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Toi qui entre ici, abandonne tout espoir
 
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(Ivan & Lev) ▿ Show Me Your Teeth, Baby

Andréas
Messages : 614
Date d'inscription : 26/11/2014





Andréas
Mer 16 Mai - 19:13

Show me your teeth, baby
"On dit qu'un homme viendra. Qu'il aura au bout des lèvres les noms de ceux qui peuvent vivre et ceux qui doivent mourir. On dit qu'il ne sera pas équitable, et qu'il emmènera avec lui, ceux que la Faucheuse aura désigné comme siens. On dit qu'à son arrivé, les anges chanteront puis hurleront, et que l'enfer le suivra de près.", souffle-t-on de concert, elle à mon oreille, moi entre mes lèvres pincées sur ma cigarette agonisante. La braise devient timide, les cendres s'accumulent à mes pieds alors que je sens presque un baiser glacé être déposé sur l'os de ma mâchoire. Un frisson dévale mon échine, son corps fantomatique se presse contre mon dos et un soupir m'échappe, quand apparait enfin dans mon viseur l'homme qui doit tomber. "Ivan Oblonski." Le murmure est partagé. Ses doigts effleurent mon menton, puis ma gorge. "Tu le veux." Terriblement. "Tu l'auras. Il est à toi." J'ai un sourire qui dévoile ma dentition acérée. "Prends-le. Prends-le pour moi, mon Lev." Ses dents trouvent le lobe de mon oreille. Je ferme les yeux, prends une grande inspiration et tente d'ignorer l'excitation qui fait désormais bouillir mon sang. "Rends-moi fier, mon ange de la mort." chuchote-t-elle en s'éloignant. Bien loin de mon être brûlant d'envie, je sens ses mains glisser, ne me laissant qu'avec l'impression désagréable que les caresses ne reviendront que lorsque mes doigts seront poissés du sang si pur d'Ivan. Le silence revient, et frustré, je pousse un léger grognement. Alors soit. Ivan sera le suivant à tomber. Il sera le prochain que je porterais aux pieds de cette Faucheuse qui murmure au creux de mon oreille les noms de ceux qui doivent périr, c'est elle, qui lorsque mon doigt est sur la détente, me souffle de tirer. Elle qui me récompense d'une caresse, elle qui m'aime. D'un battement de cils, je chasse un flocon, puis mes souvenirs, écrasant alors ensuite ma cigarette sur le rebord de l'immeuble. L'attente devient longue et plus je l'observe, moins j'en apprends. Son quotidien est presque devenu le mien, et si au début, je pensais que cela m'aiderait… C'est presque le contraire. À le voir ainsi mener son existence de père de famille modèle et de mari parfait, il me revient bien des souvenirs d'une vie que je ne suis plus sûr d'avoir mené. Un autre flocon se retrouve chassé de mes longs cils alors qu'un battement de coeur marque l'instant où je soupire en le voyant prendre dans ses bras son fils.

Sais-tu que je suis là Ivan ? Non, je ne pense pas. Je pense que tu ne te doutes de rien. Tu vis comme un homme qui n'a rien à se reprocher et qui ne craint même pas la Faucheuse qui viendra tout de même pour lui et ses proches. Tu as l'existence que tout le monde aimerait vivre, celle d'un mari dont la femme charmante et délicieuse accepte de fermer les yeux sur les quelques défauts que tu n'as pas… Car depuis quand Dieu aurait donné à ses précieux messagers des failles ? Tu te sais parfait, n'est-ce pas ? Tu sais que rien ne peut t'atteindre, hein ? Bien. Continue de t'en convaincre. Ça fait des semaines que je te suis, des semaines que je suis devenu l'ombre de ton ombre, le spectre qui se glisse dans l'obscurité et l'inconnu dans la foule que tu ne remarques pas. J'ai été presque vexé au début que tu ne viennes pas croiser mon regard mais maintenant j'en ris. Que disais-tu à l'époque déjà ? Ah oui, que tu voulais m'aider… En souvenir du bon vieux temps. Qu'il est amusant de constater que là, c'est le bon vieux temps qui va te sauter à la gorge… Lui qui va se rappeler à toi, espèce d'ingrat. Je t'avais mis en garde. Je t'avais prévenu, et qu'as-tu fait ? Rien.

Mes doigts s'engourdissent autour de la crosse de mon arme. Un battement de coeur passe. Je pourrais en finir maintenant. Il me suffirait de presser la détente et de regarder fleurir sur son coeur une rose rouge. Je pourrais tirer au travers du corps frêle de son fils, Sasha, mais je ne peux. Elle n'aimerait pas ça. Elle me dirait que les enfants ont le droit de trébucher quelques fois avant d'être abattu. Tout deux commencent à rire mais pas un son ne me parvient. Ivan le roule par terre avec lui, le prend dans ses bras et le cajole. Mon coeur se serre. Je suis sûr qu'il lui dit qu'il l'aime. Qu'il veillera sur lui. J'suis persuadé que lorsqu'il le borde, il n'a pour lui que de douces paroles. Ivan est un bon père, un de ceux qui caresse tes cheveux et pose sur toi un regard fier, et non le genre à te coller un revers de la main dans le museau parce que tu as osé casser un pauvre verre. Lui il t'aime, il t'aide à devenir un homme et à te construire. Lui il te porte sur ses épaules, il te fait rire, il te protège de la cruauté de ce monde, il te fait grandir. Lui ne te cogne pas, ne hurle pas, ne te casse rien sur le dos. Lui quand il doit de te regarder, tu dois avoir le coeur gonflé de gratitude et non l'âme noircit par la haine.

"Mais c'est bientôt la fin de tout ça."

J'arrive. Tu m'entends ? Je suis là. À ta porte. L'ange de la mort vient, comme il te l'a promis il y a des années, sur ce lit d'hôpital. Me reconnaitras-tu ? Je l'espère. J'espère qu'en croisant mon regard pour la dernière fois, tu aies sur les lèvres mon prénom. Je veux que tu le hurles. Je veux que tu le cries. Je veux que tu abimes tes cordes vocales pour moi et non pour tes incubes d'amants que tu sodomises avec tant de plaisir, sale pute. Je serais ta dernière visions d'horreur, ce que tu emporteras avec toi en enfer, car soyons honnête, un ange qui succombe aux tentations de la luxure ne peut remonter vers son Créateur… Tu ne peux que descendre avec moi. Je baisse mon arme, que je démonte ensuite, m'autorisant une cigarette alors que je quitte le toit depuis lequel je guettais. Derrière-moi je ne laisse qu'une vieille bouteille de vodka, un paquet de cigarettes de vide et de la cendre. Je viendrais pour toi demain. Je serais derrière ta porte. Seras-tu heureux de me revoir ?

"Abats l'ange du Tout-Puissant. Détruis sa création mon ange à moi… Sois mon preux cavalier de l'Apocalypse. Mon brave. Mon Lev." C'est l'heure. Le Jugement dernier arrive et je suis là, caché sous ma capuche et mon masque chirurgical, à crocheter la porte de son appartement. C'est le jour parfait. Sa femme n'est pas là, lui reste pour s'occuper de son fils qui ne pourra rien faire pour m'interrompre. La serrure cliquète sous mes doigts habiles, jusqu'à émettre le cliquetis qui me permet de pénétrer dans son appartement. Sur la pointe des pieds, je passe son entrée, puis le salon pour trouver sa chambre. Tout m'est familier. Autant les jouets qui traînent par terre que les bibelots qui sont soigneusement époussetés. Un sourire m'échappe alors qu'enfin, je pousse du bout des doigts la porte de sa chambre. La pluie bat les carreaux tandis que je m'avance vers le lit de son fils. Je me penche un peu pour l'observer et le temps d'une seconde, je resserre un peu plus mes phalanges autour de l'arme que je porte, me disant qu'il est comme un chien que je ferais taire pour l'empêcher d'aboyer quand son maître luttera pour survivre. L'hésitation me garde à ses côtés, me fait l'observer avec un calme qui n'appartient qu'à ceux qui s'apprêtent à tuer. Il est si fragile et ce serait si facile. La lame passerait au travers de son corps si frêle, et transpercerait en une fois autant son coeur d'agneau que ses poumons. Il me suffirait de lever le bras et d'asséner sur lui un bras vengeur et dénué de pitié. Je pourrais, je devrais le faire, et pourtant, je tourne les talons, pensant à mon amante, qui m'en voudrait peut-être de tuer l'innocent. Mes pas sont étouffés par l'épaisse moquette et enfin, je m'approche de ma proie. À dormir ainsi, aussi paisiblement, Ivan me donne presque envie de le rejoindre, de me lover face à lui, et de l'observer encore quelques secondes respirer.  Presque fasciné, je contemple l'ange profiter du repos du juste avant de me pencher vers lui, refermant avec violence mes doigts gantés autour de sa gorge. L'un de mes genoux termine sur son matelas quand je lève mon bras droit, celui où se trouve dans ma main, le couteau qui menace de s'abattre sur son coeur.©️ 2981 12289 0
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
Admin
Mer 16 Mai - 19:14
Show me your teeth baby #LIVANIvan, c'est quoi cette boite?
Laquelle?
Mais celle-là, dans ton armoire?
Oh! Des souvenirs. Des trucs de l'armée et autres. Pourquoi?
Rien, Sasha s'est mis à fouiller dans tes affaires et il l'a trouvée.
J'arrive.


Je quitte le salon et arrive dans notre chambre, où je vois la fameuse boite en carton sur le sol, et son contenu à moitié renversé sur le tapis. Je m'approche et m'accroupis devant mon fils, lui prenant les mains.

Sasha, est-ce que cette boite est à toi?
Non papa.
Alors pourquoi tu l'as prise?
Je voulais jouer et...
Sasha, je te l'ai déjà dit, on ne prend pas ce qui n'est pas à nous. Y'aurait pu avoir des choses dangereuses dedans, qui auraient pu te faire du mal, ou qui étaient pas faites pour toi.
Mais je...
Y'a pas de mais trésor. Tu as désobéi et papa n'est pas content. Maintenant tu vas aller dans ta chambre jusqu'à l'heure du dîner et réfléchir à tout ça. File.


Il hésite puis  tourne les talons et se glisse dans sa chambre, alors que je commence à fourrer ce que j'ai entassé depuis des années dans les quatre parois en carton. Médailles, rapports, distinctions, photos diverses et variées, écussons et galons. Et dans le lot, un rectangle de papier glacé attire mon attention. Ukraine. Je retourne la photo et je souris en voyant mon régiment d'il y a deux, quand on venait d'avoir Sasha avec Valli. Je m'assieds sur le tapis pendant que Valli file à la cuisine et m'adosse au lit pour détailler les visages en détail. Mon sourire s'agrandit en reconnaissant Piotr, et Yuri aussi...puis les autres, le jeune infirmier, et à côté de moi, au premier rang, face à la bidasse qui prenait la photo avant qu'on grimpe tous dans le camion pour partir en Ukraine accomplir cette foutue mission, Lev, mon bras autour de son épaule. ll souriait. Moi aussi. On souriait tous. On partait vers le danger mais on souriait. Lev... deux ans maintenant que j'ai aucune nouvelle de lui. Deux ans que le dernier souvenir que j'en ai est l'hôpital, et ses mots qui avaient flotté dans l'air alors que je m'apprêtais à quitter sa chambre. Des mots lourds de menace comme les nuages noirs qui annoncent l'orage. Ma mort, qu'il avait prédite ce jour là, de sa main. Le retour d'Ukraine où je l'avais découvert totalement différent. Puis l'angoisse. L'angoisse de le voir appliquer ses menaces, et revenir, un jour, s'en prendre à moi, mais pire, à Valli ou à Sasha. A partir de ce jour je me suis senti en danger. J'ai viré parano pendant des semaines, flippant tous les jours un peu plus à l'idée que le temps passait mais que j'avais toujours pas eu de ses nouvelles. Plus le temps passait et plus je sentais qu'il préparait un gros coup, qui serait moins dur à arrêter et à prévoir qu'une attaque sous le feu de la colère. Et puis... et puis Valli a pété un plomb face à ma parano et je lui ai tout raconté. Je lui ai passée une arme, je lui ai appris à tirer et finalement, en voyant toujours rien arriver, j'ai baissé ma garde. S'il avait voulu frapper, il l'aurait fait, depuis le temps. Je suis resté vigilant mais la vie a repris son cours. Valli et moi avions toujours notre petit arrangement, et notre fils grandissait et nous rendait heureux et fiers.

Et malgré tout ce temps et ce qu'il m'a dit, j'ai pas réussi à l'oublier, ni à le détester. Ouais il m'a fait peur, et en même temps, je me disais qu'il ne pouvait pas être aussi mauvais que ce que j'avais vu après sa blessure. C'était sûrement le syndrôme post traumatique, suite à l'attaque, ce genre de trucs. Que d'être passé si près de mourir lui avait fait péter un cable, et qu'il lui fallait juste un peu de temps et de soutien pour retomber sur ses pieds. C'est ce que j'espère pour lui. J'espère que même s'il s'est barré, il aura réussi à reconstruire sa vie quelque part. Qu'il sera guéri. Calmé. Que je retrouverais le Lev que j'avais connu avant sa blessure, celui avec qui je parlais de longues heures en planque, quand tout le monde dormait ou autres. Celui en qui j'avais le plus confiance... Et c'est bizarre d'ailleurs parce que pendant longtemps, et encore maintenant en fait, je me surprends à avoir l'impression de le croiser dans la rue. Plus d'une fois au coin d'une rue, dans une file d'attente, ou dans une voiture venant en sens inverse, j'ai cru l'avoir reconnu. A chaque fois la même impression que mon coeur rate un battement et le temps que je réagisse, il a disparu, comme par magie.

Je range le reste de mes affaires, mais bizarrement, la photo reste dehors. Pourquoi? J'en sais rien. Pendant quelques jours elle est juste posée là, sur mon chevet, sans que je me décide à la ranger avec le reste de mes souvenirs. Elle...a besoin d'être là. Arrive enfin la soirée où Valli nous laisse entre hommes. Lyuba nous a préparé notre dîner avant de partir et j'installe mon petit homme dans sa chaise haute, papotant avec lui et l'aidant à manger son jambon et ses coquillettes. Je termine ma portion et c'est direction le bain. A genoux près de la baignoire, trempé, je joue à la bataille navale avec lui, à laquelle se rajoutent des dinosaures ''Parce que papa tu sais les dinosaures ils nagent! Et ils ont des grandes dents alors ils peuvent attaquer les bateaux'', je le lave et rince ses cheveux pleins de mousse après avoir joué à leur donner plein de formes. Enroulé dans son peignoir Winnie l'ourson il me suit à la cuisine où je lui prépare sa tisane dans sa tasse qui fait pas de fuites, et après la case pyjama pour lui comme pour moi on s'installe dans son lit et je le laisse choisir son histoire préférée. Et comme je le pensais, c'est celle de l'âne Trotro. Je la connais presque par coeur cette foutue histoire mais bon. Il me tend le livre comme si c'était la décision la plus difficile de sa vie, et que mon choix allait le surprendre.

Oh ben ça fait longtemps!

Ouais, 24h à peine. Enfin... Je tapote ses oreillers et m'adosse contre la tête de lit. Je sens la petite chose venir se glisser tout contre moi, sa main agrippée à mon pyjama, et l'autre en train de tenir sa tasse de thé, qu'il boit à longues gorgées. Je commence donc à lire l'histoire de cet bestiole débile en lui jetant de petits coups d'oeil et je souris comme un idiot à chaque fois. Mon fils. Le petit bonhomme qui dépend entièrement de moi, et dont j'ai la responsabilité. C'est à moi de le guider, de veiller sur lui, de le nourrir, l'habiller, tout. Il dépend entièrement de moi et j'essaie d'en faire quelqu'un de bien. Souvent, je me demande même comment il sera, plus tard. S'il gardera ses traits de caractère ou si ça va changer. Quel métier il fera, quelles études... Je pense à tout ça pendant que ma voix lit son histoire sans même y faire attention. Et la fois suivante où je baisse les yeux, je vois que ses longs cils blonds effleurent ses joues rosées et rebondies. Je me glisse hors du lit tout en l'installant sous les couvertures, et allume sa veilleuse, celle qui projette des étoiles au plafond, avant de l'embrasser une dernière fois. Mon petit homme... celui qui est pas de mon sang mais que j'ai choisi, avec Valli, pour l'aimer... J'éteins et retourne dans ma chambre après m'être brossé les dents, me mettant au lit avec un bouquin. Au bout d'une heure ou deux j'éteins, en écoutant la pluie qui fouette mes fenêtres.

Et pour une fois c'est pas un cauchemar de Sasha qui me réveille non. Quelque chose va pas. J'ouvre les yeux et mon corps se tend pour se redresser d'un coup, sauf que quelque chose le bloque. Ma gorge. Je peux pas respirer. On serre ma gorge. Mes yeux s'habituent à l'obscurité et je vois quelqu'un penché sur moi. Il me faut deux secondes durant lesquelles je commence déjà à me débattre pour comprendre qu'on m'attaque. Que c'est réel. Qu'on veut vraiment me faire du mal. Un peu plus conscient, et de plus en plus paniqué, je lutte vraiment, tentant de le faire lâcher prise autour de ma gorge, qui laisse passer qu'un mince  filet d'air. Mais sa poigne est trop forte et il est en position de supériorité. Putain. J'abandonne une de mes mains et tâtonne dans le noir, pour attraper la lampe. Par chance je l'attrape, et la fracasse à la gueule de mon agresseur. Par chance, la surprise est assez grande pour le faire lâcher prise et j'en profite pour le pousser, et bondir hors du lit.

Je me retrouve debout, reculant jusqu'à la porte pour allumer la lumière, tout en respirant de l'air à grosses goulées. Puis d'un coup tout s'éclaire, et je vois un grand type brun, masqué, qui se tient face à moi, dans ma propre chambre.
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Qu'est-ce que vous faites ici? Qui vous envoie?

Ma voix est rauque, mais ma détermination est sans failles. Il a osé entrer chez moi et s'en prendre à moi. Il va me le payer.
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Andréas
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Andréas
Mer 16 Mai - 19:15

Show me your teeth, baby
Il lutte comme toutes les proies insignifiantes que j'ai eu à abattre. Comme tout les inutiles, toutes les offrandes, il lutte, ouvrant en grand ses lèvres obscènes dans l'espoir de ravir une goulée d'air frais qui pourrait lui sauver la vie. Mais je suis impitoyable, n'est-ce pas ? Je raffermis un peu plus ma prise autour de sa trachée et tente de l'immobiliser là où lui se débats furieusement, avec cette énergie du désespoir, qui pousse toutes mes victimes à tenter de repousser l'inévitable. Je fronce les sourcils, dévoile mes dents sans qu'il ne puisse le voir alors qu'un soupir rauque m'échappe. Cesse de bouger, cesse de vouloir me repousser. Je viens avec elle. Je l'accompagne, la précède et suis son messager. Je montre les dents. J'ai envie d'hurler. Je voulais que ce soit intime entre nous Ivan. Je voulais sentir ton sang sur mes doigts, je voulais croiser ton regard, sentir une dernière fois ton souffle sur le bout de mes doigts et être capable de la voir te saisir. Je voulais faire ça proprement… Et regarde ce que tu fais. Tu gâches tout. Tu brises cet instant que nous aurions pu avoir tout les deux. Tu devrais être ma plus belle offrande et dieu seul sait combien de temps j'ai attendu avant d'enfin entendre ton nom être murmuré d'entre les lèvres de ma tendre Faucheuse… Tu ne sais pas ô combien j'ai été heureux de voir ton nom, et ta photo dans la lourde enveloppe que l'on m'a confié… J'ai attendu si longtemps pour ce moment, j'ai été patient tu sais… J'ai été raisonnable pour elle. J'aurais pu me contenter de m'installer sur un toit, de préparer mon fusil et ensuite de tirer une seule et unique balle qui serait venu se loger dans ta nuque et tout aurait pris fin. J'aurais pu t'anéantir ainsi… Mais l'ai-je fait ?! Non ! Parce que je voulais quelque chose qui ne pourrait qu'appartenir à nous ! Je voulais que ce soit intime. Je voulais que tu deviennes mien le temps de tes derniers battements de coeur. Je voulais que tu sois mon offrande, mon Ivan, ma proie qu'elle serait venue chercher. Mais une fois de plus, tu dois tout foutre en l'air, pas vrai ?

Sa lampe de se chevet s'écrase sur mon crâne, se brisant un milliers de fragment tandis qu'une douleur sourde me fait lâcher prise et tituber de quelques pas, jusqu'à ce que mon dos ne trouve le mur le plus proche. Un grognement glisse d'entre mes lèvres tandis que comme le pauvre agneau égaré, il chancèle jusqu'à la porte pour quémander l'aide sûrement, de son Créateur qui est toujours derrière ses enfants. Il allume la lumière et le temps d'une demi-seconde, je deviens aveugle, forcé à plisser les yeux. Puis sa voix s'élève, rauque au possible mais non dénué de la puissance de celui qui le protège là-haut. "L'ange se sait mort, mon cavalier de l'Apocalypse. Tue-le." me dirait-elle si elle était avec moi. Mes doigts se referment autour du manche de ma lame alors que j'ancre mon regard dans le sien. Ce que je fais ici ? Je viens pour toi Ivan. Je viens te tirer de cette vie monotone et pleins de vices pour t'offrir à la seule vraie déesse de cette univers. Qui m'envoie ? Elle. Ne vois-tu pas dans mon ombre mes ailes et sa faux ? Ne comprends-tu pas que je suis l'ange de la Mort ? Celui qui vient, et qui emmène avec lui ceux dont les noms lui ont été murmurés par la Faucheuse ? Serais-tu si aveugle ? Ou simplement persuadé que ton heure ne peut encore venir ? Je ne sais, j'hésite. Mais j'oublie , ne pensant en cet instant qu'à cette lame que sous ta peau, ta chair et dans tes os je planterais. Je pense à ce sang qui s'écoulera, qui viendra poisser le bout de mes doits et de mes lèvres… J'imagine tes prunelles qui deviendront ternes, puis à ton fils pour qui tu ne seras plus qu'un souvenir, un ombre qui a été un jour son père… Mais ne sois pas inquiet, même sans un bon père, il s'en sortira. Il n'a pas besoin de toi pour vivre. Entre mes doigts je fais tourner la lame, me jetant ensuite sur lui sans un bruit. Je donne un premier coup qui siffle dans l'air et qu'il arrive à esquiver malgré son état. Je fronce les sourcils, tente un autre coup mais me retrouve bloqué. Je grogne, lui riposte. Son coup au plexus me coupe le souffle et le suivant dans la mâchoire me fait cracher. Je tente d'abimer à nouveau sa chair, en vain. La lame siffle dans l'air, l'effleure même pas sa peau là où lui se recule un peu plus. Tu sais encore te battre. C'est bien. Tu ne seras que plus beau à mourir, Ivan. Tu seras le plus bel archange à chuter et moi, je serais là… Je serais les mains qui te rattraperont, celui qui fermera tes yeux et t'enroulera dans ton linceul d'éternité. Je serais là. J'attaque et encore et toujours, il recule, me fuit, parfaitement conscient qu'ici, il ne mène pas cette danse macabre à laquelle nous nous livrons. Il sait qu'au détour d'une pirouette de notre valse morbide, il pourrait se retrouver avec dans le creux des reins ma lame et à son oreille mon souffle chaud. Le bout de ma lame fait un accroc dans son bas de pyjama, effleure sa peau sans la taillader. Un sourire se glisse sur mes lèvres mais je déchante bien vite quand je vois ses doigts viser mes yeux. Je clos les paupières, retiens mon souffle, recule la tête et sens alors ses ongles racler mes joues, y laissant des sillons brûlants qui dureront sûrement deux jours. Je me crispe, je montre les dents de douleur alors qu'il arrache mon masque. Un grondement m'échappe et la tête basse, je me recule d'un pas, cherchant à me cacher de lui. Je tente de me dissimuler sous ma capuche, faisant nerveusement jouer mes doigts autour de mon arme. Mais c'est trop tard. Bien trop tard. Parce que d'entre ses lèvres, j'entends glisser mon prénom.©️ 2981 12289 0
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Tiny Steve Obsession
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Tiny Steve Obsession
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Mer 16 Mai - 19:16
Show me your teeth baby #LIVANJusqu’à présent la violence était toujours restée à l’extérieur de la maison. Elle est comme un manteau que j’ôte en passant la porte et que je range dans le placard de l’entrée avant de m’avancer chez moi, dans mon appartement. Elle est quelque chose qui fait partie de ma vie du dehors, celle en-dehors de ma maison, celle en-dehors de Moscou. La violence est quelque chose qui m’attend sur mon camion, dans la cour de la caserne, avant de partir en mission. Elle est assise à mes côtés à l’arrière, et me tapote le genou avec un sourire complice, mais sitôt rentrés, elle descend d’un bond souple et me salue d’un petit geste de la main avant de disparaître. Elle est autre. Elle est ailleurs. Elle est comme mon penchant pour les mecs et l’amant de Valli : dehors. Dehors de notre vie ensemble, de notre vie avec Sasha, en tant que parents, en dehors de cette illusion du bonheur qu’est notre appart, et qui n’en est finalement pas une. Je suis heureux, je suis heureux avec elle, avec notre fils, j’aime passer des moments avec elle-même si on est tous les deux lucides et réalistes. Tout est compartimenté, et il y a de la place pour tout. Sauf que là, tout est foutu par terre parce que ces compartiments volent en éclats. La violence n’a pas respecté la règle, elle ne m’a pas attendue, alors qu’elle sait que je la retrouve souvent, dans mon quotidien fait de sang, de larmes, de mort et d’odeur de poudre. Alors pourquoi ? Pourquoi me faire ça ? Pourquoi ne pas avoir attendu la prochaine mission ? Je lui manquais ? Je la délaissais depuis que je passais autant de temps au Kremlin et moins sur le terrain ? C’est comme ça que tu veux te venger, garce ? En déboulant dans mon petit monde bien réglé à coup de rangers et de batte de baseball ?

C’est la surprise, et le fait de ne pas croire à ce qui m’arrive qui me fait perdre quelques précieuses secondes avant de réagir. Avant de même penser à ce qu’on puisse me faire du mal, ici. Ici où tout n’a été que calme, que tranquillité, et qu’amour. Jusqu’à maintenant. Maintenant des grognements et des bruits de respiration hachée résonnent dans cette pièce qui n’en avait encore jamais connus. Il n’y a plus que cette masse sombre, cette vague silhouette d’homme penchée sur moi, et ses mains autour de mon cou. Des mains de tueur, glissées dans des gants de cuir noir.

Par chance, j’arrive à attraper la lampe de chevet, et pendant une seconde je me dis que je vais remercier Valli d’avoir acheté ces horreurs, que je déteste, parce que grâce à une d’elles, je vais peut-être m’en sortir. Peut-être. Le bruit de quelque chose qui se brise résonne dans la pièce, et mon étau se relâche. Une seconde, une seconde c’est plus qu’il m’en faut pour filer, me glisser hors de sa poigne et me remettre sur mes pieds, pour trouver de quoi me défendre.
La lumière se rallume, violente, brûlant ma rétine et me faisant plisser les yeux. Je le cherche du regard, lui, l'intrus. La violence qui a décidé que notre petit accord était maintenant rompu et ma vieille camarade de chambrée se change brutalement en assassin implacable. A la lueur des plafonniers je remarque le type brun, dans ma chambre, en tenue de combat. Treillis noir, rangers, blouson en cuir noir et masque qui cache son visage. Il est ma vieille amie qui se rebelle et qui m'en veux, et qui se venge, chez moi, dans ma maison. Elle se venge sous mon toit comme une amante délaissée, brisant l'équilibre qu'on avait construit depuis six ans avec Valli. Tout est brutalement réduit en miettes, la jolie petite statue en cristal qu'était notre vie explose en morceaux. C'est pas un cambrioleur ou un petit truand. Le mec a le sang froid et l'assurance d'un pro, et ça me terrifie encore plus. Parce que ça veut dire que c'était pas un vulgaire cambriolage. Parce que ça veut dire qu'il a pas choisi ma maison par hasard lors d'une ronde dans les beaux quartiers non. On l'a envoyé. Quelqu'un a payé pour qu'il vienne. Quelqu'un a donné mon nom, donné mon adresse, pointé ma maison et lui a dit ''Tue-le''. Voilà ce qui me terrifie, qu'il y ait quelqu'un derrière tout ça. Quelqu'un qui me déteste assez pour vouloir me tuer. Me tuer moi et peut-être Valli et Sasha. Non. Non. J'ai juré devant dieu de la protéger et j'ai fait le serment, avec elle, de devenir parent. Rien ni personne ne me les enlèvera. Rien ni personne ne brisera tout ce que j'ai construit. Rien. Je me battrai jusqu'à mon dernier souffle, mais rien ni personne ne touchera à un cheveu de mon fils. Personne n'a le droit de violer ma maison, de poser le pied ici en ayant de mauvaises intentions. Personne.

Sa posture me fait penser à un militaire, et vu son attirail, c'est pas impossible. On en a beaucoup, d'anciens soldats qui désertent, ou des types qui arrondissent leurs fins de moi en acceptant des jobs plus ou moins légaux... Sa lame scintille légèrement alors qu'il a son regard sur moi. Je ne vois qu'un masque inexpressif. Qui se cache derrière? Qui me veut du mal? Qui peut avoir le cran d'entrer chez quelqu'un tout en sachant qu'il va le tuer? Je me prépare à la riposte, pliant les genoux, les mains prêtes à arrêter sa lame, sans le quitter des yeux. Allez...allez... Même depuis mon passage dans les bureaux, j'ai toujours mis un point d'honneur à ne pas arrêter les entraînements, et ce soir, je me dis que j'ai eu foutrement raison. Je l'observe, et vois qu'il s'apprête à attaquer. Je le vois venir et par chance, j'arrive à esquiver son coup, me remettant tout de suite en position. Allez viens...viens plus près. Offre-moi une ouverture. Une seule. Une ouverture et tu es à moi...

C'est ce qui se passe. Quelques secondes plus tard, sans un bruit, il plonge sur moi et j'attrape sa main, avant de lui donner un coup de pied au plexus, suivi d'un coup de poing. Il est bon mais lent. Tu dois être habitué à des proies qui ne se débattent pas hein? Tu dois avoir l'habitude de tes victimes qui dorment et qui ne te voient pas venir, ou alors qui te supplient, à genoux, le regard plein de larmes, avant que tu les exécutes. Des comme moi tu dois pas en avoir tous les jours. Qui luttent. Qui te tiennent tête. Qui ripostent. Les coups s'enchaînent, et il me touche aussi, une fois sa lame transperce le tissu fin de mon pyjama, qui est ma seule protection, ma seule défense face à lui. Je grimace alors que je sens la brûlure sur ma peau, mais rien de plus. Une estafilade.

Alors, c'est tout ce que t'as? Pour un assassin je te trouve mauvais!

Je le pense et je le provoque. La colère est bien mauvaise conseillère et j'espère qu'elle lui soufflera à l'oreille des choses qui me feront avoir le dessus. Fais lui faire des choses stupides. Allez. Fais lui commettre une faute. Je n'en ai besoin que d'une. Une et une seule. Allez... Trop fier de m'avoir touché enfin, il relâche son attention une seconde et j'en profite pour l'attaquer au visage. Mes ongles s'enfoncent dans ses joues mal rasées, agrippant au hasard ce que je trouve. Son masque. Mes doigts se referment dessus par réflexe alors que pris par mon élan son visage se retrouve dégagé.

Le choc.

Je ne peux pas le croire. Non. C'est pas possible. J'ai un fantôme en face de moi. Un fantôme. Une ombre. Un souvenir. Quelque chose de lointain et de fugace, que je pensais voir appartenir au passé. Je pensais qu'il était mort. Je pensais qu'il était loin. J'aurais pas pu me tromper plus. Voilà qu'il est dans ma chambre. Lev.

Lev...

Mécaniquement mes lèvres répètent son prénom une fois, puis deux, comme si à force mes mots auraient un pouvoir magique. Mais non c'est bien lui, et il est bien là. Il est là et c'est lui qui a voulu me tuer. Qui le veut toujours. Qui l'aurait fait si je l'avais pas arrêté. Lev... alors on en est là.

Mais pourquoi tu fais ça putain? Pourquoi?

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Andréas
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Andréas
Mer 16 Mai - 20:38
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