derrière nous maintenant que je l'ai retrouvé, maintenant qu'il est là. Tout le reste, on y arrivera, ensemble. Tout le reste comptera plus. On s'est retrouvés et c'est tout ce qui compte.

Sauf que, quand je croise enfin son regard, quand je sens que c'est enfin lui, son premier réflexe est de se reculer. Steve. Steve c'est moi. Bordel c'est moi... J'ai l'impression qu'on me tord les tripes quand je le vois douter de moi, me repousser. Allez Buck, il est amoché, il est perdu... tu peux pas lui en vouloir pour ça. Alors montre lui que tu es là. Montre lui que tu l'attends. Que tu partiras pas. Montre-lui qu'il t'a retrouvé. Et c'est la première chose qui me passe à l'esprit. Lui laisser me demander ce qu'il veut, pour qu'il soit sûr que ce soit bien moi. Qu'il soit sûr que je sois bien son Bucky...

Je bataille ferme pour ne pas pleurer comme un gosse, alors qu'il est à quelques centimètres à peine, distance que je peux pas franchir tant qu'il me l'aura pas autorisé. Allez. Demande moi. Demande moi n'importe quoi et reviens-moi. Reviens-moi vraiment. Je reste suspendu à ses lèvres pendant de longues secondes ,avant qu'il ouvre enfin la bouche.

Steve, mon frère, c'est moi...

Je me mords la lèvre quand je le vois hésiter, avant de sourire, soulagé, en entendant sa question. Alors là...

Des réglisses. Tu es dingue des réglisses. Et t'adores aussi les oursons en guimauve. La première fois qu'on est allés à Coney Island, pour ton anniversaire, j'ai cru que je devrai t'acheter tout le stand... Et le lendemain t'as été malade...'

Voilà. Voilà tu sais. Tu veux autre chose? Demande. Demande parce que jusqu'au moment où on a été séparés, je sais tout de toi. Parce que j'ai partagé quasiment chacune de tes journées depuis qu'on a dix ans. Parce que je te connais mieux que ta propre mère. Alors mon amour, reviens. Reviens moi. Crois moi. Petit à petit je vois son regard changer. De méfiant, il passe à étonné et... soulagé. Voilà. Voilà. Et une seconde plus tard mes bras se referment sur lui. Une seconde plus tard je l'ai enfin. Je l'ai enfin à moi et juste à moi. Je me laisse retomber le dos contre le mur, le serrant à l'étouffer. Tout cède. Ma respiration se fait plus rapide alors que je sens mes épaules être secouées de sanglots. Deux secondes plus tard, on chiale tous les deux, et je le berce tendrement, réalisant pas ce qui se passe. C'est trop beau. C'est trop beau... il est là. Il est là, enfin. Entre mes bras. Je pensais que plus jamais il y serait, que plus jamais je ne le serrerai. Plus jamais je le sentirai simplement respirer ou pleurer contre moi.

Pendant de longues minutes je ne bouge pas d'un pouce, à part pour lui dire que je suis là, que je l'aime, que j'ai jamais été aussi heureux, plus heureux encore que la première nuit qu'on avait passée ensemble et où je l'avais gardé dans mes bras jusqu'au matin. Mon Steve. Mon amour. Et qu'ensemble on avait bravé la mort. Que maintenant plus rien ne nous empêcherait d'être heureux. Je lui répète ça encore et encore, le gardant contre moi malgré sa crasse, malgré son odeur. Parce que tout ça compte pas. Parce qu'après une douche, tout sera réglé. Quand le gros est passé, je fais signe aux gardes de nous laisser, que tout est sous contrôle. Et après de longues minutes, encore une fois, j'écarte ses cheveux sales et le regarde.

Tu le seras bientôt. Et je te préviens je te lâche plus. Plus jamais. Allez mon frère, viens. Je te laisse pas ici. T'as plus rien à y faire...

Je lui caresse tendrement sa joue mal rasée avant de l'aider à se relever. Les gardes disparaissent, nous laissant tous les deux, enfin. Sa main dans la mienne je le tire hors de cette foutue cellule et l'emmène jusqu'à nos quartiers. Hors de question qu'il soit encore traité comme un criminel. Alors je l'emmène chez moi, dans ma chambre, et le guide jusqu'à la salle de bains.

Voilà... installe-toi, prends le temps qu'il faut. Je te ramène des fringues... Je reviens vite...

J'ose à peine le quitter des yeux de peur qu'il disparaisse, que Lev revienne, ou tout simplement réaliser que tout ça n'était qu'un rêve. Et je survivrai pas. Heureusement j'entends l'eau qui s'allume, et j'attends. Je reste juste là, avec la pile de fringues sagement prête, jusqu'au moment où il me dit d'ouvrir. Et une bouffée de joie me serre la gorge quand il me dit qu'il a besoin de moi. Je pose les fringues près de lui, virant les miennes en quatrième vitesse, avant de me glisser sous l'eau chaude. Je le prends dans mes bras, restant simplement sous le jet d'eau brûlante. Avant de réaliser que... qu'il a coupé ses cheveux.Je passe ma main dans ce qui lui reste de tignasse, et le garde longuement contre moi. Mon Steve. Mon Steve d'amour... J'embrasse doucement son cou, une main dans le bas de son dos.

Si tu savais comme tu m'as manqué. Si tu savais... J'en étais dingue. J'en étais totalement dingue... J'ai cru mourir en même temps que toi... Alors te retrouver c'est juste...

Je l'embrasse une dernière fois avant de couper l'eau et d'attraper des draps de bains. Je l'aide à s'enrouler dedans, et m'essuie avant de passer un bas de jogging et un tshirt. J'ouvre le placard de ma salle de bains et sors un rasoir et de la mousse à raser, lui faisant signe de s'asseoir sur les toilettes. Je m'installe sur rebord de la baignoire, près de lui, et verse un peu de mousse dans la paume de ma main avant de lui en déposer sur ses joues creusées.

Eh, rappelle-toi que c'est moi qui t'ai appris à te raser!

Je finis d'étaler la mousse et attrape le rasoir, lui tenant la tête entre le pouce et l'index de mon autre main. Je lui lance un sourire tendre avant d'ajouter.

Allez, on va refaire de toi un beau garçon.

Puis je commence à faire courir la lame sur sa peau.


Emi Burton
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Andréas
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Andréas
Ven 16 Oct - 20:45
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L'eau ruisselle sur ma peau et si je pensais qu'une douche me permettrait d'y voir plus clair… La vérité c'est que je me sens encore plus perdu que je ne pouvais l'être en rouvrant les yeux. Coincé dans cette douche, à regarder l'eau couler à mes pieds, j'ai l'impression d'être à nouveau enfermé entre quatre murs, d'être prisonnier dans un endroit que je ne connais pas, dans un pays différent et peut-être étranger. Je passe mes mains sur mon visage et je tente de me calmer. Tout va bien… Buck est là… Lui prendra soin de moi et m'expliquera tout… Lui ne me posera pas de question et m'aimera quoi qu'il arrive. C'était tout ce que je voulais… Sortir d'ici, retrouver Buck… Alors pourquoi ne suis-je pas aux anges actuellement ? Pourquoi est-ce que je tremble, me frottant si fort la peau que quelques gouttes de sang viennent troubler l'eau qui était désormais clair ? Pourquoi cette angoisse qu'à la moindre seconde, tout s'efface devant mes yeux comme si tout ceci n'avait été qu'un long et délicieux rêve que mon esprit m'aurait offert en plus de Lev pour me faire supporter l'enfer qu'est devenu mon quotidien… ? Je devrais être heureux, je devrais être avec lui… Je rouvre les yeux et lui réponds que j'aimerais qu'il soit là. Avec moi. J'aimerais qu'on revienne à cette époque où l'on prenait nos douches tout les deux dans notre minuscule appartement à Brooklyn. La porte s'ouvre et je me dis que je donnerais tout pour revenir en arrière… Pour revenir avant la guerre, avant ma chute, avant Hydra… J'aimerais simplement revenir à cette époque où nous étions deux gamins heureux qui, allongés dans leur lit ou sur le canapé, regardaient par la fenêtre en se disant qu'au fond, tant qu'ils sont l'un avec l'autre, tout ne peut que bien se passer. Ses vêtements tombent au sol et je le sens me rejoindre sous la douche. Je croise son regard et je sens mon coeur se serrer. Le temps est impitoyable avec tout le monde… Il y a quelques années, nous n'étions que des enfants amoureux et naïfs… Et regarde-nous aujourd'hui… Que reste-t-il de ce que nous étions un temps ? Pas grand chose… Peut-être des noms, des souvenirs… Mais c'est bien tout. J'ai tant changé depuis et toi… Ton regard est plus terne, plus fatigué… Et même si ton sourire est toujours aussi beau qu'à l'époque… Je ne peux que voir la tristesse qui semble t'habiter. Sans hésiter et sans un mot je viens me glisser dans ses bras, cachant mon visage dans son épaule comme je pouvais le faire à l'époque. Je ferme les yeux et frissonne quand ses doigts se glissent dans mes cheveux fraîchement coupés. Je le sens hésiter avant de continuer de les caresser. Oui, je sais… On s'occupera d'égaliser tout ça… Mais pour l'instant, garde-moi contre toi. Referme tes bras autour de moi et laisse-moi simplement écouter les battements de ton coeur. Mes mains se perdent dans son dos et alors que je me détends dans ses bras… J'ai l'impression que l'on m'a enfin accordé ce que je désirais tant… Mon Buck, mon frère, mon amour. L'eau nous enveloppe et progressivement, j'ai l'impression d'être enfin à ma place… Comme si la liberté que je réclamais tant lorsque nous étions enfermés, n'était en réalité qu'une étreinte de sa part. Un léger sourire m'échappe et du bout des doigts je caresse sa peau qui m'avait tant manqué. Ses lèvres déposent un tendre baiser dans mon cou et un frisson dévale mon échine. Des mots s'échappent d'entre ses lèvres et j'ai l'impression de les entendre rouler en harmonie avec l'eau qui effleure ma peau. Je rouvre les yeux et souris franchement pour la première fois depuis des années.

"Je sais… Je sais… Je t'ai pleuré mon amour… J'ai passé des nuits à tenter de me consoler… Je n'arrivais pas à croire que je ne passerais pas mes derniers instants avec toi et… Et quand tout était trop dur pour moi… Mes pensées n'allaient qu'à toi… Tu es ce qui m'a fait tenir pendant toutes ces années et… J'avais finis par me dire qu'on ne pourrait plus être tout les deux… Et maintenant… Je n'arrive pas à réaliser que… Je n'ai même pas les mots pour décrire ce que je ressens… J'ai juste…"

Je me recule légèrement et croise son regard, venant caresser d'une main sa joue. Je croise son regard d'un bleu si particulier et je sens ma gorge se serrer. C'est dur. Dur de le regarder et de me dire que pendant toutes ses années, nous avons dû rester loin l'un de l'autre… Que chacun avait cru l'autre mort et c'était fait à l'idée qu'il devrait faire son chemin sans la seule personne qui comptait réellement pour lui… Seulement l'univers a un drôle de sens de l'humour, ou alors il fait bien les choses. Mes doigts effleurent rapidement la courbe de ses lèvres et alors que l'eau devient plus tiède, je souris quand il vient m'embrasser à nouveau. Et tout me revient. Violemment. Comme une gifle que l'on m'aurait collé. Nos souvenirs, nos promesses… Nos sentiments… Mon coeur se serre et quand l'eau se coupe, je frissonne. D'un geste tendre il m'enroule dans draps de bains, se rhabillant alors que je me sèche. J'enfile les vêtements qu'il m'a apporté et m'assois sagement sur les toilettes alors qu'il s'approche avec de quoi me raser. Lev ne va vraiment pas aimer ça… Mais tant pis… Je lui souris en le voyant s'assoir face à moi avant de rire à ses mots.

"C'est vrai… Je me souviens surtout que je m'étais bien taillé la joue grâce à tes conseils d'expert…"

Ses doigts passent sur mon visage et je ferme les yeux, me laissant faire, appréciant simplement la caresse de ses doigts sur mes joues creusées. Bon sang… Rien que ça… Je sens mon corps tout entier réagir. Combien de temps depuis notre dernière fois tout les deux ? Une éternité… Et pourtant, là j'aimerais qu'il continue de me toucher, qu'il laisse ses mains courir sur ma peau jusqu'à ce que chaque parcelles de ma peau redeviennent siennes. Je rouvre les yeux et me tends un peu en voyant la lame briller entre ses doigts. Je serre les dents alors qu'il la fait courir sur ma peau. Mes mains se crispent sur mes genoux et je tente de repousser au loin mes souvenirs de l'époque où pour être sûr que je ne tente pas de me faire du mal… C'est eux qui me rasaient. Ils m'attachaient à une chaise et s'occupaient de le faire… Je me souviens que la lame mordait ma chair et qu'au milieu du savons de rasage qu'ils utilisaient pour moi, un peu de sang s'y mêlait. Mais là c'est Buck… Et tout se passe bien. Tendrement il me rase, me glissant par moment des sourires ou des regards qui me réchauffent le coeur. Je souris quand il m'essuie enfin le visage.

"Ça y est… ? Je suis suffisamment beau à ton goût ?"

Je me relève et me regarde dans la glace, mon sourire se fanant au moment même où entre les lettres tracés à la va-vite sur le miroir, j'ai l'impression de me revoir… De me retrouver. Ce n'est plus Lev que je vois, mais bien moi… Mes doigts viennent effleurer mes joues désormais lisses et une boule se forme dans ma gorge. C'est moi. Steve. C'est croisant mon regard, là propre et rasé que j'ai l'impression d'être vraiment de retour. D'avoir repris possession de mon corps et de mon existence. Je suis vraiment là, en vie et avec Buck. Tout est terminé. Je suis libre et avec l'amour de ma vie. Libre et plus rien ne peut m'arriver… Pas tant qu'il est là… Je me retourne vers lui, un sourire aux lèvres alors que mes yeux rougissent à nouveau.

"Je… Buck…"

Je reviens dans ses bras et rit alors que je le serre tout contre moi, ne cessant de lui répéter une seule et même chose :

"Je suis revenu mon amour,  je suis revenu… Je t'aime tant…. Promets-moi qu'on ne se quittera plus… Tu te rends compte ? Je t'ai retrouvé…"

Je me recule et croise son regard, encadrant son visage de mes mains. Du bout des doigts j'effleure sa peau et je viens unir nos lèvres, lui offrant le baiser dont je lui avais parlé dans la cellule. Je me colle tout contre lui et si au début je ne fais qu'apprécier de sentir ses lèvres contre les miennes, je glisse bien rapidement mes bras autour de son cou quand sa langue vient chercher la mienne. Un vieille air de jazz semble me revenir et alors que je clos les yeux, j'ai l'impression d'être à nouveau dans notre appartement… Et d'être à nouveau sa princesse au souffle cassée qu'il aimant tant…

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Tiny Steve Obsession
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Mer 25 Nov - 20:15

Ain't no grave
Steve & Bucky
Je n'en reviens pas. Toujours pas. Il est là. Après toutes ces années, toutes ces épreuves, mon Steve est là. Il est de retour. Après des années à avoir été utilisé par HYDRA, on l'a tiré de ses griffes et maintenant tout est fini. Maintenant rien ne lui arrivera plus. Je vais l'aimer. L'aimer à en crever. J'ai soixante-quinze ans d'amour à lui balancer dans les dents et il va les sentir. Je le lâcherai plus. Plus d'une semelle. Plus une seule seconde. Jamais. Jamais jamais. Il est là, mon frère, mon amour, et je vais pas gâcher ce foutu cadeau du destin. Au contraire. Je vais en être dingue. Je vais en être maniaque. Chacun des souffles que je vais pousser à partir de maintenant lui seront consacrés. A lui et juste à lui. A l'aider. A le faire aller mieux. A le sortir de tout ça. Et à le rendre heureux. Foutrement heureux... Le monde peut s'arrêter de tourner, m'occuper de lui sera la seule chose qui aura de l'importance... Vraiment.

J'ai mal de simplement l'abandonner seul dans la douche, et je soupire de soulagement quand j'entends sa voix qui me demande timidement de venir le rejoindre. Je ne me le fais pas dire deux fois et je me deshabille, restant près de lui sous l'eau chaude. Bientôt mes bras sont autour de lui, le serrant avec force. Là. Là je me sens complet. Là je me sens entier. Je me suis jamais senti aussi vivant depuis des années. Maintenant qu'il est là. Maintenant qu'il est là j'ai l'impression de vivre à nouveau, comme si toutes ces dernières années je les avais passées en apnée, ou endormi. Une gigantesque pause, comme sur les télés, pendant soixante quinze ans, et là le film vient tout juste de se relancer. Mes mains courent doucement sur sa peau, comme pour me rappeler les contours de cette armoire à glace qu'il est devenu. Même là ça me fait encore bizarre. Parce que mes bras resteront toujours un peu habitués à mon adorable petit bout de mec avec qui j'ai grandi, avec qui j'ai vécu, avec qui j'étais en école d'art... Mais quoi qu'il lui arrive je l'aime quand même. Même avec ces cicatrices. Même avec ce bras métallique. Je l'ai retrouvé et c'est tout ce qui compte. Ma gorge se noue quand je l'entends, et heureusement qu'on est sous l'eau, et que le coin de mes yeux qui devient humide passe incognito.

Tu as vu que toutes ces années, j'ai gardé la photo de Coney Island sur moi, et tes plaques. C'étaient mes trésors. Mes vestiges d'une époque qui n'existe plus... Et on est deux vieux foutus monuments. Des antiquités... Mais là on s'en fout. On s'est retrouvés, on se quitte plus. Et le reste du monde, on les emmerde...

On se savonne lentement, et mon regard se perd dans le sien. Je souris quand sa main se pose timidement sur ma joue, et ça me fait rire doucement de voir que ce colosse a encore ses gestes si délicats de l'ancien Steve. Le côté gracieux et fragile. J'embrasse ses doigts avant de venir l'embrasser lui. Et bon sang... c'est... c'est la maison. C'est danser tous les deux sur du Benny Goodman. C'est nous chamailler avec de la peinture sur les doigts et nous courir après dans tout l'appart. C'est le faire gémir dans notre lit, essayant de pas trop faire grincer les ressorts de notre vieux lit, et éclater de rire quand la vieille Fleishmann m'avait dit que ma fiancée faisait beaucoup de bruit, et si c'était possible de faire un peu plus doucement. C'est le ragoût de ma mère qui chauffe sur le feu, le jazz qui flottait dans la rue, l'odeur du tabac et de la térébenthine qui flottait dans l'atelier... Tout ça. Et je réalise seulement à quel point ça m'avait manqué. Tout ça. Nous. Pendant de longues secondes je ne quitte pas ses lèvres, toujours sur l'eau chaude, avant de me reculer et d'arrêter l'eau. J'ai peur d'y aller trop vite avec lui. De le brusquer. Alors on sort de la douche et je l'aide à se sécher, passant des fringues confortables, et en lui en tendant aussi. Il faut qu'il soit bien. Il doit se sentir à la maison ici. Pas un prisonnier.

Et une fois habillé je m'installe pour le raser. Je ris doucement en secouant la tête, commençant à étaler la mousse sur ses joues creusées.

Chut. Toutes les filles me disaient que j'avais les joues terriblement douce. Et toi encore plus que tout le monde. Laisse faire l'expert.

En quelques minutes à peine je le débarrasse de cette vieille barbe poisseuse et dégueulasse, faisant disparaître les poils et le reste de mousse dans la baignoire. Je le laisse se regarder, et embrasse son épaule, venant derrière lui.

Tu as toujours été beau et rien pourra changer ça. Maintenant tu vas avoir le temps de te retaper. Te reposer. Te remettre de tout ça. Et je serai là. Tout du long...

Il me regarde, perdu dans ses pensées, avant de sourire, et rire. Oh oui. Souris, ris encore. J'en pouvais plus de voir cette mine sombre. Ce regard triste. Et je ris aussi, le serrant très fort contre moi.

Je t'aime aussi. Et tu peux être sûr que je te laisse plus jamais partir t'entends? Même si je dois te mettre un traceur, une laisse, que sais-je. Tu te débarrasseras plus de moi une deuxième fois. C'est clair? Hors de question. Je vais te coller comme une moule sur son rocher.

Ses mains se posent sur mes joues et mon coeur bat encore plus vite quand il approche son visage du mien et m'embrasse. Mes bras le serrent encore plus fort alors que je prolonge ce baiser, glissant ma langue entre ses lèvres. Pendant de longues secondes on reste immobiles, juste là, à s'embrasser, à se rappeler ce que ça faisait... et je finis par me reculer, lui caressant la joue.

Viens... on va se mettre au lit...

Je prends sa main et l'entraîne dans ma chambre, virant une fringue ou deux qui trainent, avant de l'entraîner avec moi sur le lit. Je le prends dans mes bras et remonte la couverture, avant de reprendre ses lèvres.

Tu as intérêt à être là demain ok? Parce qu'on a un million de trucs à rattraper. Un million de trucs à se dire. Mais là tu as besoin de dormir et moi aussi. Je te lâche plus. Je suis avec toi jusqu'au bout, tu te souviens?

On s'embrasse longtemps, longtemps, jusqu'à sombrer, le gardant tout contre moi. Et j'hésite à m'endormir, de peur que demain il soit plus là. Que mon lit soit vide et mon coeur brisé. Mais heureusement quand j'ouvre les yeux je le vois, toujours contre moi, les yeux clos. Et rien que ça, rien que de l'avoir, j'ai la poitrine qui se gonfle comme les voiles d'un bateau. Il est là, il est bien là. Je caresse tendrement sa joue, le sourire aux lèvres, et bientôt je vois ses yeux magnifiques s'ouvrir. Sauf qu'à la seconde où je croise son regard je comprends. Le corps de Steve est là, mais lui non. Je recule la main et mets de la place entre lui et moi.

Lev... Qu'est-ce que tu fais ici? Tu... tu vois, Steve n'est plus prisonnier... Il est ici, dans ma maison...avec moi...


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Andréas
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Andréas
Lun 30 Nov - 17:10
Ain't no grave
Steve Rogers & James Barnes

Je n'arrive pas à y croire. Je n'arrive pas à me dire que c'est vrai, réel. J'ai beau être contre lui, à sentir nos lèvres l'une contre l'autre, à laisser sa langue caresser la mienne, je n'arrive pas à me dire que c'est réel. À chaque seconde qui passe, j'ai peur. Peur que tout ceci ne soit qu'un rêve que mon esprit drogué et fatigué s'invente pour fuir la dure réalité. J'ai peur de rouvrir les yeux et de croiser le regard des gardes au lieu de celui de Buck. J'ai peur de revenir dans cette cellule crasseuse, aux relents de transpiration, de sang et d'urine, où mes geôliers passaient le temps en me faisant bouffer dans leur mains. Je me souviens du pain que je mangeais entre leurs doigts, parce que c'était plus amusant de me voir manger ainsi plutôt que de me glisser le plateau. Non… Ça les amusait bien plus de me faire bouffer le pain sur sec sur lequel ils crachaient dans le meilleur des cas avant de me le faire bouffer… Mais ils ont arrêtés le jour où ils ont tentés avec Lev. Au lieu de mordre dans le pain, il avait planté ses dents dans la main du garde. Le gars avait dû dire adieu à un doigt et avoir des points de sutures. Après le jeu c'était arrêtés. Grâce à Lev, certes ils crachaient toujours dans ma bouffe mais au moins, je pouvais manger dignement, recroquevillé dans mon coin. Alors au fil de nos baisers, des battements de mon coeur et de cette étreinte, oui j'ai peur que tout ceci soit un rêve, j'ai peur de rouvrir les yeux et de me rendre compte que rien n'a changé. Que je suis toujours aux mains de je ne sais trop qui. Alors quand il rompt ce baiser, j'ai peur. Peur de rouvrir les yeux et de voir qu'il n'est plus là. Ses lèvres quittent les miennes et un frisson m'échappe quand je sens qu'il vient tendrement caresser ma joue. Je rouvre les yeux… Et il est là. Bien là. Mon Buck. J'ai un léger sourire en l'écoutant, hochant doucement de la tête.

"Oui, bien sûr…"

Même si… Je n'ai pas envie d'aller me coucher. Pas maintenant, jamais même. J'ai peur de fermer les yeux et de ne jamais revenir. Combien de temps ai-je laissé Lev au contrôle ? Je ne sais plus. Je sais que j'avais besoin de lui, pendant tout ce temps… Mais j'ai peur que si il revienne… Buck décide de le remettre en cellule… J'ai peur qu'on m'éloigne de Buck à cause de Lev. J'ai peur qu'on m'enlève la seule personne dont j'ai besoin et que j'aime. Ma main serre doucement la sienne alors qu'il m'entraîne jusqu'à sa chambre. Perdu, je me laisse faire, me retrouvant bien rapidement autant dans ses draps qu'entre ses bras. Ses lèvres reviennent chercher les miennes et j'ai un sourire. Parce que ses baisers ont le goût de la maison. Tout contre lui, j'ai l'impression d'être de nouveau le gamin fragile dont son monde tout entier ne tournait autour de que ce tombeur de Brooklyn, de ce garçon qu'il dessinait en douce dans ses carnets. J'ai un rire n peu fatigué en l'entendant me dire que nous avons tant à faire, tant à rattraper… Je caresse doucement sa joue du bout de mes doigts métalliques, la gorge nouée.

"Une éternité… Et je ne vais nulle part. Je ne te quitte plus mon amour… Ensemble jusqu'au bout…"

Je lui souris et reviens l'embrasser, jusqu'à sombrer à ses côtés, entre ses bras. Je me laisse bercer par les battements de son coeur et sa main qui caresse tendrement mon dos. Et tout contre lui, j'ai de nouveau l'impression que nous ne sommes que tout les deux… Dans notre appartement à Brooklyn… J'en oublie les années avec Lev et tout le reste. Je ne veux plus y penser, je veux juste oublier. Avec lui. Je ferme les yeux et me laisse sombrer dans une inconscience presque délicieuse, espérant simplement être celui qui ouvrira les yeux demain matin.

Je sens qu'on caresse doucement ma joue et je n'aime pas ça. Je n'aime pas qu'on me touche. Car souvent c'est pour tenter de nous blesser. Comme la fois où ils m'ont posés le bras ou ils ont tentés de nous arracher des dents… Non.. Je ne veux pas. Pas encore. J'ouvre les yeux et c'est surpris que je croise le regard de Buck. Et je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi je suis avec lui dans ce lit… Sa main quitte ma joue, et je le vois ce reculer. C'est ça. Retire ta main. Ma mâchoire se verrouille alors qu'il commence à parler. Je n'aime pas la façon dont il me parle. Je n'aime pas ne pas savoir où je suis. Je n'aime rien de tout ça. C'est trop étrange. Pourquoi suis-je là ? Je me glisse hors du lit, m'asseyant au bord de celui-ci.

"Je ne sais pas pourquoi je suis là."

Mon premier réflexe est de glisser ma main dans mon caleçon, y cherchant un mot qu'il aurait pu me laisser, comme on le faisait avant… Mais je en trouve rien. Pas même la photo que Buck m'avait donné. Rien. Ce n'est pas normal. Steve me laisse toujours des mots. N'importe quoi. Il aurait dû me laisser quelque chose. Mon regard se perd dans le vide alors que je tente de comprendre ce qui a pu se passer. Buck ne comprend pas pourquoi je suis là… Donc ça ne doit pas être de sa faute… Non… Steve… C'est Steve. C'est lui… Je regarde mes mains et tente de comprendre. Qu'est-ce que tu as fais, vieux frère ? Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Pourquoi.

"Je n'ai pas choisis d'être là…"

Je n'ai pas choisis… Mais au moins, je suis propre. J'ai enfin de vrai vêtements et… Je suis propre. Je n'ai plus cette odeur immonde qui me collait à la peau, mes cheveux ne semblent plus aussi gras et même le dessous de mes ongles sont propres. Je passe ma langue sur mes dents et mêmes là… Je suis propre. On m'a autorisé à être propre, à me donner des vêtements… À me laisser dormir dans un vrai lit… Avec lui… Mais au moins, on a offert un lit à Steve. On l'a laissé prendre une douche… On lui a donné des vêtements. Il est bien traité avec Buck. Alors pourquoi me laisser revenir ? Perdu, je passe mes mains dans mes cheveux et découvre qu'ils ont été coupés. Je fronce les sourcils. Tu aurais pu me prévenir vieux frère, au moins me laisser un mot. Puis je réfléchis… Il s'est toujours vu avec les cheveux courts… Et Buck aussi… Peut-être que c'est lui qui lui a dit de les couper… Pour que Buck ne me voit plus moi. Je continue de lui tourner le dos, murmurant doucement.

"Je n'ai pas voulu être là… C'est Steve… C'est lui qui s'est enfuit… Il est faible. Il a pourtant ce qu'il veut. On est libre. Il t'a retrouvé."

Je serre les poings et reprends d'une voix plus grave.

"Qu'est-ce que tu lui as fais ?"

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Tiny Steve Obsession
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Jeu 21 Jan - 18:21

Ain't no grave
Steve & Bucky
Ca y est. Maintenant je l'ai retrouvé. Maintenant tous les matins seront comme ceux qu'on partageait à Brooklyn. Et toutes nos nuits. On aura fait grincer le matelas, je l'aurais fait gémir à rendre la petite vieille du dessous suspicieuse et un peu gênée, et je suis sûr un peu émoustillée aussi, se rappelant peut-être ses jeunes et folles années. Peut-être que c'était une sacrée coquine dans son jeune temps, qui sait. Enfin bref. Ouais, on aurait travaillé pour nos cours, on se serait mis en pyjama, on se serait glissés au lit, et on aurait fait grincer le sommier, lentement, longuement, les cuisses fines de Steve contre mes hanches, ma main agrippée au montant de métal du lit, et mes lèvres sur sa peau ou contre son oreille à lui murmurer que je suis fou de lui, que je l'aime, qu'on sera heureux, et qu'on sera les artistes les plus connus de Brooklyn, et peut-être même qu'on tenterait notre chance à Hollywood, pour bosser dans les studios de cinéma ou autres... Je le ferais gémir de plus en plus fort, grondant aussi, avant de venir avec lui. Et je lui aurais tendu son pyjama avant de le garder tout contre moi sous les couvertures, son petit coeur palpitant contre ma peau brûlante. Et le matin on se lèverait, on passerait un long moment juste à rester dans le lit tous les deux, comme maintenant. Peut-être qu'on ferait grincer à nouveau les ressorts. Ou peut-être qu'on resterait juste l'un contre l'autre à parler de tout et de rien. Ses yeux s'ouvrent et je suis tellement heureux. On va rester de longues heures là, on va parler de tout ce qui s'est passé, de tout ce qu'on a vécu depuis qu'on a été séparés, il y a plus de soixante-quinze ans. Plusieurs vies en une, et si on compte juste les années où j'ai été réveillé j'ai à peine vingt-deux ans. Toute la vie devant moi et pourtant tellement d'années derrière moi également... mais on va se rattraper. Tout rattraper. On vivra ensemble. Juste nous. On reprendra notre vie où on l'a laissée, fermant gentiment la porte sur cette parenthèse du SHIELD pour moi, de HYDRA pour lui. On sera juste nous. On redeviendra anonymes. Juste Steve et Bucky comme avant, mais dans cette époque moderne. Je l'aiderais à s'y retrouver. Je l'aiderais à se faire une place... On se fera oublier. On se perdra dans la foule et on sera bien.

Enfin, pas tout de suite. Je comprends vite que ce n'est pas mon Steve, et que Lev a pris sa place. Mais pourquoi? Comment? Tout allait bien? Il ne se sentait pas menacé! Il était dans mes bras, on était bien, à l'abri, tous les deux. Pourquoi Steve lui a dit de revenir? Pourquoi est-ce que Lev a eu besoin de prendre sa place? Pendant quelques secondes je flippe tout en me reculant. Qu'est-ce que j'ai mal fait? Qu'est-ce que j'ai foiré? Bon sang faites que ce soit pas la seule et unique fois que Steve sera revenu. Pitié non. Non. Ne me dites pas que ces quelques heures avec Steve étaient les seules auxquelles j'aurais jamais droit. Non. Non hors de question. Non ce n'est pas possible. Hors de question non! Non j'y survivrai pas! Je me rassieds en même temps que lui, qui me tourne le dos, me lançant froidement qu'il ne sait pas pourquoi il est là. Point positif. S'il y avait une vraie raison, Steve le lui aurait dit. Je passe ma langue sur mes lèvres, nerveux.

D'accord, je comprends. Tu t'es juste réveillé ici sans savoir pourquoi c'est ça?

Je me redresse et m'adosse au mur, l'observant sans savoir quoi faire. Steve est là, mais d'une certaine manière Lev est son gardien, comme Cerbère. Je dois l'amadouer lui pour retrouver l'homme que j'aime. Mon Steve. Je dois charmer le dragon pour avoir la princesse. Ma princesse au souffle cassé. Et m'énerver contre lui ne servira à rien. Loin de là. Il doit être sûr que tout va bien pour Steve avant de le laisser. Tout en pensant à tout ça je le vois constater tous les changements qui se sont opérés depuis qu'il a laissé Steve prendre le dessus au moins un peu. Propre. Des cheveux coupés et des dents lavées. De nouveaux vêtements. Un lit, mon appartement... on est loin de la vie dans la cellule. Je soupire quand il recommence à me parler, me tournant toujours le dos.

Je ne sais pas non plus pourquoi il est parti. J'étais tellement heureux de le retrouver. Il me manquait tant... Tu vois que j'ai tenu ma promesse, je me suis occupé de lui...

Mais il me coupe, m'accusant d'avoir fait du mal à Steve.

Rien! Je ne lui ai rien fait! Tu vois par toi-même qu'il a pu se laver, se changer, se couper les cheveux! Il n'est plus prisonnier mais je vous ai amenés ici chez moi, dans mon appartement! Je... je lui ai dit que je l'aimais, que j'étais tellement heureux de l'avoir retrouvé! Que plus jamais je ne voulais le perdre! Je... je n'ai jamais été aussi heureux depuis des jours alors pourquoi je lui aurais fait du mal? Depuis des années je le pensais mort, et maintenant que j'ai une chance de le retrouver, tu penses que j'aurais tout gâché? Tu penses que je lui aurais fait quelque chose? Au contraire! J'ai juste envie... de reprendre ma vie avec lui. Qu'on quitte tout ça et qu'on fasse ce qu'on veut, tous les deux, qu'on rattrape le temps perdu! Je...

Ma gorge se noue et je chasse la possibilité que peut-être il m'a abandonné parce qu'il regrettait de m'avoir retrouvé. Que je ne le reverrai plus. Plus jamais. Je respire profondément et je reprends d'une voix plus calme.

En attendant, est-ce que tu veux manger quelque chose? Je te promets que ce sera de la vraie nourriture. Et je la partagerai avec toi si tu as peur qu'on ait mis quelque chose dedans... D'accord?

J'ouvre mon armoire et j'en sors un bas de jogging ample du SHIELD, un tshirt, un pull à capuche et des sous-vêtements. Je pose le tout sur le lit avant de me diriger vers la porte.

Voilà des vêtements propres. Tu peux les enfiler, et si tu as envie de prendre une douche, la salle de bains est là. Profite de la douche ou prends-toi un bain si ça peut te faire plaisir. Je t'attends à côté et on pourra déjeuner ensemble. Ou tu pourras manger seul, si c'est ce que tu préfères...

J'ai un léger sourire de façade alors que je panique toujours autant, et je sors. Une fois dans le salon je commande deux petits déjeuners à Jarvis qui transmet l'ordre aux cuisines, et range un peu après m'être habillé rapidement, passant un shirt et un jean par-dessus le caleçon que j'avais pour dormir. Faites qu'il revienne. Faites que mon Steve revienne... Je pourrais pas le perdre deux fois. Pas après l'avoir retrouvé non. Hors de question...


Emi Burton
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Andréas
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Andréas
Dim 24 Jan - 11:50
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Steve Rogers & James Barnes

J'observe la pièce, conscient de sentir le regard de Buck dans mon dos. Lui aussi ne comprend pas pourquoi je suis là, lui aussi se demande pourquoi Steve a fuit. Je continue de passer ma langue sur mes lèvres, appréciant de sentir mes dents propres. Il l'a bien traité. Il lui a donné ce qu'il voulait : une douche, des vêtements, un lit et il est resté pour veiller sur lui… Alors pourquoi me laisser revenir ? Pourquoi n'est-il pas resté pour croiser le regard de son Buck en ouvrant les yeux ? Je regarde mes mains et je tente de comprendre ce qui se passe actuellement dans la tête de Steve. De quoi a-t-il eu peur ? De Buck ? Je fronce les sourcils, ne le comprenant plus. Il aurait dû me laisser un mot, un indice pour que je comprenne mais… Mais peut-être a-t-il oublié… Je me tourne légèrement vers Buck et croise son regard l'écoutant se justifier auprès de moi. Je ne lui offre pour seule réponse qu'un reniflement dédaigneux et un haussement de sourcil. Tu dis que tu t'es bien occupé de lui et pourtant je suis là… Mon regard croise le sien et je reste silencieux, comprenant rapidement qu'il est déçu et surtout… Paniqué à l'idée qu'il risque de passer le restant de ses jours non pas juste avec son Steve, mais aussi avec moi. Lentement l'idée que je sois gênant à ses yeux fait son chemin dans mon esprit, après tout je suis celui qui a essayé de le tuer et qui a déjà trahis sa confiance plusieurs fois… Peut-être va-t-il me jeter à nouveau dans une cellule en attendant que je fasse remonter Steve. Les plaques de métal de mon bras commencent à se réarranger, alors qu'il reprend d'une voix étrangement calme, me demandant si je veux manger. Surpris je l'observe, cherchant le piège sous cette proposition. Mais ça semble honnête. Il veut qu'on mange de la vraie nourriture, tout les deux… Qu'on partage la même assiette. J'hésite de longues secondes avant de desserrer les dents.

"D'accord"

De toute façon, il aurait fait ça avec Steve et je sais qu'il n'aurait pas gavé Steve de médicaments, non… Il n'aurait jamais pu, son Steve est trop précieux pour ça… Lui ne mérite pas d'être lourdement sédaté contrairement à moi… Parce qu'il l'aime, tandis que moi, il aurait aimé que jamais je ne revienne. Et pourtant, je l'observe me sortir de nouveaux vêtements, me disant que je peux même profiter d'une douche avant de manger. Je me lève et attrape le linge propre qu'il me tend, quelque peu désarçonné par ses attentions. Il pourrait me dire de conserver mes vêtements et de simplement le suivre… D'instinct je viens sentir le t-shirt que je porte, ne lui trouvant pas une odeur forte. Il a un léger sourire avant de me laisser avec mes vêtements de rechange et la promesse d'une bonne douche chaude. C'est… Attentionné de sa part. Il fait attention à moi. Plus que les gens d'Hydre ou les russes. Lui me propose un vrai repas, des vêtements, une douche. Est-ce qu'il essaye de m'amadouer ? Peut-être, mais je mentirais en disant que ça ne me plait pas…. De ne pas être traité comme un animal. Lui ne va pas cracher dans ma nourriture, ni me forcer à me laver avec de l'eau trouble ou me faire porter des vêtements jusqu'à l'usure… Et même si il ne fait ça que pour s'attirer ma sympathie et le retour de Steve, je préfère ça au reste. Je vais dans la salle de bain et referme la porte derrière moi, y découvrant alors le mot de Steve sur le miroir. Je souris en déchiffrant son russe toujours un approximatif. "Marre des cheveux longs. M'en veux pas vieux frère."

"C'est rien… Ils repousseront."

Du bout des doigts j'efface son message, découvrant sous les lettres ce à quoi je ressemble désormais. Je regarde mes mèches de cheveux coupés à la va-vite et mes joues rasées. J'ai l'impression de voir Steve… Mes cheveux longs me manquent ma barbe aussi… Tout les deux ont tentés de m'effacer, et ils y sont arrivés d'une certaine façon… La seule chose qui est mienne désormais… C'est le bras métallique. Oui lui est à moi. Lui a été posé pour moi… Je regarde les plaques bouger sous mes yeux et après avoir abandonné mes vêtements de rechange sur le bord de l'évier, je vais me glisser sous l'eau chaude. Je ferme les yeux et pendant de longues minutes, je reste parfaitement immobile, appréciant simplement de sentir de l'eau claire et chaude rouler sur ma peau. Je passe mes deux mains sur mon visage et je m'autorise ce que les êtres humains ont le droit de faire. Je m'autorise de prendre le temps de me savonner correctement, de me rincer correctement et de simplement apprécier l'odeur du savon sur ma peau. Je pousse un soupir et ne quitte la douche que lorsque l'eau se fait plus tiède et après m'être séché, j'enfile mes nouveaux vêtements dont l'odeur de lessive me fait penser à Steve. Je quitte la salle de bain, abandonnant mon linge au sol, pour retrouver la chambre qui est toujours aussi vide. Je passe la même porte que lui et me retrouve dans un immense salon que je découvre rapidement. Je reste sur le pas de la porte, l'observant de dos alors qu'il range je ne sais trop quoi.

"Je n'aime pas les cheveux ainsi… Je les préférais longs. C'est Steve qui a voulu les couper ?"

Il sursaute et se retourne, m'avoue que oui… Steve voulait se débarrasser de tout ça…. Je baisse les yeux. Je peux entendre ça. Tant que le changement vient de Steve, ça va… Parce qu'il aura choisit.

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Tiny Steve Obsession
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Sam 30 Jan - 15:47

Ain't no grave
Steve & Bucky
Mon coeur tambourine comme un dingue alors que je referme doucement la porte qui me sépare de Steve. Pas Steve, Lev. J'ai encore du mal à réaliser qu'ils sont deux à présent, deux dans le même corps. A notre époque, on aurait dit que Steve était fou, et on l'aurait mis à l'asile, mais heureusement, la médecine a fait énormément de progrès par rapport au fonctionnement du cerveau. Dédoublement de la personnalité, m'a dit Bruce. Ca arrive, surtout en cas d'évènement traumatisant. Sans doute mais... mais je n'arrive quand même pas à réaliser tout cela. Que cela puisse arriver. Comment le cerveau peut-il faire en sorte qu'il puisse y avoir quelqu'un d'autre dans le même corps. Quelqu'un qui pense, qui bouge, qui parle différemment, qui n'aime pas les mêmes choses? Comment est-ce possible? Et que dans son sommeil il puisse basculer de l'un à l'autre comme on éteint ou on allume la lumière? C'est quelque chose qui me dépasse et pourtant c'est bien là. Steve est bien là, caché dans ce colosse anciennement chevelu et nauséabond.

Et je me dis que peut-être, peut-être je devrai l'apprivoiser pour que Lev accepte de baisser sa garde. Que c'est peut-être Lev qui a le plus de pouvoir, qui peut plus décider si Steve peut revenir ou non. Enfin c'est ce que j'imagine. Je suis loin d'être intelligent, en tout cas aussi intelligent que tous les autres ici, que ce soit Bruce, Tasha, Tony, Jane ou même son assistante Darcy... Ils savent tous tant de choses et moi j'ai encore la plupart du savoir de presque un siècle à apprendre. Je fais ce que je peux mais c'est loin d'être facile... mon seul avantage c'est Steve. Que je le connaisse aussi bien. Que je l'aime toujours autant malgré tout ce qui s'est passé. Malgré tout ce temps. La guerre. Sa transformation. La glace. Tout. Parce que ça serait encore plus dur de le savoir en vie, mais que je ne suis pas arrivé à le ramener, plutôt que mort. Parce que chaque jour je me dirai que j'ai échoué. Que je n'ai pas fait tout ce qu'il fallait. Que j'ai merdé. Que je suis indigne de lui... Et je pourrais plus jamais me regarder en face...

Tout ça se bouscule et j'entends à peine sa voix rauque qui s'élève derrière moi. Je sursaute et me tourne pour le voir... Maintenant qu'il est lavé, habillé et les cheveux cours même s'ils sont massacrés, il n'a jamais autant ressemblé à Steve, et j'ai la gorge serrée. Je me redresse, fourrant les quelques bricoles que j'ai en main dans un tiroir avant de me redresser.

Oui... Il en avait assez de les avoir aussi longs, et aussi sales. Il se les ai coupés avant de prendre une douche... Ensuite c'est moi qui l'ait rasé... J'imagine que ça doit te faire bizarre tous ces changements après tellement d'années...

Je lui désigne la table ronde dans un coin de la pièce, où les deux petits déjeuners gargantuesques ont été servis, puis le reste de la pièce.

Tu... ici c'est la tour Stark. Elle appartient à Tony Stark, à savoir Iron man. Quand on m'a trouvé dans la glace et que j'ai accepté de travailler avec les Avengers, il a proposé de m'héberger ici. J'ai mon propre appartement où je peux faire ce que je veux et j'aimerais bien que Steve... reste vivre ici avec moi quand il reviendra. Toi tu peux... enfin je peux demander à ce que toi aussi tu puisses avoir un logement. Pas une cellule mais un endroit comme ici avec une chambre, un lit, une salle de bains, des vêtements... et tu... pourrais te promener dans la tour en attendant de savoir comment... vous aider tous les deux...

Je prends une gorgée de jus d'orange et me sers une tasse de café.

Prends ce que tu veux... Ah au fait il... il y a peut-être des choses que tu ne connais pas ici. Tu as du bacon, c'est une sorte de lard, et du jambon, des saucisses, des oeufs brouillés, du saumon, du fromage... et là des gaufres, des pancakes, de la confiture, des céréales... Prends tout ce dont tu as envie, et si tu as encore faim on pourra toujours en faire monter d'autres. Tu n'as sûrement pas dû manger à ta faim depuis longtemps...

Je me sers des oeufs brouillés avec du bacon et je mange en silence, n'osant pas trop croiser son regard.


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Andréas
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Andréas
Dim 7 Fév - 23:06
Ain't no grave
Steve Rogers & James Barnes

Bizarre ? Non. Je n'aime pas. Je n'aime pas tout ces changements brutaux. Même si ils viennent de Steve, il aurait dû m'en parler, me laisser un mot à propos de ça, simplement pour me prévenir… Mon regard se promène dans la pièce, alors que je commence à me dire qu'avec le retour de Buck… Je vais devoir subir autre chose… Je vais devoir subir le retour de Steve. Mes épaules se raidissent à cette simple idée. Il ne va plus avoir besoin de moi. Je vais pouvoir me rendormir… Et si l'idée d'enfin fermer les yeux et profiter d'un long sommeil ne me dérange pas, celle de devoir revenir simplement pour subir son quotidien avec Buck me gêne bien plus. Parce que je ne suis pas là pour ça, je suis là pour le protéger, pour prendre des coups à sa place… Pas pour faire la conversation à son Bucky chéri. Mentalement je note les différentes sorties, que ce soit des portes ou des fenêtres, avant d'accepter d'observer ce qu'il me désigne d'un vague geste de la main. Il n'a pas l'air à l'aise avec moi. Ou alors il n'aime pas me savoir de retour. Sûrement les deux. Il avait son Steve entre les bras et c'est moi qu'il retrouve au réveil. Il ne doit vouloir qu'une chose : que je disparaisse. Alors il ne fait pas d'effort, ou du moins juste le minimum.  Juste ce qu'il faut pour que je reste calme et sous contrôle, juste ce qu'il faut pour que je reste docile jusqu'au moment où Steve décidera de revenir. Il reste à distance mais fait semblant de me tendre la main. Mon regard croise le sien et après un soupir des plus discrets, je me dis que pour un gardien de prison, il aura au moins l'avantage de ne pas être désagréable. Du moins, il fera semblant d'en avoir à faire de ce que je peux vouloir ou non. Ma langue passe sur mes dents propre et je ne peux qu'apprécier cette sensation si peu familière. Ça j'aime bien par contre. Le fait d'être propre, d'avoir de vrais vêtements, de ne pas sentir la sueur et l'urine. De ne pas sentir mes cheveux coller à ma peau, de ne pas avoir les ongles noirs… Tout ça… C'est bien. Le reste, moins. Lentement je m'approche de la table à laquelle il est déjà assis. Je tire une chaise et m'y installe, observant la montage de nourriture qu'il m'offre. Il se sert une tasse et alors que je m'installe plus confortablement, je l'écoute me désigner ce qui a sur la table, découvrant ainsi ce que sont les gaufres, le saumon… Tant de choses que j'ai envie de manger. Je dévore les plats du regard et alors que j'attrape ma fourchette et remplis rapidement mon assiette, je commence à énumérer ce que je veux.

"Je veux mon propre appartement. C'est Steve qui veut vivre avec toi pas moi. Je veux des vêtements propres tout les jours. Et le droit de me doucher tout le temps et autant de fois que je le veux. Je veux un vrai lit et je veux de quoi écrire."

Je continue de remplir mon assiette avant de lever les yeux vers lui, essayant de croiser son regard alors qu'il fuit le mien.

"Je ne veux plus de médicaments. Aucun. Je ne veux plus voir les médecins. Je n'ai pas besoin d'aide, nous n'avons pas besoin d'aide."

Et surtout pas de la tienne, ai-je envie de rajouter. Je ne comprends pas ce que Steve lui trouve. Buck n'était pas là pour le sauver. Buck n'a rien fait pour lui. Buck le pensait mort. Moi j'étais là. Moi je l'ai protégé. Nous n'avons pas besoin de Buck, mais Steve ne semble pas vouloir le voir, ni même le comprendre. Parce qu'il en est amoureux, du moins c'est ce qu'il m'a dit, longuement expliqué même. Qu'avec Buck c'était différent. Qu'il était malheureux en se sachant séparé de lui… Je plante ma fourchette dans ce qui est du bacon, le dévorant d'une grande bouchée avant de mâcher rapidement, avalant presque rond.

"Et je ne veux pas être suivit quand je me promène. Je ne suis plus un prisonnier."

J'enfourne ensuite une gaufre que je dévore avidement, étant presque surpris de son goût. C'est sucré. C'est étrange. Je m'attendais à autre chose… À quelque chose de différent. Mais j'aime bien. Le temps d'une seconde, je me demande si je ne devrais pas arrêter de manger, parce qu'il a peut-être mis des médicaments dedans mais mon estomac fait taire mes angoisses. J'ai faim. J'ai besoin de manger, de prendre des forces… Et puis il avait préparé ça pour Steve… Et jamais il ne droguerait Steve… Je recommence à mâcher presque furieusement, ne savourant même pas ce que je mange pour la première fois. Je me contente de porter le tout à mes lèvres et de mastiquer avant d'avaler. Je m'en fous du goût que ça peut avoir, j'ai juste besoin de calories. Je ne veux pas apprendre ce que c'est ou si j'aime ou non… Je mange. Tant pis si ça ne me plait pas. Je termine une première fois mon assiette, avant de la remplir tout aussi rapidement et de recommencer à manger. Et entre deux coups de fourchette je réalise. C'est mon premier vrai repas. C'est mon premier repas que je ne mange pas avec les doigts ou qui ne se fait pas par le biais d'une perfusion. Je mange. Normalement. Je ne mange pas quelque chose qui a traîné par terre ou dans la main de quelqu'un. Je mange comme un être humain. J'avale ce que j'ai en bouche avant de m'essuyer les lèvres du revers de la main.

"Je veux manger comme ça tout les jours."

Je garde ma fourchette en main avant d'attraper le verre de jus d'orange et le descendre cul-sec, comme si j'avais peur que d'une minute à l'autre il tente de me retirer tout ça ou de faire comme les gardes. Je repose le verre et recommence à manger, me raidissant quand je vois sa main s'approcher. D'un geste vif je repousse mon assiette, et m'apprête à montrer les dents, ne comprenant qu'un peu tard ce qu'il veut. Que je mange doucement, que je prenne mon temps… Parce que personne ne va me retirer tout ça. Je le regarde un long moment avant de me détendre, poussant un léger soupir.

"Hm."

Je ramène mon assiette à moi et la termine tout aussi rapidement, ne cherchant plus à croiser son regard. Il ne comprend pas. Il ne sait pas ce que c'est. Lui n'était pas prisonnier et pourtant, il pense être capable de nous aider. Je repose ma fourchette et bois une tasse de café, plissant le nez face à l'amertume du breuvage qui étrangement me plait. Je repose la tasse et le regarde, constatant qu'il a bien moins mangé que moi. C'est étrange. Cette sensation d'avoir l'estomac vraiment plein. Je me sens lourd, presque fatigué et c'est plaisant.

"Qu'est-ce que tu pensais faire avec Steve aujourd'hui ?"

La question est abrupte mais la réponse a son importance à mes yeux. J'ai besoin de savoir. Pour voir si je peux demander autre chose ou même plus. Sortir n'est pas encore envisageable. Mais il y a peut-être d'autres choses que je pourrais exiger. En plus des vêtements, de la nourriture et du lit. Puis je réfléchis. Les allemands ne m'ont jamais rien donnés. Les russes m'avaient offert лиса… Eux… Que vont-ils m'offrir ? Rien. Parce qu'ils ne veulent pas de moi. Je suis dangereux selon eux. Ils vont vouloir faire revenir Steve à jamais. Ils vont vouloir me tuer. Et là, je ne sais pas encore si j'ai envie de les laisser faire.

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Tiny Steve Obsession
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Mar 9 Fév - 11:01

Ain't no grave
Steve & Bucky
Quand Jarvis m'a prévenu que les deux petits déjeuners étaient servis derrière la porte, j'ai soupiré avant de faire rouler le chariot à l'intérieur de l'appartement, et j'ai commencé à tout mettre sur la table. Il y en avait pour un régiment, et deux pensées se bousculaient en même temps : celle de Lev qui apprécierait peut-être le fait d'avoir de la vraie nourriture, qu'on le laisse choisir ce qu'il veut, qu'il puisse manger à table, et je pense à Steve, je me dis que ça lui fera du bien de manger quelque chose de bon et de chaud, que ça l'aidera sûrement à se remettre sur pied. Au moins un peu... Et je remets le chariot dans le couloir, transmettant l'information à Jarvis. C'est alors que je reçois un coup de fil de Tony sur l'écran plat du salon.

Capsicle?
Oui Tony, qu'est-ce qui se passe?
Alors comme ça tu nous as fait un remake du "je crois avoir emballé une bombe et en fait quand je me réveille je découvre un thon dans mon lit?"
Tony, sérieusement...
Ok, pardon. Désolé. C'était pas drôle. Enfin si c'était drôle mais tu as aucun sens de l'humour. Bref. Donc c'est le parasite qui s'est réveillé c'est ça?
Oui. Et je comprends pas pourquoi. Steve était là hier. Il était là. Il... on a parlé, et je l'ai installé ici, il s'est changé, il s'est coupé les cheveux et je l'ai rasé... il avait l'air... tellement heureux quand il est venu ici et que je lui ai dit qu'il pourrait rester là avec moi... Alors...
Alors pourquoi ce matin c'était l'autre c'est ça?
Ouais, et j'en ai aucune idée...
Je peux pas t'aider là-dessus... mais si jamais t'as le coeur gros, capsicle, tu peux passer au labo et on regardera une comédie de filles en mangeant de la glace directement dans le pot.
T'es con Tony.
Je sais, mais au moins je t'ai fait rire.
T'as raison. Merci...
Me remercie pas. On est les Avengers. On se serre les coudes.
Je sais, et je me dis que j'ai de la chance d'en faire partie.
Comme nous on en a de t'avoir.


La communication se coupe et je soupire avant de me mettre à ranger. C'est là qu'il arrive, et que je lui fais signe de s'installer. J'essaie d'être le plus sympa possible. Après tout, il a pas demandé à être là non plus... et il a lair d'avoir été aussi surpris que moi en ouvrant les yeux dans mon lit. Alors... je vais tout simplement essayer d'en faire mon allié plutôt que mon ennemi, même si je sais bien qu'il n'y aura jamais rien de plus. Je ne pense pas que Lev puisse avoir des amis. Et que moi, je puisse être ami avec lui... Je me sers un café, lui explique ce que j'ai fait venir, et alors qu'il est en train de mettre dans son assiette assez de bouffe pour nourrir un village de somaliens, je hausse un sourcil en l'entendant me filer sa liste d'exigences. Eh beh, on dirait qu'il a pas perdu le Nord. Je hoche doucement la tête, pour lui montrer que j'ai compris.

D'accord. Je pense que ça doit pouvoir se faire. On peut te donner un appartement comme le mien à cet étage, où tu pourras faire ce que tu veux. Gérer ton temps libre. Il y aura des vêtements propres. Je te montrerai comment faire. Tu auras un lit deux places comme ici et pour avoir de quoi écrire, ça ne sera pas un problème...

Je pince un peu plus les lèvres quand il me parle de médecins.

Ca je ne peux pas te le promettre. Ce n'est pas moi qui décide ici, c'est Fury. C'est lui qui doit donner son aval, mais je peux plaider en ta faveur et dire que ça te mettrait en confiance que... d'avoir ton appartement et surtout, qu'on arrête de t'examiner. Pour la promenade, tu t'imagines bien qu'on ne peut pas te laisser te promener seul dans les rues de New-York... par contre, tant que tu es dans la tour Stark, et que tu restes dans les zones qui te sont autorisées, il n'y aura pas besoin de surveillance. Mais encore une fois, je ne peux rien te promettre parce que ce n'est pas moi qui décide. J'espère que tu comprends...

Je l'observe alors qu'il se jette sur la bouffe, et qu'il dévore comme s'il n'avait rien mangé depuis des siècles. Dans un sens c'est peut-être vrai. C'est peut-être le premier repas qu'il fait depuis... longtemps. Très longtemps même. Peut être que c'est le premier vrai repas de Lev... je sens ma gorge se serrer alors que je repense aux petits plats de Sarah ou de ma mère, en comparaison de ce que lui a dû manger depuis des années.

Lev tu... tu peux y aller doucement. Personne ne va te retirer tout ça tu sais... Tu peux prendre le temps. Tout ça est pour toi...

Et mon impression se retrouve confirmée quand il me dit qu'il veut qu'on lui accorde ça tous les jours. De pouvoir manger correctement.

Bien sûr. Il y a un service de cuisine quelques étages plus bas et tu peux demander ce que tu veux, à n'importe quelle heure. L'avantage d'être riche... Tu n'auras qu'à demander ce que tu veux et tu l'auras. Ou tu peux aussi descendre dans la salle commune pour manger avec tous les autres. Apprendre à les connaître... Enfin seulement si tu te sens prêt, bien entendu.

Je le regarde enfourner une nouvelle assiette, tout aussi vite, mâchant à peine, et je me sens triste pour lui. Qu'il ait des réflexes animaux, et plus humains... Il ne savoure pas, il s'empiffre et je me dis que le chemin sera encore long pour qu'il perde ses réflexes d'animal traqué... de bête. Peut-être qu'en l'aidant pour ça, il s'ouvrira. Il s'adoucira et comprendra qu'ici on ne lui veut pas de mal. Mais je suis loin d'en être sûr... Sauf que là où je sursaute presque, c'est quand il me demande ce que je comptais faire avec Steve aujourd'hui.

Eh bien... je pensais lui faire visiter la tour. Lui faire rencontrer les autres, l'aider à s'installer ici et qu'il se sente chez lui... discuter aussi, de tout ce qui s'est passé depuis toutes ces années, pour lui comme pour moi... Je pense que tout ça nous aurait occupé pour les jours à venir. Pourquoi? Est-ce qu'il y a quelque chose que tu as envie de faire?

Je lui souris, histoire de le mettre à l'aise, et à cet instant la porte s'ouvre. Fury entre, comme s'il était chez lui et vient tirer une chaise pour se joindre à nous.

Fury? Vous ne savez pas toquer aux portes?
Sérieusement Barnes, que je toque à la porte ou non devrait être le cadet de vos soucis.
Et vous êtes là pour?
Discuter un peu avec notre agent double... Enfin double, on se comprend... Lev c'est bien ça? Je vois que vous êtes bien installé ici... et j'ai aussi entendu que vous auriez quelques demandes à me soumettre.


Je pâlis d'un coup.

Vous m'avez mis sur écoute?
Bien sûr. J'ai tout le monde sur écoute ici! Donc, Lev... j'ai entendu dire que vous auriez quelques conditions. Soit. Mais que nous donnerez vous en échange? Qu'est-ce qui nous pousserait à vous traiter en inviter plutôt qu'à te mettre dans une cellule encore plus profonde et puante que la précédente?

Je regarde Fury, abasourdi, sans trouver quoi répondre.


Emi Burton
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Andréas
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Andréas
Dim 21 Fév - 19:55
Ain't no grave
Steve Rogers & James Barnes

Il est inutile, comme je l'avais si bien pensé la première fois. Il n'était pas là pour Steve et n'a pas encaissé les coups et les humiliations comme je l'ai fais et maintenant qu'il est là, qu'il se prétend être notre sauveur à tout les deux et celui capable d'aider Steve… Il ne peut rien me promettre. Du moins, il peut m'offrir des choses sans importances. Il veut bien me donner de quoi écrire, de quoi manger… Mais pour le reste… Il ne sait pas. Et le problème, c'est que je ne sais pas si il refuse de m'accorder tout ça parce que je ne suis pas Steve ou si c'est vraiment parce qu'il n'est capable de rien. Je croise son regard et reste stoïque, écoutant presque sagement  le programme qu'il avait préparé pour Steve. Il voulait lui montrer la tour, lui faire découvrir où il est désormais et ensuite tenter de l'intégrer. J'hausse un sourcil quand il me dit qu'il espérait que Steve pourrait lui raconter ce qui s'est passé pendant toutes ses années, sans vouloir comprendre que Steve ne voudra jamais lui raconter tout ça. Steve ne voudra jamais parler des années que nous avons passés à croupir dans une cellule qui puait l'urine, le sang et la transpiration, Steve ne voudra jamais admettre qu'il a mangé dans la main de gardes qui n'avaient pas hésites à cracher ou à jouir sur des morceaux de pains plus ou moins secs. Steve ne voudra jamais t'avouer qu'ils nous ont laissés pourrir dans un coin au point que je devais arracher les dents qui me faisaient trop mal… Steve ne pourra jamais te dire qu'il a tenté de nous tuer plus d'une fois. Et moi… Je n'ai aucun intérêt à te raconter tout ça. Je repousse l'assiette face à moi et pose mon dos contre le dossier de la chaise, observant le sourire qu'il m'offre pour tenter de m'adoucir. Cesse, ai-je envie de gronder. Je ne suis pas Steve, je ne suis pas comme lui, je n'ai aucune sympathie pour toi et contrairement à lui, je sais qu'on ne peut pas te faire confiance, qu'on ne peut rien tirer de toi. Je m'apprête à desserrer les lèvres pour lui répondre quand la porte de son appartement s'ouvre pour laissera silhouette de Fury apparaitre dans le cadre de la porte. Immédiatement, je me tends, serrant les poings alors qu'il s'approche, confirmant quelque chose dont je me doutais déjà. Il est là pour moi. Pour me faire parler… Et tout ce qu'on m'a offert aujourd'hui : les vêtements, la nourriture, la douche… Tout ça n'était qu'une façon de me faire croire que je serais mieux traité ici… Simplement pour me donner un peu d'espoir que lui, vient me retirer d'un geste sec. Il s'installe avec nous et l'envie de lui décrocher la mâchoire fait doucement bouger les plaques en métal de mon bras, dans un sifflement discret. Son unique oeil vient chercher mon regard et je serre les dents, sentant mon souffle se faire plus profond. Je le savais. Je le savais que je n'aurais jamais dû leur faire confiance. Ils sont comme HYDRA, comme les allemands, comme les russes. Ils vont m'utiliser, me frapper, me torturer, simplement pour je devienne leur arme. Jamais. Du bout des doigts j'attrape le couteau qui attend sagement non loin de ma main alors que je commence à gronder dans un anglais où mon accent se fait lourdement entendre.

"J'aurais dû vous tuer avec les gardes…"

D'un bon, je quitte ma chaise, laissant mes doigts métalliques se refermer sur son col, tandis que de l'autre, je tente de planter la lame dans sa gorge. Le canon de son arme se pose sur mon plexus et c'est peut-être la seule chose qui suspend vraiment mon geste. Pas James qui tente de m'arrêter ou quoi… Non ce qui me stoppe, c'est la balle que je pourrais me prendre. Je serre les dents, observant le sourire qui se dessine sur les lèvres de Fury. Des insultes en russe traversent mes lèvres alors que les plaques de mon bras sifflent quelque peu.

"Je serais toi… Je poserais mon cul sur cette chaise et je lâcherais ça… Sinon je m'assurais qu'on te filera tant de médicaments que quelqu'un devra passer tout les jours pour essuyer le coin de tes lèvres et te laver avec un seau d'eau froide."

Je serre les dents et refuse de bouger.

"Je n'y retournerais pas. Je ne dirais rien… On m'avait promis que si Steve revenait, nous serions bien traités… Alors si c'est ça… Je préfère autant mourir en vous emportant.
- Essaye seulement mon grand."

Mes doigts se crispent un peu plus sur son col et j'entends la sécurité de son arme émettre un cliquetis.

"J'ai… J'ai promis à Steve qu'on sortirait de là… Je lui ai promis… Je refuse d'être jeté à nouveau dans un trou puant pour être laissé comme mort… Je refuse que ça recommence… Nous ne méritons pas ça ! Je n'ai jamais demandé que ça arrive ! Je n'ai pas demandé à être là !
- Mais ça Lev, c'est le dernier de mes problèmes… Tu es là donc tu réponds de tes actes… Alors dernier avertissement, tu lâches ça."

Le canon de son arme remonte pour se poser sur ma gorge et non sans un dernier juron, je lâche le couteau. Un sourire se glisse sur les lèvres de Fury.

"Bon garçon. Tu vois ? Tout se passe bien quand tu fais ce que l'on te demande. Maintenant, tu vas m'écouter et ensuite, tu as intérêt à répondre à mes questions. Pour tes demandes, tu n'es pas en position de demander quoi que ce soit. C'est clair ? Donc pas de carnets, pas de sorties et crois-moi, les médecins tu vas les voir et des médicaments tu vas en bouffer."

Je cesse de le regarder, fixant plutôt Buck qui semble étrangement tout aussi perdu que moi. Tu vois… ? Tu vois que tu ne peux rien pour Steve ? Encore une fois c'est à moi de tout faire. C'est à moi d'encaisser, d'accepter pour ça, juste pour que Steve soit en sécurité…

"Tout ce que tu vas faire ou dire sera enregistré et analysé… Te penses pas libre parce que Barnes est tendre avec Steve… Ici personne ne veut pas de toi et Barnes le premier. Et si je m'écoutais… Tu serais encore derrière les barreaux à penser que t'es dans un pays merveilleux. Donc maintenant tu vas répondre à mes questions."

Mon regard se pose sur son unique oeil et froidement je lui réponds.

"Je ne dirais rien. Vous pouvez me torturer autant que vous le voulez, je n'ai rien à dire.
- Très bien… Alors on va s'occuper de refaire venir Steve au plus vite. Jarvis. Fais entrer les gardes et dis aux médecins que j'arrive avec le parasite."

Ma mâchoire se verrouille et une fois de plus, je reviens chercher le regard de Buck, me disant qu'après Fury, il est le prochain sur ma liste.

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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Dim 13 Mar - 17:28

Ain't no grave
Steve & Bucky
C'est tellement dingue d'être là, assis dans mon appartement des Avengers, moi le faux Captain America, en face du vrai Captain qu'on a cru mort pendant soixante-quinze ans, et qui s'avère être devenu un assassin à la solde de l'ennemi après avoir développé une double personnalité. Bien. Merveilleux. Encore une journée normale à la tour Stark j'ai envie de dire. Pourquoi, pour une fois, les choses peuvent pas être simples, hein? Pourquoi? Pourquoi tout doit déconner? Pourquoi, après toutes ces années, après avoir eu mal à en crever de l'avoir cru mort, maintenant que je pourrais être enfin le retrouver, qu'on soit enfin réunis et qu'on puisse juste...être heureux, Lev est apparu, et Fury aussi. D'ailleurs ce con a fait une entrée remarquée, avant de s'installer avec nous à la table du petit déjeuner. Et chaque mot qui sort de sa bouche me rend plus pâle, et me file presque la nausée.

Sérieusement Fury, vous vous rendez compte de ce que vous dites? Vous savez à qui vous parlez?

Sauf qu'il m'écoute pas, et Lev non plus. Non. Les deux sont juste en train de se sauter à la gorge au-dessus des oeufs brouillés et des gaufres. Lev avec un couteau, Fury avec un couteau. Sur le coup, tout ça m'apparaît comme tellement dingue que j'ose même pas intervenir. Avant de me réveiller quand j'entends les nouvelles paroles de Fury.

Mais vous pouvez pas le traiter comme ça! Il a jamais demandé à être utilisé comme assassin! C'est une foutue marionnette! Un pantin! On lui a lavé le cerveau, on l'a brisé! Et vous pensez vraiment que le mettre encore en cellule va le rendre plus coopératif? Vraiment?

Pourtant, plus les secondes passent, plus j'entends ce que dit Fury, plus j'ai la nausée.

On avait un accord! Il a laissé Steve revenir et je lui ai donné ce qu'il avait demandé! Il a tenu ses engagements, alors pourquoi le coller à nouveau en prison? Merde je vous pensais plus malin que ça! Et en plus ses demandes sont pas extraordinaires! On peut largement lui laisser un appartement, le droit de se promener si Jarvis supervise, des fringues et de la bouffe! C'est le minimum vital pour un être humain!

Et je vois avec horreur le canon de Fury se poser sur la gorge de Lev, me faisant tordre les tripes. S'il tire il ne tuera pas que Lev. C'est Steve aussi qui va mourir. Et ça non. Non je peux pas l'accepter. Pas après tout ce temps. Pas après toutes ces épreuves. Je supporterai pas de le perdre à cause de ce connard qui est obligé de jouer à qui a la plus grosse. Et je serre les dents quand il balance que personne ne veut de lui et moi le premier. C'est vrai, mais ça veut pas dire qu'il doit l'entendre. Au contraire, s'il se braque contre moi, il laissera jamais Steve revenir. Et je pourrais pas me contenter de ces quelques heures que j'ai eues avec lui. Impossible. Hors de question. Jamais je pourrai m'en contenter... Fury continue de le menacer, même si Lev finit par abaisser son arme, et il finit par atteindre la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

C'est ça votre solution? Droguer Lev et le transformer en légume! C'est évident que comme ça Steve va revenir en quelques minutes! Vous avez réfléchi? Vous pensez vraiment, sincèrement que c'est la meilleure chose à faire pour faire revenir Steve?

Je lève la main vers son arme pour détourner le canon de Lev.

Il ne sera plus drogué. Il ne sera plus mis en cellule! Si on veut qu'il coopère, on doit lui montrer qu'il a tout à y gagner!

J'inspire profondément.

Laissez-le ici. Ou donnez lui un appartement. Pas de médecins. Sinon vous devrez expliquer pourquoi Captain America aura disparu de votre précieuse équipe des Avengers. Et je me gênerai pas pour expliquer toute cette histoire à la presse. Ils vont être ravis. Je vous laisse le choix. Soit on règle ça calmement ici. Soit un gros paquet de merde va vous péter à la gueule vite et bien. C'est vous qui voyez...

J'ai mon regard planté dans son oeil unique, et les dents serrées.


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Andréas
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Andréas
Lun 14 Mar - 17:13
Ain't no grave
Steve Rogers & James Barnes

Steve est un idiot. Un enfant naïf qui jamais n'aurait dû s'engager. Un crétin qui laisse son coeur décider à sa place et qui accepte de confier sa vie à Buck. L'amour lui fait prendre d'étranges décisions et sans vraiment que je me l'explique, je sens une certaine colère gronder en moi à cette simple idée. Steve lui fait plus confiance qu'à moi… Moi qui ait passé des années à le protéger, à encaisser les coups qu'il ne voulait pas prendre, à subir les tortures et les humiliations qu'il ne voulait pas endurer…. Je n'ai toujours aucune valeur à ses yeux, je reste moins bien que son Bucky, si précieux et si inefficace. Qu'a-t-il fait pour nous pour l'instant… ? Rien. Si il a été là pour récupérer Steve, pour le laver, pour lui couper les cheveux et le raser… Et après ? Si il m'a nourrit, maintenant il est bien incapable de faire quoi que ce soit face à Fury. Il m'a promis des choses que Fury ne me donnera pas, et là où il disait que je serais traité enfin comme un être humain, je vais finalement terminer à nouveau dans une cellule, à pourrir comme un chien alors qu'on tentera de briser ce qui reste de mon esprit à l'aide de médicaments. Mes épaules se raidissent et du regard, je tente de trouver une échappatoire. Courir et tenter de passer par la fenêtre serait une bien mauvaise idée. Fuir ne m'apporterais rien de toute façon. Je suis en territoire inconnu et en moins d'une minute, les gardes finiront par me retrouver… Je n'ai donc pas d'autre choix que de les affronter directement. De créer ma propre porte de sortie au travers des cadavres.

Buck finit par s'interposer entre nous et je dois avouer apprécier qu'il tente de prendre ma défense, essayant de convaincre Fury que ce n'est pas la meilleure des idées et pire, qu'il serait lui même capable d'en venir à se battre si il le poussait dans cette direction. Je ne me fais pas d'illusions et suis parfaitement conscient qu'il ne cherche à m'aider que dans l'espoir que je laisse Steve revenir, sans vouloir comprendre que je ne suis pas celui qui le retient prisonnier. C'est Steve qui fuit, pas moi qui l'empêche de revenir. Fur fait désormais face à Buck et pourtant son oeil unique ne fixe que ma personne, comme si il était conscient que de nous trois, j'étais la vraie menace. Je soutien son regard, tout aussi conscient que lui que maintenant que je ne risque plus de prendre une balle, j'ai toute la liberté de mouvement dont j'avais besoin pour contre-attaquer. C'est ce qui manque un Buck, un esprit froid et analytique, un esprit qui lui aurait permis de comprendre qu'entrer dans ma cellule et m'offrir son bouclier était une mauvaise idée… Et que là, me donner la possibilité de riposter va encore lui attirer des ennuis. Deux gardes entrent et contrairement aux deux autres, ils restent loin, parfaitement conscience que si ils se mettent à ma portée, je pourrais les tuer. Alors, patiemment, à la manière d'un prédateur, je reste derrière Bucky, me servant de lui comme d'un bouclier le temps que Fury se décide. Ce dernier pousse un long soupir avant de répondre, ne semblant pas démordre de son envie de me traîner devant des médecins.

"Barnes, je crois que vous n'avez pas franchement compris comment ça se passe avec lui. Il a tué deux de nos gardes, et sous vos yeux il me semble. Alors vous comprenez que je n'ai pas du tout envie de lui offrir ce qu'il veut. Votre Steve d'amour n'est pas là et comme vous, je veux simplement me débarrasser de Lev… Donc oui, il ira voir les médecins, sinon lui passera ses journées en cellule et Steve aura le droit de batifoler avec vous, mais pour l'instant, Lev va être un bon garçon et nous suivre."

Les gardes s'approchent, et si Fury n'essaye plus de me tirer dessus, il ne rengaine pas non plus son arme. Je croise le regard de Buck et décide que non.. Je n'irais pas voir les médecins. Je ne veux pas. Je n'y retournerais pas. Ce n'est pas normal. J'ai fais ce qu'ils voulaient, ce n'est pas de ma faute si Steve a fuit.

"C'est de sa faute à lui… Pas la mienne.
- Ce n'est pas mon problème. Les médecins doivent te voir."

Je sens mes doigts se plier d'eux même alors les plaques sur mon bras gauche commencent à bouger, s'imbriquer d'une autre manière comme si le muscle du bras que je n'ai plus se contractait. Il me faut une solution, quelque chose, n'importe quoi… Mais je dois sortir. Fuir. Faire mon chemin jusqu'à la liberté. Mon bras siffle à nouveau, tandis que je sens un mouvement que je ne contrôle pas je sens mon épaule se crisper puis détendre avant d'avoir un autre spasme. C'est trop tard. Steve devra faire avec. Moi je n'en peux plus. Je ne veux plus. Je lui ai promis la liberté. Alors du bout des doigts, j'attrape mon arme de fortune et viens me glisser derrière Buck. D'un geste vif, je passe mon bras métallique autour de sa gorge tandis que je viens appuyer la lame sur le creux de ses reins. Fury a un rire en voyant ça.

"Tu es ridicule Lev.
- Non… Je ne veux pas y aller….
- Tu t'enfonces et au fil des secondes, tu ne fais que me donner encore plus envie de te remettre en cellule. Lâche-le.
- Non !"

Je gronde, laissant mon bras se refermer un peu plus autour de sa gorge.

"Ils n'hésiteront pas à tirer Lev… Lâche-le.
- Je n'hésiterais pas à lui faire du mal…"

Nouveau rire de sa part.

"Oh ça je le sais…. C'est d'ailleurs ainsi que tu vas perdre la seule personne qui pour l'instant, veut te défendre. Je serais toi Lev, je n'aurais pas fait ça, vraiment pas…"

Je prends une grande inspiration avant de murmurer à l'attention de Buck.

"извините"

Je le pousse sur Fury et l'un des gardes avant de me jeter sur l'autre qui déjà tente de me tirer dessus. Une première balle siffle à mon oreille alors qu'une autre me touche au niveau de la clavicule. Un soupir de douleur  glisse d'entre mes dents serrées alors que je le saisis à la gorge, l'envoyant voler au travers de la pièce. Seulement au moment où je tente d'atteindre la porte, celle-ci se verrouille et une fois de plus, je sens le canon d'une arme sur ma nuque. Je ferme les yeux et pousse un soupir en entendant la voix de Fury.

"Allez. Entravez-le. Stark s'occupera de désactiver son bras et les médecins de l'assommer, j'en ai marre de perdre mon temps avec lui."

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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Lun 4 Juil - 22:11

Ain't no grave
Steve & Bucky
C'est un cauchemar. Un putain de cauchemar. Ils sont là à se regarder en chien de faïence et Steve, enfin Lev, réagit de la façon la plus logique pour quelqu'un comme lui face aux menaces de Fury. Il panique. Il panique parce que là où moi j'ai vu Steve, parce que je sais qu'il est là, caché, là-dessous, et qu'il a pas mérité de subir encore tout ça. De devoir retourner en prison après tellement d'années, après tout ce qu'on lui a fait subir. Et dans un sens... Lev non plus. Lui non plus en a eu assez. Et même si je lui pardonnerai pas d'avoir tué deux gardes, je peux comprendre. Je peux comprendre qu'après autant de temps à être traité comme un chien, un objet, une marionnette, il ait remisé sa conscience au placard et fonctionne comme un animal. Il veut juste survivre et il va tout faire pour ça. Le bien, le mal... il veut juste arrêter d'avoir mal et prendre ce qu'il pourra pour le faire aller mieux. Plus je le vois et plus je me dis que c'est comme ça qu'il doit penser. Comme ça qu'il a dû se créer, surtout.

Mais il ne me laisse pas le temps de le défendre davantage. Quand les deux gardes débarquent pour tenter de s'emparer de lui, je sens son bras en métal venir s'enrouler autour de mon cou, et la pointe du couteau qu'il a pris sur la table qui pique douloureusement le creux de mes reins. Le souffle court, je tourne un peu la tête pour tenter de croiser son regard.

Lev...Lev arrête. Arrête tout ça. Tu feras rien d'autre que de t'attirer d'autres ennuis. Lâche moi et je vais tout faire pour que ce qu'a dit Fury n'arrive pas d'accord? Et Fury? Mais laissez-le putain! Vous arriverez jamais à le mettre en confiance en le traitant comme ça! Vous êtes pas mieux que ceux qui l'ont utilisé depuis la guerre Fury! Pas mieux qu'eux au contraire! C'est pire!

Putain mais est-ce que je suis la seule personne dans cette pièce qui a l'air douée de bon sens? Sérieusement? Est-ce que je suis la seule personne ici qui réfléchit plus de trois secondes et qui pense que commencer à tirer d'abord et à poser les questions ensuite est pas la meilleure chose à faire du monde? Non là je suis pile au milieu de deux tarés, Fury le taré du contrôle et Lev le taré de la survie. Entre eux, moi. Qui veut par tous les moyens essayer de préserver les deux parties, et avant tout, d'épargner mon Steve. Mon amour fracassé qui n'a pas eu d'autre choix que de faire venir ce Lev pour supporter tout ça. Et rien, rien m'empêchera de le retrouver. Hors de question. Si après tant d'années le destin nous laisse une chance, je ne veux pas la laisser passer, peu importe le prix.

Lev. Si tu fais une connerie je pourrais plus te défendre. Et ouais il risque de t'arriver des trucs moches. Là tu peux encore te protéger toi-même. Eviter qu'ils t'envoient là en bas avec les médecins et autres! Réfléchis!

Sauf que pour toute réponse j'ai droit à des mots en russe, et avant que je puisse réagir je me sens poussé en avant. Je perds l'équilibre et bouscule Fury avant de retomber un genou à terre. Mais avant que je puisse réaliser ce qui se passe, j'entends un, puis deux coups de feu. Et un gémissement. Mon coeur rate un battement à l'idée qu'il est blessé. Steve. Non. Non! Il peut pas. Il doit pas. Non. Non! Il...pas Steve! Je bondis sur mes pieds et tourne la tête pour le voir heureusement encore debout, une main sur son épaule blessée. Du sang poisse déjà ses doigts crispés, et je soupire en constatant qu'il est juste blessé. Si ça avait été pire... Je me le serais pas pardonné. J'aurais pas survécu s'il avait été tué, là.

Je vois seulement Fury qui est derrière lui, son canon sur la nuque, et qui aboie ses ordres, encore. En quelques secondes il est attaché, et d'autres gardes viennent en renfort pour l'accompagner. Ils se rangent sagement le long du mur alors que Bruce arrive, sa trousse en main.

Bruce... Bruce ça fait des mois qu'on travaille ensemble. Il doit pas être sédaté. Il doit pas être encore abruti par les drogues! Il a juste besoin qu'il le laisse vivre et exister sans triturer sans cesse son esprit! Il...il a besoin qu'on le traite comme un être humain! Pas comme un animal! Vous êtes pas d'accord avec moi? Vous pensez pas ça?
Je suis désolé James... mais ce sont les ordres.


Il me lance un sourire désolé, et pour la première fois depuis que je l'ai rencontré, je lui en veux. Je lui en veux d'être un simple mouton, un gentil toutou qui suit aveuglément les règles imposées par Fury, même si elles sont inhumaines. Il m'a déçu parce qu'étant un Avengers, je pensais qu'il serait un des premiers à s'élever contre l'injustice, à défendre les faibles. Mais non. Là il enfonce sagement l'aiguille dans le bras de Lev. Quelques secondes passent et quand il voit que la dose ne suffit pas il lui fait une seconde injection. Là je remarque qu'il chancelle, que ses yeux se ferment avant qu'il s'écroule lourdement sur le sol. Les gardes l'emmènent et Bruce le suit, me laissant seul avec Fury.

Vous n'arrivez jamais à gagner sa confiance. En le traitant comme ça, jamais il ne va laisser Steve revenir! A moins que ce soit ça que vous vouliez? Que Steve ne revienne pas?
Pour l'instant Barnes, en effet, je ne gagne pas grand chose à avoir notre ancien Captain revenir. Mais ce qui est précieux ce sont toutes les informations qu'il détient sur HYDRA. Il a bossé pour eux depuis plus de soixante-dix ans. Une fois qu'il m'aura dit ce qu'il sait je vous laisserai vous lancer dans votre espèce de croisade romantique pour trouver votre amour perdu. Mais là c'est de la stratégie politique, et ça passe au premier plan.


Il tourne les talons sans rien ajouter et je reste comme un con dans mon salon retourné. Je suis tiré de ma rêverie quelques minutes plus tard par le robot de nettoyage qui arrive, annoncé par Jarvis. A peine entré, ses bras commencent à ramasser, ranger, récupérer tout ce qui traine. Et je lui laisse mon appartement, descendant jusqu'aux cellules. J'attends d'avoir de ses nouvelles, et une heure plus tard, je croise à nouveau Bruce qui ôte sa blouse blanche tachée de sang.

Tout va bien James. La balle a touché le muscle, rien de grave.
Et le reste?
Il est encore anesthésié. Il va se réveiller dans quelques heures.
Je peux rester avec lui?
Si vous voulez oui...


Les gardes m'ouvrent sa cellule avant de m'enfermer avec lui, et je vais tirer une chaise pour m'asseoir près de lui. Je prends sa main, et d'une voix lasse, je commence à parler.

Lev... je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire mais merci. Merci d'avoir aidé Steve, et de lui avoir permis de supporter tout ça. Sans toi il n'aurait peut-être pas survécu... c'est grâce à toi. Et Steve...mon amour si tu m'entend reviens. Reviens et reste... je t'en prie... J'ai tellement besoin de toi. Maintenant qu'on s'est retrouvés, je veux te revoir. Je veux que tu restes avec moi et qu'on rattrape tout ce foutu temps perdu. J'ai...j'ai tellement de choses que j'ai envie de te dire. Tellement... mais faut que tu sois là pour les entendre. Alors viens... viens...s'il te plait...viens pour moi...



Emi Burton
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Andréas
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Andréas
Mer 14 Sep - 8:34
Ain't no grave
Steve Rogers & James Barnes

Je claque des dents et montre les crocs, redevenant l'animal que j'ai toujours été. Le canon de l'arme sur ma nuque ressemble à tout ceux qui l'ont précédés et comme résigné, je comprends que mon existence n'est qu'un immense cycle qui se répète encore et encore. J'appartiens à une organisation, elle abuse de moi, je termine au fond d'une cellule puis je suis récupéré par d'autres qui pensent faire meilleurs usages de mes capacités. Au début il y a eu les allemands, puis sont venus les Russes et Hydra… Puis enfin, eux… Les Américains. Une aiguille se plante dans mon bras, un grondement m'échappe et pourtant je ferme les yeux, repensant au jour de ma naissance, à cette première fois où j'ai ouvert les yeux et été conscient. Je me souviens de ce que j'ai contemplé pour la première fois… Derrière mes paupières closes, je revois les hommes qui m'observaient, alors que j'étais attaché à une chaise, un bout de caoutchouc entre les dents. Je me souviens de la vive douleur dans mon corps qui avait été la première chose que je ressentais réellement… Puis de l'odeur infâme de la sueur de l'urine. Les souvenirs me reviennent au fil des sédatifs qui se glissent dans mes veines, et comme à l'époque, je plisse le nez, repensant à la sueur et l'urine qui souillaient mon être. Le souffle plus court, je lutte et refuse de sombrer. Les hommes de mes souvenirs recommencent à parler et je goûte mon sang pour la première fois. Je ne comprenais rien à l'époque… Je ne savais pas ce qu'ils me voulaient et je ne savais même pas pourquoi ils cherchaient à m'électrocuter… Tout ce que je ressentais n'était que douleur et incompréhension… La machine sifflait, ils parlaient et impuissant, je comprenais que j'allais être torturé à nouveau. C'est en gémissant que je suis venu au monde, remplis d'incompréhension, de rancoeur et de rêves de vengeance. Ils m'avaient arraché des cris et des larmes… Pour eux j'ai craché du sang et me suis uriné dessus. Steve m'a crée, mais c'est eux qui m'ont façonnés. Je remue légèrement quand une seconde aiguille se plante dans mon bras et bien incapable de me débattre,  je chancèle et ferme à nouveau les yeux, n'arrivant plus à résister face à la dose de médicaments qui courent désormais dans mes veines. Lourdement je m'écroule au sol et glisse dans les couches de mon esprit, ne rouvrant les yeux que lorsque je sens que timidement on vient caresser ma joue.

"J'aurais aimé rester, vieux frère… Mais j'ai bien trop pris l'habitude de dormir ici…"


Sa voix est douce, et allongé sur le sol, face à lui, je cligne des yeux et croise finalement son regard, le découvrant soucieux et fatigué. Je sens le bout de ses doigts se perdre dans ma barbe, puis repousser doucement une mèche de cheveux tandis qu'éclairé par un doux rayon de lumière, lui semble être un ange. Un soupir glisse d'entre mes lèvres et j'accepte de me retrouver ici avec lui, en cet endroit qui n'est qu'à nous, dans ce petit nid qui est notre seul refuge. Ses doigts se perdent dans ma tignasse emmêlée alors qu'il reprend en un murmure que je peine à comprendre.

"Je ne voulais pas le laisser… Je… Je ne sais juste plus comment sortir de cet endroit…"


Je ferme les yeux et pose simplement ma main sur la sienne, entrelaçant nos doigts.

"Ne le quitte plus… Ils sont comme HYDRA ou les russes…"

Il se fige et me détaille subitement du regard, tentant de comprendre ce qui a bien pu se passer. Ici il ne peut voir ma blessure à l'épaule et n'a pas pu être le témoin de l'affrontement qui s'est tenu dans l'appartement de son amant… Ici Steve est en sécurité, dans ce qu'il considère être le dernier endroit où il a été heureux… Au milieu des souvenirs de cette vie qu'il a eu avec Bucky. Steve retire sa main et fronce les sourcils, entrouvrant légèrement les lèvres dans un balbutiement qui n'arrive plus à m'arracher une once de culpabilité.

"Lev… Qu'est-ce…
- Ce n'est pas ma faute."


Je détourne pourtant le regard et me recroqueville quelque peu. Un silence se pose entre nous tandis que Steve se relève, cherchant plus à me fuir qu'à se dégourdir les jambes. Il marche, fait les cent pas et semble réfléchir à bien des choses. Il à la réflexion du lâche, il doit sûrement s'en vouloir de ne pas avoir été plus courageux, il doit sûrement se dire qu'il aurait dû être celui qui aurait dû ouvrir les yeux aux côtés de Buck. Il doit ressasser bien des choses et se demander si ça ne se serait pas mieux passé. Il doit aussi se demander si je n'ai pas raison, comme d'habitude. Il doit douter, se demander qu'ils ont pu me faire pour que j'en arrive à lui annoncer aussi froidement que le SHIELD n'est rien de plus qu'une autre organisation qui va tenter de nous abrutir et nous re-configurer pour être l'arme dont ils ont tant besoin. Lentement je commence à sombrer, et je le sens lui être plus présent, il s'agite, parle, tente de me secouer pour m'arracher des informations supplémentaire mais je n'y arrive plus, je m'enfonce dans les strates profondes d'un sommeil que je mérite depuis longtemps. J'entends une dernière fois sa voix, puis plus rien.

Ouvrir les yeux est douloureux, découvrir que nous sommes de nouveau dans une cellule l'est encore plus. La lumière vive des néons me fait plisser les yeux et la douleur dans mon épaule m'arrache un hoquet de surprise. Un spasme fait convulser l'intégralité de mon être et après une expiration un peu bruyante, je réalise que quelqu'un tient ma main. Mes doigts broient presque ses phalanges alors que presque fiévreusement sans la moindre trace d'accent russe, je bafouille nerveusement.

"Ils nous ont tirés dessus… Enfermés…"

Buck est à mes côtés mais je n'ose pas encore poser mon regard sur lui, me contentant de serrer sa main en comprenant que la pseudo-liberté que l'on m'a promise nous a été retiré parce que Lev n'était pas celui qu'ils voulaient voir. Je tente de bouger, poussant un cri de bête blessée alors que je me bats contre mon propre corps. Les plaques de mon bras gauche commencent à s'affoler, comme prises de spasmes tandis que bredouille à nouveau.

"Qu'est-ce qu'il a fait ?… Lev… Je suis désolé… Je suis désolé Buck, je voulais me réveiller mais… J'y arrivais pas… Lev est revenu…Il a peur… Il veut juste… Juste être libre… Faut pas lui en vouloir…"


Je bats des cils et reprends mon souffle, croisant enfin le regard de Buck. En une nuit il m'a manqué autant qu'en des années de captivité. Je ne voulais pas partir… J'ai essayé mais il y a bien longtemps que je ne contrôle plus rien, que je ne suis plus maître de mon corps… À tel point que parfois, je pense être presque la seconde personnalité de Lev, celui qui est en trop. Je déglutis et prends un peu plus conscience du monde qui m'entoure, réalisant que Lev a eu le droit de se laver, de s'habiller et même de manger. Ils l'ont laissés être humain avant de lui tirer dessus. Pendant quelques minutes, on l'a traité comme ce qu'il est, un être humain et pourtant, je ne peux ignorer les quelques mots qu'il a eu pour moi. "Ils sont comme HYDRA." Je souris faiblement pour l'homme que j'aime et serre plus tendrement sa main, l'esprit déjà un peu plus clair.

"Que s'est-il passé ?… Il a tué des gardes ? Il a essayé de te faire du mal ?"

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